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let it begin + ft. rumer
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Jeu 25 Mai 2017 - 13:51
(( drinkin at night to change horizons ))
feat rumer

((il pleuvait encore))
le tonnerre qui gronde toujours dehors. il y avait toujours tes couettes sur tes épaules ta tenue détrempée ton petit être couvert d'ecchymoses ((aujourd'hui plus qu'il ne l'a sûrement jamais été - attends encore quelques années tu verras tous les records peuvent se briser)) le regard terriblement morose. ta petite silhouette chétive assise sur la balançoire dans un mouvement bien lent ((le regard sur le sol)) les épaules baissées ((le poids dessus du monde tout entier)) l'envie de rentrer dans un havre de paix que tu n'as plus. il est parti ça résonne encore dans ta tête ta gueule elegy la voix nasillarde et tous ses cris. bonjour rumer un sourire qui n'en est pas un la culpabilité d'avoir menti qui n'a jamais diminué - la semaine dernière c'était il y a bien deux mois pas vrai comment tu vas aujourd'hui elle, elle va bien - elle a juste un peu envie de mourir mais ça n'est rien.

+ + +

une brûlure dans la gorge ((encore une)) malgré que l'alcool y soit descendu des heures auparavant - la tête un peu lourde malgré les médicaments l'envie de retourner se nicher sous la couette tes doigts qui jouent avec le pendentif de ton serre-cou le tintement singulier des breloques à tes poignets le regard ((parfois)) des gens sur la chevelure bleue qui flotte derrière toi fouette l'air sur le rythme de tes pas ; longs si longs et détachés pour une fois.
un sourire
à droite
à gauche
à quelques têtes singulières, le scintillement dans tes orbes de verre qui se font bien mensongères récemment. tu as besoin de te changer les idées ((autrement qu'en buvant pour oublier)) même si tu ne sais même plus ce qu'il faut effacer à force ((toi dans ton entièreté)) mais l'alcool n'y suffira jamais. tu fais le tour des vitrines de bout en bout reviens parfois juste pour le plaisir de la chose admire les bracelets les livres aussi les tenues que tu rêves de porter repère quelques cadeaux que tu pourrais faire à tous ceux que tu continues d'aimer ton humeur qui s'améliore au fur et à mesure tes traits qui s'adoucissent tes sourires qui se font plus vrais
retrouvant un peu la joie d'exister
tu rentres dans une énième boutique à laquelle tu es plus que familière, entamant de parcourir les rayons - jupes t-shirts pantalons sweaters rien n'échappe à l'azur de tes yeux, quelques cintres que tu mets devant toi plutôt que d'essayer avant de reposer et puis
ton nom
qui retentit dans le magasin
((pas juste ely non)) mais bien la terrible elegy - quand une vendeuse t'interpelle dans toute sa bonne humeur que tu lui rends, sortant du rayon où vous êtes pour parler plus librement vers la caisse, les rires qui s'envolent les blagues tes doigts qui remettent une mèche derrière ton oreille par habitude et puis le petit signe de la main quand les clients viennent payer ((tu n'auras rien acheté)) tant pis c'est pas grave tu repars vers la sortie du magasin te disant qu'il est peut-être temps pour toi de rentrer
car après tout, avec tout ça
ce n'est plus une si mauvaise journée.
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Jeu 25 Mai 2017 - 15:42

past meets present
(rugy)



la démarche qui boite — de loin, on croirait presque à un vieillard. la tête baissée (comme ceux qui ont honte et tentent de se cacher), les épaules presque voûtées. on le sait vivant mais on se demande comment il fait pour avancer. il ne va pas très vite, rumer, non pas qu’il ne pourrait pas mais il évite. sa jambe lui fait déjà assez mal comme ça aujourd’hui. il est grand rumer, il voit le haut de la tête des passants et il se demande parfois ce qu’ils pensent, un peu en rêvant. il ne leur parle pas ça ne lui sert pas (il sait déjà ce qu’on pense de lui, de ça là, en bas, qui grince et couine parfois)
il sait qu’il y a toujours du monde en venant, et ça lui fait plaisir de pouvoir se noyer dans un océan de gens, de pouvoir être à la fois visible mais transparent. c’est un petit détail qui avance et qu’on ne remarque pas
ou en tout cas pas souvent.
ca fait du bien d’être parmi des vivants sans avoir à parler forcément on passe devant on fait semblant de pas les avoir aperçu

(il y a trop de monde je ne t’avais pas vu)

il y a du bruit dans la boutique où il se trouve ça claque partout des rires discrets des dires légers tout le monde nourrit ce brouhaha autour de lui. il n’a pas besoin d’y participer c’est pas vraiment son but ici
de bavarder.
alors il se contente de regarder ce qui pend dans les rayons ça ne l’intéresse pas vraiment c’est surtout pour passer le temps.
et puis
le temps
le temps se fige.

parce que dans le bruit il y a un nom qui vient de retentir qui vient dans l’air éclater ça fait BOUMBOUM dans le coeur et c’est bizarre ça ne lui est pas tout à fait
étranger.
le BOUMBOUM non plus d’ailleurs il lui perce la poitrine ça fait redresser son échine pour voir d’où vient ce nom là vous savez
ce n’est pas le genre de nom qu’on peut oublier (quand on a tant maladroitement aimé) ses yeux cherchent ils ne trouvent que des têtes qui ne se retournent pas. elegy est là quelque part ? il s’imagine des choses peut-être que ses cheveux bruns sont courts ou longs (qu’est-ce qu’on s’en fiche, au fond)

et finalement, il la voit, très net (très belle).
comme le soleil qu’elle a toujours été sur sa tête elle a le CIEL, ses cheveux sont toujours aussi lumineux. et ce petit truc (de grand) qu’elle faisait avec (déjà enfant) oh

c’est tout un passé qui se retrouve au présent.

elle s’en va il croit (il a l'impression que des heures se sont passées pendant qu'il la regardait de loin presque caché), elle s’en va et il ne sait pas mais pour une fois il marche vite boitant (elle a l’air en meilleure santé que lui, c’est déjà rassurant) vers elle il a peur qu’elle disparaisse (encore) ça le décevrait
tellement.

et finalement, il crie (un peu comme tous ces gens autour de lui)
elle va trop vite il a pas vraiment le temps (sinon il aurait couru vers vous savez, comme dans le temps)

elegy ?

sa voix perce le brouhaha sa voix (elle est différente maintenant plus grave qu’avant, un peu la voix qu’il espérait avoir plus grand)
vas y retourne toi elegy
il s’est promis d’être poli désormais (ça l’a changé, tu sais, LES REGRETS……..)

+++

sur sa tête d’enfant le ciel pleure encore, à croire qu’il ne sait que faire ça, c’est assez déplaisant.
le ciel n’était ni dans ses cheveux ni au dessus de leurs têtes, il n’y avait qu’un soleil pas très en fête.

il avait beau être enfant rumer, il savait que quelque chose clochait mais il n’avait pas envie de gâcher son moment de BONHEUR (avec des questions de grands pleureurs)
c’est bête à être un peu égoïste comme il était on aurait presque pu se dire qu’il avait finalement acquis LA MATURITÉ.
elle arrive la tête baissée les épaules un peu voûtée mais elle sourit elegy, ça veut sûrement dire qu’elle est fatiguée mais certainement pas triste (après tout rumer est venu il est ici)

il lui fait sourire un peu mauvais un peu faux (ce n’est pas très beau) mais rumer est en colère il a les bras croisés (papa c’est comme ça qu’il fait)

non.

il lui répond franchement il y a beaucoup de colère dans sa voix (au fond il n’avait pas envie que les choses se passent comme ça)

t’étais où ? encore avec lui ?

et ça le débecte de dire son nom (au fond il n’est même pas sûr de le connaître cet autre enfant)
ça le débecte de se dire qu’il a failli (elle n’en plus l’intention de vouloir l’aimer, pas vraiment)



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Ven 26 Mai 2017 - 18:07
(( drinkin at night to change horizons ))
feat rumer

il ne va pas bien ((toi non plus)) alors tu agrandis un peu plus ton sourire en polis les bords y rajoute quelques paillettes pour aider la pilule à passer pour assouplir un peu ses humeurs ((essayer tout du moins)) tu n'en as pas envie tu n'en as pas la force ni la patience tu as envie d'être un peu ((égoïste)) et seule aussi peut-être qu'aujourd'hui enfin tu te sens d'être ((triste)) comme les grands parce que tu as du mal à te sentir encore enfant. il a les bras croisés rumer il se pense surement intimidant mais il ne te fait pas peur il ne fait que grogner et montrer ses dents. avec lui. tu relèves les yeux vers lui - la surprise qui s'y lit l'éternelle tendresse qui s'y associe et puis le deuil les larmes loin d'ici qui se nouent déjà dans ta gorge et que tu assassines une à une de tes petites mains. l'incompréhension aussi - il ne le connaît pas rumer ((comment pourrait-il)) alors tu penches simplement ta tête sur le côté naïve comme tu es sans voir la tempêter arriver de qui tu parles, rumer ? j'étais chez moi. comme demain et le jour d'après et ceux encore plus loin et viendra le jour où tu vas y crever
((faites que ça ne soit pas trop long pitié))

