Elle n’était…

Elle n’était rien de plus que ce petit bourgeon éclos le premier matin d’avril, accueillie dans une famille aimante menant une vie aisée en Nouvelle-Zélande. Une famille habitant dans une maison où la forêt faisait office de jardin et où de multiples arbres aux épais feuillages remplaçaient leurs voisins. Elle n’était rien de plus qu’une fille banale menant un quotidien qui l’était un peu moins. Entourée de la nature et de la végétation.

Elle préférait jouer de la lyre et de la harpe plutôt que d’un classique piano ou de la flûte si commune. Composer des musiques après avoir acquis une excellente maîtrise de celles-ci. Elle préférait confectionner et coudre ses propres vêtements plutôt que de chercher éperdument du prêt-à-porter qui épousait ses goûts ainsi que sa morphologie. Elle préférait s’essayer à la peinture et coucher son univers sur une toile à l’aide de pinceaux plutôt que d’aller au cinéma avec d’autres jeunes de son âge. Comme elle préférait tailler des sculptures en bois en compagnie de son père plutôt que les soirées mondaines ou des soirées jeux vidéo.

Elle n’était pas une fille rejetée – quelques personnes appréciaient cette nature quelque peu « ermite », extravertie et pétillante, mais éloignée de tout. Quelque part, son souhait de se démarquer renforçait ce désir de se développer dans un cadre plus « atypique. » Et malgré ses résultats médiocres ainsi que son niveau sportif peu glorieux, elle vécut sans réelle encombre dix-sept années de cette manière.


Un jour…

Un jour elle aperçut l’étalon couleur cendre d’une de ses amies, en approchant de sa dix-huitième année. Un jour, elle eut ce fameux déclic, ce souvenir qu’elle n’avait jamais vécu, elle, et pourtant… Un jour, son père lui annonça qu’ils se préparaient à s’installer dans une petite ville dans l’Oregon. Et tout ce qui s’ensuivit si rapidement…




Actuellement, Lys n’est qu’une simple lycéenne assez banale, apprenant difficilement à se familiariser avec la civilisation ainsi qu’avec le téléphone portable qu’on lui a offert. Elle habite dans une habitation assez simple, proche des végétations ainsi que de la rivière. Elle continue de passer ses journées à errer joyeusement ou à s’investir dans ses travaux artistiques … ou encore à percer le mystère de Maïlys.


Nom ♦ aucun souvenir
Prénom ♦ Maïlys
Avatar ♦ Zelda v. Twilight Princess (brune)
Nationalité ♦ aucun souvenir
Occupation ♦ cavalière professionnelle (équitation)

Elle se souvient… Elle se souvient d’une scène où elle montait un magnifique étalon noir. Du vent qui faisait virevolter les mèches couleur chocolat qui fuyaient l’intérieur de son casque. D’un parcours d’obstacles qu’elle exécutait avec une maîtrise exemplaire. D’une foule disposée sur des estrades, répétant dans son enthousiasme un doux prénom, Maïlys.


Elle se souvient… Elle se souvient du léger sourire triomphant qu’elle avait esquissé. De l’adrénaline qui faisait frissonner l’entièreté de ses muscles. Le désir d’accélérer la cadence, encore et encore, l’espoir, surtout. Ainsi, il y eut ce superbe saut majestueux, symbole d’une gloire qu’elle se préparait enfin à frôler de ses fins doigts... Ce saut un peu trop haut, un peu trop imprudent…

Et soudain, tout devint noir…
… Néanmoins, elle se souvient avoir rouvert les yeux.

Cela l’a rendue curieuse. Curieuse à propos de cette vision si détaillée, de ce souvenir qui n’était pas le sien, mais en même temps si… Elle en ressentait chaque sensation, chaque émotion comme si cela lui appartenait. Et surtout, qui était-ce ? Elle avait l’air d’être quelqu’un.

Elle avait envie d’en savoir plus.