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Non pas deux fois. Les ricochets doublent, triplent, quadruplent les douleurs faites sur la surface d'une eau claire.
Pétales de camélias blancs teintés par la couleur du sang, ses poings ont choisi d'abattre la pierre capable d'encore faire plus mal.
À quand la fin de cette mise en abyme ? Il n'a qu'à abîmer à son tour, toute cette mascarade que la vie retourne contre lui.
Une nouvelle chance, tu parles. Deux fois plus de blessures, à quoi ça sert ?
Le voilà encore en train de se faire lyncher par et pour ses erreurs du passé. Ses erreurs ? Il n'est pas responsable, en réalité.
Mais on refuse de dissocier Valhalla et bipolarité.
« Je ne suis pas ça. »
Val déteste ça.
Val déteste ces gens.
Arrêtez de le rouler dans la terre, de le souiller plus qu'il ne l'est car de toute cette poussière que vous lui conférez, il vous la retourne.
Il est cette violence, qui vous crache dessus et vous rue de coups ;
Pendant le coup.
Pas froid aux yeux, pas de retour sur ce qu'il pense ; c'est ainsi qu'il prend des décisions, indécises ;
Après coup.
Il est si différent et pourtant assez commun. Mais comme le harcèlement, on ne le soupçonne pas.
Papa, maman, ils n'ont rien vu venir. Lui encore moins.
Pourquoi toutes ces injures ? Regretter tous ses actes, prendre du recul, c'est ça qu'on appelle la dépression ?
Il n'a plus voulu d'amis alors il n'en a plus.
Socialement parlant, muet.
Il a voulu s'isoler alors il se voit boycotter de pouvoir parler. Encore.
Poings pour des points. Coupure des ponts ; plutôt que les fournir de nouveau en eau, on les assèche.
En revanche, les larmes qui coulent sur ses joues rosées ne s'assèchent plus. Chargées de regrets.
Personne ne lui adresse la parole, sauf son chagrin. Sauf sa dépression grandissante.
Sauf les muses que forment la mélancolie.
Âme d'artiste, il se plonge dans l'encre des livres. Juste, il se plaît à lire du Flaubert ou même des livres en sanskrit alors qu'il ne comprend pas un mot.
Mais même ainsi elle ne semble imprégner bien sa peau.
Alors c'est le déclic. Encore un déclic du regret qui a lieu.
Un coup, il se dit qu'un tatouage, ça serait pas mal. Puis finalement plus.
Son cerveau se voit broyé du noir de l'encre. Il suffit d'y déposer un seul point d'aiguille et c'est un poing au cœur qui lui donne envie de vomir.
Il a envie de dégueuler ce simple rond d'encre tracé sur son poignet. C'est une seconde fois mais pas trois.
Val déteste ce avant.
Val déteste ce maintenant.
Alors il voulait partir et repartir de zéro, comme on dit.
Il eut assez de bonté pour penser que hellébore, c'est bien, ça rend service.
C'est salvateur pour lui et pour les autres alors il s'y mêle.
Parce qu'il déteste la solitude.
Parce qu'il déteste que le passé fasse du mal.
Or, lui, il a le droit de faire du mal. Après tout, les humains sont fait pour se déchirer entre eux.
Pas des bras, pense-t-il, mais juste quelques pages de leurs vies plurielles.
Convaincre quiconque de changer, ça ne se fait pas par les mots mais par l'union.
Ou juste une union qui' l'empêche de se sentir seul. Encore.