le monde a décidé que pâques avait un problème mais personne n'a l'air de vouloir le résoudre, ni pâques ni le monde ni nul autre. il semblerait que le problème de pâques soit pâques, mais de toutes façons ça ne veut rien dire tout ça, ça ne veut rien dire n'est-ce pas ? est-ce que ce ne serait pas plutôt le monde, le monde entier qui a un problème, le monde entier qui voudrait dévorer pâques, parce que pâques il n'est bon qu'à ça ?
pâques est persuadé d'avoir peur, mais la réalité c'est que pâques est en colère, il a la haine, une haine sans papa ni maman, une haine comme tous autres les gens. ça n'est jamais fini. sa haine est innommable. elle se tend autour de la terre comme un élastique, elle coupe le monde en deux : c'est elle l'équateur. la corde, celle où il marche sans regarder la terre. le seul vrai funambule c'est celui qui avance sans filet sans avoir peur, en attendant la chute. le sol s'en souviendra.
pâques préfère que les gens le pensent idiot, ça lui évite de se justifier, et puis de toute manières il les oublie toujours, les médicaments, et puis si ça ne va plus il y a noël, noël lui il comprend. pâques il dit que le monde ne sait pas quoi faire de lui, que la société a fabriqué des parcs à fous mais que les fous ils sont partout, il y en a qui se voient mieux que d'autres, c'est tout.