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can't be erased ○ Vito
Armillaire
 
magnolia
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Armillaire
can't be erased ○ Vito 18011506125440097
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Ven 30 Mar 2018 - 3:15


give your soul it's what you
o w e m e

Il y a bien longtemps que le goudron a avalé les flammes, n'est-ce pas : bien longtemps que l'on a remis le pétrole dans les bras secs de la nuit, et qu'on a enterré à grands cris les enfances sous cette terre de bitume - oui, oui, ça fait longtemps qu'il se fait silence à l'ouest. Par-delà les cols, la vallée est brûlée, et Armillaire ne la sent plus. Pas outre des séismes matinaux qui ravivent des feux fantômes qu'on a déjà éteints, pas outre un spectre noir de fureur lupine au delta des rivières de colère : mais ce sont des démons à qui il a décidé de passer sa bride de printemps. Il tire sur leurs rênes de terre pour les faire couiner et puis taire, las d'être dérangé à la pinède. Ah il y a longtemps qu'il n'a pas passé son habit de chasse ni son diadème de vigne : longtemps qu'il ne s'est plus connu digne des forêts. Il y a des moments qui sont comme ça dans la vie.

Pourtant : il reste une chose. Pour pouvoir planter aux chênes cette mauvaise rêverie, il doit d'abord en dénouer les racines, et savoir la regarder dans les yeux. Il ne le redoute pas vraiment (ne s'est-il pas déjà langui pour des siècles à l'ombre), mais à l'âge où l'on doit être adulte Armillaire ne veut plus de ces oripeaux de douleur qui pendent à ses bras de magnitude. Il l'a décidé comme ça : il va aplatir les redoutes de ses blessures, pour cheminer vers le plat pays. Sa dernière colline est cachée à la station, ignorante de sa hauteur.

Il sent qu'il fait tâche ici, d'ailleurs il n'a pas de voiture pour faire prétexte. Il est aussi trop grand et trop obscur pour cet air déjà blessé. Mais soit ! Il n'a pas vraiment peur de l'ombre qu'il vient jeter ici, c'est lui qui vient les étrangler à l'angle de ses déserts ; il a ce genre de souveraineté-là à partir de maintenant. ‹ Bonsoir › en trois pas devant le comptoir, il entame abruptement les victuailles de sa petite renaissance, il ne sait pas s'il doit craindre le bout de la nuit. ‹ Tu ne te souviens pas de moi. › Vito : il n'y a pas de détour pour frapper l'innocence. Il n'aime plus l'hypocrisie de ce petit confort nubileux.

‹ Ça › il désigne nonchalamment ce puits infernal à son visage, où trop d'obscurité vient se noyer : à sa main, on croirait presque qu'il n'y est jamais tombé de douleur, ‹ ça fait cinq ans maintenant, environ › cinq ans sept mois vingt-quatre jours, ‹ tu ne t'en souviens pas, je ne sais pas pourquoi, mais enfin, c'est arrivé parce que tu étais là. › Sa voix est sèche de la faute, mais il ne parle pas d'un crime, après tout c'est la bêtise de la forêt qui l'a jeté à ce feu-là : mais, mais, maintenant que lui a bien brûlé, et qu'il voudrait se ressourcer à des eaux plus fraîches - il voudrait que l'on se souvienne de ses cendres. C'est important. ‹ J'aimerais que tu t'en souviennes. C'est par pur confort personnel. › Il n'a pas de mal à soutenir la candeur arrogante de ce regard, bien couronné de deux globes de lumière : lui ne peut pas prétendre à ce luxe. Armillaire n'a vraiment pas peur du péché d'insouciance, et ces braises ont pour lui toute leur place sous les halogènes : les mains bien prises de sa maîtrise, il ne peut plus endiguer la colère qui vient monter - pire encore, il ne sait plus avoir honte de ces nuées ardentes, qui ont trop attendu pour venir brûler. ‹ Ça m'a coûté beaucoup, la moindre des choses, ça serait de se souvenir de moi. Je l'ai fait pour toi et tu ne m'as même pas dit merci. Tu me dois - › tout ! ‹ - au moins la bonne santé de tes deux yeux. › Il offre un poignet de bonne foi : c'est de là que l'on peut laisser rugir la lave. ‹ Tiens : regarde donc si tu ne me crois pas. C'est ton pouvoir, non ? Tu n'as qu'à l'utiliser. › C'est un oiseau de violence qui me l'a dit.



