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BROKEN ft. Calum
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Dim 5 Nov 2017 - 17:33


Tu ne sais pas, tu ne sais pas combien de temps, combien de temps vous vous êtes embrassés, combien de fois, combien de fois tu lui as répété, tu lui as répété que tu restais, que tu ne comptais pas, que tu ne comptais pas partir, plus jamais, plus jamais, jamais, jamais -- t'aimerais rester à ses côtés, t'aimerais rester là, dans ses bras et ne plus jamais t'en déloger ; mais tu dois régler des choses avant, pas vrai ? T'as un travail, un travail qui t'obligeras à partir, un travail qui t'obligeras à sortir de ses bras, t'as ce maudit travail qui te fait un peu plus exister, qui te donne l'impression d'aimer, de substituer ce que tu n'as jamais pus avoir dans ta vie.

Tout ce que t'as eu, Reese, c'est des amis, des amis et ton meilleur ami ; puis maintenant, c'est ce même meilleur ami que tu embrasses, ce même meilleur ami avec qui tu passes ta nuit et maintenant, maintenant, t'es plus vraiment sûr que ce soit ton meilleur ami, ça semble si réducteur et pourtant, tu n'as connu que ça de si fort, de trop fort et tu sais pas, tu comprends pas.

T'as jamais aimé Reese, tu sais pas ce que c'est que d'aimer.
Tu l'aimes, t'en est persuadé mais tu ne sais pas ce que c'est.

Comment faire à présent ? A quoi rime tout ça à présent ? Tu ne sais pas vraiment et c'est la dernière chose à laquelle tu as pensé avant de sombrer dans le sommeille par la fatigue, après une centaines de baisers, après un millier de baisers, après une centaine de millier de baisers -- et c'était tellement trop et c'était tellement pas assez ; t'étais terrifié.

Mais tu lui as donné.
Tu lui as donné ce qu'il voulait.
Tu lui donnerais tout ce qu'il souhaiterai.

Tu sais qu'il veut que tu quittes ce boulot et tu le feras, tu le feras pour lui mais pas tout de suite, pas maintenant parce que, parce que t'as besoin de temps, t'as besoin de temps Reese pour tout lâcher pour lui, tout va trop vite et t'as besoin de temps pour comprendre, pour savoir comment t'y prendre, alors tu peux pas, tu peux pas encore lâcher ce travail, tu peux pas mais tu le feras, tu le feras pour lui ; tu le lui promet.

Ah.

Tes paupières papillonnent, tu sens ta conscience revenir et tu sais, tu sais qu'il est trop tôt, beaucoup trop tôt, peut-être six heures du matin, tu te réveilles toujours tôt, une habitude que tu as pris en vivant dans la rue pendant un long moment avec cette peur de se faire voler dans la nuit ; alors tu te réveilles, doucement, lentement et tes pensées ne sont pas encore coordonnées ni arrangés, c'est un surplus de chose et le levé, alors tu ne penses pas à ses bras et aux tiens, à vos jambes entrelacés, à son visage dans ton cou, à son souffle contre ta peau, à vos coeurs qui battent fort, trop fort malgré le sommeille ; tu penses pas à ça, parce que ça te ferait derailler, ça te ferait rougir, mourir - de ce trop plein, de cet amour que tu découvres avec la peur au ventre, loin de sa gourmandise, de son avidité, de son besoin, toi, Reese, tu sais, tu te connais, y aura cette timidité, cette réticence que tu sauras pas contrôler.

Alors t'y penses pas.
T'as juste envie de pisser et pourquoi pas de te laver, t'es toujours habillé et tu sens toujours les billets dans ta poche qui se font lourd, trop lourd pour ce que c'est ; alors lentement, doucement, tu vas pour te dégager en essayant de ne pas le réveiller, tu poses une main sur ses épaules et t'animes comme si tu allais te lever.

Sauf qu'il se réveille.


J'vais juste pisser...


-- et ton sourire se fait doux,
un peu triste, beaucoup tendre.








