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« Ces erreurs que l'on refait... » ; theodosia
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Sam 17 Déc 2016 - 19:59
Errance psychologique
feat theodosia ♥
Il y a le feu.
Ardent.
Brûlant.
Angoissant.


Et tu agonises de le réaliser chaque jour, à chaque fois que le soleil se lève une nouvelle fois. Tes orbes l'observe un instant, réalisant que cette couleur qu'il transporte est si similaire à tous ces souvenirs étincelants. Tes mains se crispent sur les draps froissés de ton lit, visiblement un sommeil agité. Weary, tu ne le sais que trop bien au fond de toi, que chaque matin sera immuablement le même que celui de la veille. Quelque part il y a l'espoir pourtant. L'espoir que tout ceci cesse du jour au lendemain, mais cet espoir est vain. Et cela aussi, tu ne le sais que trop bien. Tu soupirs profondément, les jointures de tes mains blanchissants plus violemment. La nausée. Le malaise. Le dégoût de voir le soleil. La concentration s'envole aujourd'hui tant tes doutes sont profonds, alors la réinitialisation ne veut pas s'enclencher comme toi tu le voudrais. Tu grognes silencieusement dans cet appartement vide. La froideur erre au milieu de cette chaleur qui te consume dans tes songes.

Il y a le feu.
Insistant.
Invisible.
Intrusif.


Le silence erre et tu te lèves pour observer à présent ce vide qui s'annonce. Les meubles sont d'une simplicité qui te ressembles selon les autres. En réalité tu es un amas de complexité, un amas de doutes finalement. Ils te rongent si aisément, si simplement. Le soldat n'est qu'un homme, pas assez solide pour tout surpasser sans sourciller. T'es faible, Weary. Tu ne le sais que trop bien ça aussi. L'image que les autres se font souvent de toi est si fausse, mais tu ne peux la détériorer. Il y a cette fierté qui t'en empêche et finalement... Qu'est-ce que cela pourrait bien changer ? Tu n'en as cure au fond et quelque part cela t’ennuie aussi. Être humain si compliqué.

Il y a le feu.
Terrifiant.
Mortifiant.
Insolent.


L'odeur du café envahis cette pièce. La buée s'échappe encore de la salle de bain. Assis à ce bar en bois clair, tes orbes observent cette horloge qui orne au-dessus de ta cuisine. Et tu la fixes en la jalousant au fond. Remonter le temps, oublier, effacer ou bien être réparé aussi aisément que l'on peut le faire avec les aiguilles. Elles tournent si librement, sans obstacles, sans hésitations. Elles vont et viennent comme elles l'entendent tant que rien ne se met en travers de leur chemin. Et quand cela arrive, il te suffit simplement de les aider à repartir. Et elles repartent comme si rien n'était jamais arrivé. Oui, tu envies les aiguilles.

Alors tu restes simplement là.
Dans le silence de cette pièce vide.
Pourtant ton entité gronde dans ce tourbillon de doutes.

Les souvenirs t'assaillent.
Ton faciès se crispe.
Tes traits se marquent.
Et tu murmures.

" Fais chier. "
codage par joy
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Dim 18 Déc 2016 - 16:35


Elle se demandait
Si elle passerait le restant de ses jours à servir des cafés

La pensée lui traversa l’esprit, puis Theodosia la chassa en s’étirant hors de son lit. Elle constata bientôt qu’une fois de plus, Minuit avait passé la nuit allongé sur son visage, puisqu’il s’enfuit dans la cuisine quand elle fut debout.

« Bonjour à toi aussi. »

Ce chat était un ingrat. Mais il était son ingrat

☆ ☆ ☆

Elle fut heureuse de constater l’absence absolue et définitive d’araignée trouble-fête sur le plafond de sa salle de bain. La dernière fois, elle y avait vu une ombre. Il va falloir nettoyer tout ça un jour, s’était dit la jeune fille, jusqu’à ce que l’ombre ne descende jusqu’à ses pieds. L’instant d’après, elle était en train de toquer à la porte de Weary, qu’elle avait manqué d’abattre sous la terreur.

Weary.

