Stay ; feat. Reese Il faut que tu te calmes, que tu arrêtes de pleurer. Il faut que tu arrêtes, il faut que tu respires, il faut que tu fasses quelque chose, que tu tentes de pas crever à cause de tout cet oxygène qui t'es interdit. Tu veux respirer, respirer encore, et c'est ce que tu t'obliges à faire. Tu inspires, fort, trop fort, tu expires, lentement, très lentement, tentes de calmer les hoquets, les sanglots, les soubresauts de tes épaules. Et alors tu l'entends contre la porte, et tu entends sa voix, qui semble hurler à tes oreilles. Et tu as envie de rire jaune. Non, non c'est faux, tout ça, c'est pas vrai, il ment. Il ne t'aime pas. Il ne t'aime pas comme ça, comme toi tu l'aimes, ce n'est pas vrai, c'est faux.
Et tu laisses les minutes défiler, jusqu'à ce que tes pleurs s'arrêtent, jusqu'à ce que tes larmes se stoppent, jusqu'à ce que tes joues soient à peine humides, tes yeux encore rouges. Et enfin, enfin tu sors, enfin, tu ouvres la porte et tu l'observes, tu le vois, à travers tes yeux rouges, et tu le détailles. Lui aussi, il a les yeux rouges, et tu as l'impression d'être pathétique, t'as l'impression que vous êtes tous les deux pathétiques, et t'as juste envie... juste envie de laisser tomber.
Tu le détailles de longues secondes, de longues minutes même, partagé entre l'envie de le frapper et l'envie de pleurer, partagé entre l'envie de l'embrasser, comme pour lui faire du mal, l'embrasser pour lui dire non c'est à moi, l'embrasser de cette façon violente et autoritaire, cette façon sans amour, juste pour te prouver qu'il est bien là. Parce que tu n'y crois pas, à ce je t'aime qui sort des abîmes, tu n'y crois pas, parce que tu as juste l'impression qu'il le dit pour calmer le jeu, comme pour te faire taire. Est-ce qu'il t'aurait vraiment laissé, s'il t'aimait, Calum ? Non. Non, il ne l'aurait pas fait.
Et t'as toujours envie de pleurer. Mais tu te retiens. Oublie ça, c'était y'a longtemps, c'était y'a quatre ans. C'est fini, tout ça, maintenant, t'as pas le droit de lui en vouloir, enfin si, si, si évidemment que t'as le droit, mais t'as qu'une vie Calum, et tu comptes bien la vivre, et tu comptes bien la vivre avec lui à tes côtés.
— N'ose même pas penser à recommencer...
T'effacer la mémoire de nouveau, supprimer une partie de toi-même. Qu'il n'ose même pas y penser, tu le tuerais. Et tu as cette envie de hurler, cette envie de hurler encore et encore, cette envie de lui interdire de recommencer, cette envie de le secouer dans tous les sens et de lui hurler de ne jamais, jamais recommencer.
— Et ne me dis pas que tu m'aimes si c'est pas vrai...
Ton regard se détourne et tu sors de la salle de bain sans même songer à passer de l'eau sur ton visage. Tu attrapes son poignet et l'attires avec toi pour qu'il s'allonge sur le lit, avec toi. Tu le regardes un instant, allongé sur le flanc, lui en face de toi. Et tu le regardes, détailles ses joues et ses yeux, rougis par les larmes, et tu observes les légères cernes sous ses yeux, et tu glisses tes yeux sur ses lèvres, ses lèvres que tu as embrassé deux fois, et finalement, que tu ne pourras plus jamais embrasser.
— Ne pars plus jamais.
Et c'est comme un ordre avant que tu ne lui tournes le dos et que tu enfonces ta tête dans l'oreiller, allongé sur le flanc, dos à lui, face contre le mur, avec la seule envie de dormir, et de ne plus y penser.
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Sam 4 Nov 2017 - 19:21
N’oses même pas penser à recommencer...
