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ain't no fairytale (sick)
Vito
 
myosotis
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Vito
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Jeu 7 Sep 2017 - 2:58
sneaking in the pain, every truth becomes lie
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C’est dans la nuit qu’il le trouve, contre le mur à l’arrière de l’épicerie qui fait l’angle d’Ebers Street. Un petit point orange, une étincelle dans l’heure avancée, éphémère comme celle d’un phare - le bout du mégot se consume, et Vito n’est pas assez proche pour en sentir les effluves âcres. Il laisse tomber le sien par terre. Il est éteint depuis longtemps.
Ses yeux sont lourds et il fait sombre dans les rues de Foxglove Valley. Le réverbère est cassé. Son vélo aussi, alors il est à pieds. Parfois, Vito se demande s’il est cassé lui aussi.
(C’est la fatigue qui parle, ne sois pas mièvre.)

En temps normal, il ne l’aurait pas vue, cette silhouette assise. Il serait passé sans rien dire, parce qu’il aurait regardé droit devant lui - si seulement il n’avait pas vu cette lumière.
C’est un visage qu’il a l’habitude de ne voir que partiellement. Il est derrière une tasse de café, ou coupé par le judas de la porte. Il cache un œil derrière l’objectif. Alors il le reconnaît.
Et Vito est fatigué, il est tellement fatigué que pendant un terrible instant, il hésite à arrêter ses pas, à l’ignorer. Mais il les traîne, ses semelles raclent le bitume comme cette pensée lui pèse avant qu’il ne s’immobilise près de l’autre côté.
Ses épaules sont lourdes et, il sent l’huile et l’essence et, il pourrait presque se laisser tomber là et fermer les yeux jusqu’au lendemain, mais.

De ses lèvres son nom s’écoule, « Sick ? », alors que d’entre les siennes, une fumée qu’il devine blanche et volatile s’échappe.
C’était une syllabe qu’il n’a pas l’habitude de teinter d’inquiétude. Ni même d’affection. C’est qu’ils ne se connaissaient pas vraiment, tous les deux, ils ne sont pas amis, pas tout à fait.

Il est fatigué. Il veut dormir, échapper à ces deux yeux verts qui le hantent.
Mais il redécouvre Sick derrière un nouveau rideau de fumée, et peut-être qu’il n’est pas le seul à passer une mauvaise nuit.

Il se sent avare en mots, Vito, ce soir, et puis ils ne sont pas utiles. Ils auraient pu ponctuer ses pas peut-être, un qu’est-ce que tu fais là ? un qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? un ça va ? Des questions.
Il n’est pas fatigué, Vito se rend compte : il est las.
Et quand il marche le bruit de ses pas résonne contre la brique. Ils sonnent lourd, comme le paresseux frottement de sa manche contre son blouson alors que ses doigts quittent la chaleur de sa poche.
Il est las, pourtant il s’arrête une nouvelle fois sans remarquer l’étendue des dégâts cachés dans l’ombre, non. Il fait noir. Tout ce qu'il peut, veut faire, c'est se courber un peu en avant pour tendre la main.
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Jeu 7 Sep 2017 - 23:13
everything that kills me makes me feel alive
Musique
On ne peut pas revenir en arrière. C’est pour ça que c’est dur de choisir. Il faut faire le bon choix. Tant qu’on ne choisit pas, tout reste possible - Mr Nobody

La tête en vrac
Le corps qui claque
Les bras qui marquent
Le voilà qui craque


Assis sur le sol comme une âme en peine, attendant que la faucheuse ne vienne ; il reste là, à regarder des passants sans véritablement y attacher une quelconque importance. Une cigarette entre ses lèvres fines, il boit quelque gorgées d'une boisson énergisante, espérant retrouver son aplomb mort depuis déjà quelques temps maintenant. En Sick, il n'y a pas âme qui vie, errance fortuite, décadence reproduite, dégénérescence gratuite ; il se meurt quelque part, en même temps que ses passions et son amour nocif. Qu'est-ce qu'il a raté Kyosuke ? Hein ? Qu'est-ce qu'il a bien pu foiré ? Qu'est-ce qu'il n'a pas capté dans l'énoncé d'sa vie bafoué ? Il aimerait s'barrer d'ici, se carapaté à des kilomètres ; être oublié définitivement ; ne plus avoir de regret, ni de sentiment. Utopie nouvelle qui reprend place dans son enfer qu'est sa vie amère; il ne se fait plus d'illusion, il ne recherche plus d'aide ; il s'est fait une raison, il n'y a point de remède.

