all your light [with Amelia]
- - - - - - - - - -
Regarde-moi, regarde-toi ... Nous sommes ce que Joy a de plus précieux.

Marchant, d'un pas lent, je me sentais comme quelque peu épuisé par ces dernières journées. Contrôles par ci, entraînement par là. Je ne savais plus où donnait de la tête.

Baillant en pleine rue, la main sur la bouche, je ne semblais pas si déterminé à rentrer tout de suite. D’où ma démarche lente.

Malgré que je m'étais donné un peu plus lors de l'entraînement sportif. Au fond de moi, je savais que j'aurais pu faire bien plus d'efforts, mon pouvoir est quelque chose de fort pratique pour le sport et les études, mais cela sert à rien si mon corps ne suit pas.

J'avais besoin de repos, mais je restais inquiet par rapport à Joy, occupant chacune de mes pensées en cours. Me rappelant par la même occasion, la promesse que j'avais faite chez lui. Que cela devait rester qu'une amitié entre nous, pour l'instant. Malgré que mes sentiments envers lui restent toujours présents, je fais de mon mieux pour que cela pose aucun grief entre nous deux. Il semblait comprendre mes sentiments, mais je devais avant tout respecter sa décision, l'amour est quelque chose de précieux, tout comme lui ... Enfin bref, chaque souvenir que j'ai de lui, passé et présent ensemble le sont.

La tête haute, je regardais le ciel devenir peu à peu orangé, à l'horizon. Touchant avec délicatesse, la blessure que Joy m'avait faite à la joue, cicatrisant lentement, mais sûrement, au fil des jours.

Je souriais légèrement, pensant encore à lui, à son visage. Me perdant alors dans mes pensées. J'étais réellement incorrigible.

Je me retrouvais alors proche de l'entrée du manoir. Je me rapprochais alors de la porte, quand Théo ouvrit la porte à ma place, courant à toute allure après m'avoir salué timidement, nous étions encore un peu à froid malgré nos efforts pour se réconcilier, c'était comme si on était programmé pour ne pas se comprendre, malgré qui soit un bon gars et qu'il doit penser la même chose de moi dans le fond ...

Enfin bref, je le saluais en retour, avec le sourire.

Je montais alors les escaliers pour poser mon sac dans ma chambre, entendant par la même occasion, des bruitages de coups typiques d'un jeu de combat que je connais bien, cela devait être encore Neko en train de casser du noob sur Street Fighter V, en ligne.

Après avoir déposé mes affaires proches de mon pieu. Je restais quelques instants dans le couloir menant aux chambres. Enzee semblait être encore dehors, pour je ne sais quelle raison. Joy n'était pas encore rentrée, je n'avais pas vu ses chaussures, en bas.

Je regardais subitement la porte de la chambre d'Amélia, j'avais totalement zappé ces derniers jours que je voulais lui parler, après les derniers événements, c'était peut-être une nécessité. Je n'ai jamais su si elle m'appréciait réellement ou pas. Mais du peu de discussions qu'on a pu avoir depuis que je me suis installé ici, je pencherai pour quelque chose d'assez neutre. Quoique ...

Enfin bref, je tapais alors à sa porte, une fois. Aucune réponse.
Deux fois, toujours rien.

Elle ne devait pas être dans sa chambre, je descendais les marches deux par deux.

Regardant dans le salon, personne.
La cuisine, non.
Le salon, non plus.
...

Je fis presque toutes les pièces jusqu'aux toilettes, mais aucune trace d'elle.

Mais où aurait pu aller ?
Bah naturellement, dans le seul endroit où je n'étais pas aller vérifier ... Dans le jardin.

Je pouvais la voir, assis dans un coin. En décidant de me rapprocher d'elle, je ne voulais pas non plus la surprendre, mais elle m'avait sans doute déjà vu ou entendu venir.

