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Distance - Jane [flashback] |
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| Sam 30 Déc 2017 - 5:21 | | DISTANCE Pour la quatrième fois, Jean pose sa main sur la poignée de la chambre assignée à Jane et la retire aussitôt. Il soupire, frotte ses yeux, son front. Ça ne le fera pas. Pas dans cet état. Il est crevé, Jean, mais ça n'a rien à voir avec la fin du semestre, ses nuits trop courtes ou l'heure matinale. C'est tout, c'est rien, c'est une lourdeur qui s'étale de sa tête à ses jambes. Une maladie nommée désillusion. Il a cru que ça deviendrait de plus en plus facile à chaque visite. Quelle erreur, il s'en rend compte. C'est que les silences se prolongent entre elle et lui. S'ils parlent, ils ne s'écoutent pas vraiment. Les mots le trahissent, ne parviennent pas à traduire le fond de son cœur (et s'ils le pouvaient, seraient-ils juste ? ah, il a bien vu, Jean, ce qui s'est produit, la dernière fois qu'il a parlé sans réfléchir et il ne souhaite pas tenter à nouveau l'expérience). Mais qu'est-ce qu'il ressent en fait ? Est-ce la peur qui le paralyse ? Le remord ? La honte ? La peine ? Non, c'est tellement plus que ça - mais il ne veut pas le voir, pas encore. C'est une hantise indicible qui l'empêche aujourd'hui d'ouvrir la porte en toute confiance. Cependant, les infirmières et infirmiers commencent à le regarder bizarrement. À quand l'expulsion ? Il doit ressembler à un imbécile et ça il ne le prend pas. Ce n'est pas lui, le type qui hésite pendant des minutes interminables. Il faut se décider, Jean, bouger rapidement. Y'a que deux options : entrer, ou partir. (lui tendre la main, ou lui tourner le dos une seconde fois) (peut-être pour la dernière fois) (non, c'est inadmissible, il refuse) Une grande inspiration remplit ses poumons d'air aseptisé. Il étire ses lèvres dans un sourire stérile et redresse l'échine. Contrefaçon à deux sous d'une grandeur qui n'est pas sienne, d'une aisance inappropriée. Évidemment, il n'arrive pas à tenir le coup ; son sourire se crispe et se brise, son dos n'arrive plus à soutenir le poids du monde. Mais cette farce n'aura pas été vaine ; elle lui aura donné l'élan nécessaire pour faire le premier pas, car il entre, enfin. « Bon matin. » Devant Jane, il voudrait tant paraître heureux et confiant. Il voudrait la regarder comme si rien ne s'était passé, avec tout l'amour qu'il lui porte. Il voudrait rire avec elle, la prendre dans ses bras, embrasser son front et passer le reste de sa journée à sentir son cœur battre contre sa poitrine. Mais ses yeux peinent à rejoindre les siens - ça aussi, c'est devenu de plus en plus difficile, jour après jour - comme s'il se sentait coupable devant elle. Et il voudrait tant effacer cette malheureuse journée de leur mémoire - mais ce serait la trahir, trahir toute la relation qu'ils ont établie. En ces circonstances, il ne reste qu'à faire semblant - semblant qu'il n'est pas en train de se torturer lui-même. Il fait le tour du lit pour s'asseoir sur la chaise à la droite de Jane. À défaut de pouvoir lui prendre la main, il noue les siennes sur ses cuisses. Il regrette instantanément de ne pas lui avoir apporté quelque chose aujourd'hui ; une fleur, un bouquet, un ours en peluche, du chocolat, n'importe quoi - alors il ne se sentirait pas aussi petit, misérable, nu. « Comment tu te sens ? » Ses yeux croisent les siens. Il baisse la tête. Comment doit-elle se sentir, d'après toi, Jean ? |
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| Dim 31 Déc 2017 - 18:29 | | « Je ne suis pas calme. Cette pensée me traverse l’esprit alors qu’assise, le dossier de mon lit redressé, je regarde par la fenêtre, regarde le ciel bleu et les quelques oiseaux le traversant. Même lorsque je ferme les yeux, je vois ce paysage, les rares nuages et l’ombre de la deuxième aile de l’hôpital. Combien de temps, aussi, que je suis là, à ne faire que ça ? Je ne suis pas calme et j’ai envie d’attraper tout ce qui est à ma portée et de le fracasser par terre. J’ai envie de prendre la carafe en plastique et de l’envoyer valser sur le mur d’en face, ai envie oui d’hurler et de taper du pied, de devenir folle : d’être prise pour une folle. (c’est faux.) Pourtant je ne fais rien, me contente de revenir à mes draps blancs et mes mains qui s’ouvrent et se referment doucement.
Plus tôt dans la journée mon frère est venu me voir et j’ai eu envie de pleurer. Je n’aime pas voir Jordan, pas comme ça, préfère de loin la compagnie de mes cousins : quoique celle de James en ce moment, alors qu’il est le plus apaisant, me pèse. Je me sens ratée ou plutôt je sais qu’on me trouve ratée, gâchée. Ça fait déjà quelques jours pourtant, quelques semaines même ! Il n’y a que Lucas qui en me prenant la main et me racontant les derniers potins réussit à me faire rire, oublier ce présent.
Au final, est-ce si grave ? J’ai manqué de rester sur le bitume, ou plutôt dans la salle de réanimation, n’ai pas pu passer le barreau et ne commencerai donc pas à travailler au bureau à la rentrée. Je soupire, essaie de relativiser. Ça va aller. Ça va aller car ça doit aller et car maintenant c’est fait. Pas de vacances pour tout de suite, pas de voyage à sac à dos, pas de randonnée pas de camping rien du tout. Juste un peu de rééducation, beaucoup de repos et des cachets. Une migraine me vient et avec la mauvaise humeur. La mauvaise humeur car ce qui est fait est fait mais que j’aimerais passer à autre chose. Je suis contente de ne pas me retrouver en fauteuil, mais j’aurais aimé que tout ça n’arrive pas. J’aimerais dès demain sortir mais tous insistent pour que je reste et tous disent (affirment) mieux connaitre mon corps que le mien. A ce rythme l’intimité n’est plus qu’un flou concept et l’autonomie pure et dure un rêve lointain.
A ce rythme tout finira par retomber sur Jean. Car je n’ai rien à faire et que je vais bien finir par y penser de nouveau. Car je me souviens de l’exaspération, la sienne, la mienne, puis la peur et l’accident : le point de départ. Le point de départ car je ne peux pas penser à ça comme une fin, ce serait résumer ma vie à des études et du soleil et des rires et… encore des études. Papa m’a dit qu’il serait judicieux que j’aille me perdre dans l’Oregon car depuis tout le monde ne fait que de parler de ça. Il semblait fatigué, fatigué de me voir comme ça et fatigué de la situation, je suppose. Fatigué de devoir expliquer ma condition, mon accident, fatigué d’entendre les gosses de ses amis raconter des conneries et bref. Je comprends.
