Occupation : Tiens un salon de coiffure / Skate comme un dératé
Avatar(s) : Scotland, Hetalia
Mer 1 Nov 2017 - 17:26
31 OCTOBRE, FoxGlove, 22h40.
La lettre vous avait mené à ce lieu de culture, fermé depuis déjà plusieurs heures. Elle avait précisé « d’arriver absolument à 23h tapante, et de vous faufiler le plus rapidement possible à l’intérieur du monument ». Peut-être votre hâte vous avait-elle empêché de le réaliser directement, mais le chemin bordant les grandes portes de l’observatoire avaient été parsemées de petites paillettes étranges, et régnait sur place une ambiance des plus particulière.
La porte elle-même avait été calée avec ce qui semblait ressembler à un os, et des petites lanternes de citrouilles, très Halloweenesque en ce jour défunt, éclairaient dans l’obscurité les marches et le péron du monument salutaire.
Étrangement, pas âme qui vive n’apparaissait circuler dans cette partie de la ville.
Une fois à l’intérieur, rendu à l’entrée du centre de Documentation, vous aviez été accueillit par un panneau de bois ouvragé, gravé de citrouilles et de lettres appliquées. Il dictait en silence :
Sur le chemin de la Connaissance En dépit de votre excellence, Vous devrez vous tenir ensembles. Mais comme vos mains sont prises, Du cadeau que je vous fait et que vous ne voyez pas encore Votre unique solution est d’accepter l’emprise.
Enfilez ces cordons, et marchez à l’unisson. Alors peut-être éprouverez vous vos capacités Et parviendrez vous à vaincre l’objectif qui vous est fixé.
Là où scintille la connaissance Repose en mémoire votre renaissance.
Etaient disposés sur un meuble faisant face à ce qui aurait put ressembler à une farce, des colliers de cuir reliés d’une chainette argentée. Nul doute qu’il s’agissait d’un jeu de bien mauvais goût, et qu’on vous intimait secrètement de les enfiler tous ensembles. Au-delà de cette préparation étrange, se dessinait dans l’obscurité les contours des nombreuses bibliothèques, renfermant les multiples connaissances humaine. On pouvait apercevoir de drôle de lumières luire au début de chaque rangées, dans des couleurs différentes. Certaines éclairaient d’un bleu palôt le bois poussiéreux, d’autres d’un rouge profond. La plus proche néanmoins était verte, et il semblait que d’autres rangées plus éloignées, aux creux des sinueux couloirs que formait l’accumulation mobilier, luisaient des mêmes teintes.
Peut-être était-ce votre imagination, mais il vous sembla à quelque reprise, en jetant un regard furtif à la première rangée, non loin de la lanterne tout en vert colorée, qu’une tranche de livre brillait sous les reflets d’une drôle de teinte irisée.
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Jeu 2 Nov 2017 - 16:03
Ce que t'aimes pas chez les autres, c'est ta propre erbmo'd trap
dans cette ville où il fait maintenant tout le temps noir, ou le soleil s'est suicidé durant l'éclipse monsieur s'avance monsieur devance menton haut marche assurée les éclairages de la ville font office d'étoiles dans la nuit noire tandis que sa femme et sa fille l'attendent (ou non) dans leur jolie maison pavillonnaire le silence pesant est reposant les piaillements infernaux des oiseaux sont derrière, le ronronnement des chats s'est tus ce n'était pas l'halloween de son enfance car après tout monsieur aussi a été gamin habillé en spiderman mais il est question d'histoire adulte en ce jour flingue à la ceinture sa carte du fbi dans sa poche de veste- travail travail pour le bien de l'humanité pour résoudre il espère en ce jour un des mystères de la ville- est-ce que l'astre solaire va repointer le bout de son nez pour réchauffer à nouveau l'épiderme nu de ce jour d'août figé c'est bien ici il longe le chemin avant d'entrer dans le bâtiment silencieux et main prête à dégainer mais il n'y'a personne que des lumières étranges ici et là et ce panneau sur lequel il s'attarde