+ + +

bam bam sur le sol le rythme droit et sans défaillance de tes baskets qui le tapent le dos droit la tête relevée les épaules sans aucun poids notable à lever - ondule la chevelure bleutée sur le rythme de tes pieds ; une danse qui attire les regards de par sa légèreté ((les hirondelles attirées par le beau temps))
sans remarquer les nuages au dedans
la journée trop belle qui à peine passée l'entrée de la boutique assombrit ton coeur - l'envie soudaine de rentrer qui fait trembler le bout de tes doigts le souffle qui s’emmagasine dans ta poitrine et tu comprends
vite
vite
vite
tu comprends que tu es un peu trop comme lui au fond que t'as beau essayer de fuir refuser d'admettre la chose vous êtes pareils ((il pleut au-dedans)) les nuages sont ternes lointain qu'il est l'été ((tu as envie de t'écrouler))
mais on crie la mort
e n c o r e
on la chante aujourd'hui alors qu'il fait si beau si chaud ((elle n'attend jamais pour vous surprendre)) même quand il ne reste plus de corde pour se pendre. tu ne comprends pas pourquoi on se hâte à aller la quérir à venir cueillir les quelques lettres de ton cauchemar de souvenir quand on pourrait faire des choses ((des choses plus jolies)) comme ne serait-ce qu'essayer de vivre.
tu arrêtes ta marche funèbre
au milieu de la foule d'inconnus qui te semble pourtant familière
regarde à droite
regarde à gauche
cherche qui a lancé une plainte d'agonie au milieu de toutes ces âmes errantes qui s'est déjà évanouie. mais il n'y a personne ((peut-être qu'on t'a pas attendue)) peut-être que trop pressée l'âme s'en est déjà allée. elle était grave, la voix
tu ne la connais pas
masculine aussi - terriblement basse comme la marée qui rase tout et personne ne semble venir pour t'emporter alors
quand même
dans le doute
tu te retournes ((volent volent les cheveux)) perçant le regard trop bleu ((les éclairs qui essayent de partir loin d'eux)) tu le vois ça y est là-bas qui court ((une étrange impression d'imperfection)) sur sa démarche qui te fait cligner des yeux. tu attends que les vagues s'arrêtent pour relever la tête ((haut haut)) là-haut dans le ciel ça se lit dans ton regard
un peu hagard
que tu es bien surprise par la brise venue s'échouer à ta porte - le sourire pourtant ((doux comme avant)) il n'est pas parti lui comparé à la timidité des enfants ; il se conjugue encore au présent ((du moins pour l'instant, hein))
r u m e r
profite de ses traits qui pour toi se plissent de douceur et de candeur quand ses yeux brillent un peu en te regardant oui ? je peux vous aider ? on ne peut plus rien faire pour lui ely oh si tu savais pourtant pourtant un léger courant dans tes yeux électriques .... vous me semblez quelque peu familier, on s'est déjà croisé ? oh profite profite oui rumer profite bien de sa douceur d'antan


((ça ne va pas durer longtemps))
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Sam 27 Mai 2017 - 0:38

past meets present
(rugy)



ça sent comme l’herbe du parc, d’avant. (il ne s’y est plus rendu depuis un bon moment) même si sous leurs pieds il y a du goudron que maintenant ils sont (enfin) grands. ça fait bizarre de voir à quel point la réalité est différente du tableau qu’il s’était dessiné (étant enfant). ça sent la pluie qui tombe comme il y a longtemps, même si aujourd’hui il n’y a rien de plus sec que les coeurs battants dans la poitrine de tout ces gens. ça sent le bonheur, la liberté, même si maintenant dans la bouche des adultes ça ne se prononce plus vraiment. rumer il a l’impression
de retourner en arrière
et d’avancer en même temps.
c’est très bizarre comme sensation vous savez, surtout quand on a si peu l’habitude de ressentir, ca provoque presque en lui l’effet d’une COLISION.

quand elle se retourne,
ça explose à l’intérieur ça laisse quelques débris
d’espoirs et de rêves inassouvis
(qu’on aimerait bien au fond voir unis)

elegy est bien là ça fait tellement de bien (et un peu de mal parce que oui ça fait trop longtemps qu’il n’avait eu avec elle aucun contact aucun lien) et finalement oui
LE SOLEIL REVIENT ENFIN.
il s’est retourné dans un coup de vent le soleil il a déployé ses rayons comme des ailes. son coeur s’arrête de battre (comme une fois il y a bien longtemps) le sang ne parvient plus il s’est arrêté pour contempler les reflets bleuâtres (ils furent bruns il y a de ça un moment). mais c’est joli. elegy n’a jamais cessé d’être
jolie.
c’est enfantin, de se dire ça peut-être, mais au fond rumer ferait tout pour redevenir enfant (pour en être vraiment un)
LE SOLEIL REVIENT ENFIN.
et sur lui il se dessine un petit sourire, l’air de rien. elegy est douce et elle sourit. il a l’impression qu’elle n’a jamais cessé
de briller. (il ne se doute pas un instant que le soleil aurait pu bien des fois auparavant exploser)

LE SOLEIL REVIENT et il ne comprend pas. rumer ne s’étonne pas : on oublie souvent ceux qui n’ont pas vraiment compté. il a été un peu oublié. mais LE SOLEIL REVIENT et il commence à douter. il y a en rumer des souvenirs qui peuvent être encore sauvés.
est-ce qu’on s’est déjà croisé ?
la question le fait presque ricaner (mais il ne le fait plus trop, depuis des années)

est-ce qu’on s’est déjà croisé ?
(oui, je t’ai même un peu aimé)

alors il se racle la gorge (comme il l’a toujours fait) il s’approche encore un peu le pas boitant et un peu hésitant. il aurait préféré être moins abîmé
pour la retrouver.

oui, c’est moi. rumer.

et il sourit sincèrement parce que c’est tout ce qu’il peut faire maintenant
(c’est tout ce qu’il a toujours voulu faire avant)

j’ai un peu changé.

beaucoup en vérité.
(oh je t’en supplie elegy, il faut que tu les voies, tous mes regrets)
(excuse moi et peut-être que je pourrais peut-être, me pardonner)

+++

ça bouillonne en lui ça rugit très fort, même pour un petit garçon qui se veut grand c’est assez violent. parce qu’il a encore l’impression d’être oublié, d’être invisible, d’être inexistant. il ne veut pas qu’elle lui mente (il ne veut pas qu’elle le hante)
papa l’avait prévenu, c’est dangereux d’autoriser LE DÉBUT. on se retrouve avec des bleus un peu partout sur le coeur, et les yeux finissent en pleurs. noyés par une vague de malheur (c’est terrible pour un petit garçon, de voir son coeur s’envoler et retomber, tout cassé)

elle ne comprend pas elegy — bah oui, son coeur à elle il n’est pas meurtri. elegy est plus intelligente que lui, elle veut juste être son amie.
il aurait tout fait pour être quelqu’un qu’elle pourrait aimer, mais elle n’a même pas prit le temps de venir regarder (de venir jouer)
pour voir que OUI, IL AVAIT CHANGÉ. il voulait bien lui tenir la main toute la journée,
mais elle s’en est allée.

jack. je parle de jack.

ça sort de sa bouche comme un gros mot (c’est pas beau). il a envie de le vomir (il a envie de tout détruire parce que son coeur il a l’impression qu’il n’a plus la force de vivre)
il est tellement jaloux rumer, ça fait plus trop boum boum dans son coeur parce que oui forcément, rien ne peut plus battre quand ça a été cassé en de tout petits bouts.

lui par contre j’imagine que tu veux vraiment bien l’aimer.

ça se casse un peu sa voix.
ça faiblit (c’est comme si sa couronne glissait, au petit roi)

tu veux bien l’aimer, hein, cet enfoiré.

(maman dit que papa en était un, parce qu’il lui aurait volé son coeur et l’aurait donné à quelqu’un)
c'est pas beau, ça crie, ça hurle
un peu comme le soleil, l'orage, ça brûle.



