mes yeux sans bruit dessinent le cri de mes colères enfouies sous terre je ferme la porte à clef quand naît l'envie d'écrire l'envie de tout te dire
je comprends que tu sois déstabilisé ; tout le monde le serait si la personne dont on est amoureux venait déposer un baiser sur nos lèvres comme l'effluve qui annonce un doux commencement
je te sens enfant ; je te sens adolescent ; je te sens toutes ces nuances de ces gens qui ne savent rien et qui découvrent
l'innocence dans tes joues qui rougissent et ton regard ton regard qui dit que tu cherches tant tant tant de mots de contenance tout ça que tu n'as plus en cet instant
(c'est attendrissant)
tes mains tracent un chemin tout le long de mes omoplates jusqu'au creux de mes reins pas si marqué que ça
et non je ne me force pas ; je ne me force pas car j'ai rien à perdre car je n'aime plus rien enfin si j'aime mais je n'adore pas je suis à une nuance de la neutralité car c'est tellement plus simple de se protéger ainsi je veux dire on se sent moins déchiré quand on a essayé de garder l'indifférence de ne pas trop s'attacher
tu sais et au final cela me rassure ; car je t'apprécie oui je t'aime je t'aime certes pas de la même manière que toi mais mon but n'est pas de te blesser non c'est de te conserver de te rendre heureux si je le peux
et si ça ne me fait pas mal de mon côté
un homme amoureux, est le plus médiocre des chasseurs
alors ça m'extirpe un sourire quand tu dis que tu ne pourras plus me laisser partir
si tu savais, si tu savais tout ce qu'on ferait par amour
à quel point on offrirait à l'être idolâtré, même la douleur de le voir loin de soi s'il peut se sentir mieux
un baiser tout aussi rapide qu'avant ; un contact qui ne me répugne pas tu sais
j'en ai embrassé des hommes des parfaits inconnus alors toi toi quand tu le fais je ne vois pas pourquoi
je détesterai
tu recommences à parler et ça m'arrache un rire léger car cela se terminera en jeu de celui qui fera fuir l'autre en premier
mes bras viennent t'entourer à mon tour et je rétorque
non, je n'ai pas détesté. de la même manière que je n'adore pas je ne déteste pas ; je vois le monde avec un voilà qui adoucit les mœurs qui adoucit les joies et toutes ces choses trop excentriques pour ma petite personne usée
puis je ronchonne un peu pour la forme soufflant en détournant les yeux à mon tour
puis arrête de te lamenter, si je te dis que c'est bon ça l'est. profite juste de ce qui t'est offert avant qu'il osit trop tard, ok ? sick —
xe—