quelques instants- sourcils froncés plusieurs personnes ? il pensait être tout seul il râle intérieurement des futurs boulets ((qui franchissent justement le pas de la porte)) john tourne son nez et s'arme d'une mine neutre grave et sérieuse mesdemoiselles. tend sa main tour à tour pour leur faire une poignée de main bien sentie forte et sans retenu john campbell, je suppose que nous allons devoir faire "équipe" durant cette soirée. il ne manquait plus qu'il tombe sur des minettes mais il reste calme prenant dès maintenant les choses en main nous devons enfiler ces... colliers ? avant de progresser dans le lieu, je trouve ça d'assez mauvais goût mais autant se prêter au jeu. et commence dès maintenant à enfiler un des colliers à l'extrémité gauche
une autre histoire il fait nuit – depuis quelques temps laisse les siècles incertains amonceler leurs cendres dans les sibyllins interstices de sa subjective suspension ils disent – que sur son trône de montagnes le noir soleil d’août commande aux saisons – et son œil crevé en hypnotique plaie saigne ses rayons salis sur la vallée aux fantômes au seuil des ténèbres il – abandonne à vue les vagues errances de ses songes ( cauchemar ) ses pupilles noyées d’obscurité trésaillent à vide aveugle au brouillard
il regarde passer les nuages sans vraiment les voir sur le balcon – les camélias ont fané.
Encore une histoire étrange il presse sa silhouette contre ces lignes de cierge dont la dorure nymphique vibre délicatement contre ses paumes marche des masques les plus infirmes murmures du vide urbain sont ouragan à ses tympans chaque virage s’étire en embuscade les sinuosités du labyrinthe citadin se coulent en onde plombée dans le sillage de ses veines il agrippe la main providentielle enfonce ses ongles dans la chair tendre du guide pathétique escorte
la chaleur aimée le brûle il a honte – des impurs résidus des réminiscences impies spectres de stigmates maculant son ombre mais revient sans cesse à ce candélabre dont il craint de tant souiller la flamme je suis désolé – sème du bout des doigts des marques rouges et blanches sur les bras accueillants je suis désolé il ne s’excuse plus depuis longtemps.
C’est à peine si l’erreur atteint aux brumes de son demi-sommeil il s’attarde sur les contours anguleux de la mâchoire la blancheur inépuisable du col tout pourrait arriver – quelle importance ? tout s’est déjà produit, fini
« c’est monsieurs » et se raccroche de la pointe impuissante de ses griffes à l’aura trop rassurante ayant pour seul repère la sage stabilité de sa lumière c’est juste l’habitude un vague réflexe de survie qui s’échouera bientôt monsieur madame tout ce que vous voudrez – je suis à vous dont vous vous êtes déjà emparés alors, vous voyez – je m’offre à vous, pour que vous ne puissiez plus (rien) me voler
« non » projette vainement son regard dans le lointain asphyxié sous le poids des livres « je ne le fais pas »
la renaissance – quelle importance ? Ça lui est déjà arrivé, trop de fois, de ressusciter – il en a assez
(et puis il y a cette vague angoisse de la corde serrée dont la trouble mémoire autour de son cou resserre en lourdes arabesques ses anneaux de malheur)
« Galathée, je veux rentrer » je suis désolé
« s’il-te-plait… »
tous ses pardons l’étranglent et l’empêchent de s’excuser.
c'est la dernière lueur l'écorce va s'embraser c'est la première rancœur la peur va nous embrasser
La logique n'est plus – comme ce soleil qui a disparu. La logique se morcelle, la logique se craquelle sous ces rayons de nuit aux relents de pluie qui ne devraient pas exister ; car aucune éclipse n'a jamais autant duré sans qu'il y ait quelque chose pour l'expliquer. Cette cité toute drapée d'obscurité prend définitivement plaisir à t'arracher du bout de ses ongles pleins d'éther et de mystères les derniers lambeaux de certitudes fortes de plusieurs années.