Je comprends qu’on veuille me virer de la Californie pour retrouver Ryan et oublier Jane. Je comprends que ma famille soit (semble ?) bizarre, d’ailleurs, je comprends qu’on ait l’air intimidants ou que sais-je de l’extérieur mais au final changerais-je une chose à ma vie. Voilà, il faut que je raisonne comme ça : changerais-tu une chose si tu pouvais tout recommencer ? Non.
Non mais Jean entre dans la salle et me parle et j’hésite. Je me remémore nos rares entrevues depuis l’accident, me remémore moi lui tournant la tête, parfois ne lui répondant pas, me remémore et me dis que nous sommes cons. Nous ne fonctionnons plus ensemble, c’était déjà le cas avant, avant tout ça : tu ne m’écoutais pas. Tu ne m’aimais pas tu ne faisais rien tu avais même oublié les projets à venir non oui Jean ça n’allait plus. Je ne me sentais pas bien, ne me sens d’ailleurs toujours pas bien, enfin.
Tu me demandes comment je me sens et diverses réponses me viennent. Au final, comment je me sens ? Hormis étrangère de ma propre vie tout… Tout en étant pourtant parfaitement lucide ? Ça ne fait aucun sens, n’est-ce pas. Alors je ne réponds pas. Et j’ai envie de te dire d’arrêter de venir si c’est pour te donner bonne conscience car si c’est ce que tu veux, je te la rends, ta bonne conscience. Ton côté froid ces épaules droites et ce regard qui ne regarde, au final, pas grand chose.
« Ça va. » Je finis par te dire, et je crois que je le pense. Je ne suis pas forcément triste, n’ai pas l’impression que tout mon monde s’écroule et n’ai pas (plus ?) envie d’hurler et de crier à l’injustice. Je crois que c’était juste voué à être et me dire ça comme ça me fait me sentir mieux. Je regarde devant et dois avancer et ne sais pas trop comment ça va se passer mais… Justement, ça va. Jane est là, tout simplement.
Dois-je te demander si toi aussi, ça va ? Mais je n’ai pas envie d’entendre un mensonge, n'ai pas envie de te voir t’apitoyer ou te faire passer pour la victime. Au final, y-a-t-il une victime ? Hormis un (ex ?) petit ami complètement irresponsable et une inconsciente agissant sous un instinct qui ne lui appartient même pas, sous une impulsion datant d’il y a plusieurs siècles. Ça n’a aucun sens et j’ai envie de te le dire : nous ne faisons aucun sens. J’ai envie de te demander si nous faisions sens alors que tout allait bien, j’ai envie de te demander si tout allait bien, justement.
J’ai envie de te demander ce que tu vas faire.
« Je pars, Jean. »
Au final je te dis ça et je te regarde, te regarde en cherchant une réaction, une réponse.
On m’a dit d’aller me perdre dans l’Oregon. Mais ça me donnerait l’air de quoi, si je te disais ça. Je n’ai pas envie d’apparaître comme quelque chose d’inutile, comme un doudou usé qu’on envoie ailleurs car on a plus envie de le voir. Je ne veux plus t’aimer et pourtant je ne veux pas non plus avoir l’air misérable.
Je ne veux pas avoir l’air malade, je ne le suis pas, d’ailleurs. Je suis toute à fait normale, suis femme, ai juste été victime d'un accident.
« Et toi, tu vas faire quoi ? »
Et la fin de ton semestre, et tes dossiers : et l'année prochaine ? Toi, tu vas faire quoi, Jean. Tu vas continuer, tu vas arrêter, tu vas travailler ? Tu décides quoi, tu racontes quoi. Quelle est ta vie quels sont tes choix.
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| Mer 3 Jan 2018 - 22:48 | | Comment se sent Jane ? Il suffirait que Jean la regarde et il saurait. Mais non. Il ne le fait pas. Il n'a jamais pu le faire véritablement depuis les débuts de leur relation, trop occupé par Dieu-sait-quoi - si ça se trouve, il pensait au futur avec elle, mais sans savoir profiter du présent (car elle a toujours habité ses pensées, son inconscients peut-être plus que son conscient) (car autrement, il aurait fait plus attention, sûrement, il espère (il regrette)).
Et maintenant qu'il est préoccupé à conjuguer « devoir » au conditionnel passé, il voudrait contempler son visage comme une œuvre d'art intouchable, graver ses traits dans ses neurones (car il a bien failli ne plus pouvoir la voir, plus jamais), s'assurer que son image, qu'elle-même, ne quitte plus ses côtés.
Mais il n'ose plus.
C'est comme si ce droit lui avait été retiré depuis leur dernière conversation (si les mots acerbes qu'il lui a jetés peuvent constituer une conversation), qu'il n'était plus digne de poser ses yeux sur elle.
(l'a-t-il jamais été ?)
Alors il fixe ses jointures et hoche la tête tranquillement lorsqu'elle lui dit que ça va. Un sourire apparaît une seconde sur ses lèvres. Il est rassuré. Ou en tout cas veut-il se le faire croire. Mais une fois ces deux syllabes prononcées, il n'essaie pas de reprendre la conversation. Ce serait trop cruel d'exploiter leurs sujets de conversation habituels (les études, leurs vacances, leur prochain voyage), car si pour lui la vie continue, de nouveaux projets de dessine avec son diplôme bientôt en poche (il a réussi à passer ses examens malgré tout), pour elle, tout a été mis sur pause. Et c'est un peu de sa faute à lui.
((il regrette))
Par culpabilité ou par respect, il s'apprêtait donc à replonger dans ce silence inconfortable qui lui est devenu familier, quand elle lui annonce ce qu'il n'a jamais imaginé.
Jane, partir ? Mais pour aller où ?
La surprise aura au moins eu comme effet de lui redresser la tête. Et ses yeux scrutent les siens à la recherche de réponses aux questions qu'il n'ose pas poser.
Et nous ?
Alors que c'est sur elle qu'il veut se concentrer, elle seule et la décision qu'elle a prise (est-ce le cas ?), Jane dévie le sujet, retourne toute l'attention sur lui, et la tempête qui le hante.
Oui, tu vas faire quoi, Jean ? Il y a quelques semaines à peine, tu aurais répondu plein de confiance que tu préparais ta maîtrise, que ton dépôt de sujet était pratiquement complet, que tu irais loin, que tu ferais un stage en affaires internationales, que tu deviendrais un diplomate ou un conseiller politique, dépendamment des portes qui s'ouvriraient au nom de « Miller » (ça tu ne le dirais pas par contre) et des lettres de références que certains de tes professeurs te garantissent déjà. Et tu ferais la fierté de ton père et de ta mère, ils seraient si heureux de voir leur fils devenu un homme, capable de mener sa vie seul.
Mais pas sans elle.
Jane. Il ne faut que Jane pour changer tes plans et foutre le bordel dans ta tête.
