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Conversation 16 || Earl & Cosmo
Cosmo Müller
 
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Cosmo Müller
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Occupation : Libraire // Animateur d'une radio louche
Avatar(s) : Cecil Palmer - WTNV
Sam 16 Déc 2017 - 22:50

  
Conversation 16 || Earl & Cosmo W8xWfeXConversation 16 || Earl & Cosmo 89327021098131




Les cadres étaient nouveaux. immaculés. Fraiches sorties de leurs cartons  : des  photos qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Les photos. Les photos dans les cadres. Les cadres neufs. Les photos. Vieilles.

C’était les seules pensées qui tournaient dans sa tête, en boucle. Alors qu’il se tenait là au milieu du salon, une tasse de café à la main , les yeux fixant sans les voir (refusant de les voir)  les photos. Il y avait des photos qu’il connaissait déjà. Des photos de famille. Une photo de son père et sa mère jeunes, à côté du mur de Berlin. Des photos d’eux trois  dans leur maison de foxglove pas celle-ci, celle-ci est nouvelle. Il reconnaissait les vieux livres de son père, la tapis colorés de sa mère. Et surtout son père.
parce que l’image figée, souriante de cet homme lui renvoyait le reflet miroir d’un type deguindé avec un sourire de requin et des cheveux en pétard. Et qu’il ne s’était jamais rendu compte qu’il ressemblait à son père. Il ne lui ressemblait pas, mais était en même temps son portrait craché. Et dans le verre du cadre il avait l’impression de voir les visages se confondre.
Et les photos continuent encore.
Le mariage de sa tante.
Des vacances à la montagne.
Et puis,
Lui. Et une tête rousse.
lui et clyde
posant fièrement devant une machine infernale de leur invention. Une fusée, une machine à remonter le temps. Il ne se souvient plus exactement.Il se souvient juste des heures passées à fouiller des bennes pour trouver des pièces. Des dos courbés comme des grands scientifiques à construire comme pour de vrai une machine incroyable.
Il avait oublié cette photo, oublié ce souvenir.
Il a oublié son café maintenant.
Et il a oublié de fixer sans voir. Maintenant il regarde trop.
Et ça lui fait encore ce sentiment de froid dans les tripes. Et cette impression qu’il va voir l’image de Clyde s’agiter, le fixer, le juger et lui demander. Qu’est ce qu’il s’est passé, Cosmo ?
Cosmo ?

« Cosmo ? Tu viens m’aider s’il te plait ? »

Il s’arrache à la contemplation et traverse le salon, ses pas ne font aucun bruit a cause des gros tapis qui recouvrant le sol.
Dans la cuisine les plats mitonnent en glouglou répétitifs et fumées, en odeurs de légumes et d’épices. Qui n’ont pas un gout d’Amerique, mais un gout d’ailleurs. Pourtant, qui ont un gout de maison.  Adossé contre la porte il regarde un instant sa mère qui s’agite, quelques mèches argentées qui tombent de son Hidjab coloré qu’elle replace bien vite derrière derrière son oreille. Il savait que c’était un de ses préférés et qu’elle le portait pour les grandes occasions.

« Tu vas rester planté la toute la journée ? » Lui intime t-elle, le sortant de se torpeur et l’intimant d’un geste de la tête de s’occuper des tomates délaissées sur la table de la cuisine.
Le silence est rythmé doucement
doucement par les bruits des marmites qui ronronnent.
Toc toc toc
La cuillère en bois racle contre la casserole dans un rythme régulier.

« Tu as sorti des photos. »

toc toc toc

« Oui. »

toc toc toc

« hum… pourquoi ?»

toc toc toc

« Ce sont de belles photos Cosmo, de beaux souvenirs tu ne trouves pas ? »

toc toc toc

« Pas vraiment. »

Toc- Le bruit de la cuillère s’arrête et c’est comme si le monde s’était stoppé aussi.
Cosmo ne relève pas la tête mais une main de la même teinte se pose sur la sienne, arrêtant le mouvement de son couteau qui tranche les rondes tomates.

« Cosmo… Il faudrait un jour que tu arrêtes de… »

« Oui, je sais, pardon » Lance-t-il un grand sourire aux lèvres, comme une peinture factice sur des lippes abimées, il embrace sa pauvre mère sur la tempe « Je vais ranger les chaises dans le jardin » dit-il en s’essuyant les mains sur un chiffon avant de faire des grands pas vers l’entrée
« J’espère que tu ne sors pas fumer jeune homme ! » a-t-il à peine le temps d’entendre avant que la porte ne se referme derrière lui. Il n’entend pas mais imagine le « qui m’a donné un imbecile de fils pareil ? » lancé d’un ton rageur et tout aussi affectueux.