Enfin, en marchant dans sa direction, je me rendis compte que j'allais me confronter déjà deux problèmes, comment devais-je l'aborder et comment je devais me comporter ...

Depuis que je me suis installé dans le manoir, on a eu de très brèves discussions, sa manière dont elle me parlait chaque fois était quelque peu ... Spéciale. Mais loin de moi l'idée, de simplement la cataloguer ou de penser qu'elle soit méchante. Disons juste qu'elle continuait à me mystifier, de par son apparence et de sa manière d'être, mais je voulais bien comprendre que Joy puisse avoir le béguin pour elle. Je ne lui en voulais pas réellement ...

Enfin, je devais comprendre clairement pourquoi elle, en particulier. Mais d'un autre côté, je ne voulais pas me confronter à établir une relation entre elle et moi, mauvaise. C'était surtout le moment de mettre tout à plat, d'essayer de se comprendre un à l'autre.

Car autant l'un que l'autre, nous étions liés à Joy, que l'on le veuille ou pas.

Je lui souriais du mieux que je pouvais, malgré qu'on pouvait comprendre que je semblais anxieux et stressé.

Que veux-tu, Regal ? Je ne suis pas d'humeur à faire joujou sur la console avec toi.

Je reculais d'un pas, en l'entendant me parler ainsi. Je regardais alors sur le côté, avec une mine à la fois surpris et triste, avant de m'avançait d'un pas plus déterminé, expirant d'un coup. Articulant mes mots d'une voix calme et douce.

- Hey Amélia ... Je voulais juste savoir si on pouvait parler là maintenant. Je veux dire ... Cela fait un petit moment que je semblais éviter cette discussion, mais je pense désormais qu'il en est plus qu'assez. Alors s'il te plaît, écoute-moi.

Je me mis à lui sourire un peu plus intensément.

- Cela fait déjà un petit moment qu'on vit sous le même toit et je peux comprendre que nous pouvons ne pas avoir les mêmes intérêts pour certaines choses. Et je m'excuse direct si je te force la main, par rapport à ton humeur actuelle. Mais j'aimerais beaucoup qu'on reparte sur de nouvelles bases et apprendre à mieux, nous connaître.

Je pris alors la décision de m'asseoir en face d'elle.

- Je ne sais pas ce que tu pensais de moi, véritablement. Mais je pense qu'il était nécessaire que je sois le premier à faire le premier pas ...

Peut-être savait-elle des choses sur moi que j'ignorais, peut-être que Joy lui avait parlé de certains trucs ... Mais j'espérais surtout qu'elle n'avait pas une très mauvaise vision de moi ...

Dans tout les cas, regarde-moi, regarde-toi ... Nous sommes ce que Joy a de plus précieux.

all your light [with Amelia]
- - - - - - - - - -
Désolé, l'amour m'a rendu aveugle.

Mes yeux ne voyaient à cet instant, qu'une seule chose, cette forme que je connaissais que trop bien. Ce même sourire que mes parents affichaient, qui en disant tant sur ce que je représentais pour eux. Oui, cette demi-lune remplie et puant l'arrogance ...

Elle faisait me sentir mal, me criant avec cette expression que je n'étais pas le bienvenue ici. Mais je ne pouvais pas reculer une fois de plus devant elle.

Étais-je vraiment prêt à entendre et comprendre tout ce qu'elle avait sur le cœur, me concernant ...

...

Non ... On ne l'ait jamais, vraiment ... Clairement pas ...

Le ton employé et ses mots ne pouvaient que me faire mal au cœur, je découvrais alors à cet instant, bien des choses. Comme le fait que Joy fut rejeté par la seule femme qu'il aimait. Que leur amour était réciproque ... Cette histoire de meurtre ... Le fait que leur ancien eux étaient déjà ensemble avant ... Une autre menace de suicide de Joy ... Amélia était jalouse de moi, c'était pour ça son comportement ? ... Joy va me tuer ? ...