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Dim 5 Nov 2017 - 17:50

Broken ; feat. Reese



Il bouge. Il bouge et tes paupières se soulèvent, et ton corps se tend, et tout ton être s'anime. Tes doigts l'agrippent fort, si fort d'un coup alors que ton sommeil était si profond. Mais tu ne veux pas le voir partir, tu ne veux pas qu'il disparaisse, et tu sais, tu sais qu'il pourrait t'effacer de nouveau la mémoire s'il le souhaitait, tu sais qu'il pourrait tout effacer, vous effacer, s'effacer, tu le sais, et ça te rend malade rien que d'y penser. Tu sais qu'il aurait pu le faire pendant un baiser, les mains sur tes tempes, tu sais qu'il aurait pu te laisser là, et ne pas bouger, tu sais qu'il aurait pu, encore et encore, et t'as cette peur, cette horreur... mais tu n'y penses pas, tu le laisses partir quand sa voix parvient à tes oreilles, et tes doigts se délient lentement, doucement, mais tu te redresses quand il quitte le lit.

Ta main vient masser ta nuque raidie par une tension nouvelle, que tu ne connais pas très bien, que tu ne connais pas du tout, et ton regard est attiré par ton téléphone sur la couverture ; tu regardes l'heure, le relaisses tomber sur le matelas et tu attends. Tu attends qu'il sorte de la salle de bain, prêt à sauter du lit s'il décide de quitter ton petit studio. Et tu ne sais pas, tu ne sais pas vraiment quoi faire, Calum, parce qu'hier, hier, c'était hors du temps, n'est-ce pas ?

Tu peux pas être avec lui, t'as pas le droit d'être avec lui, parce qu'il y a tous ces gens, avec qui tu baises, et tu ne sais pas ce que lui veut aussi, et tu ne sais même pas si c'est réel, s'il souhaite tout ça, alors... alors tu masses ta nuque raidie, attendant qu'il revienne, la boule au ventre, le cœur au bord des lèvres.

Tu lui as demandé, encore et encore, ne pars pas, ne pars plus jamais, mais il va devoir repartir, peut-être même qu'il veut repartir, qu'il ne veut pas rester là, et peut-être même que c'est le mieux pour lui. Peut-être même qu'il ne faut pas, non, qu'il ne faut pas que tu l'enfermes. Reese n'est pas quelqu'un qu'on enferme, Reese est un oiseau qui s'envole, qui se doit d'être libre. Tu soupires, et il revient, et ton regard trouve le sien.

Et le silence s'installe, sans que tu ne puisses rien n'y faire.

Tu veux un café ?

Et c'est la seule chose que tu arrives à prononcer.




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Dim 5 Nov 2017 - 18:31


Tu sais Reese, c'est un peu dommage tout ça, parce que vous pourriez être heureux, vous pourriez faire des choses folles à deux mais vous vous êtes frôlés sans vous toucher, vous vous êtes aimés de la plus pures des façons pendant un instant, sur ces marches, à cette soirée d'été, sans personne pour vous entourer, juste vous deux, rien que vous deux et c'est ça qui t'a sauvé, tu le sais -- mais c'est aussi ça qui vous a brisé.

Tu sors du lit en lui jetant un regard rassurant puis tu te lèves pour rejoindre la salle de bain avant de t'y enfermer pour un moment d'intimité avant de te laver les mains et tu penses à rien, tu penses à rien jusqu'à ce que tu croises ton propre regard dans la glace au dessus du lavabo ; les yeux de ton propre reflet -- et y a tout qui s'arrête, y a tout qui recommence.

T'arrêtes l'eau, déposant tes deux mains sur le lavabo, te mordant la lèvre avant de laisser tomber tes paupières et tu sais pas, tu sais pas où tu en es, ça te fait flipper. Tu repenses à sa reaction il y a de ça à peine une ou deux minutes et tu sais, tu sais que tu lui as fait tellement de mal qu'il ne croit plus en toi, tu sais, tu le sais parce que sinon t'aurais pas eu à lui répéter, à continuer de lui répéter que tu partiras pas, que tu resteras là -- et tu comptes bien lui répéter encore et encore ; t'as pas le droit de te plaindre Reese, sa confiance, tu ne la mérites pas, tu le sais alors pour la regagner, il faudra que tu lui prouves, que tu lui montres.

