Une brise. Un léger coup de vent vient frôler ta chevelure d'or et l'entraîner dans sa majestueuse danse. Le quotidien que tu mènes dans cette région commence tout gentiment à te devenir familier. Encore un peu perdue par la nouveauté que représente les lieux, certes, mais ça va aller, Lys. Tu t'y fais peu à peu, tu as même repéré quelques lieux qui avaient ce petit don tout simple de t'arracher un léger sourire.
Pour quelle raison t'y rends-tu ? Tu l'ignores toi-même.
Tu es comme ces petites feuilles se détachant de leur branche, se laissant guider par le vent autoritaire ; tu te laisses guider par tes propres envies. Une longue journée ennuyeuse au lycée vient de s'achever, et tu ressens le besoin de décomplexer un peu. Un carnet de dessin plaqué sur ta poitrine et maintenu par tes deux bras, tu avances joyeusement dans un coin de la cité ressemblant à un parc public. De la végétation, ton univers...
Tu te poses sur un banc se situant dans une partie isolée ; et tu commences ; tu traces des traits sur le papier vierge, des traits qui prennent des forment élégantes, courbées, sauvages. Un cheval, un étalon plus précisément. Et puis, il y a elle, cette jeune fille qui montait cet étalon autrefois. Il y a elle, dont tu te plais à imaginer le parcours, les exploits, elle qui si jeune paraissait si talentueuse, hein ? Pas comme toi...
Dans un soupir énergique tu lèves le regard hors de ton dessin ; puis, il y a ce garçon qui entre dans ton champs de vision...
* * *
C'est juste une intro simple donc si ça va pas dis-le moi
- skinny -
Hiro
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Symbole : Le son d'un grelot sous la pluie.
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Lun 20 Mar 2017 - 17:39
Une journée agréable ; Une douce journée. Hiro s’était levé ce jour-là. Il avait vu poindre la lumière du soleil ; ses rayons lumineux projeter sur les murs blancs de sa chambre quelques zébrures aux accents irisés. Ses yeux, habituellement si sensibles, s’étaient peu à peu acclimatés à la luminosité irradiante. Il les avait ouvert lentement, comme émergeant d’un sommeil de cent jours. Son tee-shirt de la veille toujours sur ses épaules, ses jambes nues coupées d’un caleçon couleur ébène ; la sensation des draps frais l’avait caressée d’une étreinte attentive. Ce n’était pas habituel. Hiro ne vivait jamais le matin ; il s’estompait dans son sommeil ; se terrait dans l’obscurité d’une chambre parfaitement isolée. Depuis son arrivée ici, quelque chose avait commencé à modifier son rythme de vie inversé. Il s’était surpris a être davantage fatigué quand tombait la nuit. Peu à peu ; il avait envisagé l’idée de dormir aux horaires où les humains s'éteignent. La douceur dans laquelle beignait ce début de journée lui avait parut songeuse ; porteuse de bonne aventure. Les crises de ces derniers mois s’était peu à peu espacées durant la semaine dernière. Il ne savait pas quand elles reviendraient, et si elles reviendraient. Quelque chose au fond de lui murmurait néanmoins que l’ombre n’était jamais loin. C’est cependant dans une quiétude rassurante que sa journée avait débuté ; et qu’il l’avait poursuivie. Les lettres dansant devant ses yeux nouveaux-nés, il avait lut quelques pages de son livre. Un recueil de Haïkus sur le thème de l’eau. Puis la chaleur de l’appartement, dû à son orientation plein soleil ; avait finit par le convaincre d’ouvrir la fenêtre. La fraicheur hivernale s’était engouffrée dans la salle, porteuse de milles promesses. Hiro n’était pas habitué à se balader en plein jour ; mais il avait brusquement senti le besoin de regagner la terre ferme ; trois étages plus bas.
