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SuperCosmo to the rescue - Cosmo |
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| Ven 16 Fév 2018 - 23:45 | | Si on lui avait dit qu'il pouvait pleuvoir un chaleureux jour d’été Si on lui avait dit qu’on pouvait se perdre dans un petit six mètres carré Si on lui avait dit que des tempêtes pouvait tenir des mois, voire des années sans d’arrêter Si on lui avait dit tout ça, alors il leur aurait ri au nez, lui qui savait encore marcher. Aujourd’hui, il comprenait.
Deux mails qui avaient retenu son attention. Deux petits mails qui ne venaient pas, pour une fois, d’une banque, d’une assurance ou de l'hôpital pour les factures, envoyés à six heures du matin à quelques minutes d’intervalle - 30, peut être. L’un signé maman, l’autre signé kevin. Sans même les avoir lu, il avait déjà cette impression amère. Cette boule au ventre et à la gorge qui persistait sans même avoir commencé à parcourir les mots. Ils ne donnaient jamais de nouvelle. C’est qu’il devait y avoir un problème. Pourtant, son visage resta de marbre. Il essaya de se concentrer sur autre chose, sur ses chats ou sur les arbres dénudés de l’autre côté de sa fenêtre. Naï voulait lire sans penser, hurler sans faire de bruit, pleurer sans larmes. Chaque message devait totaliser mille mots au moins. Il n’avait retenu que deux phrases. « Papa est malade. » et « C’est ta faute si on a plus d’argent, espèce de crevard. »
Il le disait souvent, et c’était vrai: Naï détestait le pouvoir qui lui avait été donné en même temps que son premier souvenir. Pourtant, s’il se le voyait ôté, là, soudainement, il ne serait sans doute plus capable de s’en sortir. Il s’y était habitué, et déceler le sens caché des paroles des autres était devenu comme une seconde nature, bien qu’horriblement dérangeant dans certaines conditions. Mais ce pouvoir le poussait à devoir admettre les situations, les accepter quand elles étaient vraies, incapable de les nier. Avec les écrits, c’était différent. Pas de mensonge, pas de vérité à pouvoir trouver avec certitude. Juste des mots à lire, ce qu’il faisait de façon passive. Alors Naï s’était contenté de fermer son ordinateur et de retourner dans son lit regarder quelques séries décalées et faire comme si de rien était. Il savait très bien de quoi il en retournait: son père était malade et ils n’avaient plus d’argent. C’était bien pour ça qu’il était parti, un matin, sans prévenir. Marre d’être un poids, une source de responsabilité supplémentaire, un trou dans les revenus de sa famille, et de devoir supporter les remarques désobligeantes de ceux qui lui disaient que s’il n’était pas comme ça, rien de tout cela ne serait arrivé et tout le monde se porterait mieux. Comme si ça lui rendrait ses jambes et leur argent.
Il était donc parti après avoir tout organisé de son côté, ayant rejoint Foxglove Valley pour toutes les rumeurs qui y circulaient autour des réincarnés et sa réputation pour le moins étrange. Naï voulait réparer les choses, trouver des réponses sur lui même et les autres, passer à autre chose. Mais avec la venue d’une nouvelle vie et d’un nouveau départ venait la solitude. Il fallait tout reconstruire. Il n’était pas familier avec cette dernière, et elle lui pesait.
Sa situation - pas celle de son porte feuille - s’était néanmoins améliorée après son premier jour de travail à la librairie, quand il avait trouvé un vieux chat mal en point dans le coin d’une rue. Il l’avait soigné, nourri, et finalement avait fini par l’adopter. Nommé Edgar Alan Poe en référence au premier livre qu’il avait vendu son premier jour. Il ne savait pas trop si c’était une façon de combler sa solitude, de se racheter pour avoir tué le chat qui avait déclenché son souvenir dans l’accident ou juste un acte totalement désintéressé, mais il avait fini par nourrir tout les chats du quartier, les apprivoisant pour ensuite leur donner un nom, de la nourriture, les stériliser… même si les habitants de l’immeuble n’étaient pas tellement satisfaits de voir 7 chats vivre en bas de leur appartement. Qu’importe. Naï tenait à eux, en prenait soin, et en contre partie, ils l’aidaient à gérer sa solitude et ses crises d’angoisse matinales.
