il se demande bien ce que font les stupeurs nocturnes dans ton genre pendant le jour à quoi les belles-de-nuit pensent-elles ? tom est peut-être stupide mais dans son cœur sait résonner la douleur suffisante de quelques mots lâchés ainsi- si son esprit est bête il sait reconnaître la douleur il est conscient de la lourdeur de l'humanité (sans pour autant la posséder) tom n'a pas les pas lourds d'appréhension, tom ne sourit pas pour autant il songe et se triture les doigts en silence tout en avançant machinalement vers un but vers toi- car à force de fréquenter ton camarade (souvent en étant déglingué) le chemin lui est drôlement familier le soleil est bien trop lumineux pour tes petites humeurs c'est bien pour cela qu'il faut que tu ailles mieux et que tu renfiles ton costume de joie, au moins faire semblant : être capable d'affronter peu importe la véracité du ressentiment il sonne avec ses allures de mauvais garçon comme fidèle au poste, pantalon court et casquette au crâne mais si l'assurance est de mise il y'a des hésitations qui le font demeurer un peu tremblant un peu indécis sur la marche à suivre c'est toujours la même rengaine- on sonne on sourit on donne une tape dans le dos à la familiarité et on descend les escaliers il se demande parfois comment tu fais pour ne pas être fou à vivre dans un sous-sol (ça l'empêche de respirer) d'un mouvement leste avec l'habitude des petits cons avec la vivacité pour faire genre il ouvre la porte d'un grand mouvement HEY mais tu es là tapi sous l'ombre de la couverture (et de tes angoisses) alors il referme derrière lui l'air de rien et sans retirer son sac à dos (d'affection) mains sur les hanches il examine les alentours avant de revenir sur toi, immobile ehhhh sors de là dis, sinon c'est moi qui te sors. j'ai pas fait le chemin pour te regarder être un gros tas. il s'approche enfin pour tapoter ta bosse d'appréhension- sonner le glas pour éponger tes tristesses qu'il ne soupçonne décidément pas.
Finally, I can share with you through cloudy skies there's no limit to the length of the dickheads we can be
feat Tom
Non – ce n’est pas vrai, il ne fait pas nuit, au-delà des cotonneuses volutes de son refuge sans soleil – c’est faux, puisque le jour dilue toujours de rêves cathodiques les sourires éblouissants des silhouettes sans souci, et tout dégringole toujours en éclats de rire piqués, ah ah ah ! Marge joyeuse et marge vaine des aventures cinématiques pause – ce n’est pas vrai que tout s’achève en un épisode, alors pourquoi se prêter aux jeux des acteurs ? – finalement, après tout ça, la fiction l’ennuie ; il en a marre d’être trahi demi-conscient, bête qu’il est, à vivre à la frontière scintillante des caricatures multicolores de quelques pouces de haut – mais dès qu’il s’en détourne pour regarder un peu les vraies teintes du monde, il n’en saisit que les reflets fades tenus Ray – c’est une vraie personne ; donc bien trop capable d’écouter, et de sentir toute la matérialité de ce qui fut de faibles tentatives au réel – rétrospectivement, il en a honte, honte de s’être laissé aller à la vulnérabilité sincère, honte d’avoir outrepassé les limites de la polychromie, honte d’avoir été vrai lui aussi, ne serait-ce qu’un instant, puisqu’en vrai, ça ne lui va pas, et c’est dangereux – en ces lieux substantiels, la moindre hésitation, la moindre inspiration rosie, le moindre pas en avant s’imprime avec une vivacité toute véritable sur le cours des choses – en ces lieux substantiels, les vraies personnes n’ont pas la vivide pitié des automates à la télé
HEY
il ne se donne pas la peine de répondre – espérant que son silence fasse illusion – il n’a plus réellement le désir de mimer ses héros caméléons des temps modernes, il n’en a pas les couleurs
ehhhh sors de là dis, sinon c'est moi qui te sors. j'ai pas fait le chemin pour te regarder être un gros tas.
Tom a cette façon si agaçante de s’incarner dans le monde sans s’embarrasser des nuances ; Jung-Myeon le déteste pour ça, lui et sa manie de briller de rien, sans finesse, mais avec un aplomb que lui-même, avec tous ses calques, serait bien incapable de concentrer
« c’est toi le gros tas... »
Acharnement à feindre
il soulève un coin de coton – exposant délibérément sa propre aura indécente, honteux, et résolu à l’être
« je veux dire... ( pardon ) je fais pitié, tu peux t’en aller je vais être chiant, encore plus que d’habitude... merci d’être venu quand même »
la mise à mort des derniers fantasmes
by evil triangle
hrp : je suis désolée c'est absolument décousu ET l'étoile à la fin des lyrics me stresse trop mais j'ai pas la foi d'edit pour le moment
tu pourrais jeter tes insultes avec plus de conviction qu'il pense, tu pourrais au moins le regarder dans les yeux puisque pour une fois, tu es démuni de tes lunettes teintées tu pourrais l'affronter et lui dire sincèrement de déguerpir mais tu ne le fais pas. tu es pathétique, tu es incandescent d'une lumière claire-obscure et ça lui fait peur à lui qui connaît les lueurs rouges ou blanches lui qui connaît la colère des garçons. mais non tu t'abandonnes à cette tristesse sans t'en révolter, tu donnes ton âme à cette mélancolie pleine de bassesses et ça le révolte ! ça le révolte mais une fois de plus il ne sait pas quoi faire. car c'est d'êtres impurs et au coeur battant bien étrangement qu'il a appris à rire et pleurer, c'est d'eux qu'il a appris ce que ça faisait de ne plus avoir de souffle alors est-ce normal de se morfondre ainsi ? lui, tom, a toujours eu la rage au corps. il a toujours eu cette étincelle ravivée pour un rien alors décidément il ne peut pas comprendre pourquoi et comment tu te laisses aller et sombrer sans te débattre. il fronce des sourcils et tourne son sac pour le mettre sur son ventre et en cherche la bouteille en plastique dedans, dans un silence affairé il s'exclame alors avec l'énergie de la nouvelle jeunesse qui cherche à soulever ses pairs réveille-toi ! tu peux pas rester comme ça eeeeh... je sais déjà que t'es chiant alors bouge ton cul et explique-moi ! pendant qu'il parle il débouchonne le bien pour te renverser le demi-litre d'eau dessus. réveille-toi qu'il a encore envie d'hurler- il veut te faire réagir te voir froncer les sourcils il veut bien se battre, que tu le frappes si ça te rend vivant si tu arrêtes d'être ainsi là, amorphe avec morphée.