on m'a dit que les humains étaient cruels on m'a dit que s'ils savaient, ils n'auraient aucune pitié qu'ils écriraient dans ce qu'ils nomment journaux que nous existons que nous sommes étranges pas comme eux ((mais n'est-ce pas eux, qui sont spéciaux)) souvent, j'en ai assez de mes frères et soeurs parfois je veux juste me barrer découvrir les réincarnés si nuancés le monde fait de béton quitter la forêt les reproches les regards un peu compatissants car je suis incapable de me tenir correctement et la plupart la plupart sont persuadés que c'est pas vraiment de ma faute que je suis juste un peu à côté de la plaque et je crois surtout que je les emmerde profondément et voilà je traîne avec les jeunes de la ville ils ont mon âge je dis que je m'appelle tom c'est vrai ça que j'ai onze ans je sais pas si ça c'est bon mais en tout cas j'ai une chemise comme eux je plaque mes cheveux comme eux et je souris de toutes mes dents ((je me sens un peu plus proche d'eux)) on m'a dit de me méfier de toi, de pas trop te regarder trop longtemps je sais que tu t'appelles jack tout le monde le sait après tout je te reluque souvent du coin de l'oeil mais jamais trop longtemps juste pour essayer de voir si tu es aussi terrible qu'on le dit mais ((au final je détourne un peu trop vite mon nez)) parfois on me demande pourquoi je vais pas à l'école je dis que mes parents travaillent dans une autre ville mais qu'on habite ici voilà c'est tout souvent ça passe ils cherchent pas je suis leur copain occasionnel et là je suis assis dans le vieux moulin encore tout habillé la tignasse ébouriffée je respire j'inspire le rêve va bientôt se terminer je dois retourner au temple après tout il est quoi dix-sept heures jamais personne vient ici à cette heure souvent c'est plus tard mes doigts tracent des traits dans la terre et je vois ta silhouette qui se dessine, je pense que c'est un cauchemar j'écarquille les yeux je suis tout seul tu es tout seul alors je me relève époussette mes vêtements et fronce légèrement les sourcils un poil dédaigneux mais trop apeuré pour être agressif jack..? tu veux quoi ? y'a rien qui pourrait t'intéresser ici. et je crois que c'est un peu étrange que je connaisse ton prénom mais peu importe c'est trop tard
Les mercredis après-midi. pas d'écoles pour toi pas de restreinte pour toi les enfants qui s'écrient et court barouder dans les rues tu les regardes s'éparpiller un sourire léger aux lèvres. Le regard vide. L'été l'herbe verte a tendance à jaunir sous le courroux du soleil. Certains préfèrent en cette saison s'allonger et partir rêver mais toi tu as d'autres plans tu aimes le ciel bleu et le peu des nuages tu aimes le bruit de la vie qui s'agite. La vie vibre.
Le rythme de tes pas, contre le bitume, contre la terre battue, contre les brins de blés, auprès de la rivière. J'arrive. suivre ses pas, comme tu le suivais du regard. Sur les traces de la discrétion, de la masse qui fond, du glaçon dans ses mains bientôt transformé. Plus de restrictions. Il s'agit de la dernière année. Bientôt il faudra passer de l'autre côté. Le peu d'appréhension s'est envolé. Maintenant je veux juste être le voyeur. Curiosité mal placée. Offrez-moi le spectacle de la v i e.
Les mains dans les poches, la porte du moulin entrebâillé. Le pied contre le bois. L'adrénaline qui monte. L'esprit tranquille. Sans effusion il ouvre la voie, laisse la lumière non filtrée déchirer la fausse pénombre magique du lieu. Lui en contre-jour. Bienvenue dans la réalité de la v i e.
Le visage impassible, il ne comprend pas celui de Tom. Ça fait mal d'être repoussé ainsi, il suppose. Il n'a encore rien fait. Mais peut-être que Tom a déjà entendu. Jack n'a pas d'ami. Bizarrement, il n'a pas d'ennemi non plus.
L'enfant sort les mains de ses poches, mais celles-ci restent renflées, habitant mille petits trésors. De son point de vue. Ses mains sont bariolées de cicatrices. Malgré le clair-obscur à l’œuvre sur tout son être, sur la peau bronzée de ses bras, viennent s'étioler quelques pointes de violet, qui montent...qui montent aller se cacher sous l'ampleur des manches.
Il a envie de parler, de discuter peut-être, de rire -de son côté- mais ça gâcherait son petit effet. Lui, ça fait depuis plusieurs mois qu'il s'intéresse à Tom. Il se demande si l'attention est réciproque. Alors qu'il s'avance. Ni de menace dans ses gestes, ni dans son regard, ni dans sa démarche.