Bien sûr il allume un cylindre de goudron, s’asseyant sur les quelques chaises de fer jaunies qui venait égayer ce petit jardin de banlieue. Cosmo tu es un mauvais fils, tu le sais.
Mais ses mains tremblent sur ses genoux et c’est bien bête de ne pas savoir se calmer pour des choses si futiles comme des photos.
Des photos
des photos ça ne bouge pas
des photos ça ne fait pas de mal
ça ne parle pas.

pourtant, ça dit beaucoup de chose non ?

Il avait quelques photos qu’il aimait beaucoup, des photos de sa mère, de son chat, d’Earl, de Spray, de Vito. Quelques photos de la libraire. Toutes rangées dans son telephone pour le seul bonheur de ses yeux.

Il rêvasse un instant, peut être même quelques minutes et bientôt le son du portail qui grince et le bruit des pas sur le gravier. Des pas des invites tant attendus. Cosmo se relève, cigarettes se consumant encore bien vite écrasée contre un cendrier humide, sourire sur les lippes gercées.

« Ah ! Bonjour, venez entrez. » Lance t-il en ouvrant la porte alertant sa mère sortant de la cuisine.

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Lun 25 Déc 2017 - 12:53

▬ COUCOU COCO C'EST NOUS !!! J'espère que t'as mis tes plus belles chaussettes car c'est l'heure de la fête !

Earl on l'entendrait à l'autre bout du voisinage tant il est excité quand il fait coucou de la main derrière le portique. Il est descendu de sa BMW, a ouvert la portière à Terrie sa maman, a pris le chien dans une main et la tarte dans une autre et s'est élancé en direction du portail, son grand manteau noir flottant au vent. C'est sans compter Terrie qui l'attrape par le col et tapote son épaule :

▬ Pinpin calme ta joie voyons.
▬ Ne m'appelle pas Pinpin ! Qu'il lui a murmuré rageusement en se penchant avant de la prendre par le bras et de l'entrainer à l'intérieur.

Terrie, toute petite à côté d'Earl, lui ressemble de façon presque caricaturale. Elle a le même nez, les mêmes yeux, le même regard vif et tranchant. Elle a même les cernes et la pâleur caractéristiques du médecin mais ça c'est récent. Depuis qu'elle prend ses médicaments, depuis sa dernière visite à l'hôpital, Earl la sent de plus en plus fatiguée. Et même si un foulard entoure son crâne, même si elle s'appuie sur son fils pour faire claquer ses bottines sur le bitume, sa démarche reste assurée, gracile. Elle a la prestance de ces vieilles dames qui jeunes auraient pu mettre le monde à leurs genoux, des majestés toujours victorieuses juste un peu plus fatiguées. Nul doute que autrefois Terrie en a fait trembler des hommes à ses pieds et que même aujourd'hui, Terrie n'en demeure pas moins une force de la nature, un petit ouragan bien contenu dans ses 1m63 de chair et sa doudoune sombre.
Il y a quelque chose de comique à voir le grand Earl, seigneur de la morgue dans ses habits monochromes, une vieille dame agrippée à lui, un chien moche sous le bras et une tarte au potiron entre les mains mais le médecin qui lui pense être un Monsieur tout-le-monde, un type parfaitement normal, ne s'en rend même pas compte.

▬ Cosmo, Neron. Neron, Cosmo ! Présente Earl en agitant nonchalamment le yorkshire devant la gueule de Cosmo comme s'il s'agissait d'une vulgaire peluche. Mais le cabot semble ne pas s'en soucier et se contente d'un petit jappement en guise de salutations. Ah oui j'avais oublié de vous prévenir qu'on amenait le chien. J'espère qu'il vous gêne pas, sinon on peut le laisser dans le jardin mais je ne donne pas cher de votre pelouse.
▬ Mais non, mais non, il plaisante bien sûr ! Cosmo, ravie de te rev...
▬ Ah il faut mettre la tarte au frais ! L'interrompt-il sans gêne alors qu'elle tend la main à son hôte. Et sans attendre de réponse, Earl colle Neron dans les bras de Cosmo et s'engouffre dans la cuisine où sa grosse voix résonne jusque dans le couloir de l'entrée :