Et les larmes coule dans son coeur
Mais pas sur son visage pâle
Il a l'impression d'être un voleur
Qui prend sa sentence en mode rafale
Ses paumes perdent de leur chaleur
Vient la souffrance qu'il ravale


Puis soudain, l'écho d'une voix. Sa cigarette prend place de nouveau entre ses doigts charcutés par ses ongles un brin trop long, son coeur rate un battement quand son faciès et son regard tombe sur le tiens. "Vito" qu'il pense ; un prénom qui se répète dans sa tête, un surnom en suspend. Il s'abreuve de son cancer ambulant avant de passer une main dans sa chevelure ébène, glissant vers sa nuque pour se la masser avec avidité et cruauté ; ce n'est plus un acte bienfaisant, mais juste de l'acharnement. Il maltraite sa peau glacé, il torture sa carcasse blessée. « Kyosuke. Pas Sick. » Parce que Sick est mort, mais comment l'expliquer ? Comment s'exprimer ? Lui qui en ce domaine, n'est clairement pas doué... Un soupir long, la fumée vient entourer son visage, aveugler quelque peu sa rétine désabusée par la brise fraîche du soir ; il reprend une gorgée de sa boisson énergisante qui le rend plus amorphe qu'autre chose ; avant de se redresser un peu. « Cela faisait longtemps Vito. »

Il devrait sans doute rajouter quelque chose ? Non ? Il ne sait pas, il ne sait plus. Il a perdu l'habitude. La vérité serait de dire qu'il préfère oublier comment on fait ; lui qui n'a jamais eu que des amitiés factices, des relations vouées à l'échec ; à quoi bon s'investir quand tout fini par partir en miette ? Bordel, il n'a jamais était une mauviette, alors pourquoi partir autant en dépression pour une raison à la con ? Les sentiments et leur définition, pas de temps pour la guérison, des trahisons à foison... Un sourire vient naître à la commissure de ses lèvres, faire un effort, tenter de changer l'atmosphère pesante qui règne entre vous, entre toi, mais surtout qui émane bien de lui. « Qu'est-ce que tu deviens depuis le temps... ? » Oui, il y a bien quelque chose de changer, les gênes d'une vie passée d'inspecteur de police ne mentent pas ; il en est conscient, quelque chose est différent... Mais il ne sait pas quoi Kyosuke et il sait qu'il n'est pas prêt à se mêler de la vie d'autrui, ni d'en régler les problèmes et les soucis. S'occuper déjà de sa propre gueule ; si seulement c'était encore possible.

Vito
 
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Lun 18 Sep 2017 - 2:19
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Sa main ne rencontre rien (le néant, le vide, l’absence, car là est toute la question de cette rencontre fortuite) et pendant un instant (deux, trois, quatre), Vito se dit qu’il n’est pas le bienvenu.

(Et pas un instant, pas un seul, ne lui vient l’idée de partir. Tourner les talons, s’évanouir dans la nuit, fuir.
Il paraît que les temps changent, que les fantômes resurgissent, mais Vito lui une constante. Il ne dévie pas, il a des principes, il y a des priorités inscrites, une échelle d’importance comme gravée dans le granit. S’il prenait le temps de la regarder un peu, il s’y trouverait peut-être un peu trop bas (mais c’est juste une question d’ordre). Ou bien, il y trouverait deux-trois choses qu’il ne sait pas (mais c’est juste une question de temps).


Quelque chose se dessine derrière l’écran de fumée, sur une silhouette qu’il a l’habitude de voir élancée - cette fois elle est recourbée, comme voutée sous un poids qu’il ne sait identifier.

« Kyosuke. »

C’est un prénom que Victor ne connaît pas.
Ils ne se connaissent pas.