Approche, sans précipitation pour arriver face à lui. La porte se referme. Il ne s'arrête pas. Il fait bon à l'intérieur, même légèrement froid, sa peau frisonne par réaction. Il flatte la joue de Tom d'une main, l'autre flatte son estomac d'un poing.
Le coup. Sec. Sans avertissement. Assez pour couper le souffle et mettre à genoux.
Jack prend le temps d’aplatir les cheveux de Tom. De transformer le sauvageon en bon garçon.
Invité
Invité
Dim 5 Mar 2017 - 1:21
fragmentation
dans ces moments, je me demande pourquoi on ne fait que nous apprendre que les humains peuvent être dangereux mais on nous apprend pas à nous défendre ((enfin si je sais)) car on pourrait devenir agressifs et que non c'est pas vraiment notre but chez toi, tout dégage une parfaite impassibilité un visage neutre une démarche neutre pas de mots, un silence qui ne dit rien dois-je me méfier dois-je reculer mes sourcils se froncent légèrement et tes mains se placent sur moi avec un naturel déconcertant ((un coup)) un h u r l e m e n t de douleur je crois que c'est le mien je me penche en avant par réflexe mes larmes menaçant déjà de couler et mes genoux tombent lourds comme des poids je continue de gémir tes doigts passent presque tendres dans mes cheveux et je ne dis rien ((qu'est-ce que j'ai fait de mal jack)) qu'est-ce que j'ai bien pu te faire à toi j'essaye de me rappeler de tout et je ne vois que les œillades et c'est vrai quand je disais qu'il n'y'avait rien d'intéressant pour toi ici c'est vide juste moi et moi oh moi je n'ai rien à te donner je suis désolé juste du vide juste juste rien je suis un peu maladroit car je ne connais pas la violence physique je ne connais pas les coups chez moi ça n'existe pas alors je fais à l'instinct je tente de prendre ton poignet d'un mouvement maladroit celui tout proche de ma tête encore plié par la douleur la mâchoire serrée et la respiration esquintée ouais je tente de le tordre en hurlant et en me retenant de sangloter je dois rester fier ne pas montrer ma faiblesse à l'ennemi c'est plus désespéré agressif que vainqueur conquérant méprisant je t'ai rien fait alors laisse-moi tranquille ! tu devrais être plus gentil si tu veux des amis. je dis toujours les choses sincèrement une audace tant de fois punie mais qui ne s'éteint pas
Son poignet ainsi accaparé, il pose un regard bienveillant sur le visage de Tom. La torsion lui fait mal. (il ne cherche pas à s'en défaire) Le hurlement de Tom le réconforte. C'est fou. Comme ses gestes et ses paroles se contredisent.
Un chouilla de défense, c'est pas trop mal. Il se demande s'il peut le voir devenir une furie. Il se demande s'il peut le voir ramper. Jack se demande beaucoup de choses. Ah, heureusement, ce n'est même pas encore dix-huit heures. Tant de temps pour jouer avant la tombée de la nuit.
Puis de toutes façons, Les amis, il n'en a plus besoin à présent. Il veut des réponses. (quelque chose de cassé en lui, depuis longtemps) Maintenant il n'a plus à faire semblant d'être entier.
Tant de candeur, dans un esprit revêche. Pourquoi répondre à la provocation si c'est pour demander le pardon Tom ? Ça n'a pas de sens. C'est ce qui lui plaît : de ne pas comprendre.
Soupir. Tout le monde veut des réponses à ses questions. Parfois, il n'y en a pas. Pas d'autre que la loi du hasard, et de la malchance. Dans mon collimateur Tom, je veux dire. Mais il ne dit rien. Les gestes comptent plus que les mots.
Sa main libre peigne en arrière les cheveux de Tom, une première fois, puis, rapidement, une seconde, se bloque et referme ses doigts contre la tendresse des cheveux enfantins. Noir comme les siens.
Prendre de l'élan, il tire sa prise en avant, avant de la pousser d'un mouvement sec contre le mur.
Une fois, puis deux.
Jack a dû bander ses muscles pour forcer l'action, à l'encontre de la résistance naturelle du gamin. Le son de son crâne qui cogne résonne contre la pierre du moulin.
Sa poigne se relâche, il vient passer sa main, un instant plus tôt bourreau, sous le menton de l'enfant et le relève. Les yeux dans les yeux, il cherche à confirmer s'il l'a sonné ou non. Tom...?
