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Entoure mon coeur de Glycine || Plume & Coquelicot
Coquelicot
 
magnolia
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Coquelicot
Entoure mon coeur de Glycine || Plume & Coquelicot IwTVF3Q
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Lun 18 Déc 2017 - 11:33
Entoure mon coeur de

glycine

Tends toi à l’extrême petit arc de chair, pâle figure humaine sur le sol affalée.
racle de tes ongles le parterre de brique qui en poudre se fend. Il est rouge sous tes doigts.

Coquelicot tu as encore dans la bouche le gout amer des quelques larmes de sève et dans la chair le poison qui raidi tes muscles.
La tête fiévreuse renversée, tout le corps, comme un chiffon mité s’appuie contre le comptoir. Mais il semble deja que le monde se balance, et que la terre tremble sous son corps esseulé, lassé, ravagé.
Petite poupée sans consistance son dos glisse contre le bois du comptoir, s’affaisse comme un tas de paille trop soufflé par le vent.

La gorge est sèche et la tête brule pourtant le ballet de traces noires devant ses yeux clairs est si captivant. Il les regarde se tordre s’étreindre et se distordre rien que pour lui.
Car il est le seul à les voir.
Un sursaut agite le corps déchiré, c’est un frisson glacé qui vient mordre l’échine.
Il a froid dedans ? entre les côtes, derrière le coeur.
alors que roulent des perles de sueurs le long de la courbe de son cou
Pareilles à une rosée brulante sur une fleur déjà fanée.

C’est la fièvre qui brule, la fièvre qui glace. Mais il n’a plus vraiment mal. Parce que les choses sont lointaines.

Fixant sans les voir les ombres sur la véranda, les feuilles qui se balancent projettent leur ombre sur leur piteux seigneur. Peut être cherche elle a le protéger de ces caresses intangibles ?

Proscrit invisible caché, dans un cocon de fièvre et de torpeur, d’amertume qui bloque sa gorge et sèche ses lèvres. Il entend comme si loin le bruit de la clochette malmenée à l’entrée. Et le bruit de ces pas qu’il a appris par coeur, cette démarche légère qui soulève le monde,
Ses yeux se voilent et se glacent quand l’effort de sa gorge souffle les mots éreintés.
Un nom comme un baume qui vient soigner le coeur.
Mais qui pique de culpabilité.
Coquelicot tu n’es pas assez fort.
Tu n’es pas assez pour elle
« p-plume… »

Plume
 
magnolia
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Plume
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Lun 8 Jan 2018 - 21:20


Flowers that bloom beautifully are rare.
– humans are borrowed things

Au point du jour – les premiers flocons ont découvert leurs pétales fébriles
le froid a dévêtu le monde de son manteau chamarré ; sa maman hiver file désormais entre ses doigts indociles les courbes de la route, dont les cicatrices hasardeuses s’atténuent désormais en nuée scintillantes de rosace gelées

En brume sur ses lèvres bruissent de petits nuages figés ; Plume est un peu essoufflée – inlassablement, dans un ample mouvement de sacralisation glaciale , la roide clarté de décembre la couronne cruellement de ses accablants colliers de grêlons – et malgré tout elle s’évertue à inspirer, déterminée à se hisser de toutes les forces de ses ailes cassées sur les épaules du géant presque pâli
Quelques cyclistes la frôlent et leurs rires en éclats dévalent la pente jusqu’au seuil de son intrépide faiblesse – un moment, Plume envie leur assurance drapée dans les vives couleurs de leurs vêtements trop légers pour la saison et leur joie sardonique d’inconscients ; mais se reprend bien vite, car elle en rêve – de jolis bouquets de bonheur l’attendent elle-aussi au sommet de l’effort, plus chatoyants et plus chauds que tous les sourires que les cyclistes ont bien voulu lui céder
Dans le panier de son petit vélo les adresses gambadent au rythme des cahots bétonnés, les galets qu’elle veut montrer frottent leurs joues pierreuses à la vaine pâleur des enveloppes vides, et Plume a hâte
si Coquelicot n’est pas trop occupé à gronder les pucerons, elle aimerait lui montrer comment inviter dans sa boutique tout un essaim de papillons en papier, afin de récompenser les victoire de ses rosiers – et si son ami fait grâce aux cocons effeuillé, peut-être lui apprendra-t-elle l’art des tortues pliées