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Sam 27 Mai 2017 - 11:30
(( drinkin at night to change horizons ))
feat rumer

il est colère rumer tu le sens ce n'est pas très joli ((mais tu n'es pas vraiment d'humeur)) non vraiment pas on ne dirait pas mais il est tout cabossé à toi aussi ton coeur tout comme tes jambes recouvertes de pansements aux motifs heureux pour faire croire que ça fait moins mal ((mais c'est peut-être encore plus douloureux)) et puis il la crache sa colère il la jette par terre ((un peu comme tom l'a fait)) ces quatre petites lettres que tout le monde se plait à maltraiter et que tu t'efforces de ramasser encore et encore ((le sourire qui se crispe)) et puis chute peu à peu de tes lèvres. un éclair en coup de vent dans tes yeux qui dit non rumer tu sais ça n'est pas très gentil et elle n'a pas envie de pleurer encore une fois rumer elle en a un peu marre que tour à tour vous sautiez à pieds joints sur ses sentiments qu'on l'enfonce dans le deuil sans l'aider à en sortir sans qu'elle ne puisse même le faire ((mais quand même s'attendre à ce qu'elle vous sourit)) parce qu'elle ne sert qu'à ça la petite elegy ((pas vrai rumer)) être un joli bibelot à vos côtés que l'on cajole ou brise selon le temps qu'il fait. enfoiré. ça sort de ses lèvres comme un couteau que l'on plante dans ta peau ((un éclat de verre ça serait sûrement plus beau)) et il pleut
il pleut au dedans rumer
t'es content de voir la lumière s'éteindre ?
c'est bleu ((c'est froid)) les lèvres pincées, les sourcils qui ne se froncent même pas rumer. glacial - la banquise du fond de ta gorge. comme les grands. ça ne te ressemble pas ely - les yeux plissés de colère ((il te teint de ses couleurs)) la première fois que tu les arbores c'est pour lui ne parle pas de lui comme ça, tu ne le connais pas et lui, lui au moins vois-tu rumer
à défaut d'être en vie
avec elle il n'était que douceur.

+ + +

c'est un champ de fleurs couleur de suie ((une taille imposante)) mais la tige tordue - dénaturée peut-être par les aléas de la nature et de la vie. ça ne te perturbe pas plus que ça ((les gens un peu biscornus tu en as vu)) des tas des tas des tas même sans jamais leur parler quand parfois tu t'assoies sur un banc et tu
r e g a r d e s
le temps et les vies qui passent devant toi juste attendre un peu l'impression que tout s'écoule plus lentement ((le rendre encore plus violent)) et tu as du mal à détacher tes orbes bleues de son visage les traits familièrement inconnus qui essayent de se rattacher à quelque chose dans ton esprit malade
mais rien qui ne vient
rien qui reste
((t'as préféré oublier, hein ely))
les pleurs les cris, c'était pas très joli
ça a fait beaucoup de pluie
ça a détruit les lettres que tu voulais lui donner il les a détachées décousues mordues de ses crocs si terribles sans jamais s'avouer battu alors que vous auriez pu être si beaux que ça aurait pu sonner si doux oui même si ce n'était que trois pauvres lettres qui représentaient tout ton monde
((a m i))
vous auriez pu l'être rumer - elle aurait dit oui ; mais toi t'as tout foutu en l'air parce que t'étais qu'un petit con de branleur. et il claque dans l'air ((son nom)) qui fige ton sourire quand le sien fleurit
de magnifiques pétales
pleins de cette sincérité qu'il lui aurait fallu enfant j'ai un peu changé sûrement oui plus grand boitant l'air plus gentil ((peut-être qu'il l'est vraiment)) mais toi non ely
toi tu n'as pas changé
il y a encore les neiges éternelles qui viennent couvrir le bifrost de ton regard ; du bleu du ciel. l'expression qui se tire entre
la colère
la rancune
la haine un peu peut-être
((c'est pas toi ely))
ta voix qui tombe en un lourd oh. qui implique beaucoup - t'as pas oublié ely, c'est resté gravé tout au fond de toi pendant toutes ces années ((tu n'as qu'une seule parole ely)) pour le meilleur comme pour le pire c'est bien pour toi. moi non, j'ai toujours rien à te dire. le regard qui s'enfonce un peu plus dans le sien ((ce n'est plus la neige c'est un glacier tout entier)) le sourire plus tiré sur le cynisme toujours pas envie de te voir non plus. tu remets derrière ton épaule une mèche qui glisse ces airs d'adulte qui te changent tant ((elle est grande rumer)) regarde comme tu l'as rendue méchante en lui apprenant à grandir ((à faire cette chose qu'avant toi elle n'avait jamais faite)) pas même aux plus méchants bonne journée, rumer. la silhouette qui se retourne, le rythme de ses pas qui se reprend le bleu qui fouette l'air sur le bruit de ses breloques regarde rumer comme tu l'as rendue méchante
en lui apprenant à haïr.
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Sam 27 Mai 2017 - 12:38

past meets present
(rugy)



les choses changent, c’est à ça que sert le temps. à permettre de petites révolutions (à faire grandir les cons)
c’est pas une révolution dans son coeur qu’il y a eu, c’est une INSURRECTION. c’est une rébellion contre tout ce qu’on a pu lui dire étant enfant, et qu’il a cru, comme par soumission. l’esprit vide et le regard anéanti, il a compris (rumer) vous savez, que ce que les grands disent sont souvent des
affabulations.
des mensonges tordus par la haine et le mépris qu’ils ont, pour les autres et pour quelques révélations (qu’on leur a faite et qui ne leur ont pas plu, ah ça, non) alors rumer il a trouvé la vérité (enfin, il a essayé) tant bien que mal il a tenté de se dépêtrer de vilaines choses qu’on lui a appris. il faut cesser de se cacher de mentir et d’affabuler.

après tout la fierté c’est l’excuse que les gens se donnent pour ne pas
aimer.

un enfant ce n’est pas fier c’est censé tout découvrir et APPRÉCIER (on lui a interdit à rumer, de profiter de sa naïveté) c’est peut-être son plus grand regret. il y avait un SOLEIL devant lui mais le toucher c’était interdit.
mais elegy il te promet ce n’est plus pareil maintenant sa petite société a été RENVERSÉE. il n’est plus le même rumer il n’y a rien qu’il ne s’interdit d’aimer désormais (il se force même à s’intéresser à tout pour ne rien rater)

je t’en prie, elegy, ne coupe pas des ailes
qui viennent à peine de pousser.

parce qu’il vole rumer là il tourne autour d’un astre bleu et qu’est-ce que ça le rend heureux (de voir des souvenirs d’enfants revenir et oh, ça ne fait pas mal pour une fois c’est rassurant)
il est rentré depuis des mois vraisemblablement, mais c’est la première fois qu’il a l’impression de retrouver quelque chose qui lui a manqué vraiment.

oh, dit elle
(le soleil c’est censé réchauffer mais là c’est froid comme le gel)
seulement, rumer n’a rien d’un souvenir heureux il est un poignard brûlant et mal aiguisé (le genre qui déchire la peau et brûle comme le feu.)

alors elegy ne dit pas bonjour, elle lui dit adieu. elle est agacée et c’est elle qui enfonce la lame entre les côtes là. qu’est-ce qu’elle ressemble aux grands maintenant, avec son air de dégoût (ça élargit dans son coeur un gros trou) et rumer la regarde se retourner pour s’en aller (t’aurais pas du la saluer rumer, t’aurais du t’excuser) mais oh non elegy tu sais pas toi, avec quelle détermination aujourd’hui il est animé.
le soleil il le laissera pas une nouvelle fois se coucher.

attends !

et c’est comme AVANT il y a sa main qui se referme sur son bras (mais c’est tellement moins méchant c’est tellement moins enfant) il a l’impression de se revoir lui courir après (pour l’embêter)
il veut juste la regarder.
(il a beau être grand maintenant il ne sait toujours pas vraiment ce que ça veut signifier)

attends je t’en prie.

y’a ses yeux qui se plongent dans les siens et oh bordel ça lui fait pas rien.

je comprends que tu aies pas envie de me voir, je suis vraiment désolé. pour tout ce que je t’ai fait.

et surtout pour tout ce que j'ai pas tenté.
(je t’ai vraiment abîmé, pas vrai ?)
aujourd’hui je te jure rumer il ne souhaite que réparer.

+++

parfois le soleil se couche et dans le ciel c’est tout rouge. il adore ça rumer. voir le ciel bleu se teinter d’une couleur toute cramoisie et lui dire moi aussi, je suis tout triste.
elegy c’est le genre de soleil qui brille même la nuit et c’est bizarre on dirait qu’elle veut partir aujourd’hui.

aujourd’hui elegy c’est les nuages mais pas la pluie. juste le tonnerre qui gronde pour te dire que quelque chose de terrible se prépare et se nourrit. ELLE SE NOURRIT là, de toutes tes bêtises qui lui font mal et toi tu comprends pas rumer (tu te prends pour un grand mais tu sais pas peser tes mots t’es qu’un enfant)

elle prononce son nom et il se dépose dans ses oreilles comme un flocon. c’est gênant c’est froid (c’est pas doux ça a le même effet que procure une lacération) c’est un condensé de lui (rumer) dans un nom qui ne sonne plus comme avant dans la bouche d’elegy
tu le trouve beau qu’elle le dit, mais là elle l’a prononcé comme maman le fait.

ça l’énerve ça bouillonne encore et c’est trop FORT.

je le connais pas et j’ai pas envie de le connaître. toute manière t’es comme les autres finalement.

il ravale de la bile qui monte dans sa gorge ça bloque c’est vraiment, vraiment ignoble.

vous faites une jolie paire de cons, tous les deux.

et il s’en va en se retournant, les poings serrés (en vérité il a envie de partir en courant)
sauf que toute sa colère
continue de monter.

allez crever.




