C'est l'apparition plus belle que tout le reste. C'est elle qui lui avait donné le secret des fleurs, murmuré à l'oreille leur chant silencieux avant de disparaitre.
Coquelicot ne lui en a pas voulu.On je retiens pas le vent, on ne retient pas l'eau qui coule au creux des doigts. On se souvient juste de leur caresse.
Sauge l'avait-il nommé, dans cette action si simple elle semblait exister à nouveau. Sauge c'est le soleil, et l'odeur humide de la terre. Sauge c'est ce reflet ondin qu'il admire sans cesses. Sauge veut mourir. Se sont des choses qui arrivent, et dans ce cas la Licot mets un point d'honneur à ce que ce soit avec le coeur lesté de toutes choses.

Ces petits coquelicots à la boutonnière des soldats. Tu ne les auras pas connu Ivan, mais ils sont pour toi. arrête toi un instant, parle, délaisse cette doctrine strict que tu t'impose. Ton dos n'a pas toujours a être droit.
Licot voit bien à quel point l'enfant se courbe sous le poids de la vie et du souvenir, malgré son désir de garder l'échine droite. S'il continue il  craint de le voir se briser sous ce poids.
Viens donc près de moi, un instant alleger ta peine, poses moi si tu veux toutes tes questions, j'y répondrais comme je peux, si ça te fait sourire.

Cecil est une pierre chauffée au soleil. Un avant gout rugueux et constant, dur et coupant. Mais cecil est chaud.e au touché, cecil est vivant.e. C'est une chaleur qui ne brule pas, qui n'effuse pas. C'est une chaleur diffuse qu'on ne sent presque pas, qui s'immisce dans l'être.
Cecil a un coeur cactus, qui pique mais qui fleurit, qui se protège des choses.
Cecil connait bien les amours violentes, cecil connait les mots a mettre dessus, à passer sur le coeur.
Cecil est fort.e. Mais ça ils le savent tous.

texte.

Plume est une constante lettre d'amour. C'est la malice au coin d'un sourire, la lumière dans les yeux d'une personne qui rit.
Plume c'est les balade dans les bois, les fleurs à cueillir. Une main dans la sienne. Plume c'est aussi la maison. un éclat de bonheur.
Plume c'est aussi la culpabilité de se savoir pas assez fort pour elle

texte.

Il avait vu la fleur fanée sur le bord du trottoir, échouée devant chez elle comme aux abois, aux alcools. Elle avait soif cette plante alors il l’a arrosée. Il ne regrette pas même dans leurs silences et la gene des premiers jours, il avait pu voir reverdir ses feuilles. Et après cela la fleur avait éclos. Elle avait résiste même au vent et tenté de lui tendre la main quand il eut fané à son tour. Et pour cela il lui en sera toujours reconnaissant. Andromeda est un eclair dans la boutique, un rayon de soleil torride, un vent qui vient claquer les vitres. Mais elle ramène la vie dans son coeur mort, elle aime les plantes tout comme lui, elle le bouscule quand il sombre dans la léthargie. Et dieu sait qu’il en a besoin..

ça avait commencé avec des commandes, un client régulier, sa maman aussi. Et puis. Et puis c’était les mains qui se touchent sur le comptoir, les sourires amicaux et les discussions qui durent plus longtemps que nécessaire dans la transaction commerçante. C’est un joint partagé au bord de la margelle, des rêves qui s’étendent dans la nuit, des peurs, des coeurs fragiles qui s’apprécient bien, des douceurs qui se font echo. Des angoisses aussi, dans leurs poisons respectifs. Des cristaux centenaires au creux des paumes, des symboles ésotériques, des libations de sève aux dieux, aux sorcières.

L’amour ne l’a connu qu’une fois. Il a fait son nid et laissé entre ses poumons une traine d’oeillets rouges. Il a donné son coeur au loup, il l’a plongé dans l’acide qui l’a mangé lentement. il avait essayé pourtant d’être suffisant d’être assez. Mais Coquelicot, petite fleur des champs tu ne portes pas assez de chairs pour nourrir les loups. Tu as appris que l’amour n’attache pas les gens. Il n’y avait pas eu de grands éclats comme dans les films. Pas de verres cassés, ou de vaisselle qu’on jette. Juste la lassitude d’un être. Aveuglé par ses sentiments constant il n’avait pas vu la fleur fleurir, il n’avait pas été assez. Il ne s’était pas vu tomber, il avait juste senti l’impact, celui de la réalité, lui brisant tous les os.
Il n’y avait eu que d’un jour à l’autre les valises que l’ont rempli, les haussements d’épaules et quelques mots
C’est fini.
Plus que tous les poisons, que tous les narcotiques c’est l’inanité du regret et des amours perdues qui déchire son être.

Derrière les poings il y a la douceur. Coquelicot le sais Coquelicot l’a vu. Il admire Wynona qui tente de lui insuffler une aptitude plus vindicative, une capacité à se défendre, un peu de hargne dans son corps amorphe. Mais c’est sans grands espoirs. Il se demande parfois si elle va bien, si elle ne s’attire pas des ennuis, si elle ne se fait pas mal. il essaie tant qu’il peut de calmer ses démons et prépare toujours des cataplasmes contre les bleus, juste au cas où. Mais parfois quand il songe à la vie qui l’écrase, quand il sent les gens lui marcher dessus. Il redresse la tête un peu et songe : «  Wynona te dirait : Sois fort Coquelicot » .