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Vito
can't be erased ○ Vito 2fed52cad2a4f00c5cc8fe3e92c0b9c2
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Lun 9 Avr 2018 - 0:34




@armillaire Dans la forêt je te retrouve à l'heure opportune, un rendez vous improvisé sous la lune. Sourires crispés, situation compliquée. Je sens ton souffle qui me frôle le cou, un pistolet chargé me caresse la joue. Tu me dis "cette fois c'est moi qui joue"

ses mains sentent le tabac froid, sa peau est sèche à la jointure de ses poignets - une joue paresseuse a emprunté l’appui d’une paume et cela fait une heure déjà qu'il ne s’est contenté que de respirer. sous la visière de son uniforme ses yeux sont clos, presque comme s’il dormait. ce n’est pas le cas.
il s’est peut-être trouvé une excuse. une raison pour que l’air se fasse rare, un alibi pour se sentir malade - parce qu’alors que les heures s’allongent sous l’écho de songes ravageurs, victor se trouve plutôt d’humeur à avaler du goudron.
(une floraison de noirceur qui fait pourtant pâle figure face au flot de kérosène acide dans lequel baignent ses entrailles.
ça lui passera.)

sous ses paupières closes, vito perd un peu la notion du temps. il ne dessine plus aujourd’hui, le stylo s’est arrêté au milieu d’un trait et a cessé de bouger, à plat sur le comptoir. il a laissé une trace sur son doigt en retombant. peut-être qu’il dort finalement, l’imprudent. peut-être, parce qu’il ne bouge pas, seul derrières les vitres  trop minces, à l’abri derrière un comptoir que les démons auraient bien des facilités à enjamber.
aujourd’hui ils arrivent avec un manteau noir et une odeur de poudre, sertis d’erreurs et d’oubli, le pas uni et le verbe acerbe - non, précis. vito ouvre les yeux sur la porte qui coulisse, sur le roi d’un pays pluvieux.
à peine a-t-il le temps d’ouvrir la bouche pour une quelconque politesse que les hostilités sont entamées.
son regard se redresse sur une trace, une imperfection bien différente de celle qu’il cache en lui, le genre qui fait un peu s’arrondir ses yeux sous une grave de pensée de comme ça a dû faire mal.
pourtant il ne compatit pas. il n’en a pas le temps.
sa bouche de referme, ses lèvres ses pressent et son regard se fait de pierre. la main qui soutenait son chef se dépose lentement sur la surface lisse et trop propre du comptoir (il a tout nettoyé cinq fois) alors qu’il cligne des yeux.

en face de lui, accusateur, l’homme est grand (brûlé). il a ramené l’air frais de dehors avec lui : vito ressent cette arrivée comme un courant d’air, pourtant il décide de ne pas y frissonner. Il se redresse sur sa chaise, le regard braqué, pour son confort personnel.
c’est idiot. il n’a aucune idée du danger qu’il encourt, mais c’est trop. trop de blessures, trop de menaces. trop pour les dix ans à venir et ceux déjà passés.

« pardon ? »

que dire. va-il se faire arracher les yeux ce soir sous le public unique, mécanique des caméras de surveillance ? il n’en aurait presque pas été étonné.
c’est trop.
et pas assez.
les yeux baissés vers le poignet présenté, il ne dissimule pas son mouvement de recul - c’est là que son cœur commence à accélérer. ses yeux se redressent à la vitesse d’une balle, les sourcils haussés de la surprise la plus malvenue.

« comment tu sais ça ? »

un homme s’est présenté à lui, habillé comme la nuit, la peau marquée d’une faute qu’il prétend être la sienne de l’emprunte d’une dette qu’il n’a jamais eue, puis, puis, puis en sait beaucoup trop d'une nonchalance à laquelle il n'aurait préféré jamais de confronter.
il aurait préféré rester tranquille, dans la paix factice de ces quatre murs hors du temps, il aurait préféré qu'on le laisse se noyer tranquillement, tout seul - mais l'on (re)vient ce soir lui enfoncer la tête dans l'eau (peut-être que c'est ce qu'il faut pour apprendre à nager).

« j’ai pas compris un traître mot de ce que tu viens de dire, je ne sais pas qui tu es. par contre tu n’as aucune raison de savoir ça. » c’est qu’il n’en parle pas vraiment de tout ça, vito, il est bien trop occupé pour ça. il ne sait même pas si ça a un nom. ce n'est pas si simple. « donc je ne sais pas d’où tu tiens tout ça, mais si tu ne sors pas maintenant je vais devoir appeler la police. »
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Mar 10 Avr 2018 - 2:58