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Sam 27 Mai 2017 - 18:29
(( drinkin at night to change horizons ))
feat rumer

c'est bizarre comme sensation ((ça retourne tes entrailles)) c'est pas très doux plus piquant comme impression - l'envie que ça s'en aille ((tu te sens un peu trop vivre)) c'en est désagréable
ça grimpe comme ça par étage doucement ((une moutarde qui se monte)) les grands disent qu'elle va jusqu'au nez ((mais t'as du mal à imaginer)) juste que tu ne sais plus quoi faire de tes dix petits doigts ((ça te tiraille)) ça brûle et et et
il a les mots durs rumer il en serait presque
m é c h a n t
il te rappelle quelqu'un même ((étrangement)) un frisson le long de ta nuque la salive qui descend mal dans ton gosier ((de tom ou de papa)) tu ne sais pas qui est le plus présent dans ses mots
mais ton sang ne fait qu'un tour
((ça aussi c'est une phrase de grand))
mais les grands ne sont pas différents des enfants quand il s'agit de dire des mots
v i o l e n t s
ça perce ton petit être de toute part des fourmilles qui prennent tes jambes et grignotent ta peau ((ta main qui abaisse ton sac)) tu serres la bretelle fort fort fort et tu tu t'approches de lui ((BAM BAM)) c'est pas le tonnerre ely c'est toi qui le frappes dans le dos ((c'est lâche)) avec ton sac bien rempli c'est vous qui êtes les mêmes vous savez rien vous le connaissez pas et vous en dites tous du mal alors que moi je sais moi je sais qu'il était pas mauvais il te dit que t'es semblable à tout le monde ((mais tout le monde te rejette)) même lui ely tu vois ((il jouera plus avec toi)) t'es trop bizarre ely pas dans la norme et en plus tu deviens violente
tu vaux pas mieux que papa
et elle aurait aimé crever rumer tu sais ((mais il l'a pas laissée)) elle voulait partir aussi puisque de toute façon personne arrive à l'apprécier ((et ceux qui le font finissent par s'envoler)) ça se coince dans sa gorge tu parles comme si tu savais tout de moi mais tu t'en fous tu recolles juste l'image de mon père sur mon existence toute entière ça t'amuse sûrement parce que ça les amuse tous mais j'ai rien demandé moi je voulais juste être comme tout le monde je voulais juste être une enfant avec des amis t'attends qu'il se retourne pour lâcher à terre le sac ((tu devrais avoir peur ely)) ou bien sourire ça dépend  mais c'est ta main qui part pour rencontrer sa joue dans un mouvement plus que violent tu peux aller crever aussi rumer comme tu dis si bien. je veux plus te voir. j'ai plus rien à te dire. le seul domaine dans lequel t'es grand c'est dans la stupidité. je te déteste. et tu ramasses tes affaires ely ((il pleut sur tes joues)) c'est sa faute ((leur faute à tous)) t'en as marre qu'on continue de te poignarder d'appuyer sur les plaies encore vives ((il pleut fort dans tes yeux)) mais tu l'essuies du revers de ta manche pour le contourner lui aussi après lui avoir montré ton visage dépité ((cache le sous ta frange ely la pluie ne te va pas)) tu es un soleil raté
et personne n'est plus là pour t'aimer.

+ + +

ça faisait longtemps que ça n'avait pas rongé ton derme que ça ne s'était pas tordu au fond de toi ((maintenant tu sais ce que c'est)) c'est ce que l'on appelle la colère et ça rumer c'est de ta faute regarde comme tu l'as rendue AMERE. elle en est devenue encore plus laide ely ((parce qu'au fond rumer tu vois)) elle est bien loin d'être jolie
petite déjà elle avait des vices
qu'elle voulait marquer sur ta peau
mais elle n'en disait pas un mot
elle a mal encore ely ((au fond tout au fond)) parce qu'à force de sortir les cadavres de la tombe elle n'a jamais pu vraiment le remettre entièrement dedans ce petit enfant qu'elle trouvait déjà bien grand
son deuil elle ne l'a jamais fini
ne le finira sûrement jamais
mais ça personne n'en a quelque chose à branler
((pas vrai))
tu la rattrapes encore ((ta main sur son bras)) ça ne lui plaît pas - pourtant elle en a l'habitude maintenant me touche pas. tu retires ta main de sa poigne d'un mouvement vif sans détourner ton regard du sien et tu écoutes ses mots
ses mots que tu trouves bien ridicules
tellement que tu en ris ((d'une jolie ironie)) oh mais rumer elle s'en fiche de que tu as fait ((tu n'étais pas le premier))
et tu ne seras jamais vraiment le dernier
((des lettres qui dansent dans ton crâne)) à cette terrible et langoureuse pensée. ça sort un peu tordu ((loin de celui qu'elle te balançait gamine)) de ses lèvres joliment rosées - c'est sarcastique tu le sens ? tu le sais ? elle ne t'a pas pardonné, rumer. peut-être qu'au fond elle n'y arrivera jamais ((même si vous en venez à faire la paix)) elle te regarde ((là d'en bas)) c'toi le ciel pour elle au fond tu sais ((le ciel vers qui son majeur se serait bien levé)) les lèvres fendues mais pas amusée c'est bien, woah, t'as appris à dire pardon en dix ans. j'espère qu'en plus t'as appris à être un peu moins con - même si c'était pas gagné. c'est pas joli ely tout ce que tu dis ((le soleil n'a pas envie de briller)) il a envie de tout cramer et le grand brun en face de lui en premier j'en ai rien à foutre de tes excuses. tu sais même pas pourquoi j'suis fâchée, au fond. t'as jamais capté. tu croises tes bras sous ta poitrine après avoir dégagé quelques mèches derrière ton épaule, le regard presque mesquin qu'est-ce que tu me veux ? qu'elle puisse t'envoyer valser, rumer, le temps a bien passé
mais elle n'a plus envie de jouer.
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Sam 27 Mai 2017 - 19:39

past meets present
(rugy)



il y a des plumes qui dansent autour de lui (regarde rumer, c’est tes ailes, elle les détruit)
une à une elle te déplume lentement mais tu t’attendais à quoi, franchement ? que ses bras s’ouvrent encore à toi comme si tu n’avais jamais rien fait, comme si au fond, elle pouvait te pardonner.
quelle naïveté il a rumer, il est bête rumer, il a pas compris on dirait qu’il a tout oublié, il sait déjà plus ? (pourtant ça c’est passé un peu de la même manière avec tout ceux qu’il a déçu)
ils t’ont supplié de t’en aller ou alors ils ont fait leurs valises sans se retourner. il a pas compris rumer, qu’on ne veut pas de lui. c’est de sa faute, il fait tout de travers — les sentiments sont toujours justes mais ses mots, ils coulent comme une rivière.
ils coulent coulent sans savoir sous quelle pierre se faufiler, ils coulent coulent pour toujours  déborder. ils coulent coulent sans savoir où aller.
ils coulent coulent (pourtant si vous saviez, combien de vérités il retenait, combien de choses il voudrait HURLER mais les mots coulent coulent — même lui il ne sait pas correctement les attraper)

il ne sait pas rumer, vous savez. il a beau s’excuser il a fait partir tout le monde et ça pleurait. à grosses gouttes il a détruit en voulant simplement fixer des choses, rebâtir des édifices qu’il a lui même détruit (mais rumer, c’est très simple, t’es juste quelqu’un qu’on ne veut pas aimer)
(qu’on ne veut plus aimer)
tes REGRETS tu peux te les garder tu sais — personne n’a jamais rien réparé en les trainant comme des boulets.

elegy le rejette elle en rit même. le soleil a l’air d’avoir été un peu abîmé par la vie. elle ricane elegy, lui dit qu’il a grandi mais que c’est pas non plus en mieux (pourtant, t’as essayé, de t’améliorer, qu’elle ne le voie pas c’est malheureux). elle recrache tes excuses en pleine face putain ça fait mal et c’est froid comme la glace.
depuis quand le soleil souffle le froid, depuis quand est-il si acrimonieux (peut-être depuis que l’orage n’est plus aussi haineux ?)
elegy lui dit qu’il ne comprend pas qu’il a jamais rien compris. c’est un peu vrai, c’est très justifié, tout ce mépris.
elegy elle demande, au final, ce qu’il le veut ici ? (rien de plus qu’être enfin celui qu’elle lui avait proposé d’être vous savez,
un ami)

il est resté silencieux rumer. il est moins bavard qu’avant (parce qu’il a perdu toutes ses convictions d’antan) il s’est contenté de la regarder exploser ça pourrait le faire rire s’il n’était pas aussi accablé. petite elegy est devenue grande et si elle savait à quel point
il en redemande...
parle lui elegy vas y crache lui à la figure (ça le fait sentir vivant d’une certaine façon) vas y elegy parle lui le son de ta voix c’est le plus joli bruit qu’il ait jamais entendu. même si tu cries VAS Y ELEGY parle lui fais le se sentir coupable il fera tout son possible pour être pardonnable.
VAS Y ELEGY DEMANDE LUI CE QU’IL FOUT ICI pourquoi il te demande pourquoi il a jamais oublié ton nom pourquoi son coeur grossit au fur et à mesure que tu restes avec lui.

rien.

et ses ailes trainent par terre, il ne les ramasse pas il a pas envie de faire encore une fois la guerre. il a rien à dire rumer parce que, qu’est-ce qu’il pourrait faire ? à part tenter de lui donner un peu d’air (elle est rouge de colère, elegy, il ne va certainement pas l’empêcher de l’être)

il a mis ses mains dans les poches (sa main brûle comme s’il l’avait frotté contre la roche) il s’éloigne même de quelques pas (juste un peut-être) il n’a pas envie de s’imposer dans un monde de façon malvenue, dans lequel il n’est pas le bienvenue.
il boite un peu, manque de rater son pas (tu vois même ça, t’y arrive pas)

rien. je me permettrais pas de te vouloir quoique ce soit, après tout ce que je t’ai fait.