« Ça dépend. »
Il prend le temps de souffler. C'est étonnant à quel point il semble sûr, comme si sa réponse a été réfléchie de longues heures avant qu'il se prononce. Pourtant, c'est l'impulsivité qui parle.
(ça, et la peur viscérale de la perdre à nouveau)
« Où pars-tu ? »
Il la suivrait au bout du monde s'il le faudrait. Parce qu'il l'aime Parce qu'il doit réparer ses erreurs
(colmater une absence qui remonte à presque cent ans) |
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| Jeu 4 Jan 2018 - 1:08 | | « J’ai envie de te répondre que je m’en vais loin de toi, que je m’enfuis pour ne plus te voir toi et ta tête de coupable mais je ne le pense pas. Mais ce serait te blesser sans aucune justification et te laisser agonisant et tremblant. Mais ce serait être quelqu'un que je ne suis pas et je me contente de te dévisager, les yeux un peu graves (troubles). J’ai quelque chose qui monte en moi et qui me serre la gorge et j’ai envie de pleurer je ne sais pas trop pourquoi.
Juste que, regarde-nous, nous somme cassés, Jean.
Je t’ai aimé (t’aime sans doute encore) comme personne, aimais ton regard tes épaules tes mains sur les miennes et tes baisers, aimais ta tendresse même si elle avait des gouts d’absence et aimais ton amour même si au final il n’était pas là, lui non plus.
Et je m’en vais. Ça me fait mal de me dire ça, même si l’avouer m’est difficile. Ça me fait mal car je revois le regard de mon père, je revois Jordan, je revois ma famille je revois tout le monde et je sais. Je sais que je suis une honte et que je suis mieux loin, loin des regards justement loin des gens loin de ceux qui nous connaissent et parlent de nous. Je suis mieux oubliée et lorsque j’aurai le barreau en poche et le droit d’exercer, lorsque je serai de nouveau en forme et prête à faire du sport je pourrai revenir. Car au final je ne m’en vais pas, on me jette : on m’exile, Jean. On m’exile et je vais finir seule.
On m’exile et je me rassure comme une égoïste en me disant que lorsque Lucas l’apprendra il pètera un câble, hurlera, tapera du poing, traitera le monde d’enfoiré. Je me rassure en me disant que quelqu'un pense à moi, je me rassure oui en me disant que quelqu'un veut de moi et que je ne suis donc pas seule. Car j’ai si peur de l’abandon, Jean, je déteste attendre déteste ressentir un vide en moi déteste être détresse et déception, déteste l’incertitude et tant de choses encore ! Je veux juste être aimée (réussir) mais on me jette. Et oui je vais m’en sortir oui ce n’est pas la fin du monde oui je suis plus forte que ça et je ne suis pas au bout du rouleau : mais ça n’empêche. J’ai mal et j’ai envie de pleurer mais je ne le fais pas et te regarde avec un regard un peu grave un peu vide car s’il n’est pas comme ça il se brisera et sera plein de larmes.
Alors je te dis car je ne peux pas mentir car je ne sais pas mentir car je ne veux pas mentir. Car je sais ce que c’est que mentir je sais lorsqu’on me ment je le ressens au plus profond de moi et chaque mensonge est un couteau qui s’enfonce dans mon être et ma confiance, est une chose qui m’isole et me tue. Je te dis oui « Papa m’envoie dans l’Oregon. »
Je ne voulais pourtant pas te confier tout ça (ou peut-être que si)(peut-être que je veux que tu te révoltes, que tu sois celui qui me suive, celui qui fasse tout pour moi)(je veux te voir tout abandonner, veux voir le désespoir et me sentir aimée).
J’aimerais qu’on me regarde pour Jane (ce que je suis) et non pas pour mon nom (même si je suis les deux). « Papa m’envoie dans l’Oregon donc j’y vais. » je reprends doucement, et tu sais que les Ryan c’est compliqué, que ce sont des lois qui nous dépassent tous. Tu sais que je m’y plie car je veux m’y plier car j’aime ma famille et que j’en fais partie, enfin. « Mon dossier va être transféré à l’hôpital de là-bas, apparemment on a déjà trouvé un appartement. Je préparerai le barreau seule, ce n’est pas comme si j’avais besoin d’aide, je l’aurais eu de toute façon. » Je ne te regarde plus, j’ai dérivé plus loin, je m’imagine déjà vivre à Foxglove Valley et me demande comment ça sera : « Je vais travailler à distance pour le bureau de mon père, enfin, de mon frère, de Jordan. J’aurai un titre d’assistante vu que je ne suis pas officiellement qualifiée pour m’occuper de tout ça mais officieusement je sais déjà que j’aurai des cas à traiter. » Je reviens à toi et au final je me fais une raison : « On va dire que je pars en vacances, Jean. Je pars en vacances pour un an, je pars me perdre car on me veut perdue je n’ai pas ma place ici. »
Je suis peut-être un peu amère. « Plus maintenant. »
Pas encore. Et je reviendrai je le sais mais alors est-ce que tout sera pareil ? Est-ce que vous serez encore là, est-ce que j'aurai encore ma place ou devrais-je me battre pour la récupérer ?
Et puis... Serai-je encore la même ?
Car après tout... Qui sera Jane dans un an ? Un an loin de chez elle de sa maison de ses aimés de son foyer de ses racines oui. Jane partie à la dérive.
Sans son Jean. (À cause de son Jean)
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| Ven 5 Jan 2018 - 21:40 | | Et Jean écoute, écoute comme si sa vie en dépendait - c'est à peine exagéré. Il croit peut-être que dans les mots de Jane se trouve la clé de son pardon (un indice, n'importe lequel, qui lui dirait quelle l'aime encore, qu'elle souffre, oui, mais qu'elle veut encore de lui dans sa vie, que cette marque laissée sur leur cœur s'effacera avec le temps - que ce n'est qu'une question de temps, justement, avant qu'il puisse la prendre dans ses bras, sentir le parfum de ses cheveux et lui murmurer « je t'aime » à l'oreille, plus souvent, il se le promet).
Mais tout ce qu'il entend, ce sont les paroles d'un prophète de malheurs. (ça ne peut pas être Jane, sa Jane, qui joue l'aruspice, sa bouche qui prononce leur fin)
Il voudrait la faire taire avant que le mauvais sort soit lancé, l'empêcher de les maudire tous les deux en déclarant leur séparation physique. Jamais il ne s'est considéré comme quelqu'un de superstitieux pourtant - mais il se met à avoir peur.
Et nous ? Parce que tu ne nous nommes pas, mais c'est bien de nous que tu parles, n'est-ce pas ?
Jean prend peur, Jean prend courage (quelle différence ?), Jean prend la main de Jane dans la sienne.
(est-ce la première fois depuis ?)