Dans la rue, tout est calme, rien ne se passe vraiment. Vito voit en noir et blanc, et Kyosuke lui apparaît en ombre chinoises. Il est caché derrière quelque chose, il ne peut voir que ses traits - et c’est assez déconcertant, il ne sait que faire.
Alors pour commencer, il remet sa main dans sa poche avant de se mettre à penser.
Il hausse les épaules.
Formalités.

Son coup de crayon a toujours été franc, sec. Visages anguleux, formes pointues - Vito sait arrondir les angles, mais c’est avec fermeté qu’il estompe. Il aime les messages, les métaphores un peu moins. Ils n’aime pas passer inutilement par quatre chemins. Tourner autour du pot, c’est son cauchemar.
Il hausse les épaules, il acquiesce. Un peu des deux.
Il y a un sourire qui se dessine à peine en face dans le noir, et c’est quelque chose qu’il apprécie au plus profond de lui. Sans hésiter un instant, c’est le genre de point de départ qu’il préfère. C’est là dessus que tout se construit. Du moins il aimerait.

« C’est pas très intéressant, ça, » fait-il en l’imitant : le sol est froid mais il s’assoit un peu plus loin. Depuis quand Kyosuke est-il là ? Il doit être gelé. Ce n’est pas avec une canette et une clope que l’on tient le choc.

« Dis-moi plutôt franchement, est-ce que tu as besoin d’un coup de main ? Là, maintenant. »

Feuille, filtre et tabac s’éparpillent dans ses doigts et s’assemblent en quelques seconde ; mais il ne l’allume pas.
Peut-être que Vito patauge, mais il ne se noie pas.
Il ne sait pas ce que c’est, que de se noyer.
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Lun 18 Sep 2017 - 18:56
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he's married to the game, like a fuck you for christmas, his gift is a curse, forget the earth, he's got the urge to pull his dick from the dirt, and fuck the whole universe - not afraid / eminem

La sonorité de son prénom qui s'échappe de tes lèvres suscite en lui une profonde envie de rendre son âme sur le sol ; à part Sunny et Ilan, personne ne l'appellait ainsi ; et maintenant il se présente en tant que tel, preuve qu'une part de lui est totalement détruite. Il s'en bouffe les lèvres, reste tête baissée, regard fixé sur le bitume en attendant que quelque chose se passe. Il ne sait pas quoi faire, ni quoi dire, ça à toujours été le cas et preuve est faite qu'il ne change pas... Peut-être même qu'il est condamné à rester ainsi jusqu'à ce que mort s'en suive. Kyo' ne sait pas, il est paumé dans un schéma de penser qu'il aurait préféré ne pas côtoyer ; il tente vainement de s'en extirper, mais le destin est en marche... Puissance contre laquelle il ne peut rien ; celle de la force des engrenages de sa vie d'autrefois qui reprend son cours. Et le froid vient le faire frisonner en même temps que ta voix qui brise le silence pesant qui venait subitement de s'installer, relevant la tête, il te voit te baisser, petit à petit, prenant place devant sa carcasse sans vie. Tu dis que ta vie n'est pas intéressante, comme si le sujet ne serait pas percutant et il arque un sourcil de surprise Kyosuke. Son joint crépite, ses paupières se referment lentement, son souffle se perd et se mêle avec le vent ; fumée opaque étrange qui prend place autour de vous pour vous cacher du reste du monde et du jugement des gens.

Mon cœur est en déroute
Et je sais ce qu'il m'en coûte
De te dire la vérité
Mais j'crois que j'suis obligé