Il faut que tu quittes ton putain de boulot.

Tu plonges tes mains dans ta tête, t'as un mal de crâne pas possible, il y a de ça quelques heures à peine, remettre en question ton implication dans ton métier d'escort ne te venait même pas à l'idée et maintenant, maintenant que t'essaies d'ingérer qu'il t'aime toujours, toujours, depuis toujours, t'as l'impression que tout ça, tout ça n'est qu'une vaste blague, ça te fait un peu peur, t'as un peur de quitter ce travail, c'est tout ce qui te définissait et si t'as plus ce travail, au final, t'es plus rien.

Mais y a Calum.
Et sans Calum, Reese, t'existes pas.
Sans Calum, Reese, tu serais pas là.
Sans Calum, t'es plus rien.

Et Calum est plus important que ton maudit travail, plus important que ta propre sécurité -- sauf qu'il te faut du temps, du temps, tu ne sais même pas s'il veut encore vraiment de toi, tu ne sais pas vraiment au final s'il veut s'engager dans... merde, tu ne sais même pas.

Tu ne sais même pas ce que vous êtes l'un pour l'autre.

T'as le coeur qui bat trop fort et t'as mal, mal à la tête et c'est la seule chose sur laquelle tu te concentres parce que t'as peur de t'écrouler, t'as déjà envie de te rendormir et d'oublier mais tu peux pas oublier Reese, tu peux pas oublier ce que t'as fait -- ça t'as hanté pendant quatre ans et ça te hantera peut-être jusqu'à jamais. Tu prends une grande inspiration puis tu te redresses, rallumes l'eau, passe cette dernière sur ton visage pour t'aider à te rafraichir les idées ; puis tu fermes le robinet, laisse un temps passer, tu sors les billets de ta poches avant de laisser la liasse sur le rebord du lavabo et tu t'en vas, sans une autre pensée.

Tu le retrouves et tes yeux retombent immédiatement dans ses deux noisettes et un silence gênant se glisse entre vous avant qu'il ne vienne à te demander si tu souhaitais un café et tu hoches la tête, t'asseyant sur le rebord du lit avant de laisser glisser une main dans tes cheveux ; le regardant, puis laissant couler ton regard sur l'appartement que tu découvrais en vérité pour la première fois, ce dernier baigné par la très faible lueur du soleil qui pointait à peine le bout de son nez.

Je dis pas non... t'aurais pas un doliprane aussi, à me refiler ? murmures-tu, un peu déphasé en vérité.

Ton appart est cool... ah, et s'il-te-plaît ! rajoutes-tu subitement, presque désolé de ton impolitesse.

-- toi, par contre, tu prends un peu trop la confiance.







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Dim 5 Nov 2017 - 18:48

Broken ; feat. Reese



Et tu sais, y'a ton cœur qui tambourine si fort que tu es presque persuadé qu'il peut l'entendre. Tu sais, il est là, à côté de toi, a accepté ce café, à te demander un doliprane et tu abandonnes le lit en frissonnant. Regarde, Calum, il veut bien rester avec toi un peu plus longtemps. Y'a cette envie de le prendre dans tes bras, cette envie de le garder contre toi et de te rallonger dans le lit, juste rester là, loin de tout, de faire que ce dimanche soit hors du temps, hors de tout. Et tu aimerais tellement, tellement tellement. Et tu remplis la bouilloire, sors le café instantané en poudre d'un placard, et deux mugs. A moins qu'il veuille un café court ? Tu ne sais même pas comment il aime son café.

On entend que l'eau qui commence à bouillir, et tu regardes les deux mugs sur le petit plan de travail, ne sachant pas trop quoi faire, pas trop quoi dire. Et tu te tournes enfin en rapprochant rapidement la petite table du lit, posant les deux mugs, le café et deux cuillères, puis le sucre et la bouilloire. Et tu te relaisses tomber sur le lit, à côté de lui, si éloigné par rapport à la veille, si proche par rapport à ce que vous étiez avec hier.