T’oseras jamais recommencer s’il ne te le demande pas -- tu pourrais faire n’importe quoi pour lui, vraiment, n’importe quoi et s’il ne le voulait pas tu ne le ferais pas. Tu l’as fait, une fois, tu es allé contre sa volonté, une fois, une seule fois mais c’est parce que t’allais plus être là, parce que ça serait plus simple pour lui, tout simplement, alors tu te devais de le faire et tu sais, tu sais que si tu pouvait vraiment retourner en arrière, tu recommencerais -- ou peut-être pas, qui sait, tu ne savais pas que tu en reviendras vivant.
Tu voulais juste le voir heureux au final. Tu sais juste tellement pas comment t’y prendre.
Et ne me dis pas que tu m’aimes si c’est pas vrai…
Tu vas pour lui répondre immédiatement -- Puis tu te rétractes parce qu’il est dans un état pas possible, t’es dans un état pas possible, vous êtes dans un état pas possible et tu veux pas assombrir ses traits, tu veux pas le fatiguer plus qu’il ne l’est, t’as juste envie qu’il se repose -- et tu t’en fout de ton air dévasté, t’es dévasté Reese mais il t’as pas dit de partir, il t’a pas encore jeté à la porte et au contraire, au contraire il t’entraine derrière lui, il t’entraîne sur le lit et tu te laisses faire, tu sais plus vraiment ce que tu laisses faire en vérité, tu le laisserais tout faire, tout commander, tout décider -- sauf une chose, une seule chose.
Douter que tu l’aimes.
Tu sais pas aimer Reese, pas vraiment mais tu sais que tu l’aimes, c’est la seule chose intangible dans ta vie et il a pas le droit, il a pas le droit de ne pas te croire sur ce point-là. Ne pars plus jamais.
Okay. D’accord. Ça tu pouvais faire. De toute façon, tu pouvais tout faire, tout ce qu’il voulait, à cet instant précis, tu réaliserais le moindre de ses souhaits.
Tu pouvais rester à ses côtés et ça serait mentir que de dire que tu ne ressentais pas une forme de joie incommensurable sur le moment présent.
Tu le regardes de dos et le silence s’installe - assourdissant - et puis ton bras se redresse doucement et tes doigts se déplient légèrement, hésitant, avant de se poser sur son dos, ta main à plat -- t’écoutes son cœur ; tu sais pas vraiment si tu en as le droit, au pire, il se dégagera.
— Je t’aime… chuchotes-tu à nouveau et ta voix en viendrait presque à trembler. C’est la seule chose dont je suis certain sur ce sujet là… et tu te retiens de pleurer, tu peux pas encore pleurer - ou peut-être que si, qui sait. C’est le seule chose dont… dont t’as pas le droit de… de pouvoir penser que c’est pas vrai, genre…
…puis tu te tais, ta voix réduit en un chuchotis et y a trop de cette émotion que tu sais pas vraiment nommer.
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Sam 4 Nov 2017 - 19:51
Stay ; feat. Reese Tu regardes le mur devant toi, le cœur battant à tout rompre, les tempes brûlantes, les yeux qui te semblent si gonflés qu'ils te font mal. Et tu tentes de respirer doucement, lentement. Tu tentes d'inspirer, d'expirer, chassant cette terrible envie de pleurer. Et tu ne comprends pas pourquoi tu as cette horrible envie de pleurer, encore, toi qui est détaché de tout. Tu ne comprends pas, et ça te rend malade. Et tu as toujours cette envie de vomir, aussi.
Tu restes silencieux, et tu te crispes sans même t'en rendre compte quand sa main se dépose dans ton dos, entre t'es omoplates. Et alors il te le répète.
Je t'aime.
Et t'as pas le droit de douter, Calum. T'as pas le droit de pas le croire. T'as pas le droit de douter de son amour. Alors pourquoi, pourquoi tu ne le crois pas ? Pourquoi, pourquoi tu n'y arrives pas ? C'est si dur, si compliqué de le croire. Alors tu restes immobile, comme si tu t'étais endormi avant de pouvoir l'entendre ; et tu ne changes pas le rythme de ta respiration, et tu ne bouges pas, figé, silencieux.