Une question. Une unique question. Une simple question. Mais voilà. Malgré cette balle droite en plein l'centre de son cœur déchiré, son cerveau l'empêche de répondre du tac-o-tac. Perdu dans sa tête, Kyosuke cherche la réponse, la véritable réponse, celle qui ferait peut-être tout changer ce soir ; parce qu'il a encore de l'espoir dans son désespoir ; parce qu'il croit qu'il peut encore surmonter toute cette merde qui lui tombe sur la gueule... Il croit naïvement qu'il peut se relever ; dieu que c'est à pleurer. Le voilà qui frotte ses mains sur son jogging trop large, se remettant en tailleur pour éviter les fourmis dans les pattes et soupir lentement son incompréhension et sa mise en déroute. Que dire ? Que faire ? Kyosuke n'a jamais su, n'a fait que suivre son cœur et sa tête et voilà, voilà où ça le mène. Jouer franc jeu ? Ne pas hésiter ? En soit, il pourrait agir ainsi avec toi Vito, parce qu'il te connaît sans te connaître, et quelque chose en lui, lui dicte l'ordre de se rapprocher de toi... Quelque chose lui dit que tu pourrais être un rempart pour sa survie ; mais peut-être es-tu plutôt le vide dans lequel il aimerait se jeter, pour disparaître sans rien laisser. « J'ai l'air d'avoir besoin d'un coup de main? » Connerie. Tu n'es qu'une erreur humaine Kyosuke, t'es la bombe humaine qui attend vainement d'se faire exploser. T'es l'cuter dans l'cœur d'ton propre passé. Et voilà qu'il baisse la tête, la sonorité de son propre rire jaune lui donne envie d'mourir, dieu qu'il est pathétique.

Et peut-être que tu vas te mettre
A le juger de tout ton être
Qu'est ce que tu vas commettre ?
Va-t-il se jeter par la fenêtre ?


Il te tend son joint, maladroitement, alors que son rire s'estompe, laissant place à sa face totalement ravagé ; les émotions s'y confondent, plus rien ne tourne rond chez lui. La tristesse, la mélancolie, la joie, tout se mélange sur son faciès un peu pâle. Il attend, mais il ne sait pas quoi ; il est dans l'attente de quelque chose, c'est tout c'qu'il croit. « Et toi alors, t'as besoin d'aide ? » Et ça sort comme ça, tout seul, son regard imperturbable revenant à la charge, son côté lunatique naturel reprenant d'assaut sa caboche désarticulée. Reniflant doucement, Kyosuke attrape un mouchoir dans lequel il se mouche, avant de reprendre après avoir foutus son détritus dans sa poche large. « Je sais que j'ai l'air d'un déchet ambulant ; c'est mon quotidien d'puis quelques jours, ou semaines... Peut-être même des mois. »

Et il ne cherche pas la pitié
Certainement pas, pas b'soin d'pleurer
Il veut pas qu'on le regarde de haut
Qu'on le prenne pour un minable de trop


Sa tête est de nouveau baissée, sa boisson est vidée ; il reste la tête posée sur ses bras croisés, attendant patiemment... Peut-être que tu devrais partir d'ici, ou sa déchéance t'atteindra toi aussi.  

n e part pas v i t o
et a i d e - m o i

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Mar 24 Oct 2017 - 20:10
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Mais il y a un problème, un problème si gros, si pesant, si présent qu’à force il a appris à ignorer (erreur).
C’est quelque chose que Kyosuke ne sait pas, hélas ; dans cette ruelle ils sont trois.

( Et c’est là que tu t’es trompé Victor, que tu n’aurais jamais du essayer de poser des mots, parce qu’avant d’aider les autres, il faudrait peut-être que tu t’aides toi.
Tu ne peux pas dire ou même penser,
j’ai essayé
je savais pas
je pensais pas ;
ce serait l’insulter. )

Elle est là, drapée de cauchemar, debout contre le mur d’en face et aussi nue que les briques qui la soutiennent. Elle est belle sous son linceul d’hématomes et ses grands yeux verts - ils font ressortir la couleur du collier qu’elle arbore à même la peau, des traces de doigts comme tant de perles jaunes et bleues la long de sa trachée, remontent jusqu’à une mâchoire un peu décalée après tant d’années. Mais c’est le rouge qui prédomine, le rouge qui colore ses lèvres, qui coule de son ventre, dévale ses cuisses et retrace son ombre.

C’est Kyosuke que Victoria regarde.
Il aurait du comprendre à ce moment là.

Parce que ce n’est pas vraiment comme toutes ces fois où leurs traits se mélangent lorsqu’il se retrouve face au miroir mal éclairé de la salle de bain, où cernes et coquards ne sont plus qu’un.
Ou bien lors de leurs rendez-vous dans ses songes, et où il devient elle ;
- repose en paix.
- jamais.

