tu n’es qu’une abomination, une image projetée sur un fond blanc, sans réelle consistance. un masque affreusement lisse, couvrant une carcasse vide, une épave qui se complaît jalousement dans la complexité et l'absurdité de son être.

tu n'es que contradictions. plutôt social, ce genre d'homme avec une vie bien rangée qui se contente de passer la journée. souriant. avenant. une personne banale en soit, qui pourtant arrive à dégager un charisme souvent surprenant. un homme qui semble las, et qui, bien malheureusement, ne fait rien gratuitement. tu es un être intéressé, tu souhaites gagner. avide, mais pas ambitieux. tu te plais dans la sainte routine de ton métier qui te permet de vivre tranquillement.

tu n’as aucune considération pour ta propre vie. la première était mauvaise. La seconde le sera probablement aussi. pas pessimiste, mais une simple vision du monde souvent décalée. peut-être est-ce pour cette raison qu’il est étrangement fréquent de te retrouver dans la bassesse du monde. un bain d’électuaire libérateur, brisant les chaînes que tu t’imposes pour maintenir le masque social. cette apparence acceptable cachant vicieusement le vide qui coule réellement dans tes veines, étreignant ton cœur, et corrompant ton encéphale.

tu es un être détestable, jaeden. et pourtant, il est bien plus facile de te prendre en pitié lorsqu'on te regarde de loin. regardez le, ce pauvre homme torturé qui rejette sa souffrance sur les autres. Mais lorsqu'on s'approche, on se rend compte qu'il ne souffre pas. il se plait dans cette cruauté malsaine, sans pour autant se défaire de l'amour, de la gentillesse. elles ne sont pas comme le sens commun l'entend. et pourtant elles sont là, bien présentes, et s'expriment bien plus souvent qu'on ne peut le croire.