(c’était moi mais désormais c’est quelqu’un d’autre qui a dit toutes ces imbécilités, je te promets.)

je suis juste…

il relève le regard vers elle (ces yeux qui lui avait manqué) il ose encore un timide sourire, mais ce n’est plus pour dire bonjour, c’est pour lui dire, désolé, je vais m’en aller.) cette fois ci, c’est lui qui se retournera (promis, jamais plus je t’embêterai)
si c’est ce que tu veux, je fuirai.

je suis juste content de t’avoir revu.

+++

le soleil explose dans son dos. il tape tape tape au rythme de ces mots.
des mots qui ne coulent pas ils éructent comme un gaz qu’on aurait trop longtemps retenu. ça claque dans l’air plus que sur son échine, rumer n’a pas mal il a le coeur qui saigne trop pour s’inquiéter de quelques épines.
elegy elle dit qu’il fait parti des autres mais il en a pas l’impression (moi je suis grand moi, et toi t’es quoi ?) elle parle au passé comme si son ami était déjà parti (ou comme s’il n’existait plus)
c’est plutôt inattendu. mais c’est comme la pluie ça glisse sur lui comme de l’eau (t’entends pas rumer, toute la tristesse qu’il y a dans ses mots ?)

elle lui dit qu’il sait rien qu’il ignore tout et qu’au grand constamment il joue. elle lui dit je veux des amis
(mais putain elegy tu croyais que je voulais être ton ennemi ?) c’est vrai qu’il n’a jamais vraiment bien agi.
alors il se retourne et c’est comme si l’orage rencontrait le tonnerre.

il y a sa main qui claque contre sa joue (c’est chaud ça brûle, c’est pas très doux) elle lui dit que lui aussi il a qu’à aller mourir (moi je veux bien elegy, si c’est avec toi que je fuis)
mais elle est déjà partie elegy, dans un dernier regard bien noir (fixe les bien, ces yeux là, t’es pas prêt de les revoir)

beh c’est ça, barre toi ! j’ai pas besoin de toi, j’ai besoin de personne moi !

il la regarde partir et sa voix s'essouffle il a beaucoup crié rumer, et c'est marrant son coeur ne bat plus (mais maman dit des conneries vous savez, c'est la FIN pas le début)
tout essoufflé tout bousculé, il marmonne des paroles encore comme si ça pouvait l'aider (t'as pas compris rumer, personne ne veut t'écouter)

j'ai pas besoin de toi moi.

c’est bien rumer, tu deviens grand.
(nous les grands, on nie constamment)


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Sam 27 Mai 2017 - 22:42
(( drinkin at night to change horizons ))
feat rumer

ça te fait tout drôle ely de cracher des mots comme ça ((c'est pas vraiment toi)) ça bout dans tes tripes et tu te demandes peut-être ((si t'es pas un peu injuste)) si tu ressors pas juste tous tes problèmes sur lui en prétexte d'une pseudo rancoeur vieille de toutes ces années

même si, c'est vrai, tu lui en veux
même si, c'est vrai, les regrets ça se partage aussi à deux

et au fond de toi y'a cette boule de culpabilité ((qui t'énerve plus encore)) qui te dit et te chante ((c'est pas bien ely)) t'as pas vraiment le droit d'être méchante
il est penaud rumer ((à bien y regarder)) il est devenu bien beau - il l'était déjà sous la pluie le rire mesquin et ses vilains petits mots

regarde c'que tu lui fais ((on dirait que cette fois)) c'est toi qui l'a poussé - il recule ou titube tu n'sais pas trop ((manque peut-être de tomber)) sous le poids de ses défauts ceux que tu lui reproches mais tu ne sais même pas s'ils sont toujours là

peut-être qu'il les a enlevés
comme tu enlevais la boue sur son nez

rien c'est un tout petit euphémisme parce qu'en dix ans on en a sûrement des choses à se dire ((il fuit rumer)) peut-être que tu lui as fait un peu peur
t'as pas eu besoin de crier
pour le faire tomber du tourniquet
il culpabilise ((tu le sais)) tu le sens ((il l'a dans le sang)) et toi ça te fait du mal ((oh rumer)) il faut pas mon coeur tu sais qu'on soit petit qu'on soit grand
on en fait tous, des erreurs

il remet son regard dans le tien ((depuis quand il le baisse)) il n'y a plus de soleil chez rumer ((plus d'orage non plus)) le ciel c'est l'automne et tout s'y meurt ((plus de rêves)) plus de jeux ((plus de quand je serai grand)) c'était peut-être pas si mal avant
avant rumer il brillait fort fort fort
même si quand il ouvrait sa gueule il avait souvent tord
((mais c'est pas de sa faute))
rumer il était pas comme toi
il comprenait pas à son âge
qu'il fallait pas écouter ce que disait papa
((encore moins maman))
parce qu'elle était un mensonge vivant

il y a un petit sourire ((depuis quand il sourit rumer)) avant c'était juste des rictus moqueurs ; rumer il te donne l'impression d'être un gamin blessé ((et tu te demandes si sur sa joue il y a toujours une marque rougeâtre)) laissée par tes petits doigts agités
oh rumer
rumer rumer
ne la regarde pas comme ça rumer
on dirait que sur tes épaules reposent tous les malheurs
((ça s'adoucit dans tes yeux)) c'est pas toi ely la grande c'est à toi d'être grande
ne deviens ni tom ni rumer ni papa
tu vaux bien mieux que tout ça

ça sonne comme un adieu ((un autre)) le dernier tu l'as planté dans sa peau - celui-là semble avoir écrasé son coeur. un soupire qui passe tes lèvres. stop. c'est bon. arrêtons tout. tu détends ton visage ((pourtant il y a toujours des nuages)) le soleil ne revient pas si facilement ; il en faut plus pour amener le beau temps j'aurais pas dû dire ça. c'était gratuit et déplacé. ça ne se fait pas. même s'il a été méchant auparavant - un petit sourire maladroit désolée, rumer. elle détend ses bras - les croiser comme les grands ça lui va pas je dis pas que je te pardonne, qu'on se le dise parce qu'entre vous il y en a beaucoup trop des non-dits mais ça s'éclaire un peu sur ton sourire, les doigts qui se posent sur son bras ((ne pars pas)) regarde elle est encore là tu vois, elle s'en ira pas mais tout le monde a le droit à une seconde chance - et je pense qu'on a tous les deux besoin de s'en accorder une. parce qu'elle aussi elle a fait des bêtises

((pardon))
c'est pas encore dit
mais ça se sent là dans ses yeux
elle s'en veut aussi un peu
((beaucoup))
alors est-ce que tu voudrais bien
tenter le coup ?


((rappelle toi pour t'aider))
de la manche sur ton nez
((tu vois rumer au fond elle a pas tant changé))
elle voudrait encore apprendre à t'aimer.
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Dim 28 Mai 2017 - 17:14

past meets present
(rugy)



il a l’habitude de partir (rumer) l’habitude qu’on lui ouvre la porte pour qu’il puisse s’enfuir. vas y va-t’en, on s’en fout de toute façon. dis nous rumer, aux yeux de qui t’es important ? il a vu sa propre mère faire ses affaires devant ses yeux, sans jamais les croiser vraiment (est-ce qu’elle t’a déjà regardé sans l’espoir d’y trouver ton père, est-ce qu’elle t’a déjà regardé avec fierté ?) elle a fait ses bagages pour enfin s’en aller (elle voulait aller de l’avant, il paraît, et comme on dit vaut mieux tard que jamais) il a vu son propre amour s’envoler, sans jamais lui dire qu’il lui en voulait (après tout, il comprend, qu’est-ce qu’elle aurait fait d’un putain de macabé)

elles ont toutes claqué la porte et tout ça parce qu’il a tenté de dire la vérité, de se dépêtrer de ces amas de regrets et d’avouer enfin, il est pas très fier mais il était prêt (pour elles) à assumer.
sauf qu’avec elle avec elegy il veut pas se reprendre ça dans la gueule (ça lui ferait trop mal, vous savez) de la perdre encore une fois de se dire que le soleil ne veut toujours pas de lui. alors il ouvre la porte tout seul
il met un pied devant l’autre vous savez,
il retourne dans l’ombre parce que pour lui, la lumière n’a pas l’air de vouloir se rallumer.

