Si je crève, tiens moi la main. [with Joy]
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Il n'y a qu'un remède à l'amour : aimer davantage.

Mes mots semblaient si lourds, si humides -et oui- gorgées de ces sentiments si beaux, si fantastique que d'être amoureux.

Ils avaient été si spontanées et pourtant horriblement franc, peut-être que je ne faisais que t'embarrasser dans une certaine mesure. Mais dans le fond, c'était sans doute ce que je voulais. Et puis cela serait si con de se retenir, cela le serait, oui … Si déplaisant de le garder en bouche sans pouvoir délivrer ce message. Car après tout, c'est nul si à ce stade, que je ne puisse pas le dire.
Évidemment, tu ne fis rien, je ne reçus aucune réponse de ta part, prévisible … Mais je sens au fond de moi, que tout cela n'est que la genèse de notre propre « bible ». Chacun à notre manière nous œuvreront pour cette grande histoire d'amour.

Car tu le sais au fond de toi que tu as déjà embraser mon cœur.

Tu es conscient que le chemin est sinueux, dense et parsemés d'épreuves, mais le caractère et le destin de chacun en sera fortement changé … Tu as déjà tant évolué, Joy. Je suis tant charmé par ces nouvelles facettes de ton « toi ».

J'ai beau essayer de te cerner, Joy Valentyne, tu gardes cette part de mystère dans mon cœur. A changer les règles que je cherchais tant à établir entre nous, détruire chaque schémas pour les reconstruire avec de nouvelles informations, tu es si imprévisible, si  … Non pas que cela me gène, bien au contraire, je veux dire ... Tu continuais à m'attirer, avec ce même désir de toi …

Et même si tu cherchais vaillamment à te rebâtir, je suis sûr que tu trouvera bel et bien ce que tu recherches dans notre relation.

Suis-je trop idéaliste ou optimiste ? A vrai dire, j'en sais vraiment rien. Mais Joy ne méritait pas de souffrir encore plus …

J'entendais tes gémissements, relatif à ce plaisir que tu partageais avec moi tout en essayant de le refouler à ta manière. Tu te reculais alors de moi.
Debout, ton corps se déplaçait certes bizarrement et pourtant ta main tendu vers moi semblait si franche et si rafraîchissante que je n'avais qu'une envie, c'était de l'embrasser et te la prendre avec une certaine fermeté.

- L'établissement va fermer vu l'heure.
On y va ?

J'hochais alors la tête, avec mon faciès de débile idiot.
Me frôlant les doigts, le faisais tu exprès ? Que recherchais tu ?
Pour couronner le tout, ton splendide sourire. Aussi doux et fin qu'un nuage de lait sur une tasse de thé.
Juste avec ça, mon cœur ne cesse de chavirer, à chaque fois.  
Mais il n'était plus l'heure de fantasmer et ni d'admirer ton si mignon minois. Nous devions rentrer chez nous, au manoir.

Je repris un air un peu plus sérieux, saisis alors sa main, avec panache, pour revenir à sa hauteur.
- Allez, allons-y en marchant. Pas besoin de trop se presser.  

Je gardais ce petit sourire en coin, amusé comme un gamin, tout en avançant, conservant la main de Joy, prés de moi. De toute façon, même si d'autres élèves nous voyait, je n'avais pas peur d'eux.

J'avais appris bien des choses en cette folle journée, mais le moins de ce qu'on peut dire, c'est que les cours privées de Mr Valentyne sont les plus instructifs de tous. Je deviens peut-être un connare égoiste ou un gamin, face à lui. Alors, oui, l'amour me rend peut-être aveugle, étrange, loin d'être impartial, subjectif, non constructif, … Mais dans notre situation, seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. Et c'est ce que je comptes faire !

Je serais son harnais, son piolet pour qu'il ne rechute pas en ma présence. Même si de nous deux, il semble loin d'être si faible que je le pensais. Il reste le mignon hérisson que je vois à chaque fois, dés que je croise son regard. Il me piquera plus d'une fois, je sais bien, je saignerai peut-être mais au fond de moi, je sais que j'en ai grandement besoin de me prendre des tartes dans la gueule, si je vais trop loin ... Comme un môme.

Non ! Je dois devenir responsable et mature ! C'est plutôt de ça que nous aurions le plus besoin ... Je vais devoir travailler tout ça. J'espérais alors que rien de grave allait se produire dans les prochains jours ...

Je lui serrais un peu plus sa main, nous quittions le bahut avec nos sacs. Nous étions qu'un couple naissant en franchissant ces portes, mais viendra un jour, où nous serons quelque chose de plus beau et plus épanouis, tel est l'avenir toujours plus incertain, tel est le destin toujours plus étrange ... Il ne me restais qu'a faire un voeu et soufflait dans la main que je tenais pour l'exaucer.

... Si seulement cela pouvait être si simple.