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Forgive and forget ∞ Arsène
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Mer 5 Avr 2017 - 18:11
Musique — Un soupire qui s’extirpe d’entre ses lippes ; elle tente de reprendre son souffle afin de régulariser les battements du palpitant. Elle avait couru, couru comme si sa vie en dépendait. Couru aussi vite qu’elle pouvait. Pour échapper à eux : à ceux qui traquent les myosotis, à ceux qui chassent les souvenirs d’une vie passé ; oubliée. Mais elle ne désire pas oublier Nox, elle veut se rappeler. Elle veut connaître cette demoiselle ; cette fille qui était aussi jeune qu’elle. Parce qu’elle s’y est attaché, dès le premier jour où elle a eu l’impression d’avoir des hallucinations ; elle s’est attaché pour la première fois à quelqu’un qui s’avère être son fantôme et non une simple illusion. Elle le sait bien Nox, elle sait qu’elle dépend désormais de Nyx ; mais c’est seulement parce que Nyx, c’était elle mais dans une autre vie.
Alors même si vous la traquez, elle continuera de vous échapper. Parce que c’est écrit à l’intérieur d’elle à l’encre indélébile, c’est ici, là, tout au fond de sa poitrine. Elle ne peut pas vous rejoindre, elle ne peut pas te rejoindre non plus.
C’est tout bonnement impossible ; car elle désire se souvenir.
Ne lui en veut pas pour ça Arsène.
Ne lui en veut pas dû au fait qu’elle ait déjà dit non.
Sa réponse restera la même, sans qu’elle implore ton pardon.

Quelques gouttes pourpres dégoulinent et tombent du bout de ses doigts ; elles se mélangent au sol humide et aux quelques flaques d’eau que ses bottes éclaboussent légèrement. Son rythme de jambe s’accélère, comme poussée par la pluie et le vent, elle se remet à courir malgré sa blessure. Incision légère causé par un morceau de verre. Il y a eu un accrochage entre elle et ces voleurs de souvenirs ; des objets volant qui se fracassaient contre leurs carcasses ; telle la bouteille de verre qui a explosé lorsqu’elle a voulu se libérer.
& ses jambes la guident là où le vent la mène, elle longe la rivière en faisant quelques petits pas sur le rebord et tranquillement la cadence de sa démarche se veut de nouveau plus calme, sa respiration s’apaise, tout comme les battements de son cœur qui deviennent plus harmonieux.

Puis soudain son corps tremble, son cœur défaille, la peur la tenaille, elle prend conscience de ce qui vient de se passer. Il y a cette boule de nerf formé au fond de l’estomac ; sensation désagréable dont elle aimerait se délivrer, mais qui ne se montre pourtant pas à la porte de ses lèvres. Et ce passage de sa vie revient comme des flashs dans sa mémoire ; on a failli la lui enlever, lui retirer son actuel raison de vivre sans qu’on lui demande son avis ; elle revoit le sourire de ces personnes, leurs mains qui s’approchaient d’elle pour la retenir ; elle se remercie elle-même d’être aussi méfiante en général, car elle aurait pu perdre Nyx en cette journée de pluie. Rien que d’y penser, cela l’exaspère. Sa mâchoire se serre, ses dents grincent entre elles et elle se mord l’intérieur de la lèvre inférieur, les ongles de ses mains se plantent à l’intérieur de ses paumes. La colère l’inonde et c’est un vulgaire caillou qui vient soudainement à la rencontre de sa chaussure ; elle cogne dedans à l’aide de son pied comme si c’était un ballon, l’envoyant alors dans la rivière, ce qui provoque un léger choc lorsqu’il perce la surface de l’eau. Elle aimerait crier, relâcher un peu plus sa colère enfoui en elle, pourtant elle se bat contre elle-même, tentant de garder son calme, de se raisonner ; mais les questions affluent soudainement dans son esprit, elles se mélangent entre elles ; et la raison elle-même se perd dans les méandres de ses pensées. Une seule finit par ressortir et achève cette inondation de question : pourquoi.
Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi.
Pourquoi ils font ça ? S’ils ont décidé d’oublier, qu’ils oublient, c’est leur choix. Mais, pourquoi imposer. Car c’est une aberration ? Que ça ne devrait pas exister ?
Mais qui ; qui ils sont pour pouvoir imposer ça à ceux qui ne veulent pas oublier.
Personne. Tout simplement, personne.
C’est sa conclusion.

