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Fond Sonore — La nuit est belle, l'air est froid et les étoiles le regarde ; pendant qu'il apprécie sa cigarette sur le rebord de sa fenêtre. C'est la fin d'un rêve, la fin d'un règne éphémère dans une monde qui n'appartiens qu'à son inconscient. Les ronflements de Sunny l'avait réveillé et maintenant il est condamné à rester éveillé. Totalement décalé, les vacances ne les avaient pas épargnés et ce dur weekend de fête non plus. Le cerveau en vrac, la nuque qui craque, la vision qui se braque ; Sick perd la notion du temps ; il perd notion de toute chose lui paraissant dérisoire. C'est en écrasant son mégot de cigarette dans son cendrier que le jeune homme daigne ensuite se relever, laissant son lit défait avec une note pour son frère sur son oreiller. Sortir, prendre l'air, aller évacuer son flot de pensée instable ; pour éviter d'être encore plus minable, avec cette mine effroyable.
Une veste zippé à capuche est arboré sur sa caboche épuisée, son casque audio sur la tête, une musique est enclenché. Les clés dans la poche de son jogging, son sac à bandoulière sur l'épaule, il est fin prêt à s'en aller. Il jette cependant un dernier coup d’œil derrière lui, espérant ne pas avoir réveiller son cadet, et le voilà sorti. Sick, en quête de la nuit. La descente des escaliers se fait dans le calme, le silence est de plomb et la musique douce qui plane à ses oreilles le conforte dans cette idée.
Tout vas bien, c'est la réalité, tout vas bien. Les ronflements de son frère n'était qu'une excuse ; il ne fallait pas se le cacher, le miroir est brisé.
En proie aux cauchemars, semblable à des souvenirs qu'il ne pensait pas revoir un jour, il y a beaucoup de choses qui se mélange dans son esprit ; beaucoup de choses qui lui font regretter les conséquences de son devenir. Sick ne tourne pas rond, il ne tournera jamais rond, c'est une vérité qu'il n'arrive pas à accepter, mais contre laquelle il ne peut décemment pas lutter. Sa démarche nonchalante dans les rues de la ville lui donne des hauts de cœurs ; cette organe interne qui, chez lui, déraisonne. Pourtant, il avance, malgré cette envie de rendre son dîner sur le sol ; peut-être que se vider la tête en travaillant l'aiderait à se détendre, à calmer ses nerfs un peu trop sur le qui vive. Son appareil dégainé, Sick photographie la nuit, ce qu'il s'y passe, ce qu'il y voit.
Vivre derrière son appareil, dans une bulle imaginaire que seul lui peut comprendre et interpréter ; c'est parfait, c'est tout ce dont il avait toujours rêver.
Mensonge éhonté. Plus il avance, plus il est en proie à l'incertitude ; et il se rappelle cette entrevue avec Philomène, il se rappelle à quel point il craint, à quel point il se hait, à quel point il se désespère... Mais l'heure n'est pas au reproche envers lui-même ; Sick n'a pas besoin de ça en cet instant pour être au plus mal.
Et au loin, une silhouette familière.Cette dernière entre dans l'observatoire, endroit que le photographe convoitait ; parce qu'il y règne une atmosphère que l'ont ne côtoie pas ailleurs. Alors, avec un entrain soudainement retrouvé, le jeune homme avance ; avec sa curiosité mal placé, il avance et franchit le pas de la porte. La lenteur de ses pas le dirige vers la bibliothèque et le voilà qui se perd à travers les nombreux rayons de bouquins poussiéreux. S'arrêtant devant un recueil de photos portant sur l'astronomie, Sick l'attrape après avoir éteint au préalable sa musique pour ne déranger personne et commence alors à le feuilleter...
Et tu apparais alors un peu plus loin, et son regard est en quête du tiens. Un sourire vient s'emparer de ses lèvres alors que tu lui fais un signe de tête, sans doute le plus grand effort de sociabilité que tu es capable de faire ; alors il s'approche Sick, sans une once d'hésitation ; porté par sa curiosité mal placé.
Bonsoir ! Une main devant la bouche, il baisse un peu la tête, le cou un peu plus dans les épaules ; une bibliothèque ordonne le silence ; il allait devoir baisser d'un ton.
Quelle coïncidence. Pas vraiment, mais autant ne pas dire la vérité. Quel bon vent vous amène, par une nuit d'automne aussi fraîche, dans un lieu pareil ?Les questions commencent.
La curiosité se lance.
Espérant esquiver l'indifférence.
SILENCE // with seven// en espérant que ça t'ira ♥ // c'est un peu cours et je fais rien avancer >.<