Mon sourire faiblit face à ces annonces, ma tête se baissait alors.
Les larmes montantes. Je semblais si mal, d'avoir accepté de recevoir toutes ses révélations d'un coup ...

... C'est si douloureux. Et beaucoup plus pour vous deux ...

Pourquoi tu ne m'as rien dit avant Joy, tu devais te sentir si mal ... Devant cette vérité si cruelle ... Et pourtant, tu ne m'as rien dit ... Comment ai-je pu être si aveugle ... Tu n'aurais pas dû me protéger encore une fois du poids, de ton fardeau ... De votre fardeau avec Amélia ...

Et toi, tu peux me dire quoi pour qu'on reparte à zéro ? Qu'est-ce que tu penses de moi ?

En entendant une nouvelle fois, le son de sa voix, une larme coulait le long de ma joue, qui fut essuyer rapidement avec ma manche. Le regard bas, aucun son ne sortait de ma bouche pendant quelques secondes. Tout ne ressemblait qu'a une tentative vaine de respirer convenablement, formant à moitié des mots.

La tête encore plus basse, ne pouvant plus me retenir, j'explosais émotionnellement.

- Je suis tellement désolé pour toi ... Pour lui ... Je ne savais pas ... Je n'ai rien contre toi. On s'est juste parler à quelques reprises, mais je n'entretenais pas de rancune ni de haine contre toi ... Et puis, il n'y a pas de quoi être jaloux d'un pleurnichard, bon qu'a sourire comme un idiot, trop gentil ... En fait, pour tout te dire ... J’étais quand même un peu jaloux aussi de toi, car son amour t'était clairement destiné ... Il t'aimait et au fond de lui ... Il doit continuer à aimer la femme que j'ai devant moi. Alors ... Comment est-ce que cela a pu arriver ... Pourquoi ? ... C'est injuste ! Je ne connais rien de vos passés, mais Joy n'est définitivement pas un meurtrier ! Il est maladroit, trop curieux ... Mais c'est un gentil garçon ... Et maintenant, il doit souffrir ... Terriblement... Si son ancien lui était un fou-furieux brisé ... Joy, lui, ne l'est définitivement pas ... Enfin pas encore ... -

Mes yeux bordés de larmes se relevaient et la fixer clairement, j'étais horriblement attristé, totalement hors de moi.

- ... C'ÉTAIT TA PUTAIN DE RESPONSABILITE DE LE RENDRE HEUREUX ! La seule chose que je ne pouvais pas lui offrir, en tant qu'ami.-

Ma tête se rebaissait alors, mon regard se perdant autre part.

- C'était ton rôle de ne pas l’abandonner. Il avait désespérément besoin de toi ! Besoin de cette personne qu'il aimait, dont il était attiré, pensant trouver le bonheur auprès d'elle ... Et pas que cela finisse ainsi ... Encore.

De base, je voulais me réconcilier avec Amélia ... Mais n'ai-je pas fait l'inverse ... Dés que cela le concerne, j'en fais toujours une raison d'état. Me mêlant de choses qui ne me concernait pas de base. Tout ça à cause de toi ...

Désolé Amé', l'amour que je continue de lui portait me rend aveugle ... Mon cœur a parlé.

all your light [with Amelia]
- - - - - - - - - -
Dans ce dialogue de sourds...

Malgré mes larmes, malgré mes mots, tu ne semblais pas affecter. Peut-être que tu ne m'écoutais juste pas ou tout simplement, tu as réussi à dominer tes émotions ?
Car ton visage, je le voyais bien, tu restais comme impassible, voir même désabusé ...

Pour finalement te rapprochait de moi, dans un élan. Me caressant le visage, tout en me jetant ce regard semblant à la fois étrange et quelque peu bienveillant.

Pour finalement, tout laissait retomber dans ce soupir de rupture, suivi de ce mouvement de mâchoire, synonyme d'énervement.  

Calme-toi, regal. Mais tu te prends pour qui ? Tu connais rien. Tu sais rien. Alors arrête de te mêler de ça.