C’est au bord de la rivière, que le mouvement de ses jambes flanche, se retrouvant alors dans une flaque d’eau qui s’est formé pile là où elle s’est arrêtée. Il y a un bruit sourd dans son dos ; le bas de son étui à guitare qui s’est cogné contre le bitume sur lequel elle s’est posée. C’est dans un mouvement lent qu’elle retire la bandoulière de son épaule, déposant la guitare à côté d’elle, afin de la sortir de sa housse et la déposer sur ses genoux quelques peu mouillés. Le ciel semble dégagé, mais il est toujours en train de pleurer. Il pleure comme lorsqu’elle avait pleuré de concert avec cet homme qui lui avait chamboulé l’esprit et le cœur. Elle se rappellera durant longtemps de cette soirée, où elle s’est laissé aller pour la première fois devant un « étranger ». Et elle se demande, elle se demande encore pourquoi elle avait versé des larmes aussi chaudes en sa compagnie à lui…

Sa tête bascule légèrement en arrière, quelques gouttes d’eau viennent s’écraser sur son faciès ; ses paupières se ferment et ses doigts glissent sur les cordes de sa guitare. C’est aux bouts de quelques instants que des paroles à la sonorité nippone émanent de sa douce voix ; le temps s’arrête pour elle, tout comme cette pluie qui dégoulinait le long de ses cheveux s’était suspendu le court d’un instant. Seule sa voix retentit, s’accompagnant à la mélodie de sa guitare acoustique et de la pluie. Ses jambes basculent légèrement au-dessus de l’eau d’avant en arrière. Elle fait le vide dans son esprit ; elle essaye d’oublier ce qui vient de se passer, mais ne pardonne pas. Elle peut fermer les yeux sur certaines choses, mais cela restera ancré dans sa chair comme une marque au fer.

Et lorsque sa chanson se termine dans un trémolo, elle est prise d’un soubresaut en voyant ton reflet dans l’eau. Dans un mouvement rapide, elle se relève en attrapant sa guitare pour s’éloigner de toi Arsène. Elle ne pensait pas te revoir de sitôt, pas dans un endroit aussi éloigné du centre-ville. Ses mains viennent agripper la partie supérieure de sa guitare et elle vient la brandir un peu au-dessus d’elle comme si c’était une batte de baseball. Ses lèvres s’entre-ouvrent légèrement et c’est d’une voix tremblante et les yeux légèrement écarquillé, qu’elle brise le silence. « Ne t’approche pas. » Sa méfiance excessive revient au galop, un talon au-dessus de l’eau, elle évite de reculer de trop. « Si tu es venue pour terminer le travail de tes camarades, tu peux t’en aller. Je ne désire pas vous rejoindre, je te l’ai déjà dit. » Ta présence la perturbe et malgré elle, une seule conclusion hâtive émane au fond d’elle : hellébore. Elle ne peut s’empêcher de penser cela dû au fait d’avoir réussi à échapper à des personnes appartenant à cette organisation à laquelle tu appartiens. Ne lui en veut pas pour cette conclusion hâtive, ne lui en veut pas Arsène, parce que sa réaction est normal ; la peur la tenaille à nouveau. Elle aimerait pouvoir te faire un minimum confiance, se rassurer que tu ne vas rien lui faire ; alors elle espère en silence qu’il n’y aura aucune sentence irréversible.
Forgive and forget
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Lun 1 Mai 2017 - 21:26











 
 
 

Rien.
Elle n’est qu’un fantôme, qu’un semblant d’humanité. Arsène vit des autres ; de la haine qu’elle inspire, des pleurs qu’elle arrache, de la colère qu’elle ose étendre tout autour d’elle. Et maintenant ? Maintenant que tous ont disparu, maintenant qu’elle se retrouve seule, désespérément seule, Arsène s’enfonce dans les tréfonds d’un océan d’ennui, de tristesse.
Elle
coule.
Il n’y a pas de main tendue (il n’y en a plus), elles ont toutes été effacées par le temps, les erreurs, les regrets. Sick. Et maintenant, Weary.
Elle ne comprend pas.
Ou peut-être le refuse-t-elle ?
Elle demeure là, assise à ce bar, les jambes pendant dans le vide, à fixer la liqueur brunâtre qu’elle fait tourner dans son verre. Un soupir quitte l’antre dans ses lèvres. Arsène n’a plus de larmes. Elles ont toutes quitté l’habitacle de ses yeux depuis le départ de l’être aimé — et aujourd’hui, elle fixe le temps s’écouler inexorablement sans oser bouger.
Le monde est sourd autour d’elle. Le monde s’agite, se déplace, tandis qu’elle demeure figée dans sa temporalité.

réveille
toi
arsène
réveille
toi
s’il te plait.

Le verre se brise à ses pieds. Sensation de déjà vu.
Sa poitrine se déchire un peu, et elle fixe les débris sur le sol, couverts de la substance dorée.

Quel gâchis.
Quelle infamie.
Quelle triste vie.

Elle se courbe avec souplesse
De ses doigts délicats ramasse les brisures
Se coupe un peu (à peine)
Avant qu’un courant d’air vienne soulever le pan de sa robe, ses longs cheveux d’argents. 

Arsène se retourne, regarde les nouveaux arrivants. Elle les détaille lentement du regard, les fixe ; elle remarque leurs joues rouges et leurs poitrines qui se soulève (trop) rapidement. En voilà d’autres qui échouent. Elle a la désagréable sensation que les hellébores s’affaiblissent ou que les derniers recrutés sont de moins en moins bien formés, plus médiocres. Une grimace se dessine sur son visage.