Si tu avais été le seul concerné, il n'aurait même pas été question d'accorder le moindre crédit à cet étrange courrier. Répondre aux sollicitations pleines de secrets d'une lettre venue de nulle part est une expérience que tu n'as aucune intention de réitérer, particulièrement s'il est question de la créature de la forêt de Salem, dont les menaces et les doigts effrontés demeurent un souvenir amèrement vivace en dépit du flou que le temps a voulu y jeter. L'invitation non signée se trouvait être malheureusement doublement adressée, brisant toute promesse passée par crainte entre toi et ta lâcheté – ou par lâcheté entre toi et ta crainte, peu importe.
Alors, puisqu'il le faut, cette perpétuelle nuit aux airs de jour qui s'est affranchie des heures toise de son œil moqueur quiconque s'approche de l'observatoire à une heure où aucune âme ne devrait s'y trouver – toise et toise de sa noirceur (dés)intéressée tandis qu'ondoient en caressantes ridules de ricochets mille mots rassurants dessinés du bout du pouce contre celle des deux paumes qui s'agite le plus – t'inquiète pas je suis là tout va bien se passer en toutes lettres et en silence à l'encre d'un aplomb qui ne demande qu'à croire en lui-même.
Si la présence d'une troisième personne en ces lieux aux apparats douteux te surprend dans un premier temps, tu y vois très vite quelque chose de rassurant : même sans savoir pour le moment de quoi ce rendez-vous retourne réellement tu te sens désormais moins exposé, quoique désolé pour votre compagnon que cette erreur mille fois commise lui vaille d'âpres premiers mots du plus atteint de vous deux par ce genre de présomptions.
— Galathée.
Et d'étirer discrètement tes phalanges qui se sont enlacées d'un peu trop près en approuvant ses propos d'une petite moue : l'expression est bien trouvée, tout ici respire à tes yeux de sceptique le mauvais goût ; invitation, rébus, décoration, rien ne t'encourage au moindre trait de bonne de volonté, si ce n'est la collection de livres dont l'instinct te souffle qu'il s'agit là de l'élément le plus digne d'intérêt.
Et puis sans prévenir ni mentir le non fuse sur une tonalité effarouchée qui te jette la peine au creux du cœur – à tes yeux soudainement soucieux rien n'importe plus tant que l'aura féline qui se dérobe et se trouble d'une ombre pas forcément comprise mais pleinement ressentie que tu aimerais pouvoir gommer d'un hochement de tête préoccupé.
— J'attrape quelque chose qui m'intrigue et on part.
Promesse qui aurait été tendrement scellée lippes contre lippes s'il n'y avait eu un témoin involontaire pour lui ôter tout son parfum de confidence – à défaut, c'est entre doigts entremêlés que tout se fait, finalement lâchés à regret le temps de dépasser le troisième membre de votre curieux comité afin d'accéder aux rangées de livres.
— Je suis désolé monsieur Campbell, mais vous allez devoir faire équipe seul.
Et de te saisir parmi tous de cet ouvrage nimbé d'un quelque chose d'inexpliqué qui tire presque imperceptiblement la manche d'un de tes sens depuis que vous êtes entrés.
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Mar 21 Nov 2017 - 19:21
31 OCTOBRE, FoxGlove, 22:53.
Sasskä, tu es terré depuis un long instant, et tu attends, inlassablement. Ton banquet est parfait, tout devrait s’agencer tel que tu l’as rigoureusement planifié. Une pièce de théâtre où les acteurs sont sans rôle ; et où tout masque doit tomber. L’ultime drame pour une grâce (c’est ce que tu crois)
À l’heure dite, cette porte que tu n’as de cesses d’épier du haut d’une étagère, tapi dans l’ombre sous la forme d’une infime petite sauterelle, s’ouvre dans un bruit sans son. Tu fixes dédaigneusement ceux que tes mots ont convié, invités à une messe dont toi seul (et Pastel) connaissent le secret. Il y a des effluves d’appréhension et de recul (voir de fuite) ; le premier individu reste pourtant droit, Fier comme tu te l’imaginais. Tu ne sais pas tout d’eux, mais tu présumes déjà de leurs plus profonds secrets. C’est pour ça qu’ils sont là ; pour venir s’y frotter. (Mais ça, sans doute ne le savent-ils pas).