Alors forcément, quand il fut réveillé par les miaulements affolés d’EAP après s’être endormi devant sa télé qui continuait de diffusé la série et s’être fait méchamment spoilé la fin, il avait un peu paniqué. Perdu dans son petit appartement, angoissé avec la sensation de se noyer dans un verre d'eau. Bloqué dans un arbre, arrivé là il ne savait comment - ce chat avait peur de tout et rien, une mouche aurait suffit à le faire paniquer suffisamment pour le pousser à s’isoler sur cette branche un peu trop fragile. La situation était d’autant plus frustrante que Naï ne pouvait rien faire. Il y a cinq ans, il aurait volontiers grimpé à ce foutu chêne pour récupérer son chat. Maintenant, il aimerait au moins réussir à remonter sans problème sur son fauteuil quand il tombait par terre. Alors un arbre…
Il aurait facilement pu demander de l’aide. Le problème? Il était trois heures du matin, tout le monde dormait, il avait très - trop - peu de contacts et le vieux con du deuxième étage commençait déjà à balancer ses poubelles sur l’arbre en espérant que cela le fasse descendre, ou au moins taire. La solution? Il n’en voyait qu’une seule malgré lui, et c’était Cosmo. Malgré lui? Peut être pas. Cosmo était le seul type sympa - avec Nana mais c’était différent - qu’il avait rencontré jusque là. Il préférait toujours que ce soit lui que cette… que Philomène. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour qu’à trois heures du matin, il ne dorme pas. Mais c’était Cosmo. On pouvait s’attendre à tout.
Deux sms avaient suffi à confirmer cela, et Cos était déjà parti. Et le soulagement fut vite remplacé par un sentiment désagréable quand il réalisa que quelqu’un allait venir chez lui.
Jusque là, seuls les chats et son infirmière étaient venus, puisqu’il ne connaissait pas tellement d’autres personnes qui pourraient débarquer chez lui. Mais là, Cosmo arrivait et il avait préparé du café. En quoi était-ce un problème? Son appartement n’était pourtant pas sale ni mal rangé, bien au contraire. Peut-être un peu trop bien organisé. Mais il transpirait le handicap, et c’était quelque chose dont Naï avait terriblement honte, sans tellement savoir pourquoi. Les boites de médicaments et piluliers empilés sur la table, les différentes documentations à propos de la paraplégie et des conduites à tenir, les carnets pour noter les différents problèmes, les numéros d’urgence accrochés au mur, les factures innombrables sur son bureau ou la photo du dernier championnat auquel il avait participé avec son équipe pour se remémorer de bons souvenirs. Trop d’éléments qui montraient qu’il était profondément vulnérable, et il n’aimait pas ça.
Pas le temps de tout cacher, néanmoins. Certainement pas quand on le passait, ce temps, à rester planter là comme un con à regarder tout autour tout les éléments qui pourraient paraître gênants. Et quand il fallait encore faire du café. Tant pis. Avec un peu de chance, Cosmo aurait oublié une fois parti. En attendant, il se contenta de préparer la boisson chaude, sortir les tasses, et vérifier régulièrement l’état dans lequel était son chat.
Le soulagement de l’arrivée de son collège lui fit rapidement oublier sa honte. Il avait hate que son pauvre chat descende et puisse se reposer suite à tout ce foutu stress que cette « aventure » avait du engendrer. Il avait déjà une santé plutôt fragile, mieux valait ne pas en rajouter.
- C’est pas trop tot, marmonna-t-il dans son kigurumi kaiminus ridicule. Il est bloqué là bas, j’imagine que tu l’as entendu. D’ailleurs, qu’est ce que tu fais encore réveillé à… bref, on verra ça plus tard. Tu pourrais l’aider à descendre…? … s’il te plait, Cosmo. … sinon, j’ai fait du café.
Merde. C’était gênant. |
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| Dim 18 Fév 2018 - 19:41 | |
C’est toujours ces yeux rouge et ce visage coupé par la lumière bleue, déchiré par l’écran frappé de 1000 coups a chaque bruit des doigts sur le clavier qui rempli le silence. tic tic tic tic tic
Ce n’est pas un bruit de montre, ou alors c’est qu’il accélère le temps à chaque pression de pulpe sur le plastique brulant de la machine qui tourne depuis des heures déjà. D’une main absente il caresse les oreilles du chat qui dort à côté de lui, nullement dérangé par le bruit insistant des touches ou même le cri assoupi des bpm qui frappement d’une pulsion lancinante et régulière même par dela le casque Cherche t-il a s’assourdir ? A s’étourdir peut être.
Les reflet bleus dans les lunettes trahissent bien les yeux rougis, esquintés a trop avaler les lumières. A rebattre les paupières à l’envers pour les empêcher de se fermer. Pas qu’elles en aient envie, fébriles et nerveuses agitées sans repos par des tremblements, elles ne semblent que se repousser comme des aimants, de jamais vouloir s’étreindre et s’embrasser, retenues du bout des cils.