Tu n'as pas tort dans le fond. Mais cette frustration que je ressentais était tout aussi une forme de tristesse, d'empathie pour toi, pour lui. Pour vous quoi.

Mais pourtant, tu as été là pour me prévenir de ton mal-être, c'est toi qui a provoqué ce déferlement de sentiments, passé, comme présent, tu as vécu un tsunami avec Joy, tu as réussi à peine à sortir la tête de l'eau. Mais c'était sans compter sur moi, pour te rajouter ce déferlement de vagues qui va t'engloutir encore plus vers le typhon de la tristesse.

Car je ne connais rien, car je ne sais rien comme tu le dis, mais c'est justement ça qui causera ta perte. Et oui, je devrais pas me mêler de ça, mais comment ne pas s'interposer, comment ne pas te questionner alors que tu étais présente et que tu as détruit tout les rêves, tout ses espoirs, tout cet amour que te réservait et gardait au fond de lui, Joy.

Pense pas savoir la vérité absolue sur l'amour et la vie : car on aurait fait comment Regal ? c'était voué à l'échec. tout. fin de l'histoire.

Tout n'était pas voué à l'échec. Tu ne veux juste pas admettre, tu ne voulais pas chercher la solution, c'est tout.

Il est là, il rôde. Je reconnais ses traits dans le regard de joy, et puis. Il est venu aussi. Joy est gentil ; trop. Imagine, si lia faisait l'effort d'ouvrir la porte, et qu'il tomberait sur lui ? Sa réaction à lui ? Il s'en voudrait car il s'en voudra toujours. Car cette cohabitation, elle est juste impossible. Car rien qu'en regardant par la fenêtre, je vois Johan.

Je veux bien comprendre que tes souvenirs de Lia t'effraye à ce point. Mais au fond de toi, c'est pas plutôt que tu ne l'aime plus ? Que depuis que tu as compris que Joy est la réincarnation de Johan, tu le vois que ton ancien meurtrier ?
Le destin en a décidé ainsi, vous réunir encore une fois, sous vos nouveaux traits. Mais tu n'es juste pas prêt à le pardonner.

Mais je suppose qu'il te l'a pas dit, hein ? Qu'ils étaient revenus, que son meilleur ami était de retour. Il te dira rien, jamais rien. car il est comme lui. car lui aussi, il a jamais rien dit à lia. et qu'à la fin, ils sont tous morts. tous. c'est que des poupées, on est que des poupées pour lui. et crois-moi, ça sera pas de la peinture rouge qu'il y'aura sur ses murs après ça. alors tu peux me reprocher tout ce que tu veux, mais fais un effort et réfléchis un peu. arrête de penser que joy est un saint, un dieu auquel on ne doit pas toucher. c'est pour nous que j'ai fait ça.

Je me retenais, j'essayais de la comprendre, mais rien à faire, tout ce que j'avais envie ... C'était de lui dire ce que j'en pensais. Car dans ce dialogue de sourd, nous sommes deux à avoir notre propre avis.

Tes yeux se détournent alors de moi, regardant dans une autre direction. Comme si tu savais que ce que tu disais était purement stupide et stérile. Ne cherchant à engraisser la colère que je ressentais à cet instant.

bien que comme tu dis, j'aurai préféré que ça se passe autrement. on est juste rattrapés par le passé.

Je séchais mes dernières larmes avec ma manche, le regard droit. J'avais des choses à dire. Et malheureusement, c'était mon tour de parole.

- Je me retiens de parler depuis tout à l'heure, car je cherchais à te comprendre et à te témoigner le respect que j'ai encore pour toi, à cet instant.

Alors oui, cela semblait évidemment que je ne sache pas tout ce qui s'est passer, car c'est de ta bouche que j'ai appris tout ça, je ne connais toujours pas tout les détails mais je connais les faits. Et je dois te dire que c'est justement ça qui me pousse à te dire que tu devrais juste avoir honte, tu devrais pas te réfugier dans cette idée sordide que Joy est rester ce même homme brisé, maltraité ...