Elle a les yeux qui brillent en peu quand ils regardent Kyosuke, presque vivants, c’est si différent que d’habitude - et quand Victor l’imite, il se dit qu’ils se ressemblent un peu, elle et lui.

C’est Kyosuke les épaules affaissées au dessus de ses jambes croisées qui lui offre la facette d’une personnalité qu'il ne découvre que maintenant, craquelée par tant de coup de burins. Il est comme une géode qu’on éventre, une pierre précieuse à l’état brut. Vulnérable.
Avant, Sick, c'était ;
Des feuilles éparpillées griffonnées de rouge et de bleu sur la table, entre deux stylos et mugs de café, celui qu'il avait ramené du Vietnam avec un arrière goût de chocolat.
Une roulée à la fenêtre sous les nuages gris de l'Oregon, nuages et éclaircies dont ils parlaient parfois, mais qui n'avait rien de comparable au confort du silence.
C'était essayer d'avoir l'air naturel alors qu'un objectif était braqué sur lui, un mélange de gêne, de « pourquoi je fais ça déjà ? » et de ce sentiment qui rendent les côtes un peu molles quand on se sent vraiment flatté.
Et sans s'en rendre compte, il aimait bien, ça, Vito. Sans s'en rendre compte, parce que c'est tellement facile de prendre quelques chose, quelques heures, quelqu’un pour acquis.

Nouvelle erreur, et soudain, ça devient personnel, ça devient plus que du rouge, du bleu, l'odeur du café la lumière d'un flash.

Maintenant, c'est Kyosuke avec les entrailles à l'air, à vif - avec un rire brisé à s’en casser le cœur.

Et c’est toi Victor qui pense que ta bonne volonté suffira.
Avec tes principes à la con,
crétin.

(Oui, il a besoin d’un coup de main, Kyo, mais il es mal tombé parce qu’ils sont deux (trois))

Le stick passe d’une main à l’autre et pour la première fois depuis longtemps, Vito ne sait pas trop quoi faire. Le visage de Kyo, c’est un désespoir qu’il ne connaît pas, c’est la grande explosion avant le grand vide mortel, un énième signe qu’il aurait dû remarquer. Mais il ne sait toujours pas ce que ça fait de vouloir que tout s’arrête comme une suite logique.
Alors il tente des mots. Idiot(s).

« Parlons pas de moi. »

L’un des trucs les plus sensés qu’il n’ait probablement dit de toute la nuit.
Il tire sur le mégot et il s’embrase. La fumée se mêle à l’air, et il pose son poignet sur son genou plié sans vraiment se préoccuper de la cendre qui tombe sur son pantalon.

« Ca arrive. »

Ce qu’il veut dire : t’inquiète pas, t’es pas seul.
Ce qui s’entend : c’est bon, te plains pas.

« J’ai l’impression qu’on est un peu tous en train de ramer en ce moment. »

Ce qu’il veut dire : il y a des personnes qui te comprennent, si tu veux. Si ça peut t’aider.
Ce qui s’entend : me saoule pas avec tes problèmes, j’ai les miens.

Une pause, où il lui rend la roulée en esquissant un sourire

« C’est vrai que ça fait longtemps. C’était sympa quand on se voyait de temps en temps. Il faudrait qu’on se remette ça. »

Ce qu’il veut dire : ça arrivait pas souvent, mais j’aimais bien, et ça me manque un peu. En plus ça pourrait te faire du bien qu’on prenne un café, tu reviens chez moi quand tu veux.
Ce qui s’entend : je te préférais avant, quand tu pleurnichais pas.

Une bourrasque de vent éparpille la fumée,
elle disparaît.
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Mer 13 Déc 2017 - 16:29
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Fantôme du soir
B o n s o i r
La nuit noire
L'empli de désespoir

Il y a de la tristesse qui plane au-dessus de vos têtes, attendant malicieusement de vous la couper ; a l o u e t t e. Elle n'est pas gentille, la tristesse ; elle est capricieuse aussi, elle vous transperce. Et il attend de pouvoir s'enivrer de nouveau de sa substance illicite, histoire d'oublier ses problèmes, de les laisser pourrir dans un coin ; mais le voilà blême ; désespérant et transparent ; il sait très bien Kyosuke, que tu arrives à lire ses émotions sur son visage déformé ; qu'il n'est plus l'homme que tu as connu, que tu as côtoyé ; mais l'homme ne sait pas ce que tu penses de lui ((pas au passé)). Une main dans sa chevelure décoiffé par le vent, il s'absente dans les tréfonds de ses pensées et l'entente d'une voix venant d'autre part le laisse une nouvelle fois sur le bas côté.