Arsène
visage de la haine
Arsène
qui se démène
pour apporter la victoire à ceux en qui elle a choisi de croire.
Arsène épave qui pourtant incarne parfaitement cet idéal – elle terrorise elle terrifie car
(sans doute)
sait-on tous de quoi elle est capable
(remercions weary)
devenue
r e d o u t a b l e

On la devance.
Elle voit une femme s’approcher, les regarder de la même manière que la jeune fille le faisait un peu plus tôt, du mépris imprimé sur le visage. Elle devance Arsène et s’arrête devant eux ; leur demande pourquoi ils sont revenus si faibles, si misérables, si déplorables –

et un seul nom revient insaisissable qui se suspend un instant dans le vide qui entoure la jeune fille.

n o x f r e y j a

son corps manque un battement quand elle comprend que tu es toujours traquée ; poursuivie inlassablement par ceux de ton clan. ils sont toujours à ta poursuite, car ces quelques miséreux ne sont en réalité que la première vague parmi l’océan rouge qui menace de s’abattre sur toi, ô (fidèle ?) amie.

Arsène tend l’oreille, saisit les dernières informations et s’éloigne ; de ses pieds nus elle foule le sol pavé, les routes goudronnées trempées par l’orage ;
ses longs cheveux se balançant dans son dos et son souffle saccadé rythmé par ses pas précipité au travers de Foxglove Valley.

Oui,
Arsène est devenue pathétique à ce point.
(elle n’est qu’un semblant d’humain)
(elle n’est qu’un fantôme hautain)

Enfin elle te voit ; là-bas au loin qui s’écroule dans une cicatrice de tempête, laissant ton instrument claquer subitement le bitume. Un léger sourire se forme sur ses lèvres tandis qu’elle reconnut celle qu’elle avait toujours bizarrement considérée comme une amie. Elle eut comme la sensation que tu étais son seul et unique parachute. Elle voulait te hurler de la retenir, de lui permettre de voler un peu plus longtemps – comme Weary lui avait permis, comme Sick y était parvenu quelques années auparavant.

Détresse.
Sur vos deux visages tuméfiés par la vie.

Arsène presque apaisée l’espace d’un instant te regarde attirer ta guitare dans tes bras ; démarrer une légère mélodie qui l’absorbe dans une contemplation sous cette pluie battante – ses bras ballants contre les pans de sa robe détrempée se rejoignent dans son dos et ses doigts se tordent en même temps que ses lippes se contorsionnent dans un sourire empreint de tristesse.

Ses pas lents vous rapprochent et elle la regarde encore un instant ; elle n’ose briser ton chant, elle se contente de l’observer, d’attendre sa fin. Tu avais vieillis mais pourtant tu restais à peu près la même que dans tes souvenirs ; ces mêmes yeux, ce même visage un peu dénué d’expression mais tellement profond, cette tendre mélancolie qui te caractérise.

Et puis la chanson touche à sa fin.
L’harmonie se rompt.
La lumière disparait.
(ce fut trop beau)

Non tu ne la prends pas dans tes bras (qui viendrait enlacer le démon), non tu ne l’accueille pas pas (qui saluerait le monstre), non tu ne lui souries pas (car après tout tu es comme un cauchemar) ; tu t’éloignes, tu la menaces de ce si sublime objet et ta voix tremble de colère et d’inquiétude à son égard.
Tes mots la frappent mais ne vois tu pas qu’elle est déjà à terre ? Alors elle ne répond rien, elle se contente de tirer de ses mains les manches de son pull trop grand pour contenir sa nervosité. Elle ne sait pas trop comment te parler ; Arsène n’a jamais été douée avec les mots. Alors que fait-elle ? Elle se contente d’esquisser l’ébauche d’un sourire, légèrement moqueur. 

Elle revêt si bien l’allure de la méchante.
(Weary tu as fais si bien ton travail s’en est déconcertant, vraiment).

Si j’avais voulu finir le travail je ne t’aurai pas vraiment laissé le choix.



Sa tête se penche légèrement sur le côté et l’un de ses doigts trop pâle vient ramener l’une de ses mèches derrière son oreille.

Mais je ne suis pas venue pour ça, pas vrai Nox ? Pourquoi me fuies tu ? Pourquoi es-tu silencieuse Nox ?

Elle fait référence à tous ces mots ces courriers ces mails désespérés, abandonnés
tu l’as jetée, elle, arsène
et tu as froissé cette amitié.
Son sourire ne s’efface pas.
Diantre, quelle ironie. La vie a un humour bien pourri.

Mais finalement on se retrouve pas vrai ?


Elle continue de s’approcher, comble l’espace entre vous. Ses doigts s’approchent un instant dangereusement de ton visage mais elle se stoppe. 
Non Arsène ne va pas te contraindre à être ce que tu ne veux pas.
(pourtant elle l’a fait tant de fois)
sûrement qu’elle t’aime encore trop pour ça.

((((illusion d’enfant)))))
((((pathétique mirage))))
1100 w. |avec nooox | #dea2a2 | JE SUIS GRAVE À LA BOURRE PARDON

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