Alors, il n’aurait pas fallu grand chose. juste, la vibration singulière de son téléphone qui déchire du notre lumière blanchâtre le noir de son appartement. juste ce petit son tenu dans ce silence forcé, ces quelques tremblement sur le canapé juste, une main qui attrape le système comme par un réflexe ancré dans le muscle et qui d’une caresse sur l’écran froid déverrouille le message dans la bouteille au milieu des ondes.
L’oeil tombe sur le nom du contact et un sourcil s’arque dans une interrogation.
Finalement, il n’aura pas fallu grand chose, quelques mots, une pique et la promesse d’un café. Et Cosmo est déjà en train d’enfiler ses baskets, attrapant d’une autre main son gilet et claquant la porte derrière lui.
Le bruit de ses pas rapide et nerveux, l’impact des grandes enjambés, tout est étouffé par la neige qui recouvre les sols. Et il n’attends pas longtemps avant que s’ouvre la porte
« Salut, ton sauveur est arrivé. » Dans une fausse pose fière il bombe le torse et sautille jusqu’a la fenêtre, passant sa tête et tordant son cou pour regarder dans la cour et prendre en compte le gros chêne y trônant fièrement. Il fait craquer son dos et s’étire, il a beau être de ces inconscient, de ces fous à l’éveil permanent, il sait bien que ses muscles se sont endormir ankylosés d’être restés des heures bloqués sans bouger. « Alors comme ça t’es plus Starter eau c’est marrant. Quoique le crocodile ça te va bien comme animal ahah. » Lance t’il plié en deux la tête contre ses genoux. Il avait toujours eu la chance d’être souple plastique comme un ressort pliable même ça lui avait sauvé la vie bien des fois. « bonne allez assez discuté, un chat en détresse m’attends. » Il enjambe la fenêtre et quelques pas bondit pour s’accrocher à la première branche, se hissant sur elle, pliant les muscles. Cosmo était le genre de gamin intenable courant et criant et sautant et grimpant a toutes les choses qu’il pouvait trouver, avide d’aventure et de sensation forte et de chimère à poursuivre en haut des cimes. Dissimulées dans les feuillages. Vérifiant en acrobate néanmoins prudent que sa prise et bonne et que les branche sont solides, il continue son ascension vers le chat qui pleure encore à pleins poumons. « eh, coucou petit, t-t-t-t-t, viens vite, je vais t’aider à descendre » Il tend sa main lentement vers le chat, sans gestes brusque pour ne pas l’affoler. Il se souvient encore du soir où il avait trouvé Nacht. La boule de poil recluse et ensanglantée lui avait griffé les mains et le visage avec toute la ferveur de la bestiole acculée, jusqu’a ce qu’il l’emmène chez le vétérinaire. Il n’avait aucune envie de revivre ça, surtout perché dans un arbre à une généreuse distance du sol. Quand le félin s’approche de sa main, il l’attrape rapidement par la peau du cou, et colle son dos contre le tronc de l’arbre, soupirant un instant et caressant la tête de l’animal dans ses bras espérant le calmer un peu. « Ah ! C’est bon Naï j’ai attrapé ton petit monstre. » Un fois la bestiole calmée, il ouvre son blouson pour le glisser à l’intérieur et libérer un de ses bras. La descente s’amorce prudemment, soutenant son poids d’un bras crispé, le froid de la nuit et de l’hiver transformant ses lunettes en verre brumeux à chaque nuage expiré par ses poumons. Il ne s’attendait pas vraiment que le chat lance un lancinant miaulement, pressé surement de redescendre. Il ne s’attendait pas non plus à recevoir une charentaise lancée en pleine figure. Il ne s’y attendait pas et lâche prise,chutant les dernières mètres à travers les branches s’écrasant dans un pathétique bruit sans son, sourd et muet dans la neige.