▬ Bonjour Madame vous allez bien ? C'est un plaisir de vous voir ! Merci pour l'invitation ! On vous a ramené notre spécialité la tarte cannelle-potiron ! Normalement Terrie ne l'a fait que pour Thanksgiving mais j'ai réussi à la convaincre de...
▬ PINPIN LES CHAUSSURES ! Mon Dieu Cosmo je ne sais pas comment tu fais pour le supporter. Elle pose une main sur son épaule en secouant la tête tandis que Neron s'est déjà mis à baver outrageusement sur les bras du pauvre bougre en le regardant bêtement, ses deux yeux noirs, gros comme deux billes et complètement vides. Terrie baisse la voix et lui confie avec un sourire tendre tout en lui reprenant Néron des bras pour le déposer avec délicatesse au sol. Je suis contente qu'il ait quelqu'un comme toi. Merci de prendre soin de lui.
Cosmo Müller
 
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Cosmo Müller
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Mer 7 Fév 2018 - 13:31

  
Conversation 16 || Earl & Cosmo W8xWfeXConversation 16 || Earl & Cosmo 89327021098131





La voix de Earl est un cri ingénu, assez, bon enfant surtout. Ce genre d’apostrophes qui sont comme des grandes accolades orales. Et qui le caractérisent si bien.
Il regarde s’approcher le duo presque comique, grand déguindé austère médecin avec au bras sa maman plus petite et plus frêle, du moins beaucoup plus maintenant.
Ça fait un peu de peine à Cosmo de la voir comme ça, non pas de la pitié car il faut admirer la dame qui malgré la fatigue flagrante se tient droite comme un i et regarde droit devant comme si elle pouvait plier toute chose juste d’un coup d’oeil. Earl a parfois le même regard, bien qu’il ne s’en rende pas compte, songe Cosmo.

«  Eheh, Salut Pinpin » Dans sa bouche le surnom se courbe comme le coin de ses lippes, dévoilant ses dents de requins, c’est le sourire pas forcement moqueur, un des sourires qu’il ne reserve que pour lui et l’étrangeté domestique de leur relation.
C’est amusant quand même, on s’invite à manger chez les darrones, on s’offre des chaussettes, on connait les petits surnoms, les photos dans le bains, les videos de kermesse. Il tient la porte et laisse les invités pénétrer dans la maison dont la chaleur s’échappe au dehors.

« Anne ! Earl et Terrie sont là » Au loin quelques exclamations dans la cuisine et bruits de casseroles qu’on entrechoque. Mais il n’a pas le temps de réfléchir que Earl lui fourre deja dans les bras un espèce de sac de poil baveux et gigotant dans tous les sens. « Je… ? Oui …? » Froncement de sourcils « Ah Néron ahaha, j’espère qu’il va pas bruler le quartier ahaha….ahah…ah. »
Il danse sur un pied puis sur un autre, gigote un peu mal à l’aise avec le clebs entre les bras, ne sachant pas trop quoi faire de lui, et se crispant lui même de sa blague de mauvais goût. Il n’est jamais très bon avec les gens et il ne sait pas trop quoi dire à Terrie, Vous avez l’air fatiguée, vous avez bonne mine, il est joli votre châle. Qu’est ce qui blesse ? Qu’est ce qui fait plaisir ? Cosmo n’est jamais trop à l’aise, même s’il apprécie la maman de Earl il n’a pas envie de faire une bêtise, repensant un instant à la détresse de son ami lorsqu’il lui a confié la maladie de sa mère, un soir, autour d’une pizza. Mais elle rebondie sur Earl et ça c’est un sujet qu’il connait bien.
« Ah, l’habitude j’imagine ? Je dois veiller à ce que ses petits camarades de la police le traitent bien et qu’il fasse attention à lui ahah.» C’est un peu un mensonge, parce qu’aucun des deux ne sait ‘’ prendre soin de lui ‘’ et c’est peut être encore pire quand ils sont ensembles.
Cosmo repose le chien à terre qui commence à s’agiter entre ses bras et relève la tête au moment où Gloria ressort de la cuisine tirant Earl par le bras d’une main et claquant l’autre affectueusement contre ses joues.
«  Earl mon chéri comment vas-tu ? Dis moi tu as maigris non ? Hein ? Non pas de blague hein ? Toi et Cosmo vous nous faites faire bien du soucis halalala… Allez venez dans le salon j’ai préparé un apéritif »
Eventuellement elle le houspille vers les canapés, à côté de la table basse où reposent quelques beignets de legumes, et la tasse de café oubliée de Cosmo.
« Terrie ? Gloria, enchantée ! Depuis le temps que je vois le petit Earl je suis contente de vous rencontrer, oh il faut fêter ça, je n’ai pas souvent du monde à la maison et pour une fois que c’est mon fils qui en ramène. Ah Cosmo va cherche le Raki s’il te plait. »