Et tu attends.
Qu'il rompe le silence, peut-être.
Que tu trouves comme le briser, sûrement.

Silence doux silence, et tu attends qu'il se serve pour te servir ensuite. Mug dans les mains, assis en tailleur sur le lit, sur ce lit dans lequel il a dormi, avec toi, contre toi, sur ce lit sur lequel tu l'as embrassé, sur ce lit, Calum, ce lit qui n'avait vu personne d'autres que toi. Puis tu te souviens, le doliprane. Alors tu te relèves en t'excusant d'avoir oublié, te diriges vers la salle de bain et l'argent sur le bord du lavabo attire ton regard. Tu décides de ne pas y faire attention, de laisser tomber, de ne pas chercher à comprendre. Tu sais qu'il allait le refuser, et peut-être que tu avais espéré qu'il le refuse, qu'il ne fasse pas tout ça seulement... seulement parce que tu l'avais payé pour.

Boite de doliprane en main, tu retournes dans la pièce principale puis tu remplis un verre d'eau et lui tends le tout, t'installant de nouveau sur le lit avec ton café dont tu bois une gorgée trop chaude. Et ô silence, doux silence.

Je veux pas que tu te forces à rester...

Et pourtant, ô pourtant, tu n'as pas envie qu'il parte. Que ce soit pour bosser, pour rentrer, pour réviser, tu n'as pas envie qu'il parte, tu veux qu'il reste là, tu veux le garder auprès de toi. Et tu relèves la tête vers lui, détailles son regard, son visage avant de te mordre la lèvre et de porter tes yeux sur ton mug. Oh non, tu ne veux pas qu'il parte, jamais. Mais tu ne veux pas le forcer à rester.

J'veux dire, commences-tu avant de soupirer, relevant alors la tête vers lui de nouveau, plongeant ton regard dans le sien : Si tu veux partir, ou si, j'sais pas, si tu veux pas rester là, que c'est trop, que t'as pas envie, que c'est trop compliqué... je t'en voudrai pas.

Mais bon dieu Calum, Calum tu veux tellement qu'il reste. Et s'il part, tu sais que tu attraperas sa main, comme pour lui faire comprendre que tu ne veux pas, de cette manière que tu as, si égoïste. Et s'il part, tu sais que tu serreras ses doigts, et peut-être que tu l'embrasseras, une dernière fois.




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Dim 5 Nov 2017 - 20:45


Il y a ce silence, ce silence qui s'éternise, ce silence un peu gênant alors que tu portes le café à tes lèvres, ce silence assourdissant et t'oses pas trop le regarder, t'oses pas ouvrir la bouche, même pour lui quémander le doliprane ; t'es bien et en même temps, pas trop, t'es bien parce que t'es avec lui, t'es chez-lui, t'es à côté de lui mais tu l'es pas trop parce que tu sais pas trop quoi faire, c'est ce moment gênant, ce moment après toute l'émotion -- et vous vous êtes perdus de vus plus encore que vous le croyez.

Il se lève soudainement en s'excusant pour chercher le médicament et tu ris brièvement, pour lui indiquer que ce n'est rien avant qu'il ne revienne de la salle de bain, te tendant le comprimé salvateur accompagné d'un verre d'eau - tu le remercie, pose ton café, avale le doliprane, repose le verre et reprends ton café dans les mains, plus pour te réchauffer qu'autre chose.

Je veux pas que tu te forces à rester...

Cette phrase, ces petits mots alignés, te surprennent vraiment alors que tu figes ton regard dans le sien avant qu'il ne vienne briser le contact à nouveau dans une moue que tu trouves étrangement adorable ; te permettant de reprendre tes esprits et t'as pas le temps de lui répondre, de lui répondre qu'il n'a pas à penser ça, qu'il ne se forcerait jamais, il ne se forcerait jamais à rester.

Tu t'es pas forcé à rester quand tu l'as quitté.