Ton esprit tourne à mille à l'heure. Et tu n'arrives pas à réfléchir. Tu veux tellement le croire, tu en crèves d'envie, tu ne souhaites que ça. Alors peut-être... peut-être que juste ce soir, tu peux y croire ? Juste ce soir, tu veux y croire. Et tu te tournes, lui fais de nouveau face et tu l'observes. Ton regard trouve le sien dans la pénombre, et tu ne penses même pas à quand tu as éteins la lumière, sûrement en te couchant, dans un réflexe.
— Alors t'as pas le droit de penser que moi, c'est pas vrai. Parce que c'est vrai. C'est vrai depuis des années.
Et tu le regardes, et peut-être que tu t'es rapproché plus que tu ne le devrais, et peut-être, peut-être que tu as cette envie de l'embrasser, sans les pleurs, dans le désespoir, juste avec cet amour inconsidérable, avec cet amour, ce besoin viscéral.
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Sam 4 Nov 2017 - 20:28
Le silence s'étire et tu crois un instant qu'il s'est véritablement endormi, alors tes prunelles se baissent, peut-être déçues alors que tu sentais ton corps trembler violemment comme si tu avais brusquement froid, alors que c'est toute les émotions qui te retombent à la gueule, tant et si bien que tu n'arrives plus vraiment à penser, plus à penser pour ce soir de tout ça, de ce que tu viens de dire, de ce que tu viens de montrer, d'avouer, de confier -- et tu se sens mal, tellement, tellement mal mais tu y réfléchiras demain, ou peut-être pas, il ne sait pas, tout semble irréel - t'as l'impression de cauchemarder.
Cependant il se retourne et tu relèves immédiatement le visage sur ces deux noisettes que tu as tant imaginé, dont tu as rêvés, dont tu n'as pas encore pleinement conscience qu'elles te regardent encore, encore et toujours -- ça te serre le cœur.
Il est beau. et ce constat soudain, sorti de nul part, te surprend un peu ; comme une teinte de légèreté qui n'avait peut-être pas sa place dans le mélodrame de cette soirée.
— Alors t'as pas le droit de penser que moi, c'est pas vrai. Parce que c'est vrai. C'est vrai depuis des années.
Tu rougis, autant par gêne que par plaisir, mais t'es brusquement mal à l'aise mais tu ne détournes pas le regard alors qu'il te semble proche, si proche, trop proche -- non, non, pas assez proche.
— Je ne le pensais pas... et t'utilises le passé, parce que t'es plus trop sûr de ce qu'il ressent à présent et t'as vraiment, vraiment pas envie de l'entendre dire que de son côté, y avait plus rien, t'avais pas envie de te faire de l'espoir, tu te faisais pas d'espoir, tu préférais ne rien savoir plutôt que d'entendre ça, dans cette idée que vous vous êtes frôlés sans réellement vous toucher -- alors qu'il y aurait pu avoir ce vous, il aurait pu exister - mais l'imaginer maintenant, lui semble absurde dans le sens où, tu ne savais même pas pourquoi et par quelle chance tu te retrouvais encore avec lui, dans ce lit, après tout ça.
Parce qu'il t'aime.
— Je t'ai cru, directement... c'est juste que, c'était sorti de nul part et... et ça m'a totalement effrayé parce que... je voulais pas te faire encore plus de mal... y a ta voix qui se meurt, littéralement.
Et bien malgré toi, ton regard se rivent sur ses lèvres et tu déglutis, continue :
— Je voulais pas te faire plus de mal encore... alors j'ai tout effacé mais... mais je te crois toujours Cal, j'ai jamais douté de toi... Je douterai jamais de toi, c'est absurde... et tu sais plus vraiment ce que tu racontes, tu vois seulement ses lèvres, t'entends seulement cette voix, cette voix qui te chuchotes, qui te murmure, qui te souffle...