C'est vrai : Vito ne sait plus. C'est un bel avertissement que cette retenue-là. C'est bien ! La prudence devrait toujours être bleu myosotis. C'est la meilleure des façons pour que les fleurs ne brûlent pas - mais enfin Armillaire en garde au fond de la bouche un goût d'amertume calcinée. Et il voudrait soulever des montagnes d'ignorance pour y fouiller les racines de ces souvenirs rouges, et les dépecer de leur confort crustal pour les mettre sous un écrasant jour de mémoire, mais -
ce n'est pas l'attitude qu'il doit avoir.
Il se racle la gorge pour une courtoisie sans fumée.
‹ C'est Talv qui me l'a dit. › C'était un souvenir de chasse - il n'en est pas fier, mais enfin pour avoir prêté ses crocs on lui a offert des secrets. C'est un bien triste butin : mais il y a des bassesses qu'Armillaire sait avoir connues pour avoir pu refaire surface vers le nord. ‹ Tu l'as rencontré, non ? Quelque chose comme ça. Mais ça n'a rien à voir avec lui, et ce n'est pas la peine d'en faire tout un drame. › Il pose là le rythme des offenses non prises, vrombissant à la hauteur de quelques octaves de mise au pas, des drames passés sous silence et bien calmes à sa cheville. Mais la quiétude des rivières ne vient pas et Armillaire tique comme les hommes fatigués, fatigués des barrages et fatigués du chaos de la nuit. ‹ Je sais bien que tu ne sais pas - vous êtes vraiment tous les mêmes : vous n'écoutez rien de ce que l'on vous dit. › C'est vrai, les fleurs aiment à pousser : pas à s'écouter avertir des pieds pour les piétiner. Armillaire ne redoute pas la police ou la fin du monde autant que l'ignorance des herbages.

Mais il faut appeler les souvenirs de douleur comme la cravache à l'encolure : lui n'a pas le luxe de l'oubli, mais en tous les cas il a bien appris comment creuser ce genre de brèches. Alors en l'espace d'un instant, Armillaire se réapproprie l'étrange sang magnolia qui nourrit les sols, et tord un homme de la nuit pour cracher un loup métamorphe, démesuré du bout des os ; et finalement, ce sont des mains redevenues humaines qu'il claque sur le comptoir. Les fleurs n'écoutent pas : mais les arbres n'aiment pas se faire diriger. ‹ Tu comprends, maintenant ? › Que ce sont des forces de la forêt qui dépassent les bourgeons mal éclos. Il faut accepter ces kilogrammes de cicatrices : déjà presque perché par-dessus ce maigre rempart qui le sépare de cinq années de candeur, il laisse bouillonner à la fleur de sa peau une colère mal rongée : ce n'est plus des rênes qu'il peut tenir. Au diable la raison : car il y a des bêtes qu'on ne peut pas dompter lorsqu'elles sont aussi nourries de souffrance, d'être trop loin, et trop proche, d'une simple lumière d'absolution. ‹ Fais-le. Utilise ton pouvoir. Je ne partirai pas avant c'est compris ? › C'est la dernière heure de la nuit.

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Jeu 17 Mai 2018 - 14:26




@armillaire Dans la forêt je te retrouve à l'heure opportune, un rendez vous improvisé sous la lune. Sourires crispés, situation compliquée. Je sens ton souffle qui me frôle le cou, un pistolet chargé me caresse la joue. Tu me dis "cette fois c'est moi qui joue"

il y a des instants où il se sent automate. des instants où le rideau de fer se ferme sous le crépitement des muons, où ses organes se coulent de métal froid que rien ne saurait plus intimider - à ces moments là victor n’est plus là, il est loin, parti ; ou plutôt éteint comme un robot à qui ou aurait poinçonné les circuits.
en fait, c’est simple. il ne fait qu’essayer de défendre son cœur, le territoire perdu qu’il n’arrive pas encore à regagner et qu’il ne reconnaît plus. il paraît que le secret c’est le temps (il aimerait bien que l’on lui en donne) - au lieu de ça on lui présente un prénom jeté comme un loup entre dans la bergerie et de nouveau il laisse échapper des bouts morts ou vaguement pulsants qu’il n’avait pas encore réussi à recoller.  
le loup, cette nuit (il aurait aimé qu’il fasse jour) est d’une autre espèce - il a pris forme humaine par deux fois. il est passé sur deux pattes par la porte d’entrée pour montrer les crocs et a frappé le bois synthétique du comptoir avec ses dix doigts. il a le regard ardent et la parole vive et forte, le ton monte et vito aimerait lui dire pardon, parce qu’il n’a pas réussi à tout suivre.
il n’est même pas certain d’avoir tout vu. ses os ont craqué mais il a à peine entendu. il n’était pas vraiment là tu sais. ça n'a duré que quelques secondes.

« je ne- »

non, il ne comprend pas. comment pourrait-il comprendre.
pourtant il sent dans sa poitrine son cœur troué qui s’embrase. c’est un peu comme un volcan, à échelle modérée une goutte d’eau dans un vase trop rempli (on connaît l’expression). ça parcourt les bras les épaules comme un sillon de feu et vito lève alors le chef, encore à l’abri sous l’ombre de la visière qui lui avait jusque là donné un peu de réconfort.

