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Havana ooh na-na [lethal]
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Mer 13 Déc 2017 - 23:31
Havana ooh na-na
Got me Feelin' like Ooh-ooh-ooh
Putain. Vas-y…
J’ai le carmin aux lèvres, des couleurs qui déteignent peintes sur le firmament de mes doigts. L’excitation frétillante. La sueur des corps m’enivre, j’expire. L’odeur de la bière est tenace, l’étouffement réel. Les cris se mélangent, s’ourlent de violence. Je vogue et dérive dans notre underground. Et le fond sonore se colore du sang des combattants, coule encore des petites peaux trouées, des petites peaux mortes. Le ring est une arène sauvage, je respire le parfum fauve. Les lampes qui pendent au plafond sont parfois trop fortes, comme des incendies qui tombent dans nos pupilles.
Le chaos dans ma tête.
J’ai la gorge qui se déploie soudain, le gosier qui vibre, des cris hystériques qui inondent. La foule fait des ravages, toutes les bouches scandent le même nom. Les poings se lèvent ; mais la foule en délire ne sait pas encourager, elle se croit au cirque, suspendue aux grands jeux de l’Antiquité. Elle aime les batailles sauvages qui se perdent dans une gloire déchue. Mon gladiateur n’est pas un héro. Des mains à côté des miennes font glisser entre leurs doigts d’épaisses liasses de billets. Le plus faible gît au sol, dévoré par l’Autre. Mais qui s’en soucie ? Je n’ai d’yeux que pour le vainqueur. Je sais être comme toutes ces filles que la violence excite, qui partent en vrille. T’es beau comme un dieu, un dieu de la guerre.
J’ai laissé la civilisation derrière moi. Les pulsions s’exacerbent, j’ai la rage, de la fièvre pour me ravager l’esprit, des crocs qu’on aiguise.
J’ai oublié la raison de ma présence, et l’Hellebore en moi se tait devant l’écho. Echo de brusquerie, brutalité, barbarie, bestialité. Férocité.
J’suis pas grand-chose, j’suis pas une grande dame, juste une petite garce. J’emmerde le Chanel, je sens la luxure mais, tu sais, juste le temps de la déchéance. Je plane.
Dans les entrailles.
J’men fous du prince charmant qui pue la rose et les fleurs de lys, je préfère les cicatrices, le sang déjà séché sur tes poings abîmés. J’préfère ceux qui s’élèveront jamais.
Je porte l’assurance underground sur le bout de mes talons aiguilles. Une mèche rouge et sauvage au travers de mon visage. Des yeux verts qui te caressent et t’agressent. Je me faufile dans l’hystérie.
J’aime comment tu combats, ta violence. Tout en fait.
J’emmerde la foule en délire. Elle s’écarte comme la mer devant Moïse.
Bénie rien qu’un peu mon décolleté chéri.
T’es sexy quand tu transpires. Paie-moi un verre.  
   
☾ anesidora
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Lun 25 Déc 2017 - 2:15

Je suis descendu au bas de ce piédestal en entendant ma peau craqueler, parce que la lumière me rôtissait douloureusement lorsqu’elle tombait sur ma tête.

Regarder cet adversaire acéphale, inspirer, ouvrir la main, ouvrir la bouche, s’abrutir d’une rage métastatique et s’en remplir le ventre pour pouvoir rester debout. Félicitations, vraiment.

Il y avait des mains congratulantes et des vivats que je n’ai pas compris, lorsque j’ai senti le souffle de cette foule hilare toucher mon cou. Leur liesse était contrariante. Je pense qu’ils crient pour du sang, à la gloire des coupures, des déchirures, des estafilades faites avec les ongles.

Un peu soûl de chaleur et de fonds de verres mentholés, j’ai titubé, les yeux larmoyants, pour sortir de la chienlit, j’ai agrippé le comptoir à côté d’un néon cruel, d’un regard rougi et son khôl de cendres noires.

Elle était criarde et belle. Je me suis penché sur ses lèvres autoritaires pour pouvoir l’entendre, et elles trouvaient grâce devant des impératifs qui me crispèrent au-dedans. En dérivant le regard vers sa rousseur capiteuse, je suis resté de marbre, anesthésié par les coups.

je suis pas venu pour enivrer une fille. Elle était assez provocante pour m’exaspérer la cervelle. Je suis resté tendu sur des chevilles tremblées, à court de mots et d’adresse suffisante pour lui dire qu’elle m’emmerdait. Finalement, j’ai dit, tu m’emmerdes.

Sa proximité et l’attention de ses yeux me confinaient à des gestes circonspects. Son air enfiévré me fit penser qu’elle avait bu. J’ai baissé les yeux sur de petites épaules, une longue gorge mince