Il s’était faufilé dehors ; décidé à arpenter cette ville qu’il ne connaissait que de nuit. « Connaissance » était sans doute un mot trop fort pour désigner la représentation qu’il se faisait de l’agencement de Foxglove. Toujours est-il qu’il se rappelait avoir croisé -lors de ses nuits d’errance- quelques lieux qui, vus de jour, seraient sans doute plus plaisant qu’en ténèbres. Arpentant les allées bétonnées du Centre, Hiro fut pourtant frappé d’un soudain malaise. Les rues étaient sales. Pas dans l’état pitoyable qu’on observe dans les documentaires des favelas ; pas jonchées de misères ni inscrites dans une pauvreté certaine qui à défaut de légitimer, rendrait intelligible la raison d’un tel désordre. Non ; c’était une saleté urbaine, une saleté moderne : des canettes qui roulent dans les caniveaux, quelques sacs qui volent au vent, des chewing-gum qui noircissent de petites tâches l’asphalte autrefois immaculé. Quelque part, ce n’était pas tant sa culture d’origine que son propre tempérament maniaque qui lui hurlait à présent de s’enfuir, et vite. Où il risquait de se jeter dans une course effrénée pour un nettoyage bénévole. Et il se connaissait : perdre des occasion en or - comme une journée où il se sent apte à vivre d’urne- c’était sa spécialité. L’idée fusait dans sa tête quand son regard, imprégné d’une fausse panique, croisa l’ouverture d’un jardin publique. Un petit poumon vert au milieu des artères citadines. Il haussa les épaules -pour lui-même -, et pénétra dans les lieux l’air nonchalant. Et ce fut la blague. La vraie. Sa grande main essuya son visage, étira le creux de ses cernes, frotta ses joues. L’exaspération. Mais où passait le respect ? Là où les sacs plastique partaient grâce au vent, sans doute. Ce n’était pas grand chose, des poubelles un peu trop pleines, quelques déchets crépitant sous la brise, qui elle, de son coté, avait tout d’agréable. Mais c’était suffisant pour que son poil s’hérisse, que sa tranquillité se ternisse. Il remonta ses manches - vieux réflexe programmé- et regarda suspicieusement autour de lui. Pas trop de monde. Et puis, personne n’y ferait attention. Enfin, ce n’était pas un crime, quoi. Il n’allait pas passer pour un malade. Non ? C’est partagé entre la gêne et le toc qu’il décida de s’accroupir une bonne fois pour toute, et d’aller, sautillant à moitié -sans se rendre compte que le plus détonant, ce serait sans doute ça- pour aller récupérer un, deux, trois… une infinité de petits papiers, sacs, canettes et autres emballages industriels. Il lui fallut à peine cinq minutes pour réaliser que quelque chose lui échappait. La destination finale de tout ce foutoir. Puisque les poubelles publiques étaient pleines, les bras chargés de débris nauséabonds, où allait-il bien pouvoir se rendre ?
Réalisant sa stupidité, et la situation coquasse dans laquelle il se trouvait, Hiro tourna le regard, et croisa -malheureusement, ou du moins, sa première réaction intérieur fut celle d’une immense surprise doublée d’une confusion intense de « mon dieu, un contact social et j’ai l’air ridicule »- la tête d’une jolie jeune fille, qui devait avoir au minimum dix ans de moins que lui. Il se contenta de la fixer l’air un peu ahuris, accroupi soit instable, son armée de trophées pourris dans les bras.
« H…hm… Do…. u… kn… kn…. kneuw whire I cou… anne, teuwash it ? » < H… hm…. Savu é vu ù jou pou poubellou é ça ? » / H… hm… Savez-vous où je peut poubeller ça ? /
Pendant que son américain s’étiolait dans sa bouche ;
Un peu de liquide s’écoulait d’une des canettes reposant à la commissure de son bras droit.
/// HRP : OK T_T JE RACONTE RIEN D’INTÉRESSANT JE SUIS DÉSOLÉE. Pardon, mille fois pardon. ///
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Sam 25 Mar 2017 - 19:42
Cela t'avait toujours profondément choquée La triste place qu'avait l'écologie dans les milieux urbains. Aux oubliettes.
L'harmonie naturelle et la propreté à qui l'on n'accorde pas même une once de respect. C'est l'une des raisons qui te fait fuir la civilisation, et même la réalité pour en construire une plus belle à l'aide de tes crayons et de tes pinceaux. Pourtant, jamais l'idée d'embellir le paysage ne t'a effleuré l'esprit. Jamais. Alors, quand cet homme, devant toi se présente avec ses paroles hésitantes ainsi que ce tas de déchets dégoulinant sur ses bras, tu as été surprise. Tu l'as fixé quelques instants, avant de répondre à sa requête - que tu déduis plus grâce à tes observations qu'avec son accent.
— O-Oh ! Euhh... tu virevoltes la tête à gauche à droite. Par là-bas, je crois !
Tu abandonnes momentanément tes affaires sur le banc. Tu l'abandonnes momentanément, elle, pour te précipiter au secours de cet homme. Tu t'approches, vivement et murmures :
— Attendez, je vais vous aider.
Et tu t'empares d'une partie de son trésor macabre. Canettes dégoulinantes, papiers d'emballage, bouteille en pet, peu importe. Un peu maladroitement, tu le lui dérobes, sans rien lui demander, et lui fais signe de te suivre vers ce coin du parc qui abrite une petite silhouette rectangulaire. Tu lui fais également un grand sourire Tu t'approches de la poubelle qui se situait à deux bonnes dizaines de mètres de ton banc initial ; déversant une partie des déchets dans le réservoir qui les attend si impatiemment. Tu lèves les yeux.
— Désolée pour tout à l'heure, j'ai dû avoir l'air choquée, mais en vrai j'étais surprise, dans le bon sens. Une pause, un ricanement joyeux. J'ai jamais vu personne faire ça bénévolement, ça fait plaisir.
Un coup d'oeil sur tes dessins exposés, avant de te retourner vers lui. Tu as peur que l'on te la vole. Ou peur qu'elle s'envole.
— Je connais personne dans les parages, et vous encore moins. Qui êtes-vous ?