Il y a des salutations, et un malaise palpable. Tu te crispes un peu lorsque tu vois son visage. Quinn, quinnie, étrange existence. Le doute t’emplit. Etait-ce une idée si spéciale ? Avais-tu prévu ce qu’il fallait attendre ? Il y a un rejet soudain, presque violent. Tu ne culpabilises que rarement, mais soudain, la culpabilité t’étreint. L’agacement, aussi, de voir que tes parures se sont vues refusées, refusées au cou qui vraiment, se devait de les porter. Tu perçois l’alchimie qui anime Galathée, veille douce mais inquiète sur le visage de son aimé.
Tu as l’impression de fixer deux reflets drastiquement opposés. Monsieur et messieurs ; tu le notes de l’encre de tes pensées. Tu ne dois pas les laisser partir ; et déjà les humains se détournent du chemin accordé. Galathée file vers la bonne rangée, mais c’est sans aucune équipée. Tu commences à réaliser subtilement les adages étranges qui font l’être humain — l’imprévisible que tu crains.
« J'attrape quelque chose qui m'intrigue et on part. »
À ces mots tu le sais, il te faut les coincer. Partir ? Jamais ! Au diable les colliers, pourvu qu'ils sachent rester ! Tu profites de cette mascarade pour toi-même t’élancer ; discrétion incarnée. Tu passes sous la porte de ton corps de nouveau transformé, en puce, c’est la taille d’une infime poussière. De l’autre coté, tu es libre de recouvrir la physionomie humaine qui te permettra de sceller leur allée (de sceller cette soirée). Tu fermes la porte à double tour, de ces clés empruntées et laissées à portée (au cas où, parce que tu le sais, qu’on ne sais jamais). Et ta forme rapetisse et tu glisses à nouveau dans l’obscurité relative, près des dédales de bois et de pages cornées. Derechef, tu t’enfuit, araignée, sur les sommets des bibliothèques délaissées.
Dans la main du garçon aux longs cheveux dorés, dans la première allée où des lumières vertes continuent de flamber, le livre a laissé tomber un papier.
« Je suis le premier pas, vers une énigme que l’oubli vous contri à sauver au prix de vos trois têtes seulement pourrons être réuni les contours de la clé vous permettant de sortir d’ici.
Par-delà des lumières qui brillent, Il faut regarder d'un œil alerte pour voir la vraie couleur des choses. »
La fin du couloir où Galathée est posté annonce de nouvelles rangées sinueuses ponctuée de lumières, dont les teintes mystérieuses diraient presque quelque chose.
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Jeu 14 Déc 2017 - 21:48
Ce que t'aimes pas chez les autres, c'est ta propre erbmo'd trap
l'erreur résonne et se fait attraper d'un mouvement de main- tu refermes ta paume dessus pour l'étouffer et s'étrangler messieurs, veuillez m'excuser. la politesse est ferme et il remet sa cravate- mécanique en place et alors même qu'il propose qu'il impose il se prend un refus fronce les sourcils monsieur ne déteste pas la peur- il chasse la lâcheté de deux poings de fer le manque de courage est une terrible erreur à éradiquer à corriger car vous n'avez pas le droit d'être lâches vous qui avez l'or et le confort dégoulinant ici et là- la liberté de rire et de pleurer encaisser toujours encore plus- au nom de vos ancêtres conquérants et combattants des guerriers au cœur si grand il se gratte la gorge vous regarde- graciles gazelles s'agiter ici et là il se gratte la gorge vous regarde- la corruption et l'abus dans la gorge sort sa carte et je suis du fbi, si vous partez je vous emmène au poste de police pour manque de coopération. ça serait dommage. et referme le collier de métal qui embrasse le col de sa chemise étui toujours entre les doigts paisible et tranquille ça serait dommage, dites alors ? il relève deux prunelles impassibles et remarque suit du regard le papier qui s'appose dans une douceur volatile sur le sol regardez au sol, galathée.