Invité
Invité
Dim 5 Mar 2017 - 21:48
fragmentation
et voilà c'est trop tard, les gouttes coulent sur mes joues laissent un chemin salé jusqu'à ma bouche à nouveau tes doigts (douloureux supplice) viennent recadrer l'animal ; viennent mettre de l'ordre là où il ne devrait y'avoir que de l'indompté et ma chevelure s'adapte s'aplatit et je crois qu'il est trop tard pour réagir tandis que je tiens toujours ce poignet que tu me cèdes comme on donnerait un jouet à un bambin pour calmer ses pleurs et voilà mon crâne cogne et je pousse des petits cris ((arrête s'il te plaît)) mais je n'ai pas les mots j'ai envie de vomir je me sens pas bien non ça tourne et c'est douloureux je relâche ma prise m'accroche au sol comme je peux respire en sanglotant j'ai un peu peur de saigner de salir partout de mon sang écarlate la douleur est atroce et j'ai toujours cette question que je n'oserai pas redemander pourquoi tu fais ça jack pourquoi tu fais ça je vois avec un voile blanc devant mes yeux et quand tu viens remonter mon menton ((la douleur atroce ne s'en va pas je ne comprends pas je ne comprends pas)) je tente de bien dessiner les courbes de ton visage mais c'est un peu flou j'ai les lèvres entrouvertes et les larmes qui coulent encore je dois être un peu rouge un peu crispé et je refuse que tu prononces mon prénom pourtant j'ai un peu de mal à réagir je tente de me retirer de chasser d'un mouvement de tête qui me fait mal la main qui me tient et de reculer jusqu'au mur, une main derrière le crâne
Son pouce appuie contre la peau tendre, étale les pleurs contre la joue carmin. Les yeux hagard lui confirment ce qu'il veut savoir. Maigre résistance. Ils ont pourtant le même âge, quasiment la même taille. Une différence très nette au niveau de la musculation pour sûr. Tom n'est pas de ceux élevés au bâton. Tom n'est plus une poule mouillée. Il le sait Jack. Que cet enfant est un peu comme lui, de la mauvaise graine, il y a de la résistance derrière. Pour cela il le laisse s'échapper de son emprise -cette fois ci- dans un rire léger.
Aussi léger que l'air, sans méchanceté, sans moquerie, un rire attendrit. Jack n'a jamais compris le principe de montrer les crocs et d'aboyer fort. Pour lui, tout ça, c'est la marque des apeuré. L'enfant s'accroupit face à sa paire, ne cherche pas à se rapprocher -pour l'instant. Inspire, expire, inspire, respire Tom.
Un bout de bois ramassé à même le sol dans les mains, il reprend le dessin, trace des cercles. L'air tranquille. Il lui laisse de l'espace pour se reprendre. Peut-être que c'est la surprise qui le rend conciliant, il ne peut pas être sûr sans attendre. Pas que ça change grand-chose. Au final. Son bras reposé sur son genou, il redresse son visage vers l'effrayer, lui décoche un grand sourire.
Tu as pas encore dit que tu allais le dire à tes parents. Tu te défends pas non plus...
Il utilise le bâton pour gratter son dos vite-fait : les cicatrices le démangent. Il se fiche de salir son t-shirt, ce n'est pas comme s'il était blanc. Il n'en porte jamais, de blanc.
C'est parce que tu as personne à qui le dire hm ? C'est triste ça.
Son faciès devient pensif, presque compatissant, coude contre son genou, tête contre sa paume. Pourtant, au fur et à mesure que les secondes passent, s'étire contre ses lèvres un rictus. Jack compte, dans sa tête. Avant de se relever sans plus rien dire. Sans lui jeter un regard il attrape des plaques de bois qu'il avait entreposé là, quelques jours avant. Il n'y avait pas de hasard. Barre la porte de l'intérieur avec. Oh rien que ne pourrait pas soulever Tomtom avec deux bras. Avec deux bras oui.
Il se retourne vers lui. Le clapotis de la roue du moulin résonne. Dehors, la vie suit son cours, mais ici... Le temps s'arrête pour toi Tom.
