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Honey-colored sunny dawn - ft. Maverick
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Mer 20 Sep 2017 - 0:17



Honey-colored
sunny dawn

ft. Maverick

C'était l'immense ciel

Et le soleil
Qui brillait de tout son éclat,

Ivresse

Tendresse.

Et quelque part loin là-haut,
Cet appareil que l'on nomme

Avion,
Sépare le bleuté cieux d'un trait

Ciselé
De nuages blancs sur un fond bleu ;
C'est un éclair qui passe

Rapide.

Et dedans,
Winnie,

Winnie qui sourit,
Winnie qui rit,
Intérieurement,

Elle part enfin,
Elle part enfin retrouver
Celui à qui elle a sans doute encore oublié
De préciser les détails de son arrivée.

Et Winnie,
Habillée de son éternel sweat soleil
Sur lequel est brodé le mot

Honey ;
Parce que le monde est fait de miel
Et que la joie est le seul fil

Qui nous permet de vivre.

Et Winnie,
Qui a emporté avec elle son éternel sac en peluche,
Qu'elle ne mettra jamais par terre,

Parce qu'il vient de lui ;
Et l'ourson repose sur ses genoux frêles,
Recouvert d'un legging blanc décoré d'abeilles
Et de pots de miel.

Et Winnie,
Sort son portable,

Un iPhone pour faire original ;
6s il est blanc,
Et sa coque en silicone représente encore

l'ourson miel de son enfance.

Winnie et ses cheveux d'or,
Winnie et ses yeux de vert rivière,
Winnie et sa joie de miel,

Winnie part enfin.

L'avion a décollé depuis quatre heures déjà ;
La petite s'ennuie un peu.
Parce que bon on a beau dire,

Y'a pas Internet dans l'avion.

Alors elle sort son portable,

Allume l'écran de verrouillage pour la énième fois,
Et regarde avec ennui l'heure ;

Ca passe trop lentement.
Et elle fixe d'une mine boudeuse le hublot et ses horizons.

Le hublot,

Mais elle n'avait pas annoncé son départ à ses followers ?
Alors l'oursonne s'empresse d'allumer l'appareil photo
De son portable,

Et pose sa main sur le bord du hublot,
Dans une gestuelle peu naturelle,

Qui fait tellement Instagram.

La vieille dame à côté d'elle l'observe,
Pas curieuse,

Plutôt réprobatrice,
Face à cette jeunesse qui s'empresse de se dédier à soi,
A sa fierté et son égo,

A sa mise en scène et la superficie du monde éternel.

Mais Winnie elle n'en a rien à faire
winnie elle continue

Et prend le cliché,
Non madame ce n'est pas pour Instagram,
Je préfère Twitter dans ma vie.


"Parce que Twitter c'est la base."

Elle édite la photo,

Son sac en peluche toujours sur ses genoux,
Parce que jamais elle ne le mettra par terre.

Deux ans déjà,
Et jamais
La peluche

N'échouera sur le sol.
Parce que la seule fois où son sac est tombé,

Tout avait déjà disparu.

Elle rogne la photo,

La concentration se reflète dans ses yeux vert rivière ;
Ca va, l'Australie c'est pas trop loin
Même si rester dix heures le cul planté sur un siège

Ca la fait honnêtement chier.

Puis elle a tenu à l'organiser toute seule ce voyage,

Comme une grande
Elle a pris une classe économique
Et elle ne sait pas trop si elle le regrette ou pas.

Et Winnie elle attend,
Elle attend ;
Elle regarde des séries sur son portable;

Sort le cadeau qu'elle a préparé à Ricki,
Parce que oui c'est Ricki qu'elle est venue rejoindre.

Le cadeau il est un peu nul
Un peu cabossé

Parce qu'elle l'a fait elle même.
La petiote elle est plutôt douée avec ses dix doigts,
Mais pas tellement si douée,
Et pas autant que Ricki.

Winnie bâille,

Dix heures c'est long ;
Alors elle remet son portable dans le ventre de son ourson,
Le serre contre elle et remonte le plaid,
Puis s'endort ;

Qu'un l'air serein s'est déposé sur son visage lisse empreint d'un sourire enfantin.