Fièrement, elle fait chanter sa sonnette à l’orée de son éden urbain – mais aucun écho ne vient raviver son hivernale gaieté lorsqu’elle chante à l’ornement – Coquelicot, coquelicot ! – ses appels embués s’abandonnent en fanaison d’euphorie
Il arrive forcément quelque chose – son petit cœur de moineau engourdi s’affole dans sa cage d’os et de songes

« Coquelicot ! »

douceur défleurie en son royaume d’astres embourgeonnés
il est bercé de brumes qu’une torpeur de pavot fait ployer sous ses soupirs

« oh non, non, non… »

paré de sa fièvre comme d’une halo de rosée
sa chaleur a l’effervescence glacée du printemps qui expire
des frissons caniculaires qu’aucune caresse de plume ne saurait faire flétrir

« p-plume… »

« oui c’est moi Coquelicot, c’est moi Plume ! Je vais t’aider… Je vais te soigner, ne meurs pas, s’il-te-plait, ne meurs pas… »

C’est bien trop de terreur pour un petit oiseau qui omet de migrer
indifférentes, toutes les fleurs en leur royaume lui renvoient au cœur ses regards apeurés
Submergée par l’insensible silence des sylphes
Elle se résout enfin à (en)voler leur secours

« Coquelicot… »

Se saisissant d’une famille d’orchidée en pot qui passait le temps tranquillement les pieds dans l’eau

« réveille-toi je t’en prie ! »

Plume inverse le cours des choses – les flots en eau, les fleurs en bas
Arrose son coquelicot avec les larmes de ses sœurs.

hrp BISOUS (j’espère que ça pète pas trop les yeux le bleu orz @coquelicot)
©️️cecil/nationofulysses



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Sam 13 Jan 2018 - 21:16
Entoure mon coeur de

glycine


Dans les vapeurs absconses des antalgiques il n’y a que des formes brunes.
Et
des mouvements sourds,
des
silhouettes hurlantes.

Dans ces limbes de sommeils et d’extases, de douleur surtout il fait chaud comme au plus près des saisons humides de l’équateur. Dans les moussons empoisonnées la torpeur règne en maitre.

Il lui semble que de l’arsenic coule sur ses paupières, qu’il leur intime de se presser l’une à l’autre. De s’embrasser comme des amants trop longtemps séparés ; car les bruits se meuvent et les formes hurlent encore.

Est-ce la rigor mortis qui s’installe dans ses chairs ? La paralysie délicieuse mordant tout son être. Il s’est deja trop usé à l’usage de sa langue,
Trop alangui dans les mots langoureux, lancé faiblement comme un appel à l’aide.

‘Plume.’

Il n’entend plus les voix si ce n’est leurs vibrations infimes qui viennent tendre ses tympans. La voix de plume a toujours dans son coeur un echo sans pareils.
Même quand il n’en saisi pas les mots.
Est-ce un été torride qui brule sous sa peau ? Une canicule qui vient ronger ses verdures même au fond de ses clairières les plus gardées.
Mais ce n’est pas la fièvre ce sentiment nouveau qui roule sous ses veines.
C’est la culpabilité plus violente encore que le plus insidieux des poisons.
Et dès qu’il entend sa voix il la sent se distiller dans ses veines

Brulé son coeur, comme le sucre dans la cuillère;
recouvert d’absinthe.


Mais il semble que tout à coup le deluge se déchaîne sur ses brasiers ardents et c’est la morsure des ondines partout sur sa peau.
« ah ! »
Il ouvre grand ses yeux opalescents et troubles quand les gouttes d’eau coulent et perlent à ses cils. Les cheveux roux carmins inondés de ces flots, décorés de diamants aqueux et de petals de fleurs qui lui tombent sur les joues
dans le dos
dans le cou

Un éclair dans la colonne vertébrale l’anime comme un diable sortant de sa boite, et il choit en avant les coudes à terre et les mains contre son front brulant. C’est ses entrailles qui se plient, l’estomac au bord des lèvres, comme un trop plein de sève qui lui brule l’oesophage.
Mais rien ne semble vouloir sortir de cet être vide qui se tord sous les coups fantômes de ses organes.
Dans le silence de la boutique la respiration rageuse sonne comme un cauchemar et comme la bête à l’aube de sa vie dernière il se laisse choir sur le flanc, le front contre la fraicheur de sol de pierre
Il reste quelques gouttes qui glissent de sont front, contre ses joues et
le long de son cou
Celles-ci se mêlent au sel des larmes qui perlent à ses yeux, celles de douleur des brulures dans sa gorge en feu,
dans son être ravagé
et dans son coeur mort.