rumer serait bien resté elegy, mais c’est toi qui décide (lui il s’en fiche après toutes ses erreurs il est d’accord il subit)

sauf que son pied reste devant la porte  — elle a dit stop elegy elle l’a retenu et c’est étrange de se sentir même qu’un tout petit peu voulu. il se retourne pas très sûr, il a besoin de le lire dans ses yeux à elegy, de vérifier, parce qu’il a lu que c’est par là que s’exprimaient toutes les vérités.

au creux de sa pupille, dans les nuances de son iris
il arrive à déceler
une timide armistice.

elle s’excuse elegy et il a l’impression d’être tout petit (t’as jamais voulu l’être mais pour elle tu serais prêt à le redevenir) elle esquisse même un sourire
elle s’avance pose sa main sur son bras (t’aurais pu frissonner mais tu ne le feras pas) il y a son parfum qui embaume ton espace et ça comble dans ton coeur une énorme crevasse. c’est étrange comme un simple contact peut autant l’aider comme ça peut le rendre aussi heureux. c’est bizarre il a l’impression que ça fait des lustres que personne ne l’a effleuré.
(continue elegy, peut-être qu’à force de le toucher tu déposeras quelques étoiles et il se mettra à BRILLER)
alors il la regarde encore (comme s’il n’en avait jamais assez) et il répond à son sourire c’est sincère c’est simple c’est réel. comment pourrait-il maintenant bouder en observant le ciel ? (après tout ce n’est plus un enfant désormais, il ne cherche plus à être cruel)

non, ne t’excuse pas, c’est normal.

c'est normal d'être en colère elegy lui il le sait parce qu'il se déteste d'être encore ici. il veut pas forcer les choses (abuser de toi encore une fois) il est juste là et si tu veux le prendre et bien
il est tout à toi.

il se tourne complètement vers elle et tout a l’air si NATUREL. vous savez il a juste l’impression d’avoir retrouvé des regrets mais surtout beaucoup de PAIX.
rumer passe une main dans ses cheveux il se racle la gorge encore (il faisait déjà ça avant maintenant juste un peu plus fort) il sait pas trop où se mettre vous savez (mais elegy rumer il voudrait bien se placer
à tes côtés)

t’es toujours aussi gentille, en tout cas.

ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent pas.

je peux t’offrir un café ? ou juste un truc qui se boit ?

il fait une grimace (t’es vraiment gêné, pas vrai ?) un petit rire nerveux et c’est tout maladroit qu’il tente de dire « j’ai vraiment envie de rester avec toi »
mais on se dégage pas aussi facilement de ses anciens travers on sort pas de sa torpeur aussi facilement elle s’envole pas comme ça dans l’air. le doute renaît parce qu’il a des parents pas très aimables le doute, vous savez (l’un s’appelle regret et l’autre rejet)

sauf… sauf si tu as quelque chose à faire.

(il est vraiment prêt à attendre, tu sais elegy, même s’il n’en avait peut-être pas l’air) la patience c'est la seule vertu qu'il a gagné en grandissant.
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Dim 28 Mai 2017 - 19:57
(( man plans and god laughs ))
feat rumer

il se retourne vers toi ((c'est étrange)) un peu bizarre d'habitude tu regardes les dos s'éloigner jusqu'à perte d'horizon là où le sol et le soleil se mélangent ; personne ne te lance un regard ((à quoi bon)) quand tout ce que l'on veut c'est s'éloigner de toi ((soyons amis)) quelle connerie - des mensonges à foison un véritable balthazar.

est-ce que tu lis dans ses yeux rumer
est-ce que ça égaye un peu ton humeur ?
((est-ce que tu as un peu moins peur))

elle est terrifiée aussi tu sais
les gens, c'est bien compliqué
((elle n'a pas l'habitude d'être acceptée))
encore moins qu'on vienne tout seul la
c h e r c h e r

est-ce que tu en as fait trop ((peut-être que tu n'aurais pas dû le toucher)) tu sais pas toi toucher c'est comme respirer ((si tu le fais pas tu vas crever)) mais rumer petit il était impressionnant ((et maintenant c'est un géant)) et pourtant il
s o u r i t
et c'est terriblement appréciable
ça te semble même un peu contagieux
parce que l'air te semble plus respirable
et le ciel bien moins nuageux
((tes lippes qui se fendent un peu plus)) moins sincère que lui sûrement parce qu'à force ce mot tu le trouves bien incommodant ; tu es une grande ely. les grands nient constamment. ça rend tout plus joli.

il a l'air un peu nerveux rumer ((il crachote de l'air)) passe sa main dans ses cheveux - tu le ferais bien aussi parce qu'ils ont l'air tout doux tout soyeux ; une impression de déjà vu ((parce que rumer à force il aura plus d'air à cracher)) au bout de dix années à continuer.
toujours aussi gentille.
ça claque l'air ((fait gronder le tonnerre)) oh rumer rumer rumer c'est pas très malin de dire ça ((quand on ne sait pas)) elle est pas gentille ely, elle l'était déjà pas gamine - elle était juste un peu conne ; les bonnes poires les gamins méchants en raffolent. c'était pas de la gentillesse c'était du désespoir pour avoir l'attention de quelqu'un ne serait-ce qu'un mot ou qu'un regard
((mais c'était déjà trop tard))

il te propose à boire ((un looping dans ton estomac)) tu as envie de crier que ça BRÛLE ton œsophage - whiskey tequila bière n'importe quoi fera l'affaire tant que ça fait en toi un putain de carnage. ((mais tu peux pas ely)) parce que ça serait pas très poli et puis cette image de père alcoolo qu'il te refourguait tu voudrais pas qu'il apprenne que c'est pas si loin de la vérité. ((elle est pas souvent jolie)) elle fait pas souvent plaisir ((et tu voudrais pas que juste pour ça)) vous en veniez encore à vous disputer.
((il grimace))
gêné rumer tout gêné et nerveux depuis tout à l'heure avec son petit rire lâché pour combler les creux. et toi tu ris.
vraiment vraiment vraiment
ça sort du fond de ton ventre ((c'est une jolie mélodie)) plus vraie que quand tu étais gamine - les joues toujours un peu rosies mais elle a changé rumer
sinon sa main ne viendrait pas taper ton dos ((mais pas besoin de sac à dos)) non c'est brusque un peu ((mais c'est pas fait pour être douloureux)) elle le jure jure jure - même si comme mot c'est assez affreux aaaaaaaw rumer détends toi t'as vu ta taille mon grand t'sais j'vais pas t'bouffer mdrrrr elle rit encore un peu parce que non vraiment c'est mignon très amusant ; mais c'est pas vraiment moqueur parce que regarde comme elle te sourit ((comme un petit coeur)) loin de tous ses problèmes rumer avec plaisir - je meurs d'envie de boire jusqu'à ne même plus pouvoir broyer du noir un chocolat chaud et puis normalement ((petite surement)) tu te serais tenue loin loin loin de rumer et de ses mauvaises humeurs mais aujourd'hui tu es peu plus grande et surtout beaucoup moins timide oui alors toi maintenant tu es comme ça
à le prendre par le bras
dans un joli rire cristal
qui rebondit en écho dans la salle
l'enthousiasme sur les lèvres ((tu ne vas pas vite ely)) parce que tu as un peu compris sans vraiment trop comprendre que si tu vas trop vite rumer il risque de tomber ((pim paff)) il en serait tout embarrassée et toi tu ne veux pas voir la bonne humeur descendre. alors comme ça au moins tu suis son rythme ((et puis c'est vachement mieux)) comme ça c'est un peu comme si vous étiez ((                          )) ta voix en douceur encore hmmm de quoi on pourrait bien se parler ? déjà, est-ce que tu vas bien rumer ? maintenant qu'on ne pense plus à l'orage et à la peur

elle rumer tu vois elle bien
elle a juste un peu envie de mourir
((mais ce n'est rien))
parce que tout là-bas dans le fond de son rire
se dessine un joli arc-en-ciel
qui éclaire le ciel tout gris de vos dires.