Une secousse la réveille ;

Les secousses qui vous plombent l'air,
Ce n'est qu'une petite embardée
Comme il y en a toujours dans l'avion.

Winnie regarde par le hublot ;

Le sol roule sur l'avion,
Déjà.
Quoi, elle a dormi six heures sans s'arrêter ?
La petite sort son portable

Dix heures se sont écoulées;
Ce n'était pas si long que ça finalement.

Arrêt,

Se stabilise.
L'appareil est immobile ;
Il est temps d'en sortir Winnie,
Petite Winnie,
Il est temps d'en sortir,

Et de commencer ta nouvelle vie.

Alors Winnie la petiote de miel,

La petite Australienne
Porte son ourson sur le dos,
Et traîne sa valise jaune soleil sur le sol,

Parce que tout n'est que joie et lumière.

Sur sa valise il y a des autocollants,

Evidemment,
Elle adore tout customiser.
Winnie, des abeilles

Un pot de miel
Des paroles
Des mots
Et caetera.

Winnie elle a un peu trop de jaune en vrai,

Mais bon elle s'en fiche un peu.
Sa valise de soute est rouge,

Rouge doux du t-shirt de l'ourson,
Ah bah oui parce qu'il faut qu'elle aille la chercher maintenant,
Et tenter de porter deux valises de soute
A 23 kilo chacune,
De ses deux bras

Frêles.

Bon, elle s'en sortira ;
Au milieu du chemin,
S'empare

D'un chariot.
Les valises tournent,
Une par une,

Elle a capté le wifi de l'aéroport,
Et a posté sa photo sur Twitter ;

Les notifications fusent déjà.
"T'es partie où ??"
"Oh ce sweat"
"Waw @sunshinehoney t'as tellement de chance"
"cette main tellement belle jpp"

Mais elle ne répond pas cette fois,
Ce ne sont pas des commentaires utiles,
Et elle ne révèle jamais le lieu de sa présence réelle;
Parce que la mauvaise expérience sur le Net,
A déjà miné un peu son sourire virtuel.

Mais elle continuera toujours à étendre la joie,
Et à sourire,
A dire merci,

A ne jamais respecter les lois

Du malheur qui prédomine ;
Elle l'emmerde avec le sourire.


Winnie a réussi à prendre sa valise ;
Bon ok le jeune homme à côté l'a prise en pitié
Et lui a gentiment dépose ses bagages dans le chariot.

Elle lui a sourit,
Comme d'habitude,
Un genre de rayon de soleil,
De rayon de miel,
Avant de disparaître dans la foule,
Furtive,
Lumière se cachant dans les nuages ténèbres.

Et la voilà qui se dirige vers la sortie,
Chariot disproportionné derrière lequel elle disparaît
Littéralement,
Elle le cherche du regard ;
Il est là et il l'attend, tout au bout de la file de personnes attendant

L'arrivée des êtres chers,
Ou des inconnus aux noms griffonés.


Alors elle presse le pas Winnie,
Elle avance rapidement ;
Elle a hâte
Elle plante un peu le chariot à côté,
Son regard se fend d'un sourire entier ;
"Ricki !!!"
Et une boule jaune soleil lui fonce dans les bras avec ce rire ;
Ce rire qui émerveille.
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Mer 27 Sep 2017 - 11:20
Maverick conduit son pick-up hors d'âge à toute blinde sur les routes séparant sa demeure de l'aéroport. Il sait bien qu'elle arrive aujourd'hui, mais il n'a pas reçu l'heure, il ne sait plus si elle lui a donné ou non, et il s'en fiche. Il ne doit pas être en retard, et craint à présent qu'elle ne se retrouve seule dans ce grand espace avec tant de monde.
Il ne veut pas laisser Winnie seule. Plus jamais.

Tandis qu'il enfonce un CD de Johnny Cash dans le mange-disque, il jette un rapide regard à sa compagne du jour, qu'il a fini par nommer Sunflower, en référence à sa petite robe couverte de tournesols qui lui a causé bien des soucis. Mais l'ours en peluche semble content d'être là, et le petit volant en dentelle sous la jupe tombe bien. Maverick est content, et il espère que Winnie le sera aussi.

