Douce nuit en perspective. Sa tête reposant sur un coussin de sérénité. Les yeux fermés, le calme, les inspirations et expirations régulières avant de faire le grand saut. Mais là, où il va, Morphée ne l'atteindra pas. Car simplement, Regal est dans son propre domaine. Celui où il est intouchable. Là où il règne sur son royaume de nourriture, où tourne les plats de toutes sortes devant lui, tel des serviteurs obéissant dans ses régulières valses des plus démentes. Roi d'un jour, gourmet toujours.

Comme si sommeillé en lui, un parfait scénariste de comédies musicales à en devenir. Il ne comprendra jamais que ses rêves ne sont que ce que voudrait manger ce ventre-sur-pattes. En généralité.

Mais quelque chose interrompait son sommeil, il sentit quelque chose de froid, étrange et inhabituel. Il ne comprenait pas ce que c'était. Tournait dans le lit de manière brutale, pur réfléxe.

Il ouvrit un œil, en susurrant quelque chose semblable à une langue venant d'un autre monde. Ne comprenant rien lui même. Il déplaça sa main en arrière, avant de toucher quelque chose d'un peu flasque mais incroyablement familier.

Le jeune homme prit un temps à calculer, et déjà loin été son royaume plein de fidèles sujets appétissants.

Le monde était impitoyable avec lui. Mais une surprise pouvait toujours subsister. Sans même qu'on en est conscience. La lucidité revint tel un cheval de course courant d'un point A à un point B. Pur métaphore quand on a jamais regarder, ni participer à des courses hippiques.

La compréhension de la situation était encore floue. Mais il sentait avec ses mains que l'homme a côté de lui était nue. Vague impression de déjà-vu. Pourtant il n'avait pas bu la veille.

Mais elle était là, la situation bizarre n°1 mais pas non plaisante. Une inspiration contrôlé et il se tourna en arrière pour retomber sur le lit tranquillement.

- J-Joy, c'est toi ? Il se passe quoi ? Je me rappelle pas avoir bu hier soir, pourtant ...

Dans le noir complet, loin de nous, yeux de chats, bonsoir vision crépusculaire. Inhabituel et pourtant synonyme de bien des fantasmes. Il se sent si nerveux à tes côtés. Tu ne peux le voir mais tu sens sa chaleur, aussi bien que la froideur de certaines parties de son corps. Tu n'as pas besoin de grand chose pour réussir à sentir son parfum naturel, taquinant tes narines, mais oui, toi Regal et tes attitudes immatures et inadaptés.

Tu n'es pas seul dans ce même plumard. Alors tu devrais arrêter de te comporter comme un enfant.

Tu n'as pas besoin d'en faire trop avec lui, alors sois bon prince, prend même quelques secondes pour sortir correctement de tes songes étranges et de cette attitude. Tes mots auront toujours une portée plus grande sur lui. Et pourtant, tu gaffes encore une fois.

Il t'engueule dans des murmures. Et pourtant tu les entends. Ces mots résonnent dans ta tête comme un son de cloche.
Et pourtant tu ne dis rien. Le silence est ta réponse. Mais tu comprends que sa présence ici n'est pas une coïncidence. Il a besoin de toi. Et de tes mots. Et plus que tout, de tes gestes...

Mais ce que tu as causer, va l'éloigner de toi. En le vexant, en lui causant de la peine. Tu tentes alors de comprendre la peine qu'il peut ressentir alors que tu semblais avoir briser ses espoirs, d'être réconforté par ta personne.

Tu sens alors que tes soupçons sont exactes, il s'éloigne de toi, tu sens le fossé se creuser dans cette même couchette que tu partages avec lui. Tu sens quelque chose qui te rend subitement triste dans cette écartement, dans ce "No man's land" où la peur gît en tant que roi. Mais tu sais que quelque chose va se passer. Et tu as peu de secondes pour la saisir. La fenêtre d'action est aussi fine qu'un fil, aussi éphémère soit-il.

Joy te dit qu'il va retourner dans sa chambre, tout en s'excusant. Mais avant de s’exécuter, tu sens sa tête se tournait. Comprenant que dans ce voile de ténèbres se cache le visage de l'homme que tu aimes attristé et blessé. Ultime offense à ta morale et à ton cœur. Il en était assez. Tu devais le faire.

Tu te rapprochais alors de lui, une main comme émissaire de paix, se posait alors sur la joue de Joy. Lui caressant doucement avant de s'arrêter.
Une requête. D'une douce voix apaisante.