Sauf que t'oublies de te dire que tu t'es forcé à rester pour lui, en décidant de ne pas t'écraser - que t'es juste pas revenu le voir parce que c'est mieux, c'est mieux qu'il vive sans toi, évidemment que c'est mieux qu'il vive sans toi, pourtant t'as espéré le retrouver une centaine de fois, un millier de fois, un million de fois, une infinité de fois, une centaine de millier de million d'infinités.

J'veux dire (soupir) : Si tu veux partir, ou si, j'sais pas, si tu veux pas rester là, que c'est trop, que t'as pas envie, que c'est trop compliqué... je t'en voudrai pas.

T'es un peu subjugué par son regard.

Non... et tu sais pas trop ce que tu dis alors tu clignes des yeux, reprends tes esprits et affirmes avec un petit sourire. Non. Non, je me force pas à rester, c'est trop tard maintenant... fis-tu avant de te mordre la lèvre, louchant sur ta tasse à ton tour. C'est... Je compte pas partir. Je t'ai dit que je resterai, que je partirai pas, j'ai aucune raison de partir... C'est juste compliqué... Parce que... (soupir) Faut que je réfléchisse à des trucs... Comme mon taff tout ça... (tu ris) (secoue la tête) (le regarde) Bref, non... Non, je compte pas partir... Tant que tu me dis pas de partir, je resterai... et tu trouves déjà que tu parles trop, tu parles pas beaucoup Reese mais t'as l'impression que tu dois lui expliquer, qu'il a le droit de savoir ce qui te traverse la tête et en même temps, ça te semble plus réel en y mettant les mots, même si ça t'effraies d'autant plus -- tu dévies le regard. ... Faudra juste... Que je m'en aille pour mon taff, tout ça tu vois, mais... (soupire) (encore) ...Mais je te quitte pas, tant que tu veux de moi.

...

Et j'aimerai vraiment que tu veuilles toujours de moi dans...

dans ta vie
dans ton cœur


-- mais tu bafouilles, tu te tais.






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Lun 6 Nov 2017 - 11:01

Broken ; feat. Reese



Non...

Syllabe qui vient remplir le silence, et tu restes sans rien faire, silencieux, à l'écouter, à le détailler. A écouter chacun de ses mots, les imprimer en toi, y réfléchir. C'est trop tard maintenant. Et peut-être que cette phrase te fait un peu plus mal qu'elle ne le devrait, peut-être qu'elle te touche un peu trop brusquement, un peu trop violemment. Et tu l'écoutes, attentivement, détailles son visage, ses yeux baissés, ses mains ensuite, enserrées autour du mug et tes yeux remontent, glissent lentement jusqu'à ses lèvres qui se mouvent, qui bougent, doucement, lentement.

Il va devoir partir, pour son taff, parce que vous ne pouvez pas rester éternellement dans ce petit studio, parce que vous ne pouvez rester hors du temps si simplement ; parce que tu ne peux pas tout simplement éteindre ton téléphone et arrêter ton boulot... quoique, si, si Calum, tu peux le faire, un coup de fil à tes parents et tu peux le faire, et tu le ferais pour lui. Parce que tu n'as jamais eu l'envie ou le besoin d'être avec quelqu'un, parce que personne n'a jamais été assez important pour arrêter... mais pour Reese ? Tu ferais tout pour Reese.

Et c'est perturbant.
Et c'est peut-être mal.
Sûrement.

Il part pas, il te quitte pas, tant que tu veux de lui, et tu sais, il espère que tu veux de lui dans ta vie, et tu restes silencieux quand il s'arrête de parler, quand il bafouille et se stoppe ; tu restes silencieux et tu l'observes, le regardes. Tu abandonnes ton mug sur la table que tu as rapprochée du lit et tu t'installes un peu plus proche de lui. Tes doigts se faufilent sur sa nuque, le rapprochent de toi pour que tu puisses l'embrasser, d'un baiser tendre, d'un baiser doux, à peine appuyé, peut-être même trop chaste, et tu lui souris doucement ensuite, te reculant, récupérant ton café pour en boire quelques gorgées.

J'ai toujours voulu de toi.

Et ça ne changera pas.