Il ne dit pas merci – mais orne sa gratitude d’un coin de sourire
– que la culpabilité ternit bientôt à revers.
séraphique curiosité dont il ne mérite point les honneurs – il n’est plus à la hauteur des vraies choses, celles qui intéressent le vrai monde ; l’a-t-il jamais été ? – il est de ses présences en négatif, dont les nuits se coulent à l’ombre d’autrui, comme en épidémie d’infâme – la honte, la honte à vous ! – brandie à bout de bras par ce fantôme d’homme, poupée des autres, que leur pluriel a définitivement aliéné en laideur – son crime fut de croire, qu’auréolé de bienveillance, il lui serait possible d’envisager d’intransitives possibilités – ces vraies choses, que le nombre, pourtant, a porté bien au-delà de son harmonie viciée pour avoir cru être à l’abris de l’oubli – sa peine est capitale.
ô, si il pouvait souhaiter – il voudrait abroger sa pensée
car lorsqu’il ferme les yeux, tout s’incarne trop vivement en sensations de netteté, et leur abstraction obscure s’estampe sur ses rétines avec l’impertinence des rayons du soleil – et toujours la silhouette du spectateur aimé ( trop aimé ) se dessine en énigme dont il aimerait pouvoir dissiper l’échéance – partons Galathée, laissons-moi là, laissons-moi derrière, je n’en peux plus de cette comédie d’existence, je n’en peux plus, de me sentir pourrir à l’abris de tes grâces, fuyons, fuyons-moi
mais on le lui a promis, jusqu’à la fin – les hommes seront ses tortionnaires
'je suis du fbi, si vous partez je vous emmène au poste de police pour manque de coopération. ça serait dommage.'
– que m’importent vos masques de saints, vos prédictions concrètes, oui, que m’importent vos punitions bien bénignes ! – mais qu’attendez-vous donc, à la fin, pour m’éteindre, une bonne fois pour toute, j’en ai assez de vos partages éternels, de vos mutilations renouvelées à l’horizon de mes jours, je suis las, las de ces éclipses prométhéennes que vous m'accordez comme d'arrogants sacrements –
mais dans le creux de ses reins – s’épanouit désormais la fanaison d’une révolte qu’il s’est résolu à ne plus admirer ; il ne peut qu’en effleurer l’ornement d’un soupir.
« Très bien. »
( il refuse d’offrir sa main tremblante au sauveur )
« Galathée est-ce que tu peux me mettre… ce truc ? »
je ne peux pas, rien, plus rien
( il voudrait se saisir de la main rassurante de son sauveur )
mais il est trop loin – toujours – ( la discipline, le papier, et l’amour ) des vraies choses.
c'est la dernière lueur l'écorce va s'embraser c'est la première rancœur la peur va nous embrasser
Fortes d'une naïveté portée aussi résolument qu'une fierté d'enfant, les affres de ta conscience n'auraient su effleurer, même d'un geste éloigné, ce que tes mots allaient provoquer. D'abord un tour de clé, dont l'écho lourd de sens n'a pas le temps de se propager au creux de ta mémoire qu'il y est déjà effacé ; puis un ordre qui se donne des airs de choix ouvert, qui change ta réserve polie en raideur contrariée et revêt tes traits d'une mine pincée.
— C'est comme ça que vous avez l'habitude de tout obtenir ? Par la menace ?
Laquelle fait pourtant son (ironique) effet puisque la capitulation forcée que tu exhales dans un soupir agacé te tient désormais éloigné d'une porte que tu crois encore déverrouillée – et à sa serrure rouillée d'impuissance luisent maintenant les éclaboussures d'une désolation nouvelle, car si ta reddition t'était amère, la sienne t'est presque douloureuse. Elle a l'âpreté des mauvais pressentiments, un parfum de bris aussi pesant que cette corde que tu consens d'un clignement d'yeux affecté à poser contre une peau qu'elle ne mérite pas d'effleurer, avec cette réserve propre à l'impression impossible à chasser de faire quelque chose d'erroné, quelque chose d'innocent et pourtant lourd de sens, qui malgré sa légèreté demandera à être payé. Rien que recèle ton propre collier, passé par-dessus ton col de chemise sans même te toucher – à l'instar du morceau de papier, passé par-delà ton champ de vision sans même t'alerter.