« Ne dis pas n'importe quoi : tu as ta place. »
Auprès de moi, aimerait-il ajouter, mais il manque encore d'audace. Moi, moi je t'aime, je ne t'abandonnerai pas, je ne te chasserai pas. Tu auras toujours ton chez toi dans mes bras, ils t'appartiennent plus qu'à moi. Et je sais que j'ai merdé, je sais que je t'ai repoussé, mais moi je ne suis rien sans toi.
Ne me quitte pas.
Son pouce caresse ses jointures. Du bout de ses doigts, il aimerait conjurer le mauvais sort - si seulement ça ne prenait que ça, quelques mouvements de main pour effacer le passé. Il prendrait toutes les taches sombres de leur histoire et les transformerait en colombes, comme à la télévision. Que c'est niais, mais qu'est-ce qu'il souhaiterait que ce soit possible.
Y croire. Une seconde.
Fermer les yeux très fort et s'entêter à se dire que c'est derrière lui, qu'il y a aujourd'hui et demain, et que c'est bien d'aujourd'hui et demain dont il faut s'inquiéter, c'est aujourd'hui et demain qu'il sera à côté de Jane.
Il faut y croire.
« Je vais t'accompagner. » |
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| Mer 10 Jan 2018 - 0:13 | | « Je te regarde Jean et me dis qu’une fois de plus, tu ne trouves pas les bons mots. Et je ne sais pas si j’ai envie de te sourire ou non, ne sais pas si j’ai envie de tendre ma main et de venir te toucher la joue, le visage. Je ne sais pas non, ne sais pas et me contente d’écouter ce que tu me dis. Je sais que je n’ai plus ma place et rien n’y changera, mais ne t'inquiète pas : je reviendrai. Je reviendrai car là est toute ma détermination, là sont tous mes projets. Je ne sais pas si tu as un jour vraiment été amoureux de moi, mais je m’aime en partie pour ça : ce côté qui ne lâche pas.
Ta main sur la mienne et instinctivement je viens poser ma deuxième sur la tienne. Il y a des choses qui même avec le temps, même avec les remords et les colères ne changent pas. Et je suis sensible à la caresse de ton pouce et suis sensible à ta présence, tout simplement. C’est sans doute un de mes points faibles, une des choses qui parfois me fait céder alors que je ne devrais pas.
Tu me dis que tu vas venir avec moi et je ne sais pas.
Je décroche mon regard du tien et le fuis un instant, tourne la tête : ne sais pas. Je ne sais pas si je suis contente si je suis colère je ne sais rien. Je ne veux pas être honnête avec mes sentiments et avec ce que je ressens, ne veux pas être honnête et veux crier mais ça ne sert à rien.
Au fond nous n’en avons pas discuté, n’est-ce pas ? De l’accident, de tout, de notre relation.
Au final nous n’avons discuté de rien et essayons de reprendre comme si tout était toujours allé : mais nous ne pouvons pas faire semblant, tu le sais, n’est-ce pas ? Il n’y a pas pire relation que celle où les mots se perdent entre deux blessures. Je ne veux pas devenir de ces couples qui s’aiment sans s’aimer, qui restent là car ils sont habitués et car ils sont, sans doute, déjà trop vieux, attachés. À quoi bon ? À quoi bon oui se satisfaire de ces amours lents, engourdis, de ces coeurs lourds et de ces yeux qui ne se rencontrent plus ? À quoi bon tuer la passion, les rires et les mains fiévreuses alors que nous avons à peine vingt ans !
Rien ne va plus, Jean, rien ne va plus mais nous faisons semblant. Je déteste ça.
Je déteste ça oui et te déteste d’être là mais sans doute de fuir encore ! Je reviens à toi et je ne sais pas si mon regard est triste ou tempête, je ne sais pas si j’ai envie de te gifler ou de te dire que je veux oui que tu viennes ! Je ne sais rien j’ai trop de choses en moi contradictoires et pourtant, pourtant je ne laisse rien sortir ! Je déteste notre situation je déteste ce que nous devenons je déteste te voir dire des mots si beaux et si courageux alors que tu es si lâche, oui. Tu dis me suivre et pourtant tu fuis (ne me regardais pas avant que je te dise que je parte, ne me prenais pas la main avant que je te dise que je n’avais plus ma place).
Que devenons-nous, Jean ? Nous nous comportons comme un vieux couple se supportant plus que s’aimant, mais ne voulant se séparer sous aucun prétexte et je dois bien l’admettre je suis blessée.
Je l’étais déjà avant : t’en voulais déjà avant. Tu ne me regardes pas, Jean, je ne te sens pas m’aimer je ne te sens pas pris d’une pulsion, d’une envie. Je ne te sens pas plein d’affection ou de désir, ne te sens pas rire tout contre moi ni rien. Je me sens objet, accessoire, me sens quelque chose que tu portes et qui te va bien mais dont tu ne te soucies pas vraiment.
Et ta main sur la mienne (sous la mienne) se fait à la fois lourde et brûlante et je te dis sans doute un peu tristement : « Tu sais que ce sera dur, n’est-ce pas ? » Mes yeux font des aller retour entre toi et l’autre côté de la pièce. « Tu sais que je t’en veux, hm ? » Et j’ai envie de pleurer alors que ce n’est pas à moi de le faire. J’ai envie de pleurer et ça me tue (m’exaspère). Je me sens fragile et vulnérable et je n’aime pas ça : n’aime pas avoir l’air de rien en face de toi (de quiconque). Mais peut-être est-ce ça, l’amour, en arriver à un point où on se retrouve nu face à l’autre, sans la moindre protection. Car on aime, on veut donner mais on veut se faire accepter aussi, et ça fait mal quand ce n’est pas réciproque et on se sent détresse et ça vrille tout en nous, notre coeur surtout.
J’ai mal. J’ai mal et je t’en veux et dans toute cette histoire qui n’en finit pas je finis par m’en vouloir aussi. C’est n’importe quoi ! Laisser trainer ça jusqu’à en avoir mal de moi après avoir eu mal de toi. « Je t’aime mais ce n’est pas si simple. » Mon regard est sur nos mains quand je dis ça, (baissé, comme ma voix). « Je t’aime mais je t’en veux. » Je soulève ta main et joue avec, entremêle et défais consécutivement mes doigts des tiens (te regarde, aussi) : « Je t’aime mais je t’en veux. »
Je te déteste, Jean. Je t’aime et te déteste à la fois et ça me tue. Je t’aime et te déteste et déteste te donner les clefs, déteste devoir tout t’expliquer ! J’aimerais que tu saches tout que tu comprennes tout que tu me prennes dans tes bras que tu aies la solution à tout, mais à notre relation avant tout. Pourquoi ne me saisis-tu pas ? J’aimerais que tu sois moins lâche, aimerais ne pas avoir à te dire tout ça. Aimerais que tu réussisses à me faire t’aimer comme au premier jour quoique non… Différemment du premier jour. Car je ne te connaissais pas comme je te connais maintenant donc… Peut-être voudrais-je juste que tu deviennes un homme meilleur ? Plus humble plus franc plus honnête oui je ne sais pas plus désespéré comme je le suis je veux juste me sentir aimée et épanouie, je veux juste t’entendre rire avec moi et pouvoir être jeune, pouvoir me sentir au début de ma vie, de mes vingt ans.