— J'ai terriblement envie de t'embrasser...
et c'est tellement égoïste que t'en es effrayé tu recules imperceptiblement le visage, les prunelles rivés sur lui t'as cette envie celle de t'excuser de pas savoir comment aimer
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Sam 4 Nov 2017 - 21:14
Stay ; feat. Reese Et il te dit qu'il ne le pense pas. Et tu ne fais pas attention à l'utilisation du passé. Il te dit qu'il ne le pense pas, et tu es soulagé. Et il parle, te dit que c'était sorti de nul part, et c'est vrai, parce que tu le sais, tu n'as jamais voulu le lui dire, tu n'as jamais voulu forcer cet amour, l'utiliser. Et si tu le lui as dis, c'est clairement en dernier recours.
J'ai jamais douté de toi. Je douterai jamais de toi.
Et tu hoches doucement la tête. C'est absurde, Calum. Il n'a jamais douté de toi, Calum. Mais alors pourquoi, pourquoi il est parti ? Pourquoi est-il de nouveau devant toi ? Pourquoi est-il si paradoxale ? Pourquoi tout ne peut pas être simple ?
Et puis son souffle, ultime souffle, ultime prière, ultime souhait qui te fait baisser les yeux sur ses lèvres que tu as embrassées, deux fois, désespéré, sans réel amour, sans pouvoir lui prouver, lui montrer, à quel point tu l'aimais.
Peut-être que la troisième fois sera la bonne, qui sait.
Alors tu t'approches un peu, glissant sur le lit, glissant sur la couette. Et ta main vient glisser sur sa joue que tu sens chaude sous tes doigts, ton pouce caresse sa peau, puis tes doigts se faufilent dans ses cheveux, les emmêlent un peu avant de glisser sur sa nuque. Tu t'approches, encore, jusqu'à ce que vos souffles se mélangent, jusqu'à ce que tes lèvres puissent frôler les siennes d'un simple mouvement.
— Peut-être qu'on devrait le faire alors...
Un souffle contre ses lèvres, entre les millimètres qui vous sépare, un souffle avant que tu ne combles se vide, avide.
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Dim 5 Nov 2017 - 0:05
Vous vous embrassez.
Ce n'est pas seulement qu'il t'embrasse, ce n'est pas seulement que tu l'embrasses, non, le mouvement fut totalement coordonné -- dans une envie mutuelle, celle d'oser, peut-être, aimer.
Votre premier baiser, c'était lui qui l'avait appliqué mais c'était dans la douleur, dans la tristesse à faire peur, dans ce besoin, ce besoin de s'assurer que tu serais là, toujours là, éternellement là, jusqu'à ce que cela ne soit plus le cas -- ah, ça t'es juste insupportable à la simple idée de ce que tu lui avais fait enduré, tu pourrais pas l'abandonner, pas encore une fois et t'aimerais t'assurer, t'assurer que plus jamais tu en serais tiraillé, mais tu penses pas au futur, t'arrives pas à voir plus loin encore, alors tu n'y penses pas ; pas encore.
Le deuxième, c'était dans l'impératif : pouvoir se calmer tout en ayant l'approche parfaite pour lui faire retrouver la mémoire sans plus avoir à parlé, mais c'était surtout, surtout pour éviter une catastrophe, pour reprendre une respiration convenable - et quel intérêt.
Mais ce baiser évince tout les autres, ce baiser est le véritable premier baiser, celui qui en porte le sens, qui en porte toute l'essence et vos lèvres se découvrent, d'abord timides, malhabiles mais ça n'a aucune importance, absolument aucune importance alors que des gens, des gens vous en avez embrassés par dizaine, par millier, par dizaine de millier ; mais ça n'a rien avoir, ça n'a absolument rien avoir -- parce que là, là, vous vous aimez.
Il t'aime ; t'en es persuadé.