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Lun 29 Mai 2017 - 11:34

past meets present
(rugy)



il n’a jamais autant ressemblé à un enfant rumer, il a les mains presque moites et le regard fuyant. les joues qui si elles pouvaient rougiraient. rumer n’est pas intimidé par le soleil il est juste gêné parce qu’il n’a pas l’impression de le mériter. c’est fou d’être si proche de ses rayons et de ne pas se brûler (enfin ça t’en sais rien rumer, tu sais le soleil il peut cramer mais aussi grâce à lui il y a beaucoup de choses qui peuvent REPOUSSER, comme des vieux sentiments que tu fais semblant d’avoir jamais compris ou même carrément oublié)
là pour l’instant il n’y a que sa peau qui est réchauffée (toute son âme qui a l’air de se soigner) tout son être s’est allongé trop longtemps à l’ombre vous savez, c’est le froid qui le possédait. il s’est allongé dans ses bras, on ne se doutait pas qu’ils pourraient un jour se relâcher.

et c’est pas grave si elegy refuse et s’en va d’ici (il a l’impression qu’elle est restée avec lui plus longtemps que n’importe qui)
papa après tout il avait pas tout compris si ton coeur s’arrête de battre
c’est que t’es mort.
aujourd’hui il a recommencé à taper fort (ça, ça veut dire que c’est le début papa, t’avais tort)
il y a son coeur qui l’incite comme à vivre, rumer il n’a pas pas ressenti quoique ce soit depuis son givre.

il y le rire d’elegy qui éclate dans l’air tout à coup c’est tellement DOUX à entendre à écouter il pourrait y passer la journée. (tu ferais tout pour encore le voir résonner) c’est comme un petit feu d’artifice, une pluie d’étoiles salvatrices. ris encore elegy, ris encore jusqu’à ce qu’il fasse nuit (je pourrais faire un voeu et demander à ce que tu restes ici)
elle écrase sa main contre son dos et encore une fois c’est tout chaud. elle te dit de te détendre mais tu sais elegy, après tant d’erreurs on s’assagit. les petites bêtes mangent pas les grosses c’est vrai, pourtant il ne sait pas qui de vous deux est le plus grand (certainement pas toi, t’as toujours été petit rumer, même avant) elle te dit que ce serait avec plaisir et oh putain elegy
rien ne pourrait le faire plus sourire. comme les rayons du soleil ça le fait grandir.

elle lui prend le bras c’est dingue comme ça peut changer comme ça peut être agréable (mais ça tu le penses tout bas) ça fait une éternité qu’il ne s’était senti aussi bien accompagné. (j’ai le soleil accroché à moi et vous, vous avez quoi ?) elle marche doucement et à côté d’elle il boîte. ça lui fait un peu de peine parce qu’il aurait bien couru avec elegy, mais sa jambe est trop maladroite.
elle fait la conversation elle a raison. rumer il a un peu perdu ses mots (s’il les a trouvé une fois ? avec elegy c’était compliqué il n’y a rien qui sortait comme il devait) et elle lui demande si ça va.

tu sais elegy, il ne va ni bien ni mal. il est coincé dans un état qu’il ne saurait même pas expliquer, après tout c’est dur de dire ce qu’on ressent quand on sait plus le faire vraiment (quand on est resté très silencieux pendant un certain temps). alors tu sais elegy c’est un peu un mélange des deux mais aujourd’hui oh putain, je te promets
il est vraiment heureux.
il dira pas tout de suite la vérité mais il ne mentira pas, il te promet. si tu lui demandes il t’avouera sûrement (pourquoi il est tout cabossé)

je fais aller et toi ?

et pour l’embêter (plus gentiment qu’avant ha, ça, c’est certain) il lui tire une mèche de ses cheveux et il l’agite sous ses yeux. il l’avouera pas tout de suite mais il trouve ça très audacieux (très lumineux).

y’en a qui se font tatouer quand ils sont bourrés, mais toi tu te teins les cheveux. pas mal !

il ricane un peu et oh, qu’est-ce qu’il aurait aimé commencer ce jeu
quand ses cheveux étaient bruns et le ciel un peu brumeux.

t’as de la chance, ça te va plutôt bien.
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Lun 29 Mai 2017 - 20:30
(( man plans and god laughs ))
feat rumer

tu as l'impression que rumer quelque part il attend encore l'accalmie ((qu'il n'est plus l'orage)) mais que ça n'est pas complètement fini
qu'il n'y a plus de colère
juste une pluie diluvienne qu'on pense éphémère
ça le rend un peu plus frêle un peu plus beau ((que quand il te balançait)) tous ces vilains mots - tu sais pas trop ely
peut-être qu'il les pensait pas
peut-être qu'il parlait juste comme son papa
peut-être que si, il y croyait
mais c'est pas grave il est tout pardonné ((sauf pour jack)) hein rumer ; mais c'est pas grave tu n'y penses sûrement déjà plus à cette TUMEUR que tu as répandu en elle ((mais t'es pas le seul tu sais)) vous l'avez tous un peu piétinée. t'as tout effacé avec un sourire soigné les plaies avec un joli rire - c'était plus simple que de pleurer ; moins compliqué que d'affronter le mal en toi ((cette salope de vérité))

mais maintenant regarde comme il se fond si bien dans le creux de tes bras comme vos démarches se complètent même s'il boite c'est pas ça qui t'embête ((il a sa place à côté de toi)) et bizarrement t'as l'impression qu'il est un peu fait pour ça
((t'accroche pas, ely))
tu ne veux pas apposer des fleurs encore sur le marbre et dans ton coeur - ils le font tous ely, c'est triste mais c'est ainsi ((mentir)) pour mieux partir
il fera sûrement pareil quand il comprendra que quelque chose chez toi ne tourne pas très rond ; que quelque chose ne va pas
pourtant tu n'as pas envie de penser à de telles affabulations quand soudainement le monde entier t'as l'air de tourner plus rond - les bruits moins bruyants, l'alcool moins violent, la rancune n'étant qu'un égarement ; mais en même temps tu peux faire quoi hein toi

quand il sourit comme ça

tu es une personne faible ely tu ne veux que le bonheur d'autrui ((les voir ainsi ça te réussit)) même si tu n'en fais pas parti. tu ne peux pas t'empêcher d'aimer tout le monde de panser les plaies ((parfois d'en rajouter)) mais c'est aussi ça aimer - c'est abîmer recoudre puis casser et recoller ; pas vrai ? il fait aller c'est bien c'est rassurant ((pourtant il est tout boitant)) mais c'est pas grave c'est pas grave c'est pas grave ((tant que la blessure n'est pas au dedans)) une mèche bleue qui se soulève entre ses doigts - c'est tellement plus doux qu'autrefois
il ricane et te vanne et toi tu ris aussi parce qu'au final ses mots ils sont tous gentils - ça brille dans tes yeux, ça les rend plus chaleureux ((un peu comme ton étreinte autour de son bras)) dans le tintement de tes breloques si mélodieux ça fait aussi aller ! car grâce à toi rumer tous ses soucis viennent de s'envoler ouh si j'avais besoin d'être bourrée pour ce genre de choses - si seulement ! l'air un peu théâtrale pour rendre la chose plus dramatique - le revers de ta main contre ton front pour mieux se reposer sur son bras et encore, une fois, je me suis plantée, ils étaient tout roses ! tu imagines ? rose, moi ? j'suis pas une tagada putain ! ça jure et ça rit et puis ça se radoucit merci rumer, c'est gentil et tu retrousses tes lèvres, malicieuse toi, c'est le sourire qui te va bien. et puis qu'est-ce que tu es grand maintenant ! même si bon, pour moi, tu l'étais déjà avant ça rit encore un peu parce que ho, s'en priver serait bien malheureux avant de sortir sa main de sa poche pour coller la paume contre la tienne regarde un peu cette différence ! à coup sûr tu pourrais m'éclater la tête comme un citron en pressant fort ! tu mimes la chose de tes mains avec un bruitage en fond ((le réalisme, attention)) avant de relever la tête en voyant l'enseigne du café on va là ? le patron est super sympa ! tu viens souvent quand tu passes ici - du genre, deux fois par semaine minimum ne serait-ce que pour acheter de quoi nourrir toutes tes plantes et ta bouffe ; c'est pas chic, c'est pas hype, mais qu'est-ce que c'est chaleureux. tu vous fais passer l'entrée, le lâchant pour aller direct au comptoir après lui avoir indiqué une table et taper la main du gérant en lâchant un coucouuuuu que sûrement tout le monde entend - tu ris deux secondes, échanges des banalités accoudée sur le bar en bonne habituée que tu es - la main de l'homme en face qui se permet d'ébouriffer en douceur ta chevelure colorée ; une enfant ely, voilà ce que tu es. tu finis par te redresser et aller prendre place aussi, posant ton coude sur la table et apposant ta joue au creux de ta main, le sourire éclatant dire que c'est la première fois qu'on se voit ailleurs qu'au parc ou à l'école, c'est dingue l'école que tu as quitté après si peu de temps oui - quelques moins seulement ((t'as jamais su pourquoi hein rumer)) bah figure toi que tu faisais parti de ses malheurs ; elle le dira pas tu sais, on fait tous des erreurs. alors, tu deviens quoi après tout ce temps ? parce qu'on ne va pas rabâcher sans cesse le bon vieux temps
qui au final
n'est pas vraiment si reluisant.
codage par joy
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Lun 29 Mai 2017 - 23:19

past meets present
(rugy)




elle rigole elle plaisante fort et sans rire rumer ça lui plait tellement de la voir comme ça, elegy. et dans son silence un peu muré, il ne peut pas s’empêcher de faire la comparaison avec ceux qu’ils étaient. c’est comme si le monde s’était retourné (comme s’il était tombé dans une autre galaxie). mais au fond il ne peut pas trop se mentir, c’est pas parce qu’aujourd’hui c’est bleu que forcément demain ça le restera (ou en tout cas maintenant il le sait que ça le sera toujours un peu). il ne peut pas s’empêcher rumer de repenser à la manière dont il pouvait tirer sur son petit bras (à la façon que j’avais de la vouloir tout à moi).
aujourd’hui il en est persuadé, il est prêt à partager si c’est pour pouvoir quelques fois juste avec elle un peu marcher. en grandissant, les petites choses on arrive à s’en contenter.
d’habitude ça lui déplaît beaucoup, de devoir aller d’un point A sans savoir où se trouve le point B. rumer n’est pas le genre à se PROMENER (pour lui il a bien assez errer). mais putain avec elegy ils pourraient flâner partout qu’il resterait debout. (tant qu’on reste accroché moi, je m’en fous).