La neige a heureusement amorti sa chute, il sent la tête lui tourner quelques minutes tandis que le monde et sombre est flou, puis il se réveille instantanément en sentant la neige qui vient glisser tout le long de son dos. « AH! sh-Scheiße, aaaaaah c’est froid » puis, paniquant un instant il ne bouge pas et tâte son blouson du quel sort une tête de chat visiblement exaspérée d’avoir été secouée dans la chute, et qui après l’avoir reniflé, file vers la fenêtre sans demander son reste. Frénétiquement il cherche ses lunettes tombée quelque part a côté de lui et lache un soupire fumeux quand il les trouves enfin. Se redressant il clopine vers la fenêtre en claquant des dents, passant une main sur son front en grimaçant, serrant la maudite charentaise dans l’autre. « Retiens moi ou je vais aller casser les dents de ton voisin putain, mon t-shirt est trempé. Ah, merde je mets de l’eau partout» Rage-t-il en enlevant son blouson une fois rentré, dansant d’un pied sur l’autre
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| Dim 18 Fév 2018 - 21:28 | | Il avait bel air, ce héros du nom de Cosmo, avec ses yeux rougeoyants - herbe ou fatigue? - attendant à 3 heures du matin qu'on vienne lui ouvrir la porte. Comment fait-il pour tenir, au juste? À cheval entre la nuit noire et le début de l'aube, on aurait dit qu'il était midi si on ne devait se fier qu'à lui pour en déduire l'heure qu'il était. Naï, de son côté, baillait à s'en décrocher la mâchoire, et s'il ne tapait pas nerveusement du doigt sur une de ses jambes insensibles, il s'endormirait probablement sur place, soudainement, comme figé par le temps. Un café le réveillerait probablement un peu mieux.
- Alors comme ça t’es plus Starter eau c’est marrant. Quoique le crocodile ça te va bien comme animal ahah.
Starter quoi? Il lui fallu quelques secondes pour saisir ce que Cosmo venait de lui dire alors que ce dernier enjambait la fenêtre. Son regard se tourna vers son bras, puis l'autre qu'il souleva pour évaluer ce qu'il portait. Il avait oublié de se changer. Merde. Tant pis. Il l'aimait bien après tout. Et au moins, il avait bien chaud. Suffisamment pour ne pas être trop gêné par le froid tandis qu'il se penchait à son tour à la fenêtre pour voir comment il s'en sortait. Une écharpe n'aurait pas été de refus, cependant. Les bras croisés et la tête posée dessus, ses yeux s'élevaient alors que Cosmo grimpait. Il l'enviait. Il aurait bien aimé être à sa place, à ce moment là. Grimper, grimper encore comme il le faisait si souvent. C'est ce que quelqu'un faisait pour lui pendant qu'il s'imaginait le faire lui-même. Fermant les yeux, attiré par morphée, ses rêves lui murmuraient de le rejoindre. Et il se sentait tomber, lentement, alors que son souffle ralentissait au même rythme. Naï aurait pu s'endormir contre cette fenêtre, s'il n'avait pas été réveillé en sursaut par un bruit sourd.
Comme si on lui avait lancé une décharge, tout son corps se réveilla - du moins, ce qui était apte à se réveiller - et il se redressa, l'esprit en alerte. Cosmo était tombé? Comment allait Edgar? Son coeur manqua un battement pendant cette seconde qui lui paru être une heure interminable qui s'acheva dans un lourd soupir de soulagement quand le félin se précipita vers la fenêtre.
- AH! sh-Scheiße, aaaaaah c’est froid
Froid. Froid. Difficile de réfléchir correctement quand la fatigue vous guette comme un monstre tapi sous votre lit, mais il essaye de s'activer et fait rouler les mécaniques de son crane. Se frottant les yeux comme si cela pourrait chasser le poids qui tombait sur ses paupières - et, étonnamment, ça marchait un peu - il fit l'inventaire de tout ce qui pourrait être utile. Serviettes, bouillotte... quoi d'autre? Ah, oui. Le café.
- Retiens moi ou je vais aller casser les dents de ton voisin putain, mon t-shirt est trempé. Ah, merde je mets de l’eau partout.
- Nun, wenn es nach mir ginge...
Si ça ne tenait qu'à moi quoi, Naï? Sa phrase reste en suspend, il ne la terminerait pas. Piégé dans un fauteuil au rez-de-chaussez avec des jambes mortes en guises de boulets, difficile d'aller mettre le vieux voisin de 65 ans par terre. Au lieu de ça, il se contenta de conclure par un je ne te retiens pas, Cosmo. C'est un connard. La voisine du dessus aussi tient. C'est une cliente qui s'était amusée à me gueuler dessus pour rien à la librairie. Des fois elle vient me faire chier le matin. pendant qu'il sortait sa bouillotte du micro-onde après le petit "ting" qui annonçait qu'elle était prête.
Il oubliait de préciser que ses intentions n'étaient sans doute pas mauvaises. Bien au contraire. Comment était-elle supposée réagir alors que l'handicapé du dessous hurlait pendant une crise de panique après un cauchemar désagréable? Mais ça, il n'y pensait pas vraiment.