Parce que Calum il t'embrasserait pas pour te faire du mal, même s'il en avait envie, même s'il pouvait te détester, il pouvait pas, il pouvait pas t'embrasser pour te faire du mal, parce que tu sais, tu sais qu'il t'aimait, qu'il t'aimait à n'en plus pouvoir et ça te faisait peur, ça te terrifiait et ça te terrifie encore en vérité, parce que tu sais, tu sais qu'il t'aime encore, qu'il t'aime toujours, même après tout ça, tu sais qu'il t'aime et t'as d'autant plus envie de pleurer.
Ce sentiment est cependant balayé par un bonheur indescriptible, un bonheur dont tu aurais du mal à t'en remettre, un bonheur si simple et si excessif, t'as juste l'impression de mourir de bonheur et ce bonheur, ce bonheur là il t'es totalement étranger, ce bonheur là, celui que vous créez, tu ne le connais pas, tu n'as jamais connu ça et ça t'effraies tellement, tellement, parce que tu sais pas comment l'appréhender, tu sais pas ce qu'il pouvait se passer et en vérité, ça te terrifie parce que tu sais que tu pourras pas t'en passer, tu sais que t'arriveras pas à t'en lasser -- et t'es terrifié.
T'as jamais aimé Reese, t'as jamais aimé et t'as jamais été aimé en retour, pas de cette manière là, pas de cette façon là et t'as jamais compris comment ça pouvait se présenter, comment ça se manifestait et t'es peut-être pas prêt, c'est peut-être trop, trop d'un coup, trop de lui, trop de ce bonheur, trop, toujours trop et puis à la fois, tellement pas assez.
Tu sais pas comment t'y prendre. T'as tellement peur de lui faire du mal, de faire tout mal.
Ce n'est qu'un baiser -- et pourtant c'est tellement, tellement plus pour toi, c'est tellement, tellement plus et ton coeur fait des dératés, tu trembles tellement qu'il est dans l'obligation de l'avoir remarqué et t'as envie de plus, plus, toujours plus et t'as envie de moins, moins, toujours moins -- tu sais pas vraiment, tu comprends pas trop, t'es perdu, t'es totalement perdu.
Toi qui te contentait du souvenir de ses yeux. C'est trop, trop pour toi - beaucoup trop.
Et c'est peut-être beau, cette idée, cette idée que malgré tout ce que l'ont t'as fait subir dans ce travail malsain, tu restais d'une pureté incroyable et presque impensable pour le genre de garçon que tu renvoyais être - toi qui n'était que nonchalance, humour pas terrible et peut-être mauvais genre, t'as cette innocence, cette innocence que t'a su protéger, cette innocence qui fait de toi ce garçon trop gentil et sans mauvais fond.
Le baiser se prolonge et se fait plus assuré, il se fait bon, trop bon et y a tout qui déraille, t'as l'impression que ton esprit fait un burn out, que tes veines sont en feu et que tes entrailles se conssume, alors que tu sens sa main sur ton visage qui se fait plus pressante et t'as la tête qui tourne Reese, t'as tes organes qui se nouent, tes muscles qui se tendent et t'as envie de lui rendre cet amour, t'as envie de lui rendre au centuple, t'as envie de pleurer et peut-être que tu pleures, tu ne sais pas vraiment, y a soudainement trop de choses dans ta tête, trop de chose tout cours et tu sais plus où donner, quoi faire ; y a ta main qui se soulève, qui se cale sur sa mâchoire dans une caresse et tu sens ton propre corps se rapprocher du sien, se coller même, dans cette recherche de chaleur, de bonheur, dans cette parcelle de douceur.
Tu connais pas ça, Reese. T'as jamais connu ça, Reese.
Et c'est trop.
Alors malgré ton corps si proche, trop proche, tu met fin au baiser, brusquement, rapidement, plongeant immédiatement dans ses deux orbes mais ton corps, ta main sur sa peau, ne bougent pas, t'es juste là, le souffle haletant, l'air totalement désemparé, bouleversé, terrifié et tu rougis, tu ne peux que rougir en priant pour que l'obscurité efface les traces de ce rouge qui te va si bien, alors que tout le sang afflux et que ton cerveau défaille, t'ouvres la bouche, totalement perdu, perdu dans cet amour qu'il n'a jamais connu.