Et puis combien même, bordel quoi ...

Tu pense réellement que tout est fini, que Joy est destiné à rester qu'un être brisé à travers son nouvelle existence. Tu es fermée, traumatisée à l'idée de repartager ta vie avec lui, car tu as peur qu'il te tue à nouveau. Si tu avais eu un peu de jugeote, tu aurais compris que les erreurs du passé ne devait pas à être répété, mais non ... En le rejetant, sur le trauma qu'un homme mort et enterré t'a causé, sous les souvenirs d'un meurtre que cette fameuse personne a commis, tu as jugé et écarté de ta vie, un jeune homme dont son cœur avait commis comme seule faute de t'aimer, tout ça car tu t'es rendu peu après compte qu'il était sa réincarnation.

Tu te rend juste compte que Joy n'est en rien responsable de comment son ancien lui a tourner ainsi ?

Ose juste me dire que tu n'es pas aveuglé par les souvenirs de Lia, qui obscurcit ton jugement ? Que tu ne puisse pas faire abstraction de ça, avec le temps, si tu as de profonds sentiments pour lui ?!

Un silence s'installa, je détournais mon regard d'elle.

- Non, bien sûr que non.

A vrai dire, tu sais quoi, même si j’apprenais que Rebecca était un monstre, cela m'affecterai un peu, ok. Mais au final, j'en est juste rien à foutre sur le long terme, car il faut comprendre les poussants et les aboutissants, comprendre comment la personne a pu devenir comme ça. Dans tout les cas si elle a eu un passé de merde, c'est notre cas à tous. C'est pas pour rien qu'on nous a refiler une seconde chance.

C'est pour ça que je vais saisir la chance, que tu me donnes désormais. Pour le sauver, lui tendre cette main dont il a besoin. Que son être désire, en substitut de ce que tu ne peux plus lui offrir, Amélia.

Je me rapprochais alors d'elle, toujours debout. Pour finalement l'enlacer dans mes bras. Lui offrir une étreinte que je n'aurais peut-être pas penser au premier abord, accepter de donner. Car si on se dispute dans le fond, si on gueule, c'est pour simplement démontrer que ce ne sont pas des affaires sans importance. Elles nous touchent, c'est pour ça que nos voix résonnent, s'entrechoquent pour finalement en sanglots pour les bonnes ou mauvaises raisons.

Et cela semblait être bientôt son tour.  

- Et même si tu me vois, comme un abruti fini, aveuglé par l'amour que je lui porte. Je ne peux que te répondre oui. Que je crie, que je te gueule dessus. Saches que dans le fond, je t'apprécie quand même, Amélia. Et je sais que tu peux comprendre cela.

Car nous sommes tous les victimes de ce monde corrompu. Et toi, comme moi, nous savons ce que Joy deviendra sans nous. De ce qu'il ne peut pas accomplir seul, il a besoin d'un pilier, d'une béquille pour voir le monde sous un meilleur jour.

Et si tu as peur de lui, que tu ne souhaite plus qu'il soit ton problème, il sera alors et restera le mien, mon problème, mon but. Car je ne peux pas le laisser s'auto-détruire ainsi et le voir s'enfoncer dans les ténèbres qui l'ont consumer jadis. Alors qu'il mérite de vivre heureux, comme n'importe qui.

all your light [with Amelia]
- - - - - - - - - -
Je n'étais pas un ennemi, mais un allié à conserver ...