Il lui balança une large serviette et la bouillotte chaude en espérant qu'il la rattrape avant d'aller servir quelques tasses de café. Avoir quelqu'un chez lui lui était si peu familier qu'il ne pouvait s'empêcher d'être tendu et de se demander qui était Cosmo, au final. Il avait beau être son collègue, il réalisait qu'il ne le connaissait pas tant que ça. Détestant son pouvoir, Naï évitait en général de s'immiscer dans la tête des gens. Mais cette fois-ci, c'était différent, non? Il y avait quelqu'un chez lui. Et puis, si c'était qu'une seule fois... Juste une fois...
Sa main lâcha une tasse dans la surprise, sans doute parce qu'il était encore trop peu familier avec son pouvoir, et parce qu'il s'attendait à bien des choses, mais certainement pas à ça. Sa langue vint claquer sur son palais en guise de distraction, comme si ce n'était qu'une maladresse.
C'était terriblement intrigant. Combien de fois avait-on touché à sa mémoire, au juste? Pas étonnant qu'il devenait parano, ça devait être un bordel monstre ponctué d'incohérences inexplicables. À sa place, lui aussi chercherait des réponses mais comment en était-il arrivé là?
- T'as l'air super doué pour te foutre dans des situations incroyables toi, fit il en servant une nouvelle tasse pour remplacer celle qu'il avait briser avant d'aller lui apporter. T'es sûr de faire que libraire? Ahah. La première fois que je t'ai vu, je t'imaginais baryton. T'as une voix dingue, si tu t'étais entrainé super jeune t'aurais pu devenir célèbre avec un organe pareil.
Il aurait bien aimé voir ça, par curiosité. Ç'aurait été drôle, sans doute. Mais si c'était le cas, il aurait sans doute des posters de sa tronche planqués dans ses tiroirs et ses CDs dans une boite glissée sous son lit. uhh, terrible idée.
- Merci pour Edgar. Sans toi il y serait sans doute encore. Tu veux de la glace pour ta tête? Ça a du faire mal. Dis moi si tu veux une autre serviette plus sèche. J'en ai à revendre. C'est l'avantage quand t'es... handicapé - ça lui coutait de le dire - c'est que tu pourrais ouvrir une pharmacie. Désolé, le café est sans doute pas super fort comme toi tu le fais, mais j'en fais pas tellement souvent.
Qu'importe que Cosmo soit presque terrifiant avec sa mémoire totalement trafiquée et le fait qu'il comprenait qu'il ne le connaissait en rien. Avoir un peu de compagnie lui faisait un bien fou. Si la fatigue, lentement chassée par la caféine, ne l'en empêchait pas, il aurait peut être même fini par sourire. |
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| Jeu 1 Mar 2018 - 2:25 | |
C’est la lente langue du froid qui vient lui lécher l’échine comme si elle appréciait chaque centimètre de sa peau prennent ainsi plaisir, par sa myriade de gouttelettes ses bataillons de sueurs froides et de larmes gelées, qui mordent mordent mordent avec leurs petites canines engourdissent les muscles endorment le coeur.
Mais heureusement Cosmo est une fièvre sur pattes il est toujours en mouvement en action en fièvre et en chaleur et frissons en sautillements en spasmes en idées en chimères en fourmis en courses en essoufflement en poumons qui brulent et en coeur qui bats et en peau qui chauffe chauffe chauffe.
mais la chaleur se heurte aux glaces qui coulent dans son dos, enivre son t-shirt alourdi par l’eau goutte le long de ses cheveux embrassant la base de sa nuque.
Il frissonne, manque d’éternuer et se pince le nez dans une grimace. Autour de ses pieds il y a une petite flaque
« Oh tu sais un pétard dans la boite aux lettres ni vu ni connu, ou des oeufs pourris. Les oeufs pourris c’est assez sympa, t’as le temps de… AAahh-tcch, pardon, t’as le temps de méditer sur ta vengeance au fur et à mesure que tu les fais moisir dans ton placard et-»
Il n’a pas le temps de finir que ses mots sont coupés par une serviette balancée au visage, et une bouillotte qui cueille entre ses mains malhabile, évitant de peux de les chaire choir dans l’eau froide, cette petite piscine créée à ses pieds
« Eh attention ! gh…merci. »
Il replie la serviette et pose la bouillotte devant lui, ah elle est brulante contre ses doigts, ce type de brûlure qui vous crie : je suis vivant. Mais soudain c’est comme un flash un frisson plus virulent plus viscéral qui vient le parcourir un vertige qui le prend, rien qu’un instant si court, si bref, qu’on pourrait le rater. Et la faïence sur le sol de se briser. Il secoue la tête lance une oeillade à Naï, observe en silence et préfère ne rien devant le claquement de langue
D’un geste il s’aveugle, retire ses lunettes pour les poser sur la table a côté de lui, les formes floue sont proche et distantes comme des nuages gris qui inlassablement palpitent. Il frotte un peu ses yeux ils sont encore rougis, mais la dilatation des pupilles s’estompe et l’iris reprend ses droits au royaume des globes. S’étirant un instant il en lève son t-shirt détrempé pour le poser contre le dossier d’une chaise, espérant peut être le faire sécher avant de rentrer chez lui.