Invité
Invité
Lun 6 Mar 2017 - 23:11
fragmentation
j'ai toujours un léger mouvement de recul quand ta peau est contre la mienne ; quand le contact est créé et qu'il ne se défait pas de lui-même et pourtant je ne geins pas je me laisse faire avec une affolante soumission, qui ne mérite rien de plus que de la moquerie et pourtant non il n'y'a rien de méchant chez toi qu'un rire léger qui me tue autant que le sourire que tu m'as déjà offert si innocent si pas comme toi et non ça te va pas on dirait que tu prends tout avec innocence comme si tout ce qu'on faisait ici dans ce moulin était normal tu t'accroupis et ça aussi je déteste ça : je déteste ça car ça me rappelle ceux qui essayent de me raisonner quand je boude dans un coin quand j'ai juste besoin d'être seul et qu'ils insistent ils insistent pour que j'accepte leur aide que je ne veux point je reprends ma respiration essuie mon visage avec les manches blanches précédemment maintenant salies par la poussière et les rencontres contre le sol le bruissement du bois qui frotte la terre, et ce bruit, ce bruit je le connais si bien ! tellement répété mainte et mainte fois avec léa, on s'invente des mondes au sol ; des maisons comme les réincarnés des villes et des nouvelles forêts des territoires et même des guerres et maintenant maintenant je vais penser à toi quand je l’entendrai les bons souvenirs se transforment laissent place à l'horreur tu parles et je préfère que tu te taises si c'est pour dire des horreurs qui font si mal, qui font baisser mon nez et mes yeux honteux et je n'ai pas besoin de répondre à vive-voix car tu sais tu sais tu n'as pas besoin de moi pour comprendre je suis persuadé de ça ((je garde tout de même les pupilles relevées même si mon menton est bas)) je détaille ta frimousse joyeuse qui revient et que j'aimerai te l'arracher ! détruire peu à peu ton assurance un peu trop présente tes lèvres plates qui se mouvent en une détestable arcade tu t'en vas tu me tournes le dos tu te relèves et moi aussi je le fais ma tête me fait mal ça me tourne mais j'ai besoin de me redresser et tu refermes la porte de ma liberté tu la barricades et je t'en veux beaucoup ((je suis coincé dans ta bulle)) je m'appuie contre le mur respire inspire expire et tu tournes vers moi, j'ai envie de reculer mais je ne peux pas alors je me plaque contre la pierre comme pris au sac coupable de quelque chose que je n'ai pas fait ((affligeant d'être ainsi non)) et pourtant, je n'ai pas envie de rester coincé dans cette bulle j'ai envie de l'éclater brutalement de te faire comprendre que t'as pas le droit de me faire ça t'as pas le droit de faire ça à personne de toute manière alors j'ai une poussée de ce qu'on appelle adrénaline, je veux sortir je veux sortir je veux m’enfuire rentrer au temple je cours vers toi et je ne ressens pas la fatigue je laisse échapper une légère exclamation, un petit cri étouffé par la rage le visage encore recouvert et mouillé par les sanglots je viens te sauter dessus c'est instinctif pour ma survie pour partir tenter de griffer ton visage te lacérer la peau pour te faire tout autant de mal que tu m'en as fait c'est animal bestial ça vient des tripes et c'est pas contrôlé je te saute dessus et je continue je continuerai tant que tu ne m'arrêteras pas
Une cascade de poussière de bois neige de ses mains lorsqu'il les époussette. Devant les jambes peu assurées, le corps branlant de Tom qui tente de reprendre contenance, il échappe un compliment. Whistle Aussi doux que l'oiseau matinal -qui célèbre la nuit.
La respiration saccadée visible, le poitrail affolé. C'est bien, sans parler Tom l'écoute, prend son temps. Tous deux prisonniers de cette cage fictive. Et maintenant ? Maintenant...l'enfant semble réaliser. Dans l'arène, les animaux se basent sur l'instinct. Jack n'aime pas se considérer comme un prédateur. Ce n'est pas son but, pas la raison qui le pousse à pousser à bout d'autre. Mais il sait bien qu'eux, ne le voie pas autrement que sous ce prisme-là. Quel dommage.
Tom s'élance, donne tout ce qu'il a. On peut le lire dans chacun de ses mouvements, sa course, son regard, sa furie et son désespoir. Il lance son cri de guerre que Jack connaît que trop bien. C'est plus pour se donner du courage qu'intimider l'ennemi. Jack n'a pas envie d'être son ennemi. Le choix, malheureusement, ne réside pas entre ses mains.
Il n'a pas le temps de réfléchir, le calme bascule dans le bruit. Les mains assoiffées de vengeance cherchent à ciseler de leurs ongles ras son visage. Sous la prise Jack recule, son rire s’étouffe dans une onomatopée de douleur, entre sa tête qui cogne contre le bois -le bord du ring-, et les estafilades qui apparaissent sur ses joues, son menton, il a envie de le féliciter -sans en avoir le temps. Les claques le tiennent tus, bien qu'il entre ouvre ses lèvres à plusieurs reprises, l'expression toujours rieuse entre deux grimaces sous l'assaut. Ça lui fait presque de la peine de le voir autant galérer à lui en coller une nette et précise.