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Lun 6 Nov 2017 - 12:08


Tu sais, Reese, il se rapproche, il se rapproche un peu plus, toujours plus et laisse glisser ses doigts sur ta nuque et son visage se rapproche encore plus, toujours plus et ses lèvres se déposent sur les tiennes -- c'est chaste, très chaste, trop chaste, t'as des frissons qui se baladent sur tout ton corps et ton cœur bat si fort, si fort qu'il te fait mal ; tu sais que tu lui réponds, ta bouche répond toujours à la sienne mais t'es un peu bouleversé, tu connais pas tout ça, tu connais pas ce bonheur-là, tu connais pas cette chasteté, cette chose que tu ne peux pas contrôler ; ouais, t'es bouleversé, d'autant plus quand il prend la parole.

J'ai toujours voulu de toi. Ce qu'il signifie que même après tout ça, même après quatre longues années beaucoup trop longues, il veut toujours de toi et si t'étais pas exténué, tu sais que t'en aurait peut-être chialé, parce que c'est trop, beaucoup trop ; il est trop bon, trop bien, trop précieux pour toi Reese, il te mérite pas, carrément pas, totalement pas, mais il a attendu encore, encore, il est encore et toujours prêt pour toi, pour t'avoir dans sa vie malgré tout ça.

Tu le mérites clairement pas.
Mais tu l'abandonneras plus.

Plus jamais.

Tu t'en fais le serment.

Tu le regardes, l'observe, le contemple et tu te mords violemment la lèvre parce que tu ne sais pas quoi dire, en vérité, en vérité tu as des milliards de choses à lui dire mais tu ne sais pas par quoi commencer, tu ne sais pas ce qui serait juste à dire après ça ; alors, alors, tu retires l'une de tes mains de la tasse chaude qu'il t'offrait avant de venir déposer le bout de tes doigts sur l'une des siennes, approfondissant la caresse en glissant entièrement ta paume sur sa peau et le contact t'électrifie en vérité, ce simple touché te rend malade de bonheur et merde, merde, tu connais pas ça Reese, t'as jamais connu ça, ça te fait peur, ça te fait flipper, ça te terrifie.

Je veux être avec toi.

-- tu ne sais pas comment,
mais tu veux l'être.





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Lun 6 Nov 2017 - 14:30

Broken ; feat. Reese



Sa main vient se glisser contre la tienne et tu entrelaces vos doigts dans un geste instinctif, comme pour le garder prêt de toi, comme pour lui dire que tu acceptes tout ça. Et il te le dit, enfin, il te le dit, plus concrètement, qu'il veut être avec toi. Tu ne sais pas comment, ni de quelles façons, mais ce n'est pas grave, il veut être avec toi. Et c'est tout ce qui t'importe.

Tu devrais lui en vouloir, et au fond de toi, tu lui en veux. Tu lui en veux vraiment de t'avoir effacé la mémoire, d'avoir disparu pendant des années. Et tu sais, tu lui en veux de te l'avoir rendu, cette mémoire, ce souvenir que tu ne comprends pas, ce souvenir qui n'a pas vraiment sa place dans cette idée que tu t'étais faite de toi, dans cette évolution que tu as eu. Cet événement n'a pas sa place dans ce que tu es, et la seule chose qu'il a fait, c'est de te faire perdre confiance. Perdre confiance en lui, perdre confiance en toi. Et au fond de toi, tu as cette peur tangible, cette peur qui vient te retourner l'estomac, cette petite voix qu'il te dit qu'il recommencera. Et pourtant, ô pourtant tu la repousses cette voix taquine, méchante et vile, tu la repousses encore et encore.

Ton pouce caresse le dos de sa main sans que tu n'y penses, buvant quelques gorgées de ton café. Il veut être avec toi, et toi aussi, toi aussi tu veux être avec lui. Mais tu sais que ce ne sera pas facile, tu sais que ce sera une voie percée d'embûches et de pièges, mais tu veux être avec lui, tu veux vraiment être avec lui. Et si tu lui demandes d'arrêter de bosser, tu devrais faire la même chose, non ? Même si toi, c'est différent, hein ? Oui, c'est différent toi. De toutes façons, ça ne marche jamais de la même façon quand c'est toi.