- Ne pars pas. Reste, s'il te plaît. J'ai pas été cool, je sais, je suis désolé... Mais si tu as besoin de parler, je serai très attentif. Et puis cela me dérange aucunement de partager mon lit avec toi, au contraire, cela me fait très plaisir. A un point ...

Tu cherches tes mots, mais malgré ça, tu cherches à sourire alors tu le fais instinctivement, doucement, tu as beau être caché par le noir, ton sourire doit rayonner et cela dans le cœur de chacun.
Ce que tu veux, c'est l'apaiser, lui faire oublier ces tracas, avec insouciance, sans fumée, ni alcool. Car le pire dans nos vies, c'est vivre dans des regrets et des doutes.

Et c'est ainsi que Regal prit la responsabilité d'enlacer Joy pour lui faire un câlin.

Douceur, sourire et chaleur. L'amour entre vous deux est là. Qui vivra sans doute toujours. Comme ce sourire qui restera toujours accroché à tes lèvres, Regal. Tu as juste à fermer les yeux, appréciez, que cela soit avec vous deux. Tu n'as pas te forcer, puisque tout n'est que simplement émotion. Tu n'as besoin de surjouer, car dans ton cœur, tout est inné. Ce sentiment qui dévore ton corps comme ton cœur.

Tu es bien spécial pour lui, Joy. Tu ne peux le voir, mais Regal jubile intérieurement. Sa peau brûlante contre ta froideur, éternel représentation du soleil et de la lune. Entourant vos corps de draps, vous êtes sur votre petit nuage. Regal sentit alors la tête de Joy se posait sur son torse, oreiller de chair des plus élégants pour la seule personne capable de l'apprécier.

Regal savait déjà ça, Joy pour les mots que tu lui lâchait. Il les comprenait et semblait évident.

- Oui, je le comprends bien, bébé.

Dans les ténèbres les plus totales, leur présence côte à côte n'était que rayon de lumière. Et aucun des deux pouvait se voir, chacun avait sans doute ce sourire si caractéristique à la béatitude, à ce bonheur partagé.

Joy fit le premier pas, en prenant une mèche de son compagnon pour finalement les laisser danser dans cette même valse qui les fait si frémir à chaque fois, lèvres contre lèvres. Si ardentes, si désireuse de cette politique du "Plus encore..."

Alors allez-y, dites vous tout.
Joy voulant te parler de quelque chose.
Reg tente de te regarder, comme le bel homme que tu es,  hésitant et touchant.

- Je t'écoute. N'aie pas peur, prend le temps qui faudra. Il a pas de soucis.

Regal ressent ton appréhension, Joy. Alors il essaye de se concentrer sur ta voix. Car si tu as quelque chose à lui dire, il sera toujours toute ouïe. Tout en se montrant aussi fort que possible. Car malgré tout, tu fais partie de son monde.

Silencieux, dans l'attente de tes mots, il continuait à sourire gentiment, respirant doucement, ton corps blottit contre le sien. La tête posée sur son épaule, à bégayer de manière si mignonne. Tu cherches tes mots, tu réitères, mais rien ne vient.

Regal ne comprenant pas vraiment ce que tu voulais émettre, ne se moque pas de toi, mais sourit à pleine dent.

Enfin, jusqu’à que tu commences à aborder le thème des souvenirs, Joy.

Le sourire de la personne que tu aimes tant, s'affaissa au fil de tes phrases. Perdant sa splendeur. L'union hellébore... Que tu te sens perdu... T'en débarrasser... Johan... Le cerveau de Regal réceptionnait bien l'info, mais ses cris internes ne semblaient pas être audible, ne cherchant même pas à fuir de sa propre bouche. Et pourtant, il restait si calme en apparence. Ses yeux restaient juste coller au plafond, la tête enfoncé dans son oreiller, créant ce silence un peu angoissant sur une poignée de secondes. C'est ainsi que Reg portait doucement sa main gauche vers son visage. D'une rationalité presque effrayante, les pulsations de son cœur ne pouvait pas mentir, contrôlé par Joy depuis avant. Ses mots semblaient lourds, comprenant la forme de détresse que subissait son âme sœur.