C'est important de le laisser se défouler, il a envie de le voir s’essouffler, les marques rouges -qui parcourent les mains, les visages emplis d'émotion. Jack aime les contempler sur les autres, celles où il n'arrive plus à lire chez lui, face au miroir.
Toute bonne chose a une fin, Il est content que son compteur d'implosion fût à l'heure, mais il ne peut pas s'asseoir devant une œuvre si celle-ci est aussi farouche. Le bourreau plaque sa main au poignet fragilisé avec violence sur tout le visage de l'enfant, les doigts bien écartés, le repousse. L'image d'Alien lui revient en mémoire. Tout son corps suit le mouvement, ses mains qui agrippe le haut, les épaules, finit de le tourner dos à lui. L'emprisonne dans le creux de son coude sous sa fine nuque corps à corps, son bras en écharpe. Il serre. Imagine déjà la teinte violacée. Il serre plus fort en expirant lourdement. Son autre bras bloque le frêle enfant contre lui au niveau des côtes. Fait de lui son otage. Tom...ça va aller...
Serrera jusqu'à la limite avant de le relâcher. D'envie de le voir s'écrouler à ses pieds. Rampe. Pour mieux comprendre, il faut ouvrir son esprit. Qu'il n'ait plus rien à perdre de l'écouter. Boire ses paroles pour arrêter le jeu.
Tout ça....hmpf...c'est pour t'apprendre.
Sa voix cascade toujours dans les teintes douces, balaye de son souffle les cheveux noirs si proches de lui.
Invité
Invité
Mar 7 Mar 2017 - 1:07
fragmentation
tu me laisses extérioriser tu me laisses faire les coups s'enchaînent tu ne dis rien non tu me laisses abîmer ton beau visage souriant et à un moment à un moment ça a dû lâcher chez toi ou je sais pas vraiment mais ta main est venue m'écarter et je suis un peu tremblant tu me saisis et enserre mon cou j'ai deja dû mal à respire alors là je je commence à me sentir mal j'ai l'impression que je vais lâcher et que mon cœur va exploser ma tête va exploser mais surtout j'ai l'impression de sombrer et j'ai compris ce que tu en as dit ((et ça me donne le coup de grâce)) là-bas c'est les mots ici c'est les coups je vais goûter à tout et j'en ai pas besoin je préfère ignare arrêtez de vouloir m'apprendre je suis trop idiot pour ça pas faot pour comprendre laissez-moi vivre ma petite vie avec mes petits idéaux et c'est tout c'est tout tu me relâches enfin et je tombe à tes pieds enfin à l'envers mais je me tourne pour m'accrocher à tes jambes chercher un point de prise tandis que ma respiration est sifflante rapide et que je ferme les yeux pour me reconcentrer et me remettre bien même si j'ai l'intime conviction que jamais je serai tout à fait pareil alors je continue j'enserre le tissu entre mes doigts excessivement tremblant et je commence à criser comme un jeune enfant dans la rue je suis à bout je suis à bout je sanglote autant que je crie et j'essaye de parler je te lâche tombe au sol et enserre mes jambes de mes bras complètement vidé arrêtez de- arrêtez de vouloir tous me changeeeeer... j'en peux plus je je-qu'est-ce que je dois faire jack pour que t'arrêtes...arrête je t'en supplie...
Tu entends Jack, son petit cœur battre à tout rompre, son courage s'évanouir petit à petit, en même temps qu'il perd pied. Tu as envie de le rassurer à nouveau, lui dire que tout va bien, mais il ne te croirait pas. La douleur prend toujours le pas. Il imagine très bien son état. La difficulté à réagir, osciller entre se protéger et mordre, entre réfléchir et juste vouloir oublier. La panique, lors de la première fois. Ça par contre, tu ne t'en souviens pas.
Le fruit mûr, ses bras s'ouvre en grand, reste tendu en l'air le temps de le voir s'effondrer devant lui. Dans sa tête il pense "Tadaaa" mais s’abstient de le dire. C'est insensible, et Jack, il a un cœur. De pique.
Pendant une seconde, ton regard s'arrondit, face à cette main qui s'agrippe. Tom veut toujours en découdre ? Tu plisses les yeux. Son bras tremble. C'est une victoire pour toi. Le voilà en train de dégobiller tous son ras-le-bol. D'un coup comme ça, il beugle, il renifle, il hoquette. Ce n'est plus que son bras, tout son corps est parcouru par la crise. Mais toi Jack, tu restes debout, attendri par la scène. Il a l'impression d'être sur la bonne voie, oui peut-être que ça peut marcher avec toi, Tom.