Vous n'êtes pas deux ce soir
Vous n'êtes pas trois ce soir
Vous êtes aux nombres de quatre
Qui abattra en premier ses cartes ?

Il attend Kyosuke, écoute en silence ; le coeur en morceau et la cervelle écrasée ; il a un poids sur les épaules qui ne demande qu'à être effacé. C'est fou Vito, mais ce soir, tu as l'air totalement détaché ; peut-être que tu t'en fous de tout, de vous, que tu cherches juste à perdre ton temps ((ce que Kyosuke n'a plus)). Et il te toise de son regard terne, fronce les sourcils plus tu déblatères les conneries habituelles ; celle que l'on ne veut pas entendre, mais que les gens se sentent obligé d'lâcher pour se sentir existé ((pour mettre fin aux chiantes plaintes)). Et il lève la main Kyosuke, dès lors que son joint revient prendre place entre ses doigts tremblants ; geste autoritaire qui n'ordonne qu'une chose ; celle de te taire. Pourquoi tu lui fait ça Vito ? Pourquoi t'es comme eux ? Pourquoi t'es pareil ? Pourquoi tu passes à autre chose comme si c'était rien ? Pourquoi tu sembles si détaché ? Pourquoi il a l'impression Kyosuke que t'en a rien à carrer ? Le voilà qui rie jaune, le joint porté à ses lèvres, les paupières fermées et le cœur arraché ; il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, qui lui donne envie d'crever. ((Mais Kyoshiro est là)) Il l'entend, il le "voit" ; ce n'est qu'une forme, une ombre parmi celle de la sombre pénombre ; mais il peut entendre sa voix ; il l'entend lui dire "calme toi". Mais si c'était si facile, Kyosuke n'en serait pas là, il ne serait pas perdu entre celui qu'il était et celui qu'il est ici bas. « Arrête ton hypocrisie Vito. J'te jure. Arrête. »

Le voilà qui amorce, les barrières sont inexistantes, plus rien ne l'en empêche ; son envie d'cracher son sel l'implore d'évacuer, pour ne pas plus sombrer dans les tréfonds d'sa déchéance ((il peut pas être encore plus bas)). « Me sors pas ses putains de phrases bateau. Si t'en a rien à foutre, dis le clairement. Passe pas par quatre chemins. Je hais ses phrases toutes faites. » Toujours aussi cassant, toujours aussi percutant ; non, ce n'est pas ainsi qu'était Sick ; mais c'est ce qu'il à toujours été, lui, Kyosuke. Deux entités différents, dans un même corps, mais avec des souvenirs différents. Il se rappelle de tout, il se rappelle sa colère, sa haine, mais surtout sa peine. Et il le voit, le fantôme de Kyoshiro, l'envelopper dans ce qui lui semble être une étreinte ; et il ferme les yeux pour ne pas la voir, pour ne pas en imaginer la chaleur. « Si t'as pas envie d'parler, si t'as envie d'tracer ton chemin, pourquoi tu t'es arrêté ? Pourquoi t'es v'nu m'voir ? J'te faisais pitié c'est ça ? » Il te blâme, alors que tu n'as rien fait ; parce qu'il interprète mal, parce qu'il ne sait plus comment faire. Kyosuke n'est plus le même, il est différent, il tangue sans son tandem ; une cassure est nette, la bavure est catégorique ; y'a un truc qui est mort, qui a disparu.

Il part en couille tout seul
Se fout de lui-même dans un linceul
Les yeux embués de sa peine
Sa tristesse cogne dans ses veines

J'en peux plus, pitié, qu'on m'achève

Le voilà qui implore, qu'on le crève.