- Si tu as eu le courage d'en parler, cela veut déjà dire que tu as dû y réfléchir maintes et maintes fois ... Tu sais, ce que j'en pense d'eux. J'ai pas confiance en eux. C'est assez viscéral ... Mais saches que cela va me faire mal au cœur de dire ça. Mais en attendant, si c'est la seule solution. Si c'est vraiment l'unique possibilité pour toi, de plus souffrir, est-ce que j'aurais mon mot à dire, est-ce que j'aurais le droit d'y aller à contre-sens ... Mais je te remercie d'en parler ... Je veux dire ...  

Reg' commençait à sentir les larmes montées. Reniflant un peu. Il attrapait la main de Joy.

- Crois pas que je m'en fous ! Non, pas le moins du monde. Au contraire, si j'ai l'air aussi compréhensif ... C'est que j'essaye de faire le mec fort, mais au fond de moi, j'ai cette hantise qu'il en profite pour t'effacer par la même occasion, tout les souvenirs liée aux relations que tu aurais pu avoir avec nous. Je veux pas que tu retrouves, me voyant comme ... Un étranger. Je ne veux pas te perdre, il mérite pas notre confiance, eux qui savagent et nous traque ... Comme du gibier. C'est pour ça que je ne veux pas leur faire confiance ... C'est peut-être de la paranoïa, mais cela m'effraie...

Ses cheveux blond cendrés dansèrent alors contre sa peau, lors de ses explications. Tout partait de travers alors que Regal ne voulait que passer du bon temps avec toi, et seulement toi. Mais ce n'est pas du tout ta faute. C'est la faute de cette vie qu'on vous a fixer. Cette vie où votre passé restera votre boulet de prisonnier. Vous gardant les pieds sur Terre.

Aussi difficile à accepter, elle fait parti de vous. Peut-être que vous sentirez encore mieux en la gardant auprès de vous, comme une veilleuse dans la nuit, aussi ennuyante et horrible soit-elle.

Regal reprit un peu ses esprits, s'essuyant ses larmes. Il serra la main qui pris avant à Joy.

- Sache aussi que certes, mon ancien moi n'est pas comme le tien. Mais tu n'es pas tout seul ici, le manoir regorge de gens ayant aussi, un passé lourd à supporter, à chacun sa "croix à porter." Alors ne lâche surtout pas ma main.

Jeu d'ombres, rayon lunaire transperçant les volets de la chambre. Quand la noirceur des ténèbres s'évapore sous un amas de poussières, puissante lune qui bercent nos vies et nos nuits.

Regal, ton discours, tes mots étonnent, détonnent dans vos esprits, tes larmes font de toi, un être si précieux. Mais tu devrais le savoir, Joy, ne doit pas les voir couler, les pleurs amènent à la tristesse, engendre la peine, pour te protéger de la folie. Et quand bien même, que ce flot d'émotions est seulement spontanée et vrai.

Vous étiez là l'un pour l'autre même dans ces grandes interrogations, Joy savait comment te faire revenir à toi. Car ta place n'était pas de le pleurer, ni de souffrir, mais bien de l'aider. Rejette ce quartier de lune renversé et reprend ce qui fait de toi, celui qu'on aime. Incarnation d'un jeune soleil bienveillant. Souris lui comme jamais.

Un doux baiser sincère, vos lèvres en tremblent encore, à la fois attendu comme inattendu, il donne ce baume au cœur nécessaire, sans rien demander en retour. Sauf cette chaleureuse impression d'être entier.

Les mots qui suivirent de la part de Joy, délivrait bien un message en particulier, Johan, sa première vie, lui restait quand même important, regrettant de l'ignorer ainsi.

Tu le regardais alors, captivé. Jusqu’à son regard rejoignit le tien. Te touchant la lèvre inférieur, avec une douceur presque étrange. Les yeux rempli de malice, Joy t'expliqua alors son idée. Son plan.

Tu semblais si étonné en l'écoutant. Il te désignait alors comme étant la solution à son problème. Quelque chose de plus raisonnable dans ton esprit que la première solution et à la fois ... délivrant un message de confiance extrême. La dernière fois, tu l'avais fait de ton propre chef. De ta propre initiative et pourtant, qui l'aurait crû que tu puisse être l'homme de la situation. Sourire aux lèvres, tu pris la parole.

- Ouais, je dois avouer que c'est une très bonne idée ! Mais juste, c'est tellement inattendu, j'y avais pas penser. Cela pourrait marcher c'est sûr, ouais ... Mais es-tu sûr de toi ? J'ai pas utiliser cette facette de mon pouvoir depuis un petit moment ... Mais c'est quand même la meilleur option qu'on a, oui.