« hum ? ah… Merci ? j’imagine. J’avoue que ça a jamais été trop mon truc de pousser la chansonnette. J’ai la trouille dès que je suis devant une assemblée de plus de 5 personnes. »
Il sèche ses cheveux avec la serviette les ébouriffant un peu plus au passage. Puis inspecte ses bras à la recherche de potentielles égratignures. S’angulant, s’orientant le plus discrètement possible ses yeux scannent les arabesques noires et les motifs qui scindent ses membres. (Il n’a pas envie de les refaire encrer pour mieux les ancrer) Ainsi que les marques de peau brulées, comme des taches d’acides sur son derme mate.
« J’sais pas, j’en viens à penser que j’ai pas un très bon karma ? La dernière fois c’était une pelle… Finalement la charentaise c’est pas si mal » il passe une main dans sa nuque en soupirant, sentant encore la marque pas tout à fait disparue du coup de Nina. il entoure la serviette autour de lui et serre un peu plus la bouillotte, il a l’impression que ses os sont gelés. « Promis juré, je suis un type normal. Ahaha, ma « « réputation » » il signe avec les doigts des parenthèse médisante et une profonde grimace de dégout. « -te dirait le contraire. Mais j’suis juste un pauvre type qui s’intéresse à ce qu’on veut lui cacher. Merci ! »
Le café entre ses mains a des airs de trésors et il n’attend qu’une chose c’est la main de fer de la caféine qui viendra tordre ses nerfs et empaler son coeur contre ses côtes. Mais cosmo toujours dans la fièvre est parcouru de tourments et de questions, et d’idées et de choses. Sans jamais pouvoir s’arrêter, il fait nerveusement monter et descendre sa jambe sous la table.
« un… deux… ? » un autre mouvement de tête et une autre de gorgée de café « trois… Tu caches un trafic de chat ? »
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| Ven 9 Mar 2018 - 14:05 | | Il ne se ment pas à lui même. Alors, Naï se contentera de le croire. Pourquoi chercher plus loin, après tout, quand la vérité se trouve déjà en face de vous? Bien sûr, il n'en reste pas moins effrayé, intrigué par tout ses souvenirs modifiés supprimés retirés déplacés ajoutés et- Les mémoires de Cosmo étaient un véritable bordel. Il n'y avait pas d'autre mot.
Ding, dong. L'horloge sonne, il est quatre heures. Quatre heures du matin. Dans deux heures et trente minutes, il lui faudra se réveiller pour se préparer avant d'aller travailler. L'habituelle routine, un peu brisée par Cosmo. Non pas que cela lui déplaisait, au contraire. La monotonie de sa petite vie d'handicapé commençait à lui peser, malgré le sentiment de sécurité qui l'accompagnait. Mais il se demandait comment il ferait face à cette journée sans sommeil.
Un chat passe devant la fenêtre. Puis un autre, et un autre. Naï pourrait tous les nommer s'il le fallait. Zola, Gaines et Socrate, des petites ombres félines qui se balançaient dans le rideau de la nuit. Il les avait apprivoisé, puis donné un nom, donné des soins et un repas. Et maintenant, ils vivaient ici, contre le gré de leurs voisins. Peu importe.
Mais ce n'était pas quelque chose qu'il aurait fait quand il pouvait encore marcher alors... pourquoi? Parce que Naï a é c r a s é m a s s a c r é t u é un chat avec ses conneries. C'est l'une des seules choses dont il se souvient. Cette masse noire gisant dans une flaque de sang, inerte, à quelque mètre de là où il se trouvait. Le mal de crâne incessant qui lui prenait. Le souvenir qui avait été déclenché. Le premier. Et - Et il pouvait encore bouger les jambes à ce moment, non?