Ta main tire la sienne vers tes lèvres et tu déposes un baiser sur le dos de sa main après avoir terminé ton café et déposé ta tasse sur la table. Et peut-être, peut-être que tu devrais lui dire que toi aussi, tu fais ce qu'il fait, que toi aussi, des fois, y'a ton téléphone qui vibre et que t'es obligé de répondre.

Juste, fais attention.

Et tu n'as sûrement pas besoin de préciser pourquoi, et tu ne veux même pas le faire. Tu veux juste qu'il fasse attention, et qu'il te revienne, en vie, en bonne santé, sain et sauf. Juste qu'il te revienne, ce n'est pas grave s'il part, tant qu'il revient, ce n'est pas grave... non, tant qu'il revient tout va bien.




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Lun 6 Nov 2017 - 17:27


Puis ses lèvres se déposent sur ta peau et à nouveau ton palpitant se précipite, t'as envie de te dégager et t'as envie de te rapprocher, t'as envie de t'échapper et t'as envie de l'embrasser, mais tu fais rien, tu acceptes l'échange et tu acquiesce quand il prend enfin, enfin la parole - et le silence t'avait semblé bien trop long, toi qui aimait te complaire dedans.

Oui, oui, oui - tu ferais attention, maintenant. T'as jamais fait attention à toi, Reese, sinon tu ferais pas ce boulot, t'as jamais fait attention à toi quand tu te pointait chez un client, t'as jamais fait attention à toi quand tu te baladais avec ses sans abris, avec les drogués, avec les prostitués, à danser sous la nuit noire en chantant ton désespoir, t'as jamais fait attention aux gens et aux conséquences, t'as jamais fait attention à ton environnement, t'aurais pu t'écraser finalement, t'as juste maintenu tes pieds au sol assez fortement pour pas tomber, avec ce vain espoir, ce faible espoir de le revoir lui, seulement lui.

Il te demandait de faire attention, alors tu feras attention -- tu ne sais pas comment, mais tu le feras ; et on te prenait souvent pour un naïf, un imbécile, mais c'est juste, juste, que t'avais plus rien qui te raccrochait à cette deuxième vie, à part lui, toujours lui, éternellement lui.

D'accord. Promis.

Tout ce que tu voudras.

T'utilises ta main libre pour prendre ton café d'une main, buvant quelque goulée avant de reposer à ton tour le mug sur la table, puis tu lui jettes un regard, laisse tes yeux couler sur vos mains liées et t'as ce frisson agréable qui te parcourt le cœur jusqu'à l'âme -- tu déposes ta main libre sur la sienne à nouveau, couvrant sa main dans un geste étrangement protecteur, puis tu te recules un peu dans le lit, suffisamment pour pouvoir plier tes jambes et te mettre en tailleur, sans lâcher le contact, bien en face de lui, alors que ton regard ne lâchait pas vos mains qui se réchauffaient et c'est si doux, tellement doux comparé à la violence que vous expérimentez tout les deux, c'est si chaste comparé à tout ce que vous vivez mais ça te semble déjà tant, tant Reese, de simplement pouvoir être là, avec lui, sur son lit, à lui tenir la main - et tu aimais ça, lui tenir la main.

Sinon, tu as bien dormi ? J'ai bien cru que tu voulais fusionner, tellement tu me collais... ris-tu brièvement avec douceur avant de sourire tendrement, sans avouer que toi aussi, toi aussi tu n'avais pas souhaité te décoller d'un millimètre de lui.


-- t'as encore son souffle sur ta gorge.






Invité
 
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Lun 6 Nov 2017 - 18:45

Broken ; feat. Reese



Il te le promet, il te promet de faire attention et tu te détends un minimum, un poids semblant quitter tes épaules. Puis sa main vient couvrir la tienne et il s'installe en tailleurs sur le lit. Tu l'imites et vous voilà face à face, vos mains liées entres elles, vos doigts se cherchant, se touchant, se caressant doucement. Et tu les observes, ses mains qui se lient, sans vraiment comprendre pourquoi tu as ce besoin viscéral de le toucher, toi qui est si avare des gestes et des paroles tendres. Tu ne comprends pas pourquoi il faut qu'il reste, toi qui aime inconditionnellement, mais de loin.