— Pa... Pardon... C'est, c'est juste que. C'est. Enfin... Je... Je connais pas tout ça et... Je, ok. ((tu rigoles, t'as envie de te cacher sous le lit et de ne plus en ressortir jusqu'à la fin des temps)) Pardon... Je... ((tu fermes les yeux, beaucoup trop gêné)) ...Merde, juste. Je... C'est trop d'un coup... j'ai la tête qui tourne...
-- t'es trop innocent pour ce monde de merde, Reese.
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Dim 5 Nov 2017 - 13:43
Stay ; feat. Reese Et c'est totalement différent. Totalement différent de ce premier baiser que tu viens de revivre, totalement différent de ce deuxième baiser que tu viens de vivre. C'est totalement différent, ce ne sont pas du tout les mêmes sentiments. Et tu as cette envie, ce désir, cette joie incommensurable qui vient échauffer tes entrailles. Y'a tes lèvres qui épousent les siennes, tes doigts qui se resserrent sur sa nuque, ton corps qui se presse contre le sien, et y'a ses lèvres qui épousent les tiennes, ses doigts qui se faufilent sur ta mâchoire, son corps qui se presse contre le tien.
Ta main glisse le long de son corps, vient emprisonner sa taille, enserrer le tissus de son haut, peut-être même agripper sa peau pour le serrer, le serrer si fort contre toi, le sentir vivant, le sentir là, avec toi, seulement avec toi, comme pour effacer les mains des autres, les baisers des autres, les étreintes des autres. Tu l'embrasses comme tu n'as jamais embrassé personne, avec tout cet amour, toute cette frustration, toute cette peur, tout ce besoin, toute cette envie... tout. Juste tout. Tu ne laisses rien de côté, tous tes sentiments, tout ce que tu ressens, tu lui donnes tout.
Et alors, alors il se recule, s'écarte de toi, brise le contact de vos lèvres et de vos langues, et il prend la parole, il te parle, et tu ne l'écoutes à moitié. Tant pis, tant pis s'il ne connaît pas, tu lui feras connaître, tu lui apprendras ; tant pis si c'est trop d'un coup, s'il a la tête qui tourne, tu t'en fous, tu t'en fous, t'en as rien à foutre, alors tu prends Calum, tu prends de cette manière égoïste et violente, tu prends son amour que tu n'as pas pu prendre des années auparavant, tu prends cet amour, tu donnes cet amour que tu n'as pu lui donner pendant des années, que tu as renfermé, enfermé à double tour, quelque part au fond de ton cœur, qui est réapparu au moment même où tu l'as vu.
Mais tu prends, de manière égoïste, sans penser à lui, pas ce soir, pas maintenant, parce que tu en as tellement besoin, Calum, tu as tellement besoin de le savoir vivant parce que Calum... Calum il a failli se tuer, il a failli se suicider, et t'as peur, t'as tellement peur qu'il recommence, qu'il t'efface de nouveau la mémoire, qu'il efface cette soirée de ta tête et qu'il s'en aille, qu'il disparaisse de ta vie, comme si tu n'étais pas assez, comme si tu n'avais jamais été assez.
Alors tu prends. Et tu l'embrasses de nouveau, sans parler, sans rien dire, juste en le rapprochant de toi, juste en capturant ses lèvres, et en l'embrassant avec cette ferveur, cette envie, cet amour. Et tu emmêles vos jambes comme tu laisses vos lèvres s'épouser, et peut-être même que tu le repousses un peu plus sur le dos, le dominant de ton poids, de ta taille, appuyant ton corps contre le sien. Et tu prends, prends, encore et encore, tu prends son souffle, tu prends ses lèvres, tu serres ses hanches de tes doigts, si fort, tellement fort, tu prends chaque battement de cœur, le garde pour toi, égoïstement. Et peut-être, qu'entre deux souffles, tu lui murmures, tout doucement, contre ses lèvres, avant de l'embrasser de nouveau, comme un désespéré :