Elle le voyait souvent au café, ces temps-ci. Ou plutôt, maintenant qu’il lui était familier, elle remarquait davantage ses apparitions. Dans son uniforme de serveuse, elle n’avait pas beaucoup l’occasion de lui parler. Après quelques instants de réflexions, Theodosia se décida à aller toquer à sa porte, une fois prête, pour voir s’il souhaitait l’accompagner au Flower’s Seed, puisqu’il semblait s’y rendre si souvent.

☆ ☆ ☆

Sa porte n’était pas fermée. Pire, elle était entrouverte. La jeune fille chercha à se remémorer la nuit dernière – elle était certaine de ne rien avoir entendu de particulier. L’hypothèse d’un oubli ou d’une maladresse lui était plus probable que celle d’un cambriolage, alors. Après quelques délibérations, elle décida de pousser la porte doucement, et s’engouffra dans l’appartement. Elle regretta son geste la seconde qui suivit, puisqu’elle avait la vive impression d’outrepasser l’intimité du garçon. Pour elle, avoir des inconnus chez elle était une habitude – tel était le prix de la colocation -, mais elle n’était pas sûre que Weary apprécie beaucoup.

Elle toqua donc au mur, histoire d’annoncer sa présence, et se traîna timidement dans la pièce, à la recherche du garçon. Elle constata que son intérieur était simple, presque impersonnel. Ça lui convenait bien, bizarrement.

Un mot.
Ou plusieurs ?
Elle ne les entendit pas très bien.

Mais ils la guidèrent jusqu’à lui, et elle poussa un petit « oh » quand elle le découvrit. Le matin était plus difficile qu’à d’autre, de toute évidence. Avec toujours cette même timidité, Theodosia lâcha un :

« Weary, est-ce… Est-ce que ça va ? »

Puis elle se rappela que sa présence ici pouvait prêter à confusion. Elle ajouta :

« Désolé pour l’intrusion, mais je crois que tu as oublié de fermer ta porte hier. Je m’inquiétais un peu. »

Every carpet, every floor
Everywhere I look, I fall
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Ven 23 Déc 2016 - 18:28
Errance psychologique
feat theodosia ♥
Il y a le feu.
Invincible.
Virulent.
Constant.


L'errance solitaire, silencieuse d'un homme torturé par des souvenirs qui ne devraient plus être. C'est tout à fait ce que tu es, Weary. L'exemple même de cette personne qui désire ne plus se rappeler. Ne plus revoir cette ancienne vie qui se décide à se montrer sans demander ton avis. Il suffit d'une fumée au coin d'une table, d'une cigarette qui termine de se consumer dans un cendrier pour que ton monde s'écroule. La sérénité de ton esprit se vrille jusqu'à se briser. Tu es un miroir que l'on jette au sol si violemment qu'il se brise en plus d'un éclat brillant. Il se ternit au sol en des milliers de petits morceaux de verre. Tu es cet homme, tourmenté par ces éclats qui se répandent à même les pavés. Lentement, tes doigts glissent dans cette chevelure brune, balayant en arrière le surplus de mèche qui tombe sur tes yeux assombrit et un soupir.
Long et sans fin.

Il y a le feu.
Ravageur.
Non... Il y a le bruit.
Soudainement.


Une voix. Elle te sort de tes pensées dévastées, de cette agonisante sensation de mourir encore une fois dans une chaleur violente. Une goutte de transpiration semble se mouvoir sur tes traits, dévalant le coin de ton œil gauche alors que ton regard vient s'ancrer dans le sien.

Theodosia.

Elle est là, devant toi. Timide, elle te parle comme pour s'excuser silencieusement de son intrusion à chacun de ses mots. D'ordinaire, n'aurais-tu pas hurlé pour qu'elle fasse demi-tour ? Tu ne sais plus, mais tu ne le penses pas. Theodosia n'est pas un intrus que tu n'acceptes pas chez toi. Tu lui offres inconsciemment le droit de se trouver là, de pénétrer ton antre sans demander la permission. Aujourd'hui tu le fais, demain peut-être aussi. Weary, tu ne sais plus comment tu dois te comporter actuellement.