elle raconte qu’elle a eu les cheveux roses, et il retient un « j’aurai vraiment aimer voir ça, tu sais ». il regrette tant d’avoir ABANDONNÉ. d’avoir HURLÉ. de t’avoir MALTRAITÉ. mais dans le passé il pensait que tout pouvait se réparer (les blessures de papa et même les larmes de maman, il pensait pouvoir les voir sécher). il se disait le temps ça peut tout effacer; maintenant il sait que ça n’inclut pas les erreurs et les REGRETS.

le sourire lui va bien, dit elle. c’est vrai qu’il ne l’a pas beaucoup porté ces temps derniers — c’est le poids des regrets, vous savez. ça ne pèse pas seulement sur le dos ça ferme les lèvres et recouvre les crocs. quand on est désolé, elegy, on veut simplement être caressé, être rassuré (qu’on nous dise tu sais, si tu t’en veux, c’est que t’es pas aussi mauvais) le sourire ça lui va bien, c’est vrai, et ça le rend plus serein. pas comme s’il n’y avait rien (juste comme si ça s’allégeait de quelques tonnes). le sourire ça lui va bien au teint, ça redonne des couleurs, c’est l’effet qu’a le soleil vous savez, sur ceux qui ont le visage opalin.
elle lui dit aussi qu’il est grand, qu’il l’a toujours été — c’est pas très vrai elegy, mais c’est gentil de le surestimer. elle rigole en disant que tu pourrais la faire plier (la faire éclater). peut-être qu’avant il en aurait été capable au fond de lui, c’est plus le cas aujourd’hui. là quand elle colle sa paume contre la sienne, tu sais il a juste envie de la prendre et ne plus jamais la lâcher.

alors il ricane avec elle, enserre sa tête avec sa grande main (il appuie sans haine, il a vraiment plus le coeur à lui faire de la peine)
il a arrêté le contact parce qu’il avait peur de ne plus pouvoir l’enlever, parce qu’il trouve que vos doigts seraient très beaux, s’ils se liaient — tu sais elegy, si tu continues, ça va vraiment vraiment remonter (tous ces sentiments cachés).

c’est vrai, t’as raison, je pourrais !

et puis ils s’engouffrent quelque part, il la croit quand elle lui dit que c’est sympa. il ne sort pas beaucoup tu sais, elegy, pas par paresse, plus par un cruel manque d’envie (de se mélanger et puis de devoir EXPLIQUER) rien qu’en rentrant il peut déjà voir certains baisser le regard sur lui et juger.
finalement ils finissent par s’asseoir (et c’est vrai qu’il ne peut pas s’empêcher de grimacer, juste un instant) la marche a été longue ça a commencé à tirer sur sa jambe.
elegy elle continue à laisser couler les mots il n’y en a aucun qui sonne faux pas même lorsqu’elle souligne le fait que jamais ils ne s’étaient croisés ailleurs qu’à l’école et dans le parc où « ils jouaient ».

mais c’est assez désormais de penser au PASSÉ. elegy elle veut engager le présent (ça le gène rumer, vous savez, d’avouer que ce n’est pas vraiment mieux qu’avant)

hem… et bien je suis revenu de l’armée il y a pas si longtemps.

ça a tellement parlé (tu sais elegy) sur son retour si précipité. il est pas si sûr que tu comprendrais (en fait, si, il en est persuadé, il a juste pas envie que t’aies pitié).

depuis je travaille, je fais des petits jobs.

il a pas envie de s’éterniser sur sa petite personne un peu ratée. alors il se précipite et il tapote ses doigts sur la table (rumer arrête, on dirait que t’as l’air pressé)

et toi alors ? est-ce que t'as fini par toucher les étoiles ?

parce qu'il n'en avait pas l'air
mais il t'écoutait (avant) l'oreille tendue il avait entendu
que t'avais un faible pour tout ce qui se passait ailleurs sur terre.
(comme si l'espace, c'était là où était ta place)

vas y elegy, raconte moi tout. il a envie de connaître la petite grande que tu es
(peut-être pour encore plus apprécier, la grande petite que déjà tu étais)
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Mer 31 Mai 2017 - 21:49
(( man plans and god laughs ))
feat rumer

tu sais rumer ((on pourrait penser l'inverse)) mais elle ne fait pas ça souvent - sortir dehors pour chasser au dedans l'averse. pourtant ça semble si naturel quelque part au fond d'elle ((c'est pas vraiment une seconde chance qu'elle te donne)) quoi que tu fasses y'aura toujours les mots gravés, là, à côté de quelques fleurs et une tombe ((mais ely elle croit)) que t'étais pas si méchant que ça et que votre amitié naissante n'a pas à mourir sous une pluie de bombes.
elle se dit que des débris t'as dû en ramasser bien assez ((pour tes erreurs, pour tes regrets, pour tout ce qui est pas très joli mais qui a quand même été fait)) parce que sinon tu serais sûrement pas en train de boiter.
c'est joli, de boiter - tu te dis que c'est un peu comme une chanson cassée - ça a son histoire, son petit grain d'espoir ((comme une étoile au soir)) ça apprend des choses qu'on est pas prêt d'oublier. pourtant y'a quelques regards sur lui - tu trouves pas ça très gentil ((il doit avoir l'habitude)) les blessures visibles ça attire les regards indiscrets ((toi tu préfères les enterrer)) tu esquisses un petit sourire en regardant sur le côté. c'est beau, de boiter, peu importe ce que les autres peuvent en penser. ça dit moi, j'ai un vécu, j'ai un passé mais que ça n'empêche pas de continuer d'exister. même si c'est triste, avoir une histoire c'est ce qui permet d'avancer. c'est sûrement l'armée qui l'a rendu comme ça ((ou pas tu sais pas)) tu veux pas t'arrêter à des jugements - un accident ça arrive si vite pas vrai. tu joues avec une mèche bleue du bout des doigts, l'air assagie, attendrie l'armée je trouve ça un peu triste, parfois. beaucoup de gens y vont sans avoir la foi - protéger un pays ça devrait se faire par choix, ne pas le vouloir c'est très bien aussi. il n'y a pas que la guerre qui fait tourner le monde. et puis, j'aime pas trop la violence. petit rire - c'est vachement triste au fond de toi ; dire ça quand tu te nourris du mal que tu fais en aimant ((nier c'est vraiment fait pour les grands)) et je crois qu'ely tu t'en rapproches de plus en plus avec le temps.

est-ce que t'as fini par toucher les étoiles ?

tu ne caches pas la surprise dans ton regard ((tu sais pas si on parle des mêmes étoiles)) celles que tu voudrais toucher, on ne les voit même plus dans le noir - le ciel que tu voudrais souvent faire brûler. pourtant ton sourire est doux, tes joues rosies ((heureuse)) flattée un peu aussi qu'il se souvienne de tes petits vœux insouciants d'enfant. on peut dire ça tu lâches un petit rire ((encore)) repassant tes cheveux derrière ton épaule en croisant les jambes je travaille au cirque petite pause sous quelques regards désapprobateurs ((c'est pas un métier)) c'est un truc de glandeur je suis trapéziste, j'apprends la magie aussi depuis quelques temps tu souris en passant tes ongles sur ton bras j'aurais bien voulu être astronaute petite, mais sans aller à l'école ahah ça aurait été compliqué tu n'es pas gênée de ta maigre éducation - tu en as parfaitement conscience et tu l'assumes pleinement

((parfois ça n'empêche pas de te dire que c'est manquant))

tu te redresses quand le patron arrive pour prendre commande, le sourire toujours présent en demandant ton fameux chocolat chaud pour mieux te retourner vers le brun après que tout soit pris et qu'il soit reparti tu sais c'est maladroit comme manière d'aborder le sujet ely,fais gaffe où tu mets les pieds il s'est passé beaucoup de choses depuis la dernière fois où s'est parlé tout le monde est parti d'autres sont arrivés - bientôt ils vont te quitter mais je regrette pas qu'on se soit recroisé, au fond. j'ai un peu de mal à oublier à pardonner mais même quand on était gosses, je savais que t'étais pas méchant. y'avait pas grand monde qui restait avec moi quand je sortais. ça me faisait vraiment plaisir de passer du temps avec toi, même si j'étais chiante un petit rire encore le temps de récupérer la tasse qui se pose en face de toi - remettre quelques filaments bleus derrière ton oreille par réflexe et prendre une gorgée - c'est un peu comme lui ((un peu comme toi)) quand le tonnerre grondait


((c'est amer mais sucré))
un goût de reviens-y
que tu ne peux oublier.
codage par joy
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