— Ça ressemble au message du panneau.
La lecture est comme souvent un peu laborieuse, un peu cahoteuse ; il y a des petits silences de ressouvenance entre certaines syllabes et quelques phrases reprises faute de se rappeler les avoir déjà commencées, peut-être un peu plus que d'ordinaire (mais il y a, surtout, l'insécurité de montrer à un inconnu ta mémoire fragmentée).
— Je suppose que ça veut dire qu'on doit continuer d'avancer vers ces ... "lumières qui brillent" ?
Elles inondent un couloir que tu observes pensivement comme pour y chercher quelque chose qui indiquerait quand la farce est censée se terminer.
Ce que t'aimes pas chez les autres, c'est ta propre erbmo'd trap
le vide calfeutre son agacement il n'y'a pas de temps à perdre avec des plaidoiries de la sorte non il ne faut pas s'éloigner de la ligne directionnelle les fines lueurs au langage inconnu ((elles parlent et chuchotent, timides et ingénues)) il coule son regard avec un peu d'agacement quand vous vous occupez d'entourer les cous (préparer le pendu) j'évoque simplement les faits comme il se doit- je ne vous menace pas, je vous informe. là est toute la nuance mais il n'insinue pas que vous êtes trop stupides pour le comprendre il se concentre sur l'objectif car monsieur malgré ses grands airs est un joueur aiguisé et passionné la défaite n'est pas une fin vous avez à peine commencé le parcours je suppose, effectivement. essayons, sinon nous ne saurons jamais si c'était la bonne décision. recommencer recommencer et affronter l'échec c'est ainsi que ça fonctionne la vie active il faut essuyer la honte de la chute et l'ombre perlée de la sueur sur votre front il berce son regard vers votre nuque quinn dans un silence avant de marcher ne serrez pas trop si ça vous met mal à l'aise. nous irons à votre rythme, right ? il questionne de ses prunelles insondables- d'un noir sans méfait ni histoire attends votre approbation pour s'enfoncer dans l'obscurité synthétiquement illuminée
Et voilà – la condamnation, déposée délicatement par le sauveur lui-même, a, juste sous sa gorge, l’éclat insipide de la fatalité.
A côté, dans le monde des existences admises, on interroge encore les manifestations ardentes de l’instant – pourtant il y a une petite tâche sur son poignet, tremblante et molle comme un gros insecte violâtre – saleté, qu’il entreprend de gratter, jusqu’au bout de sa cache, jusqu’au fin fond de sa flasque retraite sanguine – quand pourrons-nous rentrer, je veux prendre une douche, un bain, avec toi peut-être, tu vois ? je suis couvert de tâches, ici et là, ne me regarde pas –
« ne serrez pas trop si ça vous met mal à l'aise. nous irons à votre rythme, right ? »
« merci pour ce conseil avisé, je n’y aurais jamais pensé sans vous. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient Monsieur du FBI, je préfère qu’on ne perde pas de temps. Vous pouvez y allez, je vous suis. »
L’a-t’on jamais délesté de cette corde que le hasard se plaît à tordre, entre toutes ses vies
c'est la dernière lueur l'écorce va s'embraser c'est la première rancœur la peur va nous embrasser
Menacer, informer ; énoncer, insinuer : la nuance se pose (in)signifiante comme une valse silenciée sur un roulement d'yeux évaporescent qui réciproque l'agacement sans pour autant lui rendre son coup – car si terrain d'entente tacite il y a, il se coule sur l'étrangeté de cette disposition et la prompte résolution de s'y soustraire.
Ta main s'entremêle contre les phalanges bien-aimées dans l'espoir muet de les délester d'au moins un peu de ce malaise qui se fait animosité à l'encontre du meneur de cette singulière procession qui, pour l'heure, est bien votre unique allié – n'en déplaise à chacun de vos côtés.
— Merci de votre patience.
Et ainsi la marche commence, bancale de méconnaissance, vers une obscurité constellée de coïncidences toutes préparées aux tons de rimes qui se jouent de toutes les attentions.