Alors lorsque le pauvre s'abandonne contre le sol, demande des explications, l'enfant roi de la situation, pendant ce temps, observe sa position. Si maternel. Il a besoin de le rassurer. Il pourrait le laisser dans celle froide des rayons crus qui percent le toit, les baignent d'une faible lumière. Mais il sait que ce n'est pas de ça dont il a besoin. L'un comme l'autre.
Jack s'agenouille, en bonne Marie il se penche sur lui, l'attrape par-dessous le bras pour l'attirer à lui. Le force oui, à venir dans ses bras, le blottit contre lui, une main contre sa tête, le tire sur ses jambes. Jack se voit comme une maman dans l'âme, sévère mais juste.
Je peux pas Tom...Tom c'est ce qui va arriver...c'est ce qui arrive lorsqu'on grandit... On a déjà onze ans tu vois...je peux pas te laisser tomber dans le nid de serpents sans t'apprendre avant.
Il l'enserre contre lui, pose son menton contre son crâne. Il ne sent pas les filets de sang sur son visage. Jack est loin de vouloir s'arrêter là, ça serait trop facile. La vie ce n'est pas facile Tom, il a envie de lui dire. La vie elle n'est que violence ganachée de pâte à sucre. Ça l’écœure tellement. Tout ça. De pas pouvoir les sauver, De devoir les blesser sans pouvoir les épargner. Que personne ne veut venir avec lui... Jouer de l'autre côté.
Invité
Invité
Mar 7 Mar 2017 - 23:05
fragmentation
dans tes bras je ressens quelque chose qui me manque ça me comble d'un je ne sais quoi ça assouvit un besoin qui me bouffait petit à petit je me suis laissé saisir je repose tout mon poids sur toi profite de tes bras qui m'encerclent et essaye de m'adapter à ton rythme ; de caler les battements de mon cœur aux tiens et pourtant c'est pas si facile car j'en rate quelques uns, car j'ai un peu de mal à concevoir que tout ceci c'était pour m'aider me préparer mais je ne pense pas que tu voulais mal faire au fond je pense que tu es sincère étonnement sincère alors je t'enserre en échange et je ne sais pas vraiment quoi t'offrir pour te remercier même si c'est réellement un peu beaucoup un cadeau empoisonné je reprends ma respiration accepte ce calme que tu m'offres gracieusement je ne sais pas si c'est de la pitié ou de la tendresse qu'importe peut-être un mélange des deux mais le plus important oui le plus important c'est le geste vers moi tu me casses mais me relève et je ne sais pas vraiment quoi penser de ça non le poids de ta tête sur moi me pèse mais ça va c'est rien j'ai juste un peu mal au ventre aux mains au visage un peu partout à la tête à l'intérieur et à l'extérieur et doucement je viens à nouveau essuyer mon visage de ma manche que je remonte par la suite je renifle un bon coup et j'ose avec beaucoup de tenu ; un rien timide un rien prude comme si (non pas comme si c'est la réalité) j'avais peur d'appuyer quelque part où ça fait mal en voulant t'aider comme tu prétends le faire avec moi ou c'est peut-être réel c'est peut-être pas juste prétendre je m'éclaircis la voix bien qu'elle demeure cassable encore fragilisée par tout un poil éreinté ((encore quelques sanglots)) merci jack tu sais je pense que- que je pourrais t'aider moi aussi à ma manière. on pourrait- aller dire aux autres que t'es pas vraiment méchant que tu vas juste pas bien. et je murmure un peu plus bas avec toujours un peu plus de retenue on a tous le droit d'aller mal.
La masse s'affaisse contre lui. L'être humain est un organisme si étrange. L'enfant terrible attend un rejet. L'enfant martyr demande une rédemption. Aucun des deux n'obtient ce qu'il veut.
C'est plus facile si tu le repousses Tom, c'est plus rapide si tu le condamnes. Il y a des territoires qu'il ne vaut mieux pas franchir. Un autre bourreau aurait pleuré de joie. Jack, sous la voix de son congénère, pleure de froid. Ah. Il sait mieux que personne à quel point c'est triste de n'avoir personne vers qui se tourner. D'un coup, ça le frappe de plein fouet. Cette immonde solitude, seul dans sa révélation.
Il garde le sourire pourtant, il a l'habitude, il n'est plus étonné par le revirement de situation. Ses mains finissent d'assécher les recoins de peine brillant encore sur le visage de Tom, tant pis. Son regard, à présent vide, croise celui de Tomtom un instant, quelques secondes sans réfléchir à plus rien. Il contemple juste. Sans envie, ni dégoût, ni embarras, ni désespoir, sans plus rien du tout.