Sinon, tu as bien dormi ? J'ai bien cru que tu voulais fusionner, tellement tu me collais...

Un rire léger accompagne sa parole et tu ris doucement aussi, relevant ton regard noisette vers lui, le détaillant un instant avant de rompre le contact de vos mains pour t'appuyer sur le mur, étalant tes jambes. Tu lui donnes un léger coup de pieds dans le genou, lui tirant la langue comme un gosse.

Te moque pas. J'avais froid, tu me tenais chaud.

Menteur, tu n'avais juste pas envie qu'il parte, tu avais juste envie de le garder contre toi, de le garder là, de vérifier qu'il n'allait pas partir, de vérifier qu'il resterait contre toi, avec toi, au moins pour une nuit. Tu voulais t'enivrer de son odeur, laisser vos jambes s'emmêler, vos corps se serrer, vos cœurs battre à l'unisson.

Mais j'ai bien dormi... Et toi ?

Tu décides de garder cette discussion banale, cette discussion de lendemain de soirée, de deux potes pas très réveillés. Cette discussion que tu as eu un nombre incalculable de fois avec lui, quand vous vous réveilliez du canapé ou de la baignoire, vous étirant avec le mal de crâne vous vrillant les tempes. Alors peut-être que tu veux rendre ça un peu plus normal, et oublier tout ce qu'il s'est passé la veille, tout ce désespoir, toute cette tristesse, et peut-être que tu ne veux en tirer que du bon.

Juste cette fois.
Ne pas réfléchir, et vivre.




Invité
 
Invité
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Mar 7 Nov 2017 - 14:24


Menteur. Tu ne peux que rire quand il te répond, quand il te frappe doucement et t'as l'impression de retrouver cette complicité, ça te fait plus plaisir que tu n'oses l'imaginer mais tu te retiens cependant, tu sais qu'il t'en veux et qu'il t'en voudra encore, peut-être un temps, peut-être longtemps, peut-être toute une vie qui sait, mais tu seras là, toujours là, parce que t'as toujours été là, au final.

Mais j'ai bien dormi... Et toi ?
Moi aussi. Ton lit est confortable. Et toi aussi. ris-tu à nouveau, toujours un peu taquin avant de sortir ton téléphone personnel, venant instinctivement le rejoindre contre le mur, sans le coller, sans le toucher mais proche, toujours aussi proche, alors que l'écran de ton cellulaire semblait t'avoir fait perdre toute conscience alors que tu checkais toute tes applications une à une avant de reprendre la parole, redressant la tête, toujours les commissures relevés :

J'suis content... Pour ton appart', tout ça et puis t'es dans un bon quartier, genre, j'suis content juste. Que t'ai réussi, tout ça... d'échapper à tes parents. Et ton sourire est immense à présent, véritable, tout tes sourires sont vrai Reese, t'es pas du genre à mentir sur ce que tu ressens quand t'es avec lui et tu sais aussi, tu sais aussi que la conversation pourrait être plus légère, mais t'as vraiment besoin de lui dire, de lui montrer que t'es fière de lui d'une certaine façon -- c'est l'écho de ces promesses d'enfants que vous vous faisiez à vous-même, ces promesses qui parlait de liberté et de monde meilleur.

Tu laisses ta main qui maintient ton smartphone retomber sur tes jambes, le regardant plus franchement alors que tu le détaillais avec plus de franchise -- et y avait pas besoin de le dire, pas besoin de prononcer ces petits mots, cette simple phrase, ça se voyait qu'il était amoureux.

Je te passerai mon adresse aussi, comme ça... tu hausses les épaules, un peu trop nonchallament. ...Puisque je connais la tienne, genre, voilà... ouais, voilà.


-- c'était surtout une proposition dissimulée.






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