Arrêtons de nous comporter comme si nous en avons trente (quarante), soyons inconscients, soyons ce que nous ne sommes pas (actuellement).
J’ai envie de pleurer. « Je ne sais pas si — » Je ne sais pas si tu m’aimes. « Je ne sais pas si j’ai encore confiance en toi. »
Pourtant je sais que oui, mais ça dépend pour quoi. Pas pour ça. Ça.
Je te déteste, putain.
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| Mer 10 Jan 2018 - 2:34 | | Après toutes ces minutes (ces journées) passées à garder ses prunelles à l'abri de la tristesse (de la culpabilité, de sa responsabilité), Jean cherche à rencontrer les yeux de Jane. Mais il n'y a rien de brave à cela. Rien de réconfortant, rien qui le présente comme ce pilier solide contre lequel elle pourrait s'appuyer, non : c'est lui qui cherche une bouée de sauvetage dans son regard, qui tente de se sauver de la noyade.
Mais il ne trouve pas cette force chez elle nous plus, la douceur qui lui donnait l'impression d'être à la maison quand il était avec elle, cette brillance qui réchauffait son cœur. Il voit l'hésitation, la fragilité - la même fragilité qui lui donne l'impression qu'il pourrait casser à tout moment.
Brisés, ne le sont-ils pas déjà ? Ils se trouvent à un bout et l'autre d'une salle fermée remplie de pots cassés. Pas un centimètre n'est recouvert d'un éclat de verre. Leurs pieds sont meurtris. Et Jean voudrait la rejoindre de son côté. Et il croit qu'elle voudrait faire de même (il l'espère). Mais ils sont immobilisés par les blessures qu'ils se sont déjà infligées - non, qu'il lui a infligées. Qu'il reconnaisse ses torts : C'est lui qui les a mis dans cette situation en fermant ses yeux trop longtemps.
(à quoi bon s'entêter à croire ?)
Sa main au-dessus de la sienne devrait le réconforter (cela faisait une éternité, lui semble-t-il), mais elle lui fait l'effet d'une brûlure. Il ne bouge pas pour autant ; sûrement, ça va passer ; sûrement, cette impression d'écorchure près de son cœur, ce n'est rien. Mais cette douleur ne le prépare pas aux mots de Jane, flèches qu'il prend dans sa poitrine, une à une.
Il sait que ce ne sera pas facile, mais ce n'est pas insurmontable. Il sait qu'elle lui en veut, mais ça lui fait mal de l'entendre le dire.
(car il faut se réveiller, Jean rien ne va plus rien n'a jamais allé)
Un sourire amer soulève ses lèvres alors qu'il baisse la tête. Serre un peu plus la main de Jane dans la sienne. Plaide silencieusement coupable à l'accusation. Et tous ses « je t'aime » accordés aux « mais » résonnent comme un glas.
La sentence est prononcée : ''Je ne sais pas si j'ai encore confiance en toi.''
Il serre les dents et ferme les yeux. Il ne sait plus exactement ce qu'il ressent à partir de ce moment. Tellement habitué à ravaler ses émotions, à ne pas les montrer, c'est la sensation d'être mou comme un chiffon et en même temps d'avoir le poids du monde sur les épaules qui l'envahit. Comme si on l'avait privé de toutes ses forces avant de lui confier une tâche abominable.
(Jean, tellement pragmatique, tellement droit, devenu si petit, si minable)
Il n'y a que sa main qu'il garde obstinément nouée à la sienne qui paraît encore dotée de vie, comme prise d'une volonté propre.
(un peu comme un fil de somnambule suspendu au-dessus de tous ces morceaux de verre qui entravent son chemin)
« Je sais. »
Sa voix est rauque, nouée. Jean ne la reconnait pas et ça l'horrifie. Est-ce bien lui qui parle ? Est-il toujours lui-même ? Non, probablement pas. Mais ça l'arrange. Ça lui permet enfin de dire ce qu'il se refuse de prononcer - pas sans misère, pas sans prendre des chemins détournés, mais, enfin, il parle.
« Je m'en veux aussi. »
Jean relève son visage, l'échine toujours basse, en inspirant avant de lâcher un soupir. Ah il doit pas avoir une excellente mine, il en a conscience. Il espère juste qu'il ne ressemble pas trop à un chien battu. Faire pitié, ce serait déplacé.
Mais sa poitrine compressée ne ment pas Ses yeux luisants ne mentent pas Sa deuxième main qui s'accroche à celles de Jane ne ment pas
Il frôle le désespoir. (la tête enfin sortie du sable)
« Mais je ne veux pas te perdre, je ne peux pas… »
Je ne peux pas vivre sans toi, je ne peux pas concevoir un monde où tu n'es pas là à côté de moi, je ne peux pas me séparer de toi, pas comme ça, même si je sais que je suis un imbécile qui ne te mérite pas. Il aurait aimé lui dire ça, non, il aurait aimé lui dire cent fois plus que ça, mais il n'y parvient pas. Les mots lui font défaut : rien ne semble assez fort, assez sensible pour traduire toute cette tempête en lui. Alors le silence plane entre eux, une seconde, deux secondes, trois secondes, et il ferme les yeux.
« Je suis désolé. » |
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| Mer 10 Jan 2018 - 8:01 | | « Ah, c’est donc ça, je me dis silencieusement, regardant le plafond. C’est donc ça, des excuses et toujours des excuses : aucun geste, aucun acte. As-tu seulement compris où je voulais en venir, Jean ? As-tu seulement essayé ou encore une fois rapportes-tu tout à toi ? Je sens l’irritation et la colère monter en moi mais l’amertume se fait si forte que je ne bouge pas. Des excuses. J’avais l’habitude de rester silencieuse, lorsque tu venais me voir pour t’excuser : au début, ça avait son sens. Ça avait son sens car tu devais, car nous devions sans doute nous excuser. Mais après tout ce temps ?
(Après tout ce temps ces excuses n’ont plus de saveur si ce n’est celle de quelque chose d’un peu fané.)
Les excuses ça va pour un temps, Jean, après il faut agir. Il faut me montrer que tu les pensais, me dire autre chose ! Mais n’est-ce pas votre spécialité, à vous, les hommes, de demander pardon sans vraiment savoir pourquoi ? Vous pensez savoir mais vous ne savez jamais vraiment, donc vous le dites. Et c’est si simple, si simple à dire ! Si facile de m’offrir tes excuses en pensant qu’ainsi la balle est dans mon camp.