Ah. Oui c'est ça il n'a plus rien envie du tout. De tout. Il s'est laissé aller, il ne peut pas être tendre avec lui. Voilà ce que ça donne la tendresse : une compassion malvenue. Une empathie à côté de la plaque. Ces sentiments qui gâchent tout sont si beaux à voir, mais il le sait, bien trop douloureux à vivre.
Tom, il faut que tu te reposes. (pose sa main contre son front) Allonge-toi là, tes idées s'embrouillent. (puis les deux contre ses épaules, l'invite sans autre choix à s'allonger, le visage penché au-dessus de lui) Inspire à fond, expire à fond. (de tout son poids contre lui l'empêche de se relever)
Il a envie de le prévenir, que ça va faire mal, voir son visage se décomposer. Mais Jack ne lui en veut pas, de dire n'importe quoi. Il avait l'air sincère, vraiment. Il avait l'air de vouloir bien faire, comme lui, chacun à leur manière. Mais Jack préfère la sienne. (il ne fait plus confiance, ça fait trop mal, ça fait si mal, on se serre on tente de se comprendre, mais on ne fait rien au fond, et ça fait si mal. Cette impression de se noyer devant un ponton empli de personne sans bouée, qui ne sait pas nager. C'est terrible. De se savoir si proche d'être sauvé et tout à la fois comprendre l'impossibilité.
Preste, est le corps du jeune enfant, alors qu'il retire ses mains, son poids de Tom pour mieux le repartir, mieux s'installer. Vif, oui, parce qu'il connaît bien le geste. Il a appris en subissant. Puis en répétant. (les deux types de répétitions) On ne lui a jamais dit le nom, il n'a jamais cherché à savoir. Il n'a pas besoin tout n'a pas besoin d'avoir un nom, dans son esprit tout ne n'en mérite pas. La brutalité de la clef, (puisqu'il est vif) Il sent le bras tiré lâcher (puisqu'il est preste) Au niveau du coude, toujours a ce niveau-là (puisqu'il n'est plus que violence).
Jack n'a pas besoin d'entendre le cri de Tom, il le connaît, il l'a bien trop entendu des gens. Des voix, des autres, de la sienne. Le fait accompli il se détache pour reculer, regarder Tom tenter de se recroqueviller -ou ne plus bouger. Ça, il se souvient par contre, être devenu tout blanc (avait dit sa maman) soudain de sel. D'une tasse de rage qu'il a bue de travers, l'amertume toujours à ce jour, dans le fond de ce palais.
Invité
Invité
Jeu 9 Mar 2017 - 0:50
fragmentation
j'ai tenté d'être gentil de te comprendre et voilà comme tu me remercies voilà que tu m'abandonnes tu me pousses en susurrant tes mots trop sucrés et qui sous-entendent qui ne disent pas qui ne disent rien d'autre qu'une douce illusion censée adoucir je ne sais pas ma potentielle rébellion et pourtant quand tu me pousses à m'allonger je sais que tu vas recommencer à me faire du mal même si même si je t'ai proposé mon aide même si j'ai tenté un pas tu en recules de deux je voilà je l'attendais la douleur qui me fait en premier lieu écarquiller les yeux puis hurler j'ai mal mal mal ((j'ai l'impression de t'avoir trop fait confiance de m'être fait rouler dans la farine et je replie mes jambes vers mon torse en pleurant sans m'agiter car je n'ai plus la force de lutter non je suis vide vide sûrement autant que toi et c'est ça qui est profondément désolant non)) je je ne sais plus quoi faire alors je crache aussi méchamment sans hurler à nouveau dans mes sanglots mêlés à la poussière que je peux sans me remettre du mal profond qui s'enferme dans mon bras aussi cassé que toi j'ai les yeux fermés car je verrai flou de toute manière tu veux quoi jack ? que je te déteste c'est ça ? alors je commence à hurler jusqu'à ce que je tousse et surtout que je n'ai plus de force tu sais quoi ? je te déteste ! je te déteste ! arrête de-de t'en prendre à n'importe qui ! je te déteste et je suis sûr que tes parents aussi !
Puisqu'il ne peut fuir. Puisqu'il ne peut se défendre qu'avec des mots. Si l'on peut considérer ça une défense. (Bien essayé) Jack les mots il s'en balance au fond. Parfois ça tranche oui, parfois ça pique la peau. Mais ce ne sont que des mots. À la fin de la journée il peut en rire et les oublier, ne plus y penser.