« Mais Ann- »

Elle se retourne d’un bloc « Fils, le Raki. »

Levant les bras au ciel et roulant ses yeux dans ses orbites, il se dirige vers la cuisine pour récupérer une bouteilles d’eau fraiche dans le frigo, puis une bouteille poussiéreuse rangée dans un meuble du salon et une troisième de couleur rouge. Il se laisse tomber nonchalamment sur le canapé à côté de Earl, son jean remontant de ses chevilles et dévoilant une paire de chaussettes bleue avec des petites fusées rouges, un cadeau de noël du premier.

« hu… Fais attention c’est un peu fort t’es pas obligé de le boire, ou alors prends juste le jus de betterave qui va avec. » murmure t’il avançant une main innocente vers son mug de café froid, avant de se faire taper sur les doigts par sa mère s’affairant autour des verres.

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Dim 18 Fév 2018 - 20:33

Dans l'excitation il a presque oublié les claques de Gloria qui lui font chauffer les joues. Sa poigne ferme n'est pas sans lui rappeler celle de sa soeur sauf qu'au moins Earl sait qu'a priori il n'a rien à craindre de Gloria. Et puis tout ça lui sort très vite de la tête quand il aperçoit le plateau de beignets aux légumes encore fumants posé sur la table. Il manque presque de se jeter dessus au mépris de toutes règles de politesse mais son attention s'est tournée vers les bouteilles que Cosmo rapporte. D'ailleurs c'est avec un air de défi que ce dernier lui fait comprendre que cet apéritif n'a rien d'obligatoire, sauf s'il tient à sa virilité bien évidemment. Et sa virilité oui Earl y tient. Beaucoup. Il travaille avec des policiers VIRILS après tout.

▬ Pas pour toi maman alors. Et avant que Gloria ne la serve il met poliment son main sur le verre de sa génitrice à qui il préfère plutôt lui tendre la boisson à la betterave en ignorant son oeillade assassine. Il regarde ensuite son hôtesse préparer l'apéro sans oser lui proposer son aide car il n'a aucune idée de ce qu'elle peut bien lui concocter. Ceci dit, Earl n'a pas l'intention de perdre la face, encore moins de rater une occasion de faire le beau devant sa môman. Alors quand tout le monde est enfin servi, il tend son verre et sourit :

▬ Hé bien merci pour l'invitation ! Cheers !

Il s'abstient bien de lancer un « Santé ! » assez malvenu au vu de l'état de sa mère et avale cul sec le breuvage. Quand il repose son verre, son visage a changé d'expression car si la partie droite est restée étrangement figée, la partie gauche s'est crispée en une drôle de grimace qui semble vouloir dire « Je regrette tout, absolument tout ». Terrie éclate alors de rire et lui lance trois claques vigoureuses dans le dos :

▬ Bin alors Pinpin t'as avalé de travers ? Qu'elle se moque tandis que Néron sautille à ses pieds pour grimper sur ses genoux, pas assez grand pour bondir tout seul.
▬ N... non !!! Ahaha, je rigole c'est super bon ! Voulant se rattraper, il se jette sur les beignets mais se brûle le palais et s'exclame en plaçant une main devant sa bouche : Chuper bon comme d'hab mais ch'est chaud !

Habituée à ce genre de simagrées de la part de son fils, Terrie n'en rajoute pas plus. Son regard est occupé à parcourir les photos qui ornent le salon. Earl ne lui a pas beaucoup parlé de Coco, encore moins de sa famille mais en remarquant que le père est absent de toutes photos récentes, elle comprend : c'est pareil sur ses albums à elle. Malgré tout elle se surprend à penser à haute voix :

▬ Oh ce sont de si jolies photos ! C'est le mur de Berlin ? Vous avez fait votre voyage de noces en Europe ? Sous les yeux écarquillés de sa chair qui manque de s'étouffer la bouche pleine sur le coup.

Pas sûr qu'Earl survive au repas à ce rythme-là.
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