Au final tu n’as rien compris. L’accident est passé, et tant pis ! Je t’en veux pour avant, je t’en veux pour ce conflit qui a éclaté et pour tout ce qui s’est passé avant ! Je t’en veux pour ton comportement pour tes yeux pour tes mots je t’en veux pour tout en plus d’être parti comme un con. C’est ça, tu es devenu un con, Jean. Et les mots c’est bien beau mais dans ta situation ça ne me fait pas grand chose.
À quoi bon s’en vouloir si tu t’en veux pour quelque chose dont je suis aussi partiellement responsable ? (te courir après) Tu devrais t’en vouloir de ne pas m’aimer assez ! Tu devrais t’en vouloir d’oublier ! Tu devrais t’en vouloir de me lâcher des mots si terribles avant de partir, de me tourner le dos, de fuir oui encore une fois ! Tu es toujours le premier à fuir Jean et moi je reste là, je reste là comme une conne car que suis-je d’autre pour aimer un con comme toi ! Il y a plein d’autres personnes qui seraient mieux pour moi.
Il y a plein d’autres personnes oui qui m’aimeraient comme tu m’aimes, mais qui seraient meilleures pour l’exprimer. Plein d’autre dont les regards seraient tendres et les sourires constants, plein d’autres dont les mains toucheraient mon visage mes épaules et pourquoi pas mes hanches aussi !
Mais je suis habituée à t’aimer et ça me tue. Je te déteste tellement et ce que je ne te dis pas c’est que moi-même j’avais déjà pensé à la fin avant que tout éclate. Moi-même je m’étais demandée si on n’était pas mieux loin, séparés.
Si je n’étais pas mieux sans toi, oui. Mais entre temps il y a eu tes mots blessants, l’abandon et le rejet et mes pieds bougeant contre mon propre gré.
C’est compliqué.
« Je ne veux pas de tes excuses. » Et pour une fois je ne te dis pas je sais comme je te le dis souvent. Je sais car je te comprends et comprends ce que tu ressens car je suis curieuse et veux savoir ce que tu ressens. Je veux être là pour t’aider, veux être à tes côtés et donc te saisir dans ton entièreté et t’aimer pour tout ce que tu es. As-tu compris que l’amour c’est un peu ça, aussi ? Mais je ne te le dis pas car non je ne comprends pas, non je ne veux plus comprendre. Comprendre comment tu peux encore être désolée alors que tu l’es depuis des semaines déjà ! Comptes-tu me le dire jusqu’à la fin de ta vie ?
Je n’en veux pas. Je ne veux pas de toi, pas comme ça.
« Elles n’ont plus de sens ! » Je me mets à crier sans doute en même temps qu’à pleurer, car je ne peux pas à la fois retenir mes larmes et toutes ces choses en moi : « Elles n’ont plus de sens, tu comprends, ça, Jean ? » J’ai si mal, putain.
Si mal de voir qu’on ne se comprend plus, que cette relation semble être à sens unique et que je continue tête baissée. « Arrête de t’excuser ! Ça me fait passer pour quoi, moi, tes excuses ! Toujours des excuses ! Tu ne sais faire que ça ? » J’en ai si marre ! Je suis malade de tes excuses malade de te voir si pathétique malade de toi, Jean ! Je fais une indigestion de ta personne et je n’arrive pourtant à te rejeter une bonne fois pour toute !
Car je suis faible et j’aimerais croire que tu peux me comprendre, que tu peux changer. J’aimerais ? Aurais aimé.
Je perds espoir.
« Agis ! Change ! Je ne sais pas moi mais fais quelque chose ! Essaie de comprendre ! Au lieu de dire pardon car tu n’arrives à rien ! À rien si ce n’est lâcher un mot sur deux, si ce n’est prendre une décision sur trois ! Si ce n’est me prendre la main et rester là la gorge nouée ! Comme si tu regrettais ! Et tu dis que tu regrettes mais tu regrettes quoi ! Moi je » je je regrette de t’avoir rencontré
ai-je failli laisser sortir.
Et on pourrait croire que ma colère est rouge mais elle ne l’est pas, elle est bleu-violet, est la couleur des ecchymoses et des choses qui ne guérissent pas. Elle est l’expression de non pas que mon coeur mais de tout mon corps torturé.
« Ne dis pas que tu sais alors que tu ne sais rien. » Je me recroqueville car je réalise que je n’ai toujours pas arrêté de pleurer et que je n’aime pas le faire. Tu ne sais rien si ce n’est tes propres sentiments, n’essaies pas de comprendre les miens.
N’essaies pas de comprendre le pourquoi du comment.
Ah j’ai si mal. J’ai si mal et te déteste si fort, si fort que les coups n’y changeraient rien.
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| Mer 10 Jan 2018 - 21:44 | | Comment dire.
C'est tout ce que cherche Jean depuis le début. Comment dire sa vulnérabilité, sa peur, sa tristesse, sa haine de lui-même, ses regrets, sincères, profonds, plus tranchants qu'ils ne l'ont jamais été. Il cherche désespérément les mots pour lui exprimer tout ça, car c'est déjà si compliqué pour lui - il ne comprend pas ce qui se passe dans sa tête - et peine à imaginer ce que peut penser Jane.
Il essaie, pourtant. Mais il est pas devin, Jean. Il est juste Jean. Et il se sent impuissant.
Comment dire que, oui, il sait, il comprend, enfin, qu'il croit comprendre, et que dans ce qu'il comprend, il mérite qu'elle se fâche, qu'elle a le droit d'être en colère contre lui, qu'elle le doit parce qu'il y a tant de choses qu'il aurait du faire autrement.
(autrement, autrement ; comment ?)
Alors il garde les yeux fermés en absorbant ses cris et ses larmes.
Comment faire
pour prouver son sérieux, sa sincérité, sa détresse : son envie de changer, de devenir quelqu'un de mieux pour elle, pour lui, pour eux, pour la calmer, la rassurer, lui montrer qu'il l'aime plus que tout au monde
pour changer, surtout changer.
Vrai, il s'est excusé trop souvent. Vrai, ses mots n'ont que rarement accompagnés des actes. Vrai, il est une merde, un lâche, un fuyard. Et ça lui a pris trop d'années avant de le réaliser ; il a causé trop de mal à celle qu'il aime, trop de mal pour qu'il parvienne à se pardonner lui-même.
(et c'est ce qui le rend si fragile ; car si Jane n'arrive pas à lui pardonner, si elle ne lui tend plus jamais la main, il ne croit pas qu'il aura la force de se battre pour elle contre lui-même)
« Jane, je… »
Que veut-il dire encore ? Qu'il est désolé ? Qu'il s'excuse ? Oui, ses lèvres allaient prononcer par intuition (par réflexe) ces mots, sans aucun doute, mais il les mord avant qu'elles ne le trahissent. Il rapatrie ses mains en les passant sur son visage. Sa joue droite est mouillée.
