Un fil décousu. Un mot composé. Une idée abstraite. Une explication incomplète.
Dylan est une idée, pourvu d’un sens et d’une volonté incompréhensible, il est présent sans l’être réellement. L’esprit ailleurs, les pensées imprécises. Compliqué. Complexe. Complet.

Intelligent, Dylan l’est indubitablement. Cultivé, informé, le garçon s’alimente en connaissance à débit continu. Avalant goulument de minimes précisions. Dévorant avec lenteur la toile de l’araignée ; sans interruption. Curieux et rempli de défauts, il aime apprendre et comprendre, même si cela ne le regarde en rien. Au contraire, bien plus encore si cela ne le concerne pas ; savoir est un besoin, une obsession, un objectif.

Des capacités qu’ils peinent à gérer ; ne sachant pas où les placer. Atteint de TDAH, de spasmophilie, stressé et angoissé, il se perd souvent lui-même, tout en ayant les idées claires ; véritable contradiction à lui tout seul. Avalant alors médicaments sur médicaments jusqu’à ne plus savoir quoi en faire.

Une personne sombre, mélancolique, tourmentée, apeurée et pourtant...
Sociale, engagée et présente. Dylan est une personne fidèle, avec, certes, un sens de la justice approximatif, mais recherchant toujours à aider, à utiliser cette foutue matière grise, ce sens de la déduction qui lui est propre, pour faire au mieux.

Relativement gentil, c’est une personne passionnée et sensible qui ne cède cependant pas facilement sa confiance mais qui rend toujours ce qu’on lui offre. Bon ou mauvais. Empreint d’un sens de l’humour très particulier, il sait se montrer acerbe, sarcastique et piquant, ayant un répondant incroyablement développé.

Dylan est une personne vraie qui affiche toujours très clairement ses émotions ou ses ressenties, claquant ostensiblement tout ce qui lui vient à l’esprit sans chercher à ménager, d’une franchise presque brutale tout en essayant de se faire violence quand il faut faire attention à chaque parole donnée. Il est quelqu’un de difficile à vivre, par son excentricité et sa nature à s’embourber dans les ennuies, à collectionner les malheurs, mais qui s’avère être quelqu’un sur qui on peut compter, dans n’importe quelle circonstance.

Dylan n’est ni blanc, ni noir, c’est un entre-deux incertains, avec ses défauts et ses qualités, qui, au final, n’en fait qu’un humain, un peu spécial - certes -, accumulant les erreurs - évidemment -, rempli de remord et de regrets - il en faut bien - mais humain.

Alors il tombe amoureux, il enterre des amitiés, il en découvre de nouvelles, il fait souffrir son entourage et en comble une autre partie, il se rate encore et encore, il échoue, il recommence ; loin d’être parfait, loin de convenir à une norme. Instable. Insaisissable.