prénom ♦ au choix.
avatar ♦ au choix.
nationalité ♦ au choix.

l'agacement te gagne lorsque ton partenaire — cet acteur d'imposture, tout juste bon à planter le décor mais à qui tu confierais même pas le rôle de l'arbre si tu étais réa — se trompe de réplique pour la sixième fois. tes dents grincent et tu lui lances un regard meurtrier, "le" regard meurtirer; celui qui t'as rendu célèbre dans le monde entier et t'as valu trois oscars (...)

un verre de whisky à la main, tu contemples ton reflet dans le miroir de ta loge en répétant ton texte. tu trouves les dialogues mauvais et incompréhensibles. ces dernières années, c'est toute la production hollywoodienne qui brille par sa médiocrité. impossible de décrocher un rôle convenable. tu pestes contre ce navet dans lequel tu t'apprêtes à jouer et qui mettra sûrement ta carrière en péril, mais tu travailles tout de même ton accent et ta gestuelle, car tu es un pro. les pro se donnent toujours à fond. on sonne à la porte (...)

tes yeux fixent le manche du couteau, puis la lame ensanglantée qui sort de ta poitrine tandis qu'un feulement surpris s'échappe de tes lèvres si parfaitement ciselées. animés d'une lueur d'incompréhension que tu n'as jamais su feindre dans tes meilleurs films. avant de rouler dans leurs orbites (...)

la fourrure blanche de ton tapis (importé du bout du monde à un prix exorbitant) se teinte de rouge et la peur de la mort s'efface et tu ne ressens que fureur et profond regret en voyant ce tapis qui t'as coûté un rein ruiné par la flaque pourpre qui grandit, grandit, grandit et peu à peu la vie de quitte (...)