Qu'il se déteste de la décevoir ainsi à chaque fois, de ne pas savoir satisfaire ses attentes, ses besoins, faire son bonheur merde. Il voudrait être capable de la prendre dans ses bras, rire et la faire rire. Souhaiterait la protéger de tout, de rien ; être seuls contre le monde et sans inquiétudes. Désirerait être ce qui illumine ses journées de la même manière qu'elle le fait pour lui.
Il voudrait faire tout cela, lui dire tout cela, mais il n'y parviendra jamais s'il ne trouve pas réponse à l'essence du problème :
Comment aimer.
En soupirant, il essuie les larmes qui perlent encore au bord de ses yeux.
« Tu as raison. Je ne sais rien. »
Et par ma faute, notre relation est un échec. Depuis le début.
« Mais je veux changer. Je suis sérieux. »
Je ne veux plus te faire mal, je ne veux plus que tu souffres par ma faute. Je veux être là pour toi. Je veux réussir à te comprendre. Réellement.
Le croit-elle ?
Il pose ses yeux sur elle, cherchant son regard.
« Jane… Accorde moi une seule et dernière chance. »
Le veut-elle ?
Sa main frôle le bord du lit.
« Je t'en prie. »
Je t'en supplie. |
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| Dim 14 Jan 2018 - 21:12 | | C’est quand on croit avoir touché le fond qu’on se rend compte que pas vraiment : que le sol se dérobe sous nos pieds (nos fesses) et qu’on s’écrase deux à trois étages plus bas.
C’est un peu l’effet que tu me fais, Jean. Et que je suis acide ! J’ai envie de rire tant je suis blessée, tant je n’en crois pas mes yeux. Je pleure mais je n’ai plus envie de pleurer et me dis que ça suffit.
Je suis blessée. Je suis blessée car tu ne trouves jamais les mots ! Et j’ai l’impression de tourner en rond, de te dire des choses que tu entends mais ne comprends pas ! Mais pourquoi, pourquoi tu n’arrives pas à comprendre ? Ce que je te dis est évident, pourtant ! Pourquoi est-ce si compliqué de me faire comprendre, pourquoi est-ce si compliqué de t’atteindre.
Pourquoi nous faisons-nous si mal. Car je te fais mal, n’est-ce pas ? Mes mots ne trouvent pas de destinataire et toi tu désespères. Tu désespères car tu dois bien savoir que tu ne comprends pas, que ce que tu dis ne suffit pas. Tu désespère sans doute aussi de ne pas comprendre et de ne pas trouver les mots ! Ces mots dont j’ai tant besoin et qui me feraient tant de bien mais qui venant de moi n’auraient aucun sens. Ces mots qu’il faut que tu dises, ces actes qu’il faut que tu fasses mais que tu ne fais pas. Et tu n’en as pas la moindre idée et peut-être es-tu plus idiot que je l’imaginais.
Je te regarde, les yeux rouges et les joues encore humides et me dis que je parle à un sourd. Je te vois tu es là, ta main est à quelques centimètres de la mienne et pourtant tu sembles si loin, à des années lumières.
Nous sommes-nous seulement compris un jour ? Est-ce prétentieux de penser que je te comprends alors que toi non ? Que tu n’arrives à me rendre ce que je te donne, t’apporte ? Et je sais qu’en amour on ne doit ni compter ni comparer mais Jean… Jean il me fait si mal de ne pas me sentir aimée ! De ne pas te voir faire des efforts, de juste te voir baisser les bras, me demander pardon et me dire une énième fois que j’ai raison ! Mais j’ai raison de quoi si tu ne comprends pas ! J’ai mal à la tête car nos problèmes font trop de bruit, car nos problèmes oui écrasent mon coeur et écrasent tout ce que je ressens pour toi ! Bientôt je parlerai au passé car à ce rythme nous n’arriverons jamais à dépasser cette tempête !
Car on se sera étouffé.
Au final on rapporte toujours trop à soi. Devrais-je baisser les bras ? Je soupire et pose deux paumes froides sur mon visage, essaie de calmer ces choses en moi qui ne s’arrêtent pas. Tu me déçois, Jean. Tu me déçois et ce n’est pas la première fois et je n’en peux plus. Je n’en peux plus de te prendre la main pour te montrer où est le couteau que tu as planté en moi, n’en peux plus de faire ça et de devoir en plus expliquer le pourquoi du comment car tu ne te souviens pas !
Tu es ivre de notre relation mais ça n’a rien de positif. Tu n’es pas ivre car je te rends fou d’amour mais ivre car tu ne réalises pas ce que tu fais et les conséquences qu’ont tes mots et tes actes sur ce que je suis, sur ce que nous sommes !
Et je t’aime et te déteste. Je t’aime et te déteste et d’un coup réalise le coeur du problème alors que tu me demandes une énième chance, alors que tu ne devrais pas avoir à me demander et que tu me fatigues.
Une relation se fait à deux.
Si je fais ce que tu dois faire, explique tout pour deux que sommes-nous ? Au final, c’est juste moi face au vide, moi face à mon propre reflet et toi suivant derrière ! Toi ne voyant rien si ce n’est ta propre personne, ton nombril. Ah. Ah c’est donc ça je me dis. Tu ne vois rien si ce n’est l’illusion que tout va bien alors que tout va mal ! Car j’explique car je prends ta main car j’essaie de faire en sorte que les choses s’améliorent, car je te montre et toi tu restes là. Tu es en faute mais à force de l’être me mets en tort, me fais me détester et me fais me demander si ce n’est pas moi le problème.
Mais ça ne l’est pas, n’est-ce pas ?
Tu te déresponsabilises. Tu t’effaces de la relation et ne reste plus que moi. Comment veux-tu que ça fonctionne ? Comment peux-tu me demander de t’accorder une seconde chance ? Comment peux-tu me dire tout ça ! Pourquoi t’excuses-tu encore, me demandes et me demandes encore mais n’agis jamais ! Suis-je un être supérieur ? As-tu besoin de mon autorisation pour m’aimer, pour agir ? Pour te racheter ? Tu me fatigues Jean tu me fatigues si fort ! Tu es un égoïste, un assassin ! Tu tues tout mon amour, le crève et le déchire ! Que resteras-tu de toi en moi si ce n’est des regrets et de la déception ? Que resteras-tu de toi en moi oui si tu continues à être aussi con ! Si pathétique !
Et je sais bien que j’ai aussi des torts ! Je sais bien que tu n’es pas que méchant, pas que le salaud de la situation ! Je sais bien tout ça mais c’est si compliqué car pour l’instant rien ne va. Et tant que quelque chose ne va pas il m’est difficile de t’embrasser, de t’accepter.