Vito
 
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Sam 6 Jan 2018 - 16:07
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dans la pénombre, le profil de kyosuke se découpe mal. les traits se perdent, s’estompent et se flouent comme s’il était déjà à moitié de l’autre côté. il est écrasé par les immeubles qui l’entourent, immergé par le sol, traverse le tunnel le pont et s’éloigne comme une illusion - pourtant il reste immobile.

il le regarde, vito, il le regarde si fort que l’on aurait pu trouver dans ses yeux une étincelle suppliante, celle d’un comprends-moi, celle d’un s’il-te-plaît - tant de prières qui glissent sur un ami au passé comme sur du verre jusqu’à se briser sur l’asphalte.
il est détestable, ce sentiment qui se fond sous la peau, cette sensation d’impuissance qui lui colle au cœur comme un ectoplasme. il regarde un homme qui se perd qui se noie dans les eaux meurtrières de son esprit, un noyé emporté au loin par le courant de ses songes, si loin qu’il n’oserait pas le toucher.
aucun des deux ne sait nager, mais l’un d’eux est resté sur la berge.

c’est un échange de balles sous formes de mots mais elles ne touchent qu’une seule personne. ça s’appelle frapper un homme à terre. vito se lève. les coups de feu ont résonné sur les murs et dans sa tête, alors au fond de lui il panique (mais pas assez).
il est revenu à sa place initiale face à lui, et cette fois il s’assoit. la vision est surréelle. Il ne connaît pas cette personne.

« non, écoute, je suis sincère. »

mais il n’a que des mots en guise de preuve, des assemblements bancals de lettres qui s’emmêleront toujours, une vérité déguisée en dédain et il ne peut r i e n y f a i r e
peut-être qu’il aurait dû tendre la main à nouveau. cette fois lui toucher l’épaule le bras le genou pour le ra(mener)ppeler. faire comme il l’avait toujours fait, plutôt que d’essayer de s’adapter.
mais kyosuke est en verre il est fissuré de partout il est criblé de plaies béantes et vito ne veut que l’aider, sauf que.
qu’est-ce que t’es con.

« je, » tu ne sais pas, « non, dis-moi, » toi et tes bonnes intentions, « ce que tu veux que je fasse. »

nouvelle belle connerie de la soirée (acclamons-le tous) : proposer des choix à quelqu’un qui choisira forcément le mauvais.

« est-ce que tu veux que je reste avec toi ? ou est-ce que tu veux être tranquille. » oh comme ça sonne mal. il s’en rend compte (bravo), et se précipite : « je veux t’aider, kyosuke, j’essaye de comprendre. »

mais t’as rien compris.
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Lun 30 Avr 2018 - 21:55
Oh beaulieue il vaut mieux que je te quitte
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so I'm sorry to my unknown lover sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me sorry to my unknown lover sorry I could be so blind didn't mean to leave you and all of the things that we had behind - sorry / halsey

La noirceur du soir accentue ses états d'âmes ; la pénombre gravite autour de sa silhouette comme un mal qui le ronge sans s'arrêter, grappillant jusqu'au bout ses songes les plus inavoués. Il entend ce que tu lui dis, mais sans le vouloir, Kyosuke se fait sourd ; il passe à côté de la vérité ; tout n'est plus qu'écho qui passe à l'ouest de ses pensées. Il se sent égoïste, comme un légume végétatif qui est paumé dans les méandres de sa peine et qui ne trouve pas le chemin pour s'en dépêtrer. Sick est mort et Kyosuke perdure, pour un temps seulement, car l'idée fait son bout de chemin jusqu'à son cœur décharné ; aujourd'hui ne rime pas avec demain ; sa raison est morte, comme le reste de son monde. Il pourrait en pleurer, mais il ne peut qu'en rire ; il est ce drame sur pâte qui ne pense qu'à lui, qu'à sa propre misère et qui oublie celle d'autrui. Les malheurs ne touche pas que sa petite personne, mais dans son narcissisme, il s'abandonne. Un homme en haine contre le monde, dont sa propre tragédie l’inonde, c'est sa conscience qui fatalement, s’effondre. Et pourtant, Kyosuke se souvient de son arrivé ici, de ses débuts en quittant sa banlieue Tokyoïtes ; il se souvient des joies de ses premières nuits ; avec une pensée fugace pour sa malade génitrice.