Regal, même étant un peu nerveux, c'était pour le bien de ton couple, pour le bonheur de l'homme que tu aimes. Alors juste fais le et calme toi.
Tu serras un de tes poings et te lança alors.

- Ok, je vais le faire. Mais j'ai besoin de me concentrer suffisamment.

Alors tu inspiras, expira doucement comme pour t'endormir, retrouvait ton calme, dans une douce étreinte, vos deux têtes l'une contre l'autre. Tu ressentais son pouls. Vos corps étroitement proche, baignant dans cette chaleur corporel, ce magnétisme, vos deux respirations en seul bruit de fond. Tu cherchais où se trouvait les souvenirs de Joy, où se cachait cette part qui fait de lui un réincarné.

Bribes de souvenirs d'un passé revenant au galop. Ils étaient là. Regal, tu te trouvais alors dans un décor, une scène semblable à une toile de maître, fidèlement représenté. Johan lui aussi semblait être là. Surgit comme une ombre. Il te fixait. Te dévisageant comme un inconnu. Comme si il n'était pas d'accord avec ta présence.

- Johan... ?

La dernière fois, tout avait été si simple et rapide pourtant, peut-être qu'il était juste trop faible, pour te combattre ?

Mais subitement, tu compris que cette mission serait plus difficile à mener à bien, que simplement simplement choisir d'effacer ces marques d'une vie antérieurs, ces lieux.

Il est là pour protéger son domaine. Le seul endroit où il peut encore vivre, à travers des souvenirs, d'une autre époque. Et il te le démontre bien, en se jetant sur toi, t'attrapant par le cou, comme si il voulait t'étrangler.

La douleur semble très réel. Ou est-ce juste ...

.. Ton imagination ?

Étais-ce le début d'un quiproquo dans un monde où tu n'es simplement pas le bienvenue, mon cher Regal ?

Finiras-tu brisé très bientôt par la première version de Joy ? Tel Abel mourant des mains de son frère ainé, Caïn. Tu ne souhaitais pas mourir de cette façon. Mais pour autant, tu ne souhaitais pas le juger pour ce geste. Après tout, c'était toi l'intrus dans l'histoire. Possédant certes le consentement de l'un mais pas de l'autre. Et pourtant, tu étais là, devant lui. Il lui suffisait de pas grand chose pour te faire trépasser. Tu te débats, en vain. Son emprise est trop forte sur toi. Comme si tu n'étais qu'un insecte frémissant et impuissant. Ton regard se perdit petit à petit, avec comme simple attache à cet endroit, ses lèvres s'articulant. N'entendant que des échos, des morceaux, de simples mots-clés perdu dans une réalité imbriqué dans une autre. "Est-ce que je vais mourir ?", tu te répétais. Toi qui avait confiance en tes capacités, tu étais si mal. Alors que tu n'avais pas eu le temps de t'expliquer.

Tes yeux en disait long sur la situation. Tes pupilles se reflétaient à travers les verres de Johan. Et pourtant, tu distinguais légèrement les siens. Il semblait si furieux. Ou étais-ce de la peur ? Il compressait de plus en plus, ton frêle cou.

...

Avant de te lâcher subitement. Reg, tu portais subitement ta main vers ton cou, réflexe typiquement humain. Respirant un air n'existant pas, dans un lieu dont tu n'aurais pas dû t'approcher. Sans doute... Mais tu es comme ça, gentil, le cœur sur la main, sans compter pour tes proches. Tu le regardais alors, sans dire un mot, juste haletant difficilement au sol. Avant de le voir relâcher autre chose encore. Des larmes ruisselantes sous ses lunettes. Ou peut-être étais-ce ce monde qui faisait pleuvoir ses sanglots ?
Un endroit où règne ses regrets, tel une prison dédié à un amour perdu. A un lieu où il ne peut plus faire de mal à qui que ce soit. Non, la seule victime dans cette histoire, c'était l'homme que tu avais devant toi. Joy avait raison, ses inquiétudes étaient bien fondés. Après plus personne ne pouvait l'entendre. La solitude est bien la pire des sentences pour Johan.

- Johan ... Pardonne moi d'être ici, sans avoir eu ton autorisation, mais ... C'est l'idée que Joy a eu. Et la meilleur des solutions au vue de la situation ! Je ne souhaite en aucun cas, te créer du tort, ni te faire du mal. Cet endroit ne sera pas détruit, je te le promet.