Un flash le rappelle à l'ordre. Il roule trop vite. Mince. C'est sur, ce coup-ci, il prendra l'amende. Il avait pourtant réussi a toutes les contester jusque là, et à tomber sur des agents suffisamment compréhensifs pour ne pas arrêter son véhicule sur le champ, mais il doute d'être à présent suffisamment dans les bonnes grâces du Seigneur et des forces de l'ordre pour passer au travers des mailles du filet une fois supplémentaire. Il soupire, et se reconcentre sur la route qui s'étale devant lui. Une émission de radio nocturne lui avait appris qu'on pouvait s'auto-hypnotiser en roulant en ligne droite sur de longues distances, et ça l'inquiète vaguement. Pour conjurer le mauvais sort, il embrasse du regard le saint-christophe posé sur son tableau de bord.
Et remet un coup d'accélérateur.

La maison est propre, et le frigo est plein, liste t'il mentalement en sortant de l'autoroute. Il a bien pensé à racheter du chocolat et des guimauves, mais réalise qu'il a oublié si Winnie dormait chez lui ce soir, ou si il devait directement l'emmener à l'internat. Il grogne. Heureusement qu'il n'a jamais eu d'enfants, songe t'il a regrets. La pauvre mère aurait été débordée par son incompétence crasse et par sa capacité à oublier les choses les plus importantes. Un imbécile lui fait une queue de poissons en lui faisant un doigt d'honneur.

Il aurait adoré rester chez lui.

Il gare le pick-up au plus proche, et dépense l'intégralité de sa monnaie dans le parcmètre, pour être sur, avant d'avancer et de passer les doubles portes vitrées. Il est en retard, c'est sur, mais pas de traces de Winnie. Mort d'inquiétude, il cherche, l'appelle, et finit par poser son regard sur le grand tableau des arrivées.

Il a une heure et demie d'avance.
Il va aller se prendre un café.
Il n'a plus de monnaie.
Il va retirer de l'argent avec un soupir. Heureusement qu'elle ne le voit pas dans cet état là.
Dix minutes plus tard, une grosse goutte de café tombe sur son pantalon beige.

Il n'est définitivement pas destiné à s'occuper de petits êtres humains.

La queue est remplie maintenant, et il se retrouve tout au fond, trop occupé qu'il était à dessiner des projets dans son carnet hors d'âge dans le café de l'aéroport. Il espère qu'elle va le voir et le reconnaître tout de même.

Au loin, un éclair blond s'élance.

Il n'a pas le temps de dire ouf qu'il se retrouve les bras pleins de Winnie qui le serre fort contre lui. Les gens jettent un regard désapprobateur envers ce grand homme noir qui serre dans ses bras une jeune fille de seize ans, mais il ne les regarde plus depuis longtemps. Il se contente de la prendre dans ses bras et de caresser paternellement sa tête. Il oublie le radar, le café, l'heure et demie d'attente, et la petite monnaie.

Winnie est là.

"Salut, ma grande. Tu as fait bon voyage?"

Il se détache et la regarde de haut en bas. Elle a grandit, encore. A se demander quand est-ce qu'elle s'arrêtera de pousser: bientôt, elle finira par faire sa taille. Il imagine rapidement une Winnie de presque deux mètres, et ça le fait rire.
Maverick récupère le chariot et sourit à l'adolescente.

"J'ai réussi a garer la voiture juste devant, on a pas loin à aller. Par contre..."

Le couturier ménage ses effets, mais il ne peut s'empêcher d'avoir un sourire qui couvre son visage.

"Une amie a moi voulait beaucoup te rencontrer. Je lui ait parlé de toi, et elle a trouvé que tu étais une jeune fille formidable. Elle attends à l'avant du véhicule, j'espère que ça ne dérange pas...?"

Il rit intérieurement en pensant à Sunflower, assise et sanglée avec une ceinture de sécurité - on ne plaisante pas avec les oursons- sur le siège passager. Il espère que ça lui plaira.
Il est content qu'elle soit revenue.
Qu'est ce qu'on s'emmerde quand on est seul et un peu vieux.

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