Abby a effacé ses deux derniers souvenirs.

Il fait froid, ce soir-là. Le temps ne jouait pas en ma faveur, et pour une raison qui m'échappe, j'avais eu ce besoin de prendre l'air, et ce malgré la neige qui ne cessait de tomber. Je me souviens avoir pris l'écharpe de mam's, et la veste à mon ex. J'étais éperdument attachée à ce type, mais j'avais jamais eu les couilles de le lui dire mot pour mot.

Je marchais le long d'une rivière, d'une lignée de sapin, puis, sur un chemin de boue. Je laissais mes jambes aller là où elles voulaient, sans vraiment réfléchir à ce que je pourrais faire de cette soirée. Maman m'avait envoyé une multitude de message. Au moins une vingtaine en l'espace de quelques minutes. Mais j'ai pas eu l'envie particulière de lui répondre, et encore moins d'écouter ses messages laissés sur mon répondeur.

Par le fruit du hasard, je m'étais retrouvée au bord d'une route, sur laquelle il n'y eu un chat. C'était le calme plat. Mais, je savais que j'avais besoin de ce calme, alors j'ai marché aux bords de cette route, écouteurs dans les oreilles, musique à fond. J'étais du genre rêveuse à cette époque. Pleine d'ambitions, dans un besoin constant de voir de nouvelles choses. Maman disait que j'étais dans l'âge bête. Elle n'aimait pas du tout ma manière de voir les choses.

Lorsque le soleil se mit à descendre dans un ciel orangé, je pris la décision de rebrousser chemin. De toute manière, il me restait encore une multitude de devoirs à finir. Je me souviens comme le sport-étude me bouffait le temps. Mes journées se résumaient à me lever, manger, aller en cours, et faire de la gym de 15 à 19 heures. Je n'ai jamais eu le temps... de m'occuper de moi. Mais jamais je ne m'en plaignais.

J'avais relevé la tête lorsque je fus éblouie par les phares d'une voiture qui arrivait en face. Quel idiot de mettre les lumières à leur maximum ! Je m'étais arrêté, et avais poussé un juron lorsque j’aperçus enfin le conducteur, au travers de sa vitre baissée. C'était un homme, aux cheveux noirs, qui semblait trop occupé à téléphoner pour me prêter attention. Il roulait si vite... J'en avais le souffle coupé.

Je me souviens... cette scène m'avait porté jusqu'à un cauchemar d'antan...

Des flammes, une voiture était en feu. Une autre était renversée, juste à côté. Dans cette voiture, on pouvait y voir un couple d'un certain âge, ainsi qu'un fille, sans doute âgée d'une dizaine d'années. Tous morts. Du sang s'écoulait le long des corps. Ils avaient les yeux clos, comme s'ils étaient tous plongés dans un profond sommeil... Aussi nommé la mort. Puis, un cri, strident. Si on contournait cette voiture, on pouvait voir une adolescente se tordre de douleurs, coincée par la porte arrière de la voiture. Elle saignait, semblait paralysée (de peur ? ça, je ne saurais jamais), et si paniquée... Elle n'avait personne pour l'aider. Absolument personne.

PS : Je m'étais toujours demandé si cette fille avait été noyée par les flammes de l'enfer, ou non...

Qui cum venisset ob haec festinatis itineribus Antiochiam, praestrictis palatii ianuis, contempto Caesare, quem videri decuerat, ad praetorium cum pompa sollemni perrexit morbosque diu causatus nec regiam introiit nec processit in publicum, sed abditus multa in eius moliebatur exitium addens quaedam relationibus supervacua, quas subinde dimittebat ad principem.

Qui cum venisset ob haec festinatis itineribus Antiochiam, praestrictis palatii ianuis, contempto Caesare, quem videri decuerat, ad praetorium cum pompa sollemni perrexit morbosque diu causatus nec regiam introiit nec processit in publicum, sed abditus multa in eius moliebatur exitium addens quaedam relationibus supervacua, quas subinde dimittebat ad principem.