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Biographie d'une tasse [orestes]
Casse-gueule
 
luzerne
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Casse-gueule
Biographie d'une tasse [orestes] 1515755922-icon
Messages : 70
Occupation : de tout, partout
Avatar(s) : satsuki kiryuin - kill la kill
Lun 26 Fév 2018 - 12:03
Tu avais passé la journée à ne rien faire, du moins rien de suffisamment constructif pour que tu t’en rappelles et même dans ce cas, aurais-tu fait l’effort de mémoriser ?
Tu balayes les actes et les paroles toujours sur d’inattendus coups de tête.
Ce soir, ton impulsivité te somme de rendre une petite visite à un touchant camarade. Est-ce vraiment les bons mots qui te viennent en tête lorsque tu penses à lui ? Non, tes songes à son égard sont encore plus flatteurs. Mais chut.
Et pour changer, tu ouvres cette porte délicatement, que tu avais tant de fois battue et maltraitée.

Bonsoir bonsoir !

Tu n’as pas vraiment de raison particulière d’être joyeuse.
Enfin si, tu viens de te faire licencier. Et tu te retrouves partagée entre la liesse des fêtes et la déprime des dimanches soir.
Tu souhaitais partir après tout, mais seulement après avoir pu trouver un filet de rattrapage, ce qui n’était pas le cas.
Et qui voudrait bien de toi ?
Cette idée tu l’as ressassé trop de fois, que finalement, tu n’étais bonne que pour la casse.
Forcée d’admettre que tu étais euphorique uniquement car tu lui rendais visite.

J’arrive pas trop tard hein ?

Tu arrives toujours à la mauvaise heure pour les autres, comme une malédiction jetée à ton entourage.
Mais après tout, l'habitude n'a-t-elle pas ancrée et liée vos corps ; comme des horloges sœurs minutieusement réglées pour ne faire qu'une, bien que tu sois la moins fiable, composée que de pièces défectueuses rendant l'ensemble branlant et imprévisible.
Quel genre d’insupportable boulet es-tu ?

Parce que je m’installe.

Effectivement, tu t’installes comme un routier texan, bruyant tellement bruyant, à ta place habituelle qui garde les marques des rayures de ta pelle que tu oublies continuellement d’ôter de ton dos.
Ce jean que tu portes ne se lacerait-il pas un peu plus jour après jour à force que les bords acérés tétaniques ?
Voici un bon moyen de laisser sa trace dans ce monde, en tant que parasite, qui empêche les honnêtes employés de travailler et de rentrer chez eux.
Mais que ferais-tu si tu ne rendais pas visite à ton petit protégé, que serais tes nuits si tu n’avais pas la joie de gouter aux charmes d’Orestes ?
Lorsque tu es avec lui, aussi loin que tu cherches dans cette bouillie mémorielle, tu ne retiens que ses douceurs qu’il délivrait si naturellement comme un splendide cerisier qui faisait pleuvoir ses pétales d'amour.
Tu avais depuis longtemps arrêté de chercher à lutter contre lui, contre l'ancien Orestes; étrange période de sa vie dont tu as décidé d'accorder un tendre pardon sur lequel parfois tu te questionnes.
Il y a dans sa chair quelqu'un que tu affectionnes tant, mais aussi les résidus d'un imbécile qui avait autrefois le don de tordre tes nerfs comme une barre de métal.
Était-il toujours là, faisant le mort, caché dans de beaux et frais bouquets de rose ?
C'est profond et insinué en toi ; tu ne peux t'empêcher de douter malgré tout.
N'a-t-il pas prouvé à maintes reprises que c'était toi qui était indigne de ses caresses de bienveillance ?
Au final ; n'es-tu pas encore une fois celle qui fait tout faner de tes mots barbares ?
Invité
 
Invité
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Mar 13 Mar 2018 - 23:58
c'est au son bien trop familier de la porte qu'il se redresse, tasses à la main.

nina !

c'est avec un sourire qu'il l'accueille malgré l'épuisement dans sa voix. il pose les tasses au comptoir et se retourne, se permet de s'avancer.

bien sûr qu'il n'est pas trop tard, fait-il en se nettoyant les mains. il n'est jamais trop tard pour toi. tu es toujours la bienvenue ici, tu sais.

d'un coup de serviette il balaye le bar et retourne débarrasser les tables, cette fois-ci d'un pas pressé; orestes détesterait faire attendre nina, même si elle détruit un peu plus sa chaise à chaque venue. ce n'est pas grave, pense-t-il – il ira en acheter une nouvelle quand celle-ci ne fera plus l'affaire. la pelle ne l'intimide plus autant qu'auparavant, mais il ne lui avouera jamais avoir été intimidé en premier lieu.

les autres serveurs sont partis un peu plus tôt aujourd'hui, dit-il en rinçant les tasses. je suis tout à toi !