Arrête de me supplier, de m’implorer. Arrête de creuser une différence dans notre relation, dans notre statut. Ne devrions-nous pas être juste deux jeunes adultes, deux gamins de vingt ans ? Deux amoureux se tenant la main et parfois criant, hurlant ? Ne devrions-nous pas être au même niveau, Jean ? Pourquoi m’éloignes-tu en me demandant, en te mettant à genoux et en baissant la tête ? Pourquoi me fais-tu si mal et pourquoi ai-je l’impression que plus rien si ce n’est la force ne pourra m’apaiser.
Ah, comme nos premiers jours me manquent. Comme il me manque notre maladresse, nos rires distraits et ces soudaines passions. Comme il me manque ces moments où nous étions en phase, nous suffisions d’un regard. Comme il me manque ces choses qu’on ne retrouvera pas car on ne peut qu’avancer et jamais reculer.
« Comment ? »
Que comptes-tu faire, Jean.
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| Dim 21 Jan 2018 - 4:35 | | Il semble à Jean que rien ne peut plus l'empêcher de sombrer dans le pathétisme. Une porte a été ouverte, il ne parvient pas à la refermer. Elle expose en plein jour son impuissance, sa misère. Non, bien sûr que non il ne veut pas avoir l'air de cela ; il déteste l'état dans lequel il s'est mis, l'état dans lequel il se sent confiné depuis des semaines déjà. Il n'arrive plus à respirer à dix pieds sous les remords.
Seul, peut-être, un « oui » de Jane le ramènerait à la surface. Un « oui » qui tarde et qu'il espère de moins en moins ; un silence qui le tue à petit feu.
Ne comprend-elle pas que son pardon lui est nécessaire ? En le retenant, elle le condamne à l'immobilité, le regard rivé sur le passé et ses fautes.
Alors un mot, juste un mot, c'est tout ce qu'il demande ; après, il pourra se relever et marcher à travers les pots cassés, sans ciller. Ses pieds mutilés le conduiront dans ses bras.
(mais il a tellement peur qu'elle lui tourne le dos alors il attend, un signe, un mot, de peur de s'écrouler une fois pour toute seul)
Et c'est un « comment » qui le frappe en plein visage au final. (espérait-il vraiment) Un instant, le monde arrête de bouger. (oui il faut croire)
Comment, Jean, oui, comment ? Tu prétends faire le premier pas alors que tu attends encore quelque chose de Jane. Tu prétends être prêt à repartir à zéro, à changer, mais as-tu la moindre idée de ce que tu dois faire ?
Pris entre deux eaux, il ne sait plus. Soyons honnête : il n'a jamais su. Il fallait Jane, que Jane, pour lui faire perdre l'équilibre et le faire tomber de son fil de funambule. (il est de retour sur terre)
« Jane… »
Quelque chose est blessé dans sa voix. Peut-être est-ce le résidu de l'eau qui s'est échappée de ses yeux. Peut-être réalise-t-il qu'il n'a aucun droit de lui demander un signe, pas quand c'est lui qui a foutu le bordel dans leur relation en gardant les yeux fermés sur elle et les pots tombant les uns après les autres.
Et il voudrait lui faire mille belles promesses, lui assurer qu'ils seront heureux pour le reste de leur vie, mais ça ne fonctionnera pas ; ça n'a jamais fonctionné.
Le poids de sa naïveté l'accable. Sa tête se penche lourdement. Une seconde, il reste comme ça, le temps de réaliser que non, il ne sait pas comment, qu'il n'a pas de plan - que ce genre de chose ne se planifie pas de toute façon - que si tout ce qu'il a sont les mots, autant qu'ils soient honnêtes. Il soupire et croise son regard.
« Je ne sais pas, Jane. »
Il a l'impression que les premiers morceaux de vitres pénètrent la plante de ses pieds.
« Mais je sais que je t'aime, je sais que je ne veux pas que tu partes à Foxglove sans moi. Je sais que ce sera difficile, je sais qu'on aura besoin de temps, mais je veux nous donner cette chance. Parce que tu es ce qu'il y a de plus précieux dans ma vie. Et j'aimerais être cela pour toi aussi. » |
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| Jeu 25 Jan 2018 - 20:43 | | « D’accord. » D’accord je te dis car il vaut mieux que je te laisse partir maintenant que finir par dire quelque chose d’irréversible. (Car si tu ne pars pas maintenant, Jean, je crois que je pourrais le dire : c’est fini.)
Rompons.
Rompons car je n’en peux plus de nous, n’en peux plus de ce que je ressens, n’en peux plus de te voir si proche et si loin ! De te voir si pathétique ! Et je voudrais que tu t’énerves, que tu balances la table de nuit et me hurles dessus, quitte à me traiter de conne ou d’égoïste ! J’aimerais que tu deviennes aussi hystérique que moi et me hurles que tu m’aimes et me hurles tes dernières phrases car alors elles paraitraient sincères.
Que là tu es mou, tu es mou et inerte : mou et tu me dis que tu ne sais pas. Tu ne sais pas mais tu m’aimes (mais bien sur).
Et tu pleures et je n’ai rien contre les gens qui pleurent. Mais je crois qu’aujourd’hui nous ne pouvons aller plus loin : au mieux nous nous enfoncerons. Et qu’il me demande du courage, que de te dire d’accord ! Qu’il me demande du courage que d’être mature et de te permettre de sortir, de respirer, de te redresser. Qu’il me demande du courage de te laisser du temps alors que je n’en peux plus d’attendre.
Et tu ne sais pas mais je te souris. Je te souris doucement et me dis que ce qui nous attend n’est pas joli. Sache que je vais crier, Jean, sache que je vais te traiter de con, que je vais te frapper et te dire d’aller te perdre, de te casser de ma vie : de te casser tout court. Sache que je vais crier oui en pleine rue et te faire rougir de honte et de colère aussi.
Sache que nous allons nous détester tout autant que nous nous aimons. Et peut-être qu’alors nous arrêterons.
D’être aussi cons.
D’être aussi nous tout en étant… Si différents. C’est moi la blessée et c’est toi à genoux, c’est moi qui peux tout décider et pourtant c’est toi qui devrais agir ! Nous ne sommes plus en équilibre, il y a du verre partout et j’ai envie de t’en jeter au visage, de te couper et de te faire agir. J’ai envie de te maudire mais par dessus tout j’aurais aimé que tu sois fort : pour moi, pour nous.
Si seulement tu savais comme j’ai besoin qu’on me secoue, qu’on me bouscule et me fasse tomber à terre. Si tu savais comme il me manque ces colères chaudes nous rendant inconscients (mais nous faisant très vite réaliser qu’il faut arrêter car nous ne voulons par franchir la ligne : car nous nous aimons trop fort pour le faire).
Car sans l’autre nous ne sommes rien, ou plutôt : nous ne voulons pas. Ne voulons pas être sans l’autre.
Et je suis comme ça avec Lucas, et je serai comme ça avec toi.
Devenons fous, Jean. Laissons éclater ce qu’il doit éclater et arrachons-nous une deuxième fois le coeur.
C’est le seul moyen de nous soigner. Mais demain, on le fera demain.
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