Et soudain ses mains tremblent et ses yeux pleurent et il garde la bouche fermée car non il ne criera pas. Il ne veut pas se souvenir de ce chat qu'il a écrasé, car il ne voulait pas. Mais ses chats sont sa punition. Ils le forcent chaque jour à se souvenir de ce qu'il a fait et du sang sur ses mains. Le sang de la petite vie qu'il a emporté, aussi infime soit-elle. Un désastre qui aurait pu être évité si tu n'avais pas été si con Naï. Mais ses chats sont son purgatoire. Ils le forcent chaque jour à se rappeler qu'il a sans doute mérité sa condition, et à se sentir un peu meilleur. Ils lui rappellent qu'il n'est pas seul. Qu'ils n'est pas oublié parce qu'ils sont là et ne le laissent pas. Qu'il n'est peut être pas irrécupérable et que peut-être, on pourra faire quelque chose de son cas. Les chats chassent les monstres qui se cachent dans la nuit sous vos lits et chuchotent derrière l'armoire en attendant de savourer le dernier soupir avant le sommeil pour pouvoir venir vous susurrer des mots qui blessent.
Mais ces larmes et ces tremblement alertent le vieux chat gris qui s'empresse de le rejoindre sur ses genoux. Une âme en peine est souvent synonyme de caresses. Comme Naï ne le sent pas, il miaule de sa voix rauque et ne se fait plus attendre, puisqu'on le serre fort dans des bras qui s'apaisent.
- Il y a six ans j'ai... écrasé un chat... lors de mon accident et... je ne voulais pas le tuer tu sais, je ne voulais vraiment pas... Je ne sais pas s'il avait une famille ou... si quelqu'un attendait son retour et à déposé des affiches partout dans la ville pour le retrouver... si c'était un mâle ou une femelle ou s'il avait des chatons ou... je sais juste que j'ai sans doute détruit plus que la vie d'un chat, mais je ne sais pas à quel point...
Que dire de plus? Rien. Vraiment rien. Mais Naï était ce genre de personne qui ne restait jamais à un point fixe. Qui devait toujours bouger, quoi qu'il advienne, même si ça signifiait devoir reculer. Même si ses jambes ne bougeraient plus jamais il fallait qu'il sorte et qu'il court, de quelque manière que ce soit. Il ne pouvait juste pas rester là, à ne rien faire et se contenter d'attendre. Peut-être parce que c'était trop douloureux. Peut-être parce qu'il voulait fuir les responsabilités qui l'incombaient. Ou peut-être parce qu'il voulait au contraire les affronter. Ou tout simplement parce qu'il ne voulait pas que - cet abruti de Cosmo qui lui faisait face le juge mal et voit en lui une fillette abattue qui ne savait faire que pleurer. Pleurer, c'était pour les filles de toute façons. Les mecs, ça pleure pas. On lui avait bien souvent répété.
Alors après avoir séché ses larmes, libéré son chat de son étreinte et s'être éclaircit la voix, il se contenta de conclure par - je crève de faim, ça te dit une pizza? Y'a un livreur qui livre H24 mais je suis le seul con à l'appeler à 4 heures. Il déteste ça mais c'est marrant. Tu veux quoi? Me dit pas une pizza avec des ananas steup. En attendant ça te dit un film? J'ai... euh... "Space Mutiny"? Je sais pas c'est quoi, je l'ai commandé par accident le jour de la saint valentin en cherchant The Blob et je l'ai reçu le lendemain... ç'a l'air nul mais voilà, c'est peut-être drôle. |
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| Jeu 21 Juin 2018 - 22:14 | |
Dans les songes de Cosmo les horloges n’ont plus d’aiguilles, les jours n’ont plus de fin que l’appel du vide et des corps chutant éreintés de fatigue. Dans les songes de Cosmo qui ont pour nom la vie vraie, la vie réelle, il n’y a plus de notion de temps, juste un infini non-lieu non-temps qui s’étire plus loin que les révolutions du soleil.
Parfois il faut bien comprendre, et c’est le son solennel de l’horloge dans un silence qu’il vient de tendre qui le rappel au monde des hommes celui de ceux qui à cette heure dorment à point fermé celui qui s’éteint et s’atténue en attendant le jour celui qui compte avec patience les heures de nuit.
Un chat passe entre ses jambes et glisse son nez contre le pan de son jean, qu’y sent-il ? Peut être les aventures ou les paradis artificiels ? Quelques miettes de tabac ? l’odeur du bitume et des lieux interdits ? Ou peut être simplement l’odeur d’un autre chat.
Il étend doucement ses doigts froids sous la table, attrapant seulement une caresse de pelage contre la pulpe de ses phalanges glacées.