Calmant ses souffles essoufflés et son coeur battant dans ses tempes humides, il bat des paupières comme pour faire filer la torpeur qui amoindri son corps. Et ses yeux malmenés embrassent les blancheurs immaculées de plumes.

Au milieu de taches floues de couleurs, ces mille fleurs suspendues arborant la boutique brille l’éclat de cette âme si douce.
De cette présence qui apaise comme un baume
comme une fumée
comme les narcotiques.
C’est plume.

Mais plume a le coeur frêle et les mains précipités de tremblements, alors que Coquelicot lentement étend la sienne.
Il cherche a attraper celle de sa soeur et comme une caresse fantôme pourtant brulante, mêle leurs peau laiteuses.
Il lui semble que tenir sa main un instant le ramène des limbes de torpeur où il s’est perdu à trop errer.
De son bras libre il tente de se relever mais ses muscles tremblent encore des assaults du poison. Il lui faudra attendre le passage de la grêle.
Ses habits trempés lui collent à la peau, il frissonne quand le souffle glacé du dehors vient lecher son dos.
Mais il n’a pas peur car sa main dans celle de plume le garde de toute misère.
« Plume…. Ne t’en fais pas Plume…. » C’est le gout des mensonges qui pique comme la cigüe. De ta bouche Coquelicot tombent les digitales. « Excuse moi je t’ai fait peur je… Je vais bien… » La toux revient racler les parois de sa gorge, il a les lèvres sèches comme les terres arides et les substrats assoiffés. Il cache les dernières douleurs entre ses dents serrées, mais force sur ses lippes des sourires dont les douceurs ne sont pas fausses pour autant.« Pourrais-tu… Ramasser les orchidées petite plume ? Elles vont avoir mauvaise mine à rester par terre comme ça. » au moins autant que lui.



Plume
 
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Sam 21 Avr 2018 - 1:56


Flowers that bloom beautifully are rare.
– humans are borrowed things

Un bien triste printemps frissonne sur ses pommettes – lorsque les pétales vermeils courbent l’échine sous sa caresse pluvieuse, Plume se rompt en giboulées – chacune des rouges respiration pèse sur son petit cœur dans une sécheresse de fanaison répétée – triste pot-pourri d’averses au milieu des rosiers…

Se saisissant de la main toute d’écarlate effeuillée, elle s’accroche aux frissons de son frère avec la ferveur blessée d’un oisillon abandonné – de toute ses forces tente de rattraper entre ses doigts la chute du nid, mais son coquelicot frémit aux abords de sa flétrissure – le beau carmin de ses joues menace de s’évaporer – urgente ondée des poisons dont il râcle l’amertume au fin fond de sa gorge – et son sourire imbibé de toutes les nuances d’aridité se dilue en pâleur au-delà du voile pluvieux des sanglots déplumés

« d’accord… d’accord je vais les ramasser mais … » mais les orchidées – elles ne tremblent pas de ces tendres maux vermeils… « il faut te soigner avant… »

ses ongles enracinés dans la paume terreuse gratte un reste de rosée qu’elle se refuse à assécher – ce coquelicot n’a pas besoin de cette pluie de plumes là

« tiens bon Coquelicot je vais appeler un docteur on va te soigner il faut tenir bon d’ici là… je vais trouver un téléphone pour appeler les docteurs… »

mais – impossible de fermer les yeux – sur ce mal ébourgeonné d’agonie acerbe qui n’en finit plus de distiller en respirations pâlies sa vacillation écarlate… son élan paralysé s’achève au seuil des souffles fiévreux de son frère qu’elle devrait abandonner – petite plume trop peureuse pour pouvoir s’envoler – de toute ses forces se raccroche à la main hors du nid dont elle contemple horrifiée la flétrissure…

Lâche lâche lâche petite plume
dont les ailes inutiles battent vainement le printemps
Echec efflorescent – incapable à toutes les fleurs
C’est toi – qui mérite sa douleur.


hrp encore et toujours 1000 ans plus tard je suis sincèrement désolée ;; ♥️ @coquelicot
©️️cecil/nationofulysses



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