Tu te relevais alors doucement en parlant, pour lui attraper ses mains avec une délicatesse presque féminine.

- Aie confiance en moi, je suis ton allié et non pas ton ennemi. Je sais que cela peut être dur à croire ... Mais je veux votre bien, à tout les deux. Même si au final, c'est sans doute notre première rencontre ... Tes peurs et tes angoisses me sont familières... Après tout, Joy et toi, vous partagez bien des points communs. Tu es comme son grand frère, si on veut.

Tu affichais un grand sourire à cet instant. C'était sans doute méga bête dis comme ça, mais tu souhaitais lui parler de manière franche, sans doute dans un but d'expliquer que tu n'étais pas un mauvais bougre.

- Il m'a parler plusieurs fois de toi. Il avait peur de toi avant. Peur de ce que tu représentais pour lui. C'est sûr que c'est pas facile d'être un réincarné, moi aussi, j'ai eus peur lorsque j'ai vu les souvenirs de ma première vie. Et je sais très bien que si elle était là, elle voudrait tout autant que moi vous aider à aller mieux.

Tu baissais alors les yeux quelques instants, dans un silence. Tu pensais à elle. Rebecca.
Pour finalement reprendre sur ta lancée, dans un bafouillement.

- T-Tu sais ... Tout à l'heure, il m'a expliquer qu'il te trouvait bizarre ces temps-ci, mais qu'il s’inquiète vraiment pour toi. Il sent que tu as besoin d'être aider. Et comme il sait pas trop comment faire, c'est pourquoi je suis venu. Alors je sais que je radote, mais s'il te plaît, laisse moi t'aider à aller mieux.

Regal, à cet instant, tu semblais si sérieux et déterminé. Quel sera alors la réaction de Johan sur cette question ... Tu souhaitais rester confiant, peut-être un peu trop pour ce genre de situation ?

La réponse. Ta confiance semblait sans appel, aussi bien la tienne que celle que t'accorder Johan. Ses doutes et ses appréhensions semblait s'être envolés.  Transparessant sur son visage, des larmes perdues et oubliés.
Il te saisit le poignet, sans quelconque mots prononcés. Il te fixa alors longuement, comme le ferait un cowboy lors d'un duel, cherchant à t'analyser où serait tes faiblesses avant de dégainer. Mais là n'était pas son intention car il semblait déjà avoir vu tout ce qu'il voulait.

Il te lâcha alors, disparaissant petit à petit, avant de te laisser voir son dos. Sans un sourire, sans fumée, ni alcool. Il partit. Dans un silence sans équivoque, à la fois glacial et austère.

Mais tu savais pertinemment que vous vous reverriez dans un futur plus que proche, sans le moindre doute. Comme si tout semblait lié. Comme si le destin te susurrer que tout cela était loin d'être fini.

Tu souriais tant en le voyant partir, Johan, ne souhaitant que le bien pour Joy et lui-même, tout aurait pu être si différent, si sa vie de souffrance et de tourment n'avait jamais éclot.

Et justement, c'est à toi qui a été remis de corriger "à ta manière", cette fleur du mal.
Te plaçant au centre de la pièce, tu te concentrais alors, fermant doucement tes yeux, une respiration douce.

La chaleur et douceur émanant de Regal se propageaient alors dans cette réalité.

- Johan. Joy. Je vous promets que je vous sauverai tout les deux.

Cet endroit s'illuminait alors d'une lumière bien particulière, comme si le soleil baignait à travers les fenêtres, donnait de la force et du charme à cette chambre morose.

Comme si ce fameux souvenir n'était qu'un mauvais rêve, une version plus poétique, plus douce, sans qu'il disparaisse véritablement, d'un vent calme caressant la joue.
Pétales de cerisier et de rose virevoltant dans les airs, au allure d'une journée d'été bien rempli.

Sang et horreur ne sont plus. Souffrance et mort ne vivent plus, du moins, dans cette endroit.

Sa mission alors terminée, il disparut alors à son tour, avec un air satisfait pour se réveiller au côté de l'être aimée, lentement, mais sûrement, sortant de ce songe presque enivrant, digne d'un aventurier courageux ayant accompli son voyage du héros. Alors peut-être qu'il méritait le bisous de son prince, en espérant qu'il soit pas dans un autre château.