« non. franchement, non. je comprends pas et j’en ai marre de toutes vos » au pluriel « conneries. »

Il est au courant de ce qu’il se passe en ville. Il a entendu leurs noms roses et fleuris, mais Vito doit être trop bête, trop idiot. Surtout, animal sauvage ou pas, il n’a pas envie. il a les éléments pour comprendre, mais il n'a pas envie.
Lorsqu’il retire sa casquette pour la déposer en silence sur le comptoir, lorsque la pointe rigide touche la surface avec un bruit creux, il ne faut pas confondre. Il ne rend pas les armes. Ou peut-être pas celles que son visiteur aurait espéré.

« Ca fait cinq ans ? Alors pourquoi venir maintenant, après tout ce temps ? » Ce n’est qu’à moitié hypocrite de sa part. Mais seulement à moitié. « Je suis désolé mais non, c’est hors de question. je vais rien regarder du tout. »

Armillaire, il ne connaît même pas ton nom. Il ne connaît que ton air de primipile, ta face ravagée, ta voix vindicative - et peut-être qu’un jour différent il se serait laisser impressionner. Tu sais, avant. Tu dois connaître ça toi aussi, l’avant. C’est écrit sur ton visage et sur ce bras qu’il ne voit pas.

« J’en ai rien à faire que tu sois magnolia ou je sais pas quoi, t’as aucun ordre à me donner. Donc toi tu peux ne pas partir si ça t’amuse, » il se lève, « mais moi je me barre. »

ça ressemble beaucoup à une décision sans appel. La porte est derrière lui, « staff only », à côté de la radio qui n’a jamais cessé de grésiller des vieux tubes des années 80 - et il décide qu’aujourd’hui une fuite (un peu outrée) serait la décision la plus appropriée.
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Avatar(s) : zuko - avatar tla
Dim 3 Juin 2018 - 2:57


Dans les pays de cocagne, ces ravins auraient été suturés à la sueur de la colère et de la voix qui porte, pour bâtir un pont solide et aveugle vers d'autres élysées, et enfin on aurait fait don à Armillaire de la grâce qui doit revenir ceindre sa tête nue d'une auréole de flamme. Mais, voilà. Les pays d'ici sont arides lorsque l'hiver vient, et les cœurs des hommes se diluent en belladone. Si les brasiers étaient conquérants, les forêts seraient bourgeonnantes et on ne connaîtrait point d'Armillaire. Il voit son échec dans l'autre qui se retire comme la mer, et reconnaît bien là des erreurs de grandeur profane. C'est qu'il est issu d'un monde où l'on prie encore à la justesse des cieux, et à l’obscénité des sacrements.

‹ Attends ! ›

Mais voilà oui, Armillaire a voulu se défaire de ces ronces à ses chevilles qu'on a appelé amour pour colorer leurs épines de rose, alors pourquoi encore penser avec les fers ? N'avait-il pas charrié le cadavre de sa fierté dans la rivière - n'est-il pas venu pour achever celui de sa colère ? Alors il ne peut rien faire, apaiser les loups et leur apprendre l'humilité : ils n'apprennent rien avec un licol d'honneur. Il enseigne la paix à ceux de sa voix, et la délicatesse à ceux de ses mouvements. C'est un geste de repentance. ‹ Je m'excuse. › Dans les pays de cocagne, on moque sa tête dénudée. Mais Armillaire se veut apatride.

Il joint les mains patiemment dans un court silence, où viennent se jeter en cascade des rivières encore sanguines, et il espère en faire des lacs limpides. Ce n'est pas encore une sagesse qu'il a acquise, mais il paraît qu'il n'y a que par la douleur que l'on apprend la vie, et Armillaire est encore jeune. ‹ Je n'aurais pas dû m'emporter, ni me présenter comme ça. › Il parle comme on a appris les braises. C'est ce que l'on appelle l'empathie : et dont les arbres manquent cruellement. ‹ C'est que, ça fait cinq ans c'est vrai, c'est long. J'aimerais laisser ça derrière moi. › Il
aimerait essayer. ‹ Ça m'aiderait beaucoup que tu te souviennes, parce que sinon, je ne saurai jamais que c'est fini. Je ne sais pas si tu comprends. › Ah, que dit-il ! Armillaire sans oriflamme ! Et qui fait pousser sur ses mains des œillets de pardon, on n'a jamais vu ça sur le continent. ‹ Et je voudrais juste que ça finisse. › Pour réapprendre à soupirer des flammes pour se souvenir des sommeils sans lueur pour bâtir la cocagne sous les pins, pour pour pour
ne plus avoir besoin de s'appuyer sur des bannières de fureur pour rester droit : et se souvenir de la couleur des magnolias avant de les perdre. Il s'incline un peu avec révérence, car on offre le respect pour les condamnés, car Armillaire découvre enfin la grâce. ‹ Je n'insisterai plus si tu ne veux pas, mais c'est important pour moi car j'aimerais reprendre ma vie, au moins un peu. ›




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