Relevant les yeux le sourire aux lèvres il s’apprête a continuer sa boutade acerbe, agrémenté d’une remarque sur le fait d’être seul avec pleins de chat (lui le premier), car c’est comme ça qu’il aime ses échanges avec Naï vicieux et bas, enfantins, mesquins, dans un sens affectueux un sens qui leur échappe mais qui leur fait sens. Mais le sourire se fige aussi vite qu’il est venu.
Cosmo n’est pas bon avec les larmes.
Il se maudit un instant. Idiot idiot idiot, encore une fois tu ne dis pas ce qu’il faut . qu’est ce que tu as dis ? qu’est ce que tu n’as pas compris ? Ce n’est pas bon. Non. Ce n’est pas comme ça d’habitude. D’habitude ce n’est pas comme ça. Ce n’est pas la bonne réaction. Qu’elle est cette réaction ? que fait on ? que fait on ? que fait on ? D’habitude il attend une remarque acerbe car c’est comme ça d’habite c’est comme ça d’habitude Pour la première fois il se surprend à regretter ses mots.
Cosmo ne sait pas quoi faire contre les larmes, contre les visages ouverts et peinés qui suent leurs plaies et leurs peines par les yeux. Alors il ne fait rien il reste là et il écoute. Parce qu’il n’a pas de conseillers à donner Il n’a pas de mots doux ou de mots durs Il n’a pas de pitié mal placée
Alors il écoute, car parfois il faut juste parler.
C’est étrange de voir Naï craquer, de voir en dessous de cette carapace contre laquelle il n’avait fait que se heurter. Car chaque pique, chaque blague est un effort de plus pour essayer de voir en dessous de Naï et de ses grands airs, Naï et ses remarques cinglante et sa capacité à repousser toute chose qui s’approcherait trop de lui. On n’aime pas apparaitre comme cassé, cassé dans l’âme. Alors on se fait plus dur que tout.
Mais Cosmo aussi a la tête dure, enfant des villes il a comme un bloc de béton en lieu de cervelle. et ne sait pas dire les choses. Alors il confronte, il provoque.
Mais lorsqu’il se lève, la main qu’il pose sur l’épaule de Naï deja fiévreuse et réchauffée, n’a rien de provocante. Elle est d’abord en périphérie de l’épaule car elle en sait pas se poser, elle est incertaine car elle ne connait pas les autres. Puis elle serre un petit peu ce bout de chaire et d’os. Cosmo regarde ailleurs, devant lui, dans le mur comme s’il voulait le trouer du regard, serrant son t-shirt mouillé dans son autre main. Jusqu’a se que ses doigts soient aussi blanc que lui.
Il aimerait pouvoir dire qu’il sait, qu’il connait; Qu’il sait ce que ça fait que de se sentir bourreau, de regretter chaque jour, chaque heure un choix stupide, une demie-seconde d’inattention. De rejouer une scène dans sa tête encore et encore et encore, en admirant tout les details avant la chute fatale et détruisant ses nuits à base de « si » à tordre la réalité de culpabilité foudroyante et se hurler dessus dans le miroir de vouloir se frapper au visage pour sentir autre chose que toute forme d’impuissance au fond de soit.
il ferme un instant les yeux, car tout cela il ne sait pas le dire.
"Les personnes de gout, comme moi, célèbrent l’ananas sur la pizza. » lance t-il fièrement, retrouvant la mobilité de sa main et en profitant pour caler une petite tape à l’arrière du crane de son compagnon d’infortune. Il aurait pu prétexter que son devoir ici était accompli, qu’il avait des choses à faire, d’autre chat à sauver. Mais Cosmo comprend la solitude et l’appel à l’aide incertain dissimulé dans l’offre d’une pizza.
« Mais je te préviens c’est toi qui paies et- AH space Mutiny !! N’en dis pas plus, j’ai deja chaud rien que de penser au marcel de Reb Brown, bien sur ça ne vaut pas sont petit pagne en fourrure comme dans, Yor, le chasseur du futur, et […] »
Et il continue de déblatèrer un flot de parole insensées sur pourquoi il préfère la science fiction au peplum italien étalant anecdotes de tournage sur le doublage et les acteurs, embrayant sur un auto-débat concernant les meilleurs répliques du film ou sur la qualité du color grading. Il parle, parle, parle, espérant peut être laver la tête de Naï de toute pensées tristes, et parce qu’il est encore haut d’adrenaline et d’inquiétude.
« Enfin, tout ça pour dire certes le marcel lui va très bien, mais bon ce n’était pas vraiment mon plus grand rêve humide du cinéma non plus…hum oui voila. Ça serait qui pour toi ? »
Et parce qu’il faut bien attendre la pizza aussi.
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