| |
|
les gens cool ça pleure jamais - solen |
|
| | Dim 19 Fév 2017 - 16:44 | | j'me suis demandé, plusieurs fois si c'était correct de débarquer chez elle comme ça. mais en fait j'me suis rendu compte que correct ou non je me voyais mal faire autrement parce que des gens sur qui compter y en a pas des masses parce que je suis trop fragile pour dormir sur un trottoir j'aurais froid et peur des inconnus j'me demande même comment j'suis encore là en étant aussi rien du tout une brindille qui s'envole en un coup de vent
et quand j'ouvre la porte j'me demande bien ce que j'vais lui dire à solen j'te jure cette fois c'pas ma faute j'ai juste mal répondu bon ok j'ai aussi un peu séché les cours mais franchement c'pas une raison tu trouves pas ? mais même ça, ça sonne faux alors tant pis, je dirai rien du tout.
il est tard déjà, j'dois être son dernier client client sans rendez-vous client faux client à deux balles je sais même pas si elle en a pas marre, d'me voir là comme si c'était ici ma maison et pas à l'autre bout de la ville comme si elle avait remplacé les deux héros qui me servent de parents ( j'dis ça un peu ironiquement mais pas trop non plus parce qu'il en faut du courage pour me supporter je l'avoue )
et du coup, quand j'arrive en face d'elle comme un idiot, les cheveux trempés parce que le ciel a décidé d'me tomber dessus les yeux brillants et les joues en feu bah, j'sais plus quoi dire il fallait s'y attendre. je savais pas où aller, j'ai recommencé, et les autres mots à peine formés s'échappent et comme à chaque fois, j'aimerais bien rajouter un désolé.
|
| |
| | Mer 22 Fév 2017 - 9:59 | | Ça avait été une longue journée aujourd'hui. Ce jour maudit du règlement des factures de la boutique, ajouté à celui de la réception des stocks, du rangement. Tu détestais ça. C'était d'un ennui profond et mortel, d'une réalité désagréable et d'un manque d'originalité criant. Tu te sentais excédée, fatiguée, encombrée de pensées désagréables. Ça disait remboursement de crédit, rappel du fournisseur, mise à jour des fiches de paies ; tout ça se mélangeait dans ta tête, mais tu ne pouvais pas reporter, pas mettre à demain ce qu'on devait faire aujourd'hui. Tu étais donc restée un peu plus tard aujourd'hui, les yeux rivés sur ton ordinateur, à remplir des colonnes de chiffres et de lettres, renvoyer des mails et relancer la banque pour les virements. Il faisait nuit déjà, et tu comptais rester encore un petit bout de temps, mais avant cela, tu allais fermer le rideau de fer de la vitrine, on ne sait jamais. Mais presque du même élan, on poussait la porte du salon, et tu te préparais à lancer un ''c'est fermé pour aujourd'hui, revenez demain !'', quand tu devinais le visage de Kenny.
Un chien errant, c'est ce que tu voyais. Un enfant dans un corps d'adulte, les yeux dans le vague, les cheveux en bataille et les vêtements trempés de cette pluie lourde et froide que tu redoutais. Tu le connaissais de plus en plus, ce petit Kenny, au point de le materner. Tu te disais parfois ''il ne faudrait pas, c'est un grand garçon'', mais les moments comme celui ci, où il se pointait désoeuvré devant chez toi, faisait revenir le naturel au galop.
Qu'est ce que... Mais tu es complètement fou d'être dehors avec un temps pareil ! Dépêches toi d'entrer !
En fait tu ne lui laissais pas le choix, et tu écoutais d'une oreille distraite les excuses qu'il prononçait. Tu l'attirais d'une main ferme dans le salon, lui faisant ôter sa veste inutile et l'installant dans l'un des confortables fauteuils en faux cuir. Puis sans rien dire de plus, tu allais chercher une serviette dans l'arrière boutique, que tu lui lançais avant d'aller préparer un café bien chaud.
Tu aurais pu prendre un parapluie, tu vas tomber malade à rester trempé sous la pluie ! disais tu en même temps que tu posais la tasse sur la table basse devant lui. Que s'est il passé ?
|
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|