doucement il pose les verres à sécher et se redresse, se séchant les mains. derrière nina le ciel se fait noir, et il admire la vue un instant; c'est un paysage dont il ne peut se lasser.

qu'est-ce que je te sers aujourd'hui ? café ? chocolat ?

déjà il place la porcelaine devant elle, essuie son tablier et lance la machine à café sans un mot, n'osant pas déranger nina; une fatigue apparente pèse sur ses épaules et il s'accorde un moment de silence. l'heure tardive commence à prendre ses marques dehors, mais aussi dans le café.

ah ! j'ai encore des pâtisseries si tu veux. il me reste quelques muffins et des brownies.

il lui jette un coup d'œil et pose les pâtisseries sur le comptoir tout en balayant le reste du bar de son torchon. les sachets de sucre et les tasses retournées près de l'évier sont témoins d'une journée remplie pour le café, pourtant en la présence de nina, il se redresse un peu plus droit et sa poigne autour de sa tasse se fait ferme. sa venue n'est pas des plus discrètes pourtant il ne ressent aucune pointe d'agacement; il ne pourra jamais la renoncer, même si elle n'en est pas consciente.

qu'est-ce qui me vaut ta visite ce soir ? tu ne viens jamais vers cette heure-ci d'habitude. enfin je veux dire – ça fait plaisir de te voir.

il croque dans son muffin, sa faim temporairement apaisée, et décide de revenir plus tôt le lendemain afin de nettoyer le café.

je reviens, je vais juste déposer mon tablier ! sers-toi, tu es la dernière de toute façon.
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Casse-gueule
Biographie d'une tasse [orestes] 1515755922-icon
Messages : 70
Occupation : de tout, partout
Avatar(s) : satsuki kiryuin - kill la kill
Mar 20 Mar 2018 - 21:57
Serviable Orestes, toujours là pour toi, toujours là pour nous, derrière son triste comptoir silencieux, interdit de tout commentaire sous peine d’avoir les foudres de deux ogres s’abattre sur sa tête. Bienveillant et délicat, fragile pétale qui a cessé de voler au gré du vent, fatiguée piétinée par des pieds effrénés dans leur course.

Comme tu veux. Fais-toi un truc aussi, je vais pas boire toute seule.

Inutile de te forcer à réfléchir quoi prendre, tu entends déjà la machine en son sein gronder. Tu sens le café bruler ton nez avant même que ta tasse ne te soit servie.
Elle est la seule à briser le silence qui a pris toutes les places du café et pénétrer vos chaires épuisées.
Tu ne prend pas la peine de le tordre à ton tour, tu te sais suffisamment bruyante, tu le sais bien trop exténué pour tout exploser.

J'avais juste envie de te voir c'tout.

Oui, c'est tout.
Est-ce désormais un crime que tu viennes rendre visite à quelqu'un que tu apprécies ?
Est-ce si inattendu que cela ?
À quel point es-tu un horrible monstre qui mange la tête des autres ?
Orestes se rattrape bien sur la fin, mais ça ne te surprend guère.
Orestes a toujours su se rattraper et sortir de tes vilains barbelés qui écorchent inutilement amoureusement.
Et encore une fois, tu effaces d'un coup de manche ses mots légers, qu'il choisit toujours à la va vite, toujours vrais pourtant.

Mh, quitte cet endroit et deviens pâtissier sérieux.

Comme tu enviais la personne qui vivait, devait vivre, vivrait avec lui, un tel talent gaspillé pour quelqu'un d'autre que toi, ça te mettrait presque hors de toi un autre jour, mais ce soir, tu étais étonnamment détendue, comme si les bonnes nouvelles avaient plu et trempées ton corps.
Alors malheureuse de l’idée même de la solitude – qui pourrait bien vouloir prendre soin de toi – tu profites des dernières bouchées d’attention comme si demain ne vous réservait rien de bon.

Viens à côté de moi Orestes.

Laisse donc tes corvées insupportables pour plus tard, toujours plus tard, Nina veut toute ton attention, même pour les banalités de la vie, tant que tu cesses d’épuiser autant ton pauvre corps.
Tu n’hésiteras pas, quitte à utiliser la force, à le faire s’asseoir à tes côtés, à le clouer l’attacher pour qu’enfin il connaisse un bref répit avant de tout recommencer le lendemain qui viendra inévitablement trop vite.

Alors, ta semaine ?

Oui Orestes, ta semaine ? Tes jours et mois ? Tout se passe-t-il bien ? Y a-t-il quelqu’un qui ose te toucher et te faire du mal ? Quelqu’un que tu pourras éclater en morceaux contre un mur, pour mieux lui apprendre qu’on ne touche pas à tes enfants bien aimés ? As-tu des amours tendres ? Des déceptions brutales ? Des peines irréparables ?
Orestes, parle donc, n’aie peur d’elle, car elle ne veut que ton bien !
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