C'est ainsi qu'il réalise vraiment
Qu'il est depuis bien trop longtemps
Un monstre rongé part l'égoïsme
Qui se noie dans un pseudo altruisme
Profondément instable et hypocrite
Il le comprend sous la lumière sélénite


Et pourtant, il sourit, preuve est faite que visage dévot et pieuses actions le font passé pour le plus indétrônable des cons. Y'a quelque chose sur ton visage qui le conforte dans le sens qu'il est en train de prendre la bonne décision ; que quoi qu'il fasse, il est désormais entraîné dans cette spirale infernale et que rien ne pourra l'en extirper. Son entrevue avec Ilan l'a également endoctriné dans ce sens ; et celle avec Arsène ne l'a pas aidé non plus finalement. Les rencontres ne font pas que des remords ; mais Kyosuke baigne irrémédiablement dedans ; ne s'étant jamais remis de ce qu'il avait fait subir à son premier amour et ensuite meilleur ami ; il sait qu'il n'est plus qu'une sale bête de foire, qui détruit tout ce qu'il touche, qui nique ses relations de part sa nature à être trop enclin à ses propres émotions. 'Ne tombe pas amoureux de n'importe qui, fais attention.' Mais pour ce malade en manque d'amour, la tentation est parfois puissante que sa conne de raison. Soupirant légèrement, une main dans une de ses poches, le jeune homme ferme les yeux, avant de les rouvrir en t'écoutant, sans mot dire.

Tu dis que tu es sincère et il le sait, Kyosuke en a cruellement conscience ; mais son subconscient lui implore de ne pas te croire, de ne pas t'appeler à l'aide, de ne pas t'accorder la douce joie de l'épauler ; "connard " ce n'est pourtant pas un mot qui le défini normalement ; mais c'est pourtant ce qu'il est à l'heure actuelle ; le sombre connard qui se fait sa propre hypothèse, buté sur son idée et qui ne veut définitivement pas être sauvé. Et tu lui demandes, bordel, tu lui demandes ce que tu dois faire et y'a son cœur qui s'emballe, tout qui en lui ; dégénère. « Me demande pas ça. » Son ton est cassant, aussi foudroyant que le tonnerre qu'il aimerait entendre gronder dès maintenant. Il sait que son regard est froid, que la lueur dans ses prunelles est éteinte ; il n'est que mort vivant, rôdant dans les rues avec nostalgie avant de vivre ses derniers instants. « Me demande surtout pas ça putain. » Mais sa raison est elle vraiment sa dernière solution ? Est-ce que c'est vraiment ça qu'il veut ? Plus le temps avance et plus sa résolution est immense.

Et il est désolé d'avoir menti
Il est désolé de ne pas avoir réussi
A lutter contre cette putain d'envie
Celle de s'ôter lui-même, la vie.


Il se relève sans rien dire, les muscles craquent comme sa mâchoire qu'il desserre pour finalement dire les mots qui brise le peu de conscience qu'il lui reste. Kyosuke est déjà, en enfer, à six pied sous terre, là où règne le dénommé Lucifer. « Cela n'a plus d'importance. Alors te prend pas la tête. Je dois y aller. » Et il ne rajoute pas les mots normalement utilisés ((à la prochaine ? non, ce n'est pas dans ses projets.)) Les larmes coulent indubitablement alors qu'il avance en agitant sa main de tous les côtés pour te dire au revoir ; te laissant contempler son dos et non son putain de désespoir.

Il a sauté Kyosuke, de ce pont, sans regarder derrière lui, prêt à disparaître, à enfin, mourir. La peur n'a pas eu une seconde place dans sa décision ; il n'a pas cherché une autre solution ; il a commis un acte lâche ; parce qu'il n'était tout simplement plus assez fort pour faire quoi que ce soit. Est-ce que tu l'aurais retenu Vito, si tu avais su ? Est-ce que tu lui en veux d'avoir fait ça juste après son entrevue avec toi ? Ne te sens pas coupable, tu n'y est pour rien ; c'est la vie qui est une chienne ; et Kyosuke qui était juste trop faible.






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