Mon étreinte et mes mots n'étaient peut-être pas à ton goût, peut-être que n'apprécier pas mon geste, délivrant un message pourtant si symbolique, à quoi bon nous engueuler, nous faire la guerre, chacun de notre côté. Est ce qu'on a vraiment envie de finir sur une mauvaise note, sur cette fameuse gamme dissonante, sur cette déclaration de guerre, alors je voulais me la jouer médiateur ... Non, personne ne serait assez masochiste pour chercher la petite bête, enfin c'est ce que je pensais, en te voyant trembler comme une feuille, tes larmes, je les sentais, elles étaient dans l'air, comme cette fameuse tension qui ne descendait que très peu. Je restais tendu, malgré tout.

T'as pas le droit de me parler comme ça, de me reprocher tous ces trucs pour conclure que tu m'apprécies. pour me serrer comme tu le fais actuellement.

Au contraire, c'était important. Mais toi seul peut admettre, en espérant que tu me pardonne de t'avoir parler, t'avoir juger ainsi. Car dans le fond, je ne peux te détester, tu ne mérite pas cette sanction, il est juste claire que je n'arrive sans doute pas à comprendre tout ce qui résume ton être, ni l'alchimie de phéromones que tu propages dans l'air grâce à ton physique, tel un aimant.

Je préfère te voir comme une personne mystérieuse, garder cette vision de toi, d'une certaine forme de pureté inconsciente.

Tu posais alors ta tête contre mon épaule, ta position était presque désarticulé, légère, je ne ressentais que le poids de ton être, grâce à ce jeu que jouais tes cheveux, venant me caresser le cou à plusieurs reprises.

Malheureusement, je ne te ferais pas ce plaisir, de devenir ton maître, je ne serais pas ton Gepetto, ma chère poupée. Je ne recherchais pas ce statut. Je voulais juste rester simplement avec ce statut de coloc' ... Et d'ami à la limite. Car mon geste n'était que purement altruiste, je ne cherchais pas non plus à te manipuler. Non, je voulais juste te faire comprendre ma vision et que tu l'acceptes.

Il en a de la chance de t'avoir, joy.

Je chuchotais, en la berçant pendant quelques secondes, bougeant très légèrement avec elle. Le regard vers le ciel.

- Pas vraiment ... Mais bon, peut-être que deux maladroits font un habile, comme deux moins font un plus en mathématique.

Tu continuais à trembler, comme si tu étais mouillée, mais tes
grelottements, je pouvais sentir que la pluie de ton visage avait fini de tomber.

moi je t'apprécie pas regal, je te déteste en fait. je vois pas pourquoi tu me dis ce que tu comptes faire, mais crois pas que je te laisserai voler son amour pour moi aussi facilement.

Je lui tapotais alors le dos doucement, avant de lâcher lentement, le sourire aux lèvres, d'un rire quelque peu exagéré et forcé pour montrer que j'étais confiant. Pur bluff ...

- Hahaha ... Je suis heureux de te savoir honnête avec moi, même si cela fait un peu peur dans le fond, dis comme ça ... Mais c'est un peu ce genre de réaction que je voulais t'entendre dire, surtout de ta part. Garde cette esprit de compétition. Garde cette niaque, oui ... Car tout reste possible, même si je suis encore confiant en mes capacités.


Enfin ... techniquement, vu comment cela se profile, tout est possible, mais Amélia, tu pars avec un sérieux handicap, c'est ça de s'être tirer une balle dans le pied, d'avoir flipper de qui était Joy avant ... C'est ça de l'avoir rejeter ... Un peu plus violent qui m'avait lui même rejeter, vu qu'il m'avait effacer la mémoire, c'est que cela devait être grave.

Enfin j'en sais rien ...

- Bref, Amélia, tu devrais écouter, je suis désolé d'être venu te déranger ... Mais j'avais besoin de te parler ... C'était peut-être pas le moment parfait pour ça, mais je reste content d'en avoir parler.

Je restais alors immobile, la regardant, que faire maintenant ? Partir ? ...

J'étais un jeune insolent et je pouvais me montrer dégueulasse à quelques moments, mais j'espérais dans le fond qu'elle comprenne que je n'étais pas un ennemi, mais un allié à conserver ...