À l'inverse ça ne l'a jamais sauvé. Ça n'a jamais aidé aucun des autres enfants qu'il a essayé maintes fois de convaincre, autrement. Il se demande pourquoi il essaie encore, devant le corps en souffrance de Tom. Peut-être parce qu'ils se ressemblent, dans le fond, l'enfant trouve. L'enfant aimerait. L'enfant refuse qu'il en fût autrement.
Il ne veut pas être seul à faire le chemin, mais il le sera. Tom, Jack ne veut rien que tu puisses offrir. Il le sait déjà, persévère tout de même, en tête de mule qui refuse d'avoir tort. N'en peut plus de ne jamais comprendre.
Le gamin ne s'approche pas de l'animal blessé qu'il façonne, à nouveau. Une autre douleur pour toi Tom a ajouté à ton tableau. Jack t'écoute. Tu peux aboyer de tout ton saoul. Lui est là, en sueur sous l'effort, observant ta protection de papier mâché. Un bouclier d'enfant.
Patient, ce n'est qu'une fois ton souffle à bout qu'il pioche dans sa poche, sort le canif. La lame tinte lorsque tu l'ouvres, claque contre le cran d'arrêt. Tu laisses quelques secondes s'écouler, la terreur finir de s'installer. Tu imagines les frissons autant froids que chauds, entre effrois de l'attente, et douleur déjà bien présente. C'est facile d'imaginer ce que l'on connaît. (tu n'as pas de peine pour lui, non pas pour ça.) La seule peine qui te vrille, c'est que vous ne vous compreniez pas.
Je m'en fiche que tu me détestes Tom. (lui aussi il a envie de crier, envie de dire de tout ce dont il se fiche, tout ce qu'il ne comprend pas, tout ce dont le contrôle lui échappe. Ses émotions qui lui filent entre les doigts.) (mais il s'en fiche même de crier) (alors il ne crie pas) Je m'en fiche que mes darons me détestent Tom. T'as rien compris. (s'approche à la place) (Jack ne veut pas de l'amour, l'amour, c'est si faible, ça ne l'a jamais protégé, seulement enfermé.)
Au nom de l'amour, il ne se passe pas grand-chose, que de mauvais maux, dessiner des petits cœurs autour d'une plaie, c'est juste pitoyable comme réconfort. Jack en a fini avec celui-ci aussi, le réconfort. Non lui il veut offrir un amour tout autrement, plus grand, une vraie protection, une peau de diamant, à défaut de pouvoir tous les emporter avec lui. Mais Tom pense encore que c'est une question de "je tombe, tu tombes". Tomtom au visage tomate.
Il va falloir qu'il fasse mieux s'il veut le blesser -bizarrement Jack l'a déjà été, mais Tom ne semble pas l'avoir vu, non, puisqu'il ne comprend pas ce qui le blesse, mais d'une fois pas deux, il n'attend plus rien de lui à présent. Il veut juste briser, pour mieux qu'il se reconstruise derrière. Sans lui. Pour la postérité. Ça, c'est un cadeau d'amour.
Pour l'heure il a besoin de lui encore éveiller, tire le haut de l'enfant maculé de saleté, passe la lame dessus, déchire, plante, laisse l'air s'emplir du cri du tissu, méthodiquement, dont il le débarrasse. Puis, le manche du couteau entre ses dents, tend le coton, entour, resserre, lie et fait un nœud, même s'il proteste, fait un autre type d'écharpe pour lui, une protection physique pour l'aider à supporter le plat de résistance. Encore à venir.
Invité
Invité
Lun 13 Mar 2017 - 23:32
fragmentation
je ne reconnais pas le tintement qui résonne et c'est là que j'ai l'impression de ne rien savoir ; d'être un ignare de toutes les nuances que devraient connaître un individu de mon âge et tu t'en fiches que je te déteste et ça me fait mal j'essaye de pas vraiment me concentrer sur la douleur physique de respirer de faire évader mon esprit qui devient trop lourd et si tu t'en fiches que tout le monde te déteste alors pourquoi tu es encore là pourquoi tu m'accordes tant d'attention pourquoi si tu t'en fiches ça veut dire que tu ne m'apprécies pas ; ça veut dire que tu as pas besoin de m'aider de me saccager que plus que maintenant non j'ai rien compris ; j'ai rien compris alors explique-moi et je sens le tissu qui se déchire, je me sens un peu plus nu et j'ai un peu froid j'ai un peu froid je pense vraiment que c'est psychologique mais je me sens comme anesthésié par la douleur, et je laisse échapper un gémissement quand tu la positionnes de telle sorte à alléger le poids de mon bras souffrant alors je souffle alors si tu t'en fiches qu'on te détestes, tu finiras tout seul. explique-moi, ou sinon je- je- sais pas mais je vais réfléchir.