" Theodosia... " Tu répètes son prénom encore et encore, presque dans un murmure comme pour t'assurer qu'elle est bien là. Que cette chaleur qu'elle dégage dans son aura, que cette chaleur humaine qui s'évapore de ses pores est bien réelle. Tu déglutis une seconde, douloureusement. Qu'est-ce que tu fabriques, Weary ? Depuis quand tu laisses les autres te voir dans cet état si pitoyable... Tu souris, amer. Non, bientôt tu ris, amer. " C'est... c'est pas grave, tu n'as pas à t'excuser. J'aurais dû m'assurer d'avoir bien fermé la porte. Merci. " ta voix sonne creuse, sonne plate. Tu ne veux pas lui donner l'impression d'être froid, non, mais tu te cherches. Tu cherches cet homme qui se dresse devant elle si souvent, cet homme qui n'a plus de doutes, plus de peurs.

Il y a Theodosia.
Cette douceur.
Cette aura.
Cet apaisement étrangement.


" Tu veux boire quelque chose ?... Peut-être... du café ou... du thé ?  " pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu cherches à la retenir entre ces murs, chez toi ? Dans ce besoin de la garder, un moment, un instant, une seconde de plus. Rien qu'une seconde de plus pour calmer ces pensées infestées qui te rongent plus simplement qu'un claquement de doigt. " Je... Je suis désolé... que tu me vois comme ça. " tu ris un peu, fébrile. Tu te mets à parler bizarrement, sans savoir pourquoi, sans te poser de questions. Ce qui a envie de sortir, sort. Le comédien a fui, il est allé mourir dans un coin sans se retourner. C'est le prix à payer pour ne pouvoir utiliser son don à chaque fois qu'il le faudrait. C'est le prix à payer pour se laisser trop submerger. " Je dois avoir l'air pathétique... " oui, accoudé lamentablement à ce bar, tu dois tant avoir l'air minable. C'est triste que cet homme s'en aille si aisément au soleil.

T'as peur, Weary.
Peur de te perdre.
Peur de mourir.

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Mer 28 Déc 2016 - 1:57


Weary ne s’offusqua pas de sa présence. Elle n’était pas sûre qu’il en ait l’énergie. Chacun de ses mouvements n’exprimaient que faiblesse, et il n’essayait même plus d’en préserver ses mots. Il serait mentir pour elle, que de prétendre qu’elle était à l’aise.

Elle cherchait dans ses souvenirs, mais c’était bel et bien la première fois qu’elle le voyait ainsi : Elle ne comprenait pas la situation. Tout ce qu’elle savait faire, c’était ce sourire, ce sourire triste et désolé que les gens comme elle, seulement utile quand tout allait bien, portaient comme un masque de leur impuissance.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Elle s’approcha un peu, à pas timide.

« … Je peux faire quelque chose ? »

Bien sûr que non, c’était l’affaire d’un autre monde.
Un monde où les gens vivaient deux vies.
Où la mort n’était pas une fin en soi.

Elle mit ses mains derrière son dos, piétina le sol dans un silence gêné, les yeux cherchant une échappatoire. Le sentiment d’avoir vu quelque chose qu’il lui aurait mieux valu ignorer la frappa. Elle ne sut quoi ajouter. Puis son inquiétude prit le pas sur sa timidité, la politesse et les usages et elle s’approcha d’avantage, jusqu’à prendre ses mains entre les siennes.

« Je suis là, Weary. Tu as mal quelque part ? Je peux appeler un médecin. »

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Mer 28 Déc 2016 - 18:35
Errance psychologique
feat theodosia ♥
Il y a cette présence.
Timide.
Rassurante.


Tu divagues tout seul, dans tes pensées qui t'assaillent sans songer un seul instant. Oui, sans songer que Theodosia n'est peut-être pas à même de pouvoir t'entendre, de pouvoir t'écouter. Ce n'est pas un doute sur son envie de le faire, c'est un doute sur sa capacité à pouvoir comprendre. Vous n'êtes, après tout, pas du même monde actuellement. Sait-elle seulement ? Theodosia, sait-tu seulement que cette vie-là n'est pas la seule qui ait existé ? Ton regard l'accroche, désespéramment pour savoir, trouver les réponses que tu cherches. C'est... peine perdue alors que ton esprit se détériore en un éclat de fumée. Penser, réfléchir, agir, être méthodique, être observateur... Non, ce n'est plus possible à présent alors que tes murs s’effritent si violemment. Tu meurs, à petit feu, comme chaque jour, chaque matin, mais ses mains si soudaine, sa chaleur si prenante. Tu relèves les yeux sur elle, surprit et un instant, une seconde... Tu souris, Weary. " Désolé, je vais... bien." ils sonnent presque faux, tes mots.

Il y a ce doute.
Prenant.
Affaiblissant.


" Theodosia... tu as déjà pensé à ce qu'il y a après la mort ?" c'est fini alors que tes barrières s'écroulent aujourd'hui. Tu meurs d'envie de parler, Weary. Peu importe qui ce soit, peu importe ce qui arrive ensuite, tu ne peux que parler pour te donner contenance ensuite, pour te donner cette impression de revivre. Pour te faire croire que tout ira mieux ensuite. A cet instant précis, tu veux croire ce que l'humain pense réel : que parler, se confier allège toujours les souffrances. " J'ai... ces pensées, comme des souvenirs qui reviennent chaque jour... Je ne sais pas, j'ai l'impression de suffoquer... comme si c'était réel, comme si c'était déjà arrivé. " tu ne sais pas comment le dire sans lui avouer ce qu'elle ne semble pas savoir encore, ce qu'elle ne saura peut-être jamais également. C'est mieux pour elle ainsi, qu'elle ne sache jamais. Que tu ne saches jamais Theodosia. Alors lentement ta main vient mourir dans cette tignasse brunâtre une énième fois, grattant légèrement la base de ton cou comme pour avoir une seconde de répit.

Il y a ces pensées.
Tenances.
Réelles.


" Je dois avoir l'air étrange, désolé." le soldat se meurt, s'oublie, il s'évapore. Il reviendra cependant quand le moment sera revenu, alors tu prendra contenance une nouvelle fois, Weary, tu reviendra à la vie. Tu le sais très bien, mais à présent tu parles alors que tes mains tremblent encore. Et cette scène reboucle dans ton esprit, ces souvenirs si violents, si douloureux, si intrusif. " J'aimerais qu'ils disparaissent... " tu soupir, tu murmures cette prière que tu as si souvent songé, pensé. Et un jour, oui un jour tu souhaite qu'elle devienne réalité. Pour qu'enfin, tu puisses vivre, Weary.
codage par joy
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Sam 14 Jan 2017 - 18:57


Il va bien, qu’il lui prétend. Le regard de Theodosia resta emprunt de bienveillance, mais une teinte de tristesse vint assombrir le tableau de ses traits. Elle n’a pas le temps de lui dire que, quoi qu’il lui arrive, elle est là, qu’il peut être honnête avec elle, même si elle ne peut rien faire ou changer : Il lui pose une nouvelle question qui tait tout autre pensée de son esprit.

Une vie après la mort.

Son regard le fuit, pour se plonger dans le vide, comme si il s’y trouvait la réponse de l’existence. Une vie après la mort, se répète Theodosia. Elle a l’impression d’avoir croisé cette hypothèse, encore et encore, ces derniers jours, comme le prémisse de grandes choses à venir. Alors quand Weary lui confie la présence de souvenirs, de réminiscences d’une époque révolue, qui vit toujours en son travers, l’idée de lui paraît pas aussi farfelue qu’elle le devrait.

« Non, c’est... »

Que dire, sans passer elle-même pour une idiote superstitieuse ? Ils vivaient à une époque où le surnaturel ne tenait plus sa place. Y croire ne serait-ce qu’un instant serait agir avec immaturité, comme ces enfants qui craignaient les monstres sous leurs lits, et les démons dans l’ombre de leurs chambres. Mais devant la détresse de Weary, comment détourner les yeux pour regarder la science et son savoir qui savait pourtant si peu expliquer ?

« ... J’aimerais pouvoir les faire disparaître. »

Peu importe de quoi il s’agissait, les lui faire oublier, les faire s’envoler et se changer en un nuage de poussière. Mais elle ne le pouvait pas.

« Je suis désolée, Weary. »

Mais que puis-je faire, elle manque de lui demander. Rien, rien qui ne l’aide ou qui ne lui fasse oublier. Alors en attendant, elle sort les poings, et s’indigne. Elle ne peut pas effacer ses souvenirs, mais elle peut détourner son attention d’un passé peu enviable.

« Viens au café avec moi, d’accord ? Ce n’est certainement pas en restant ici que... Peu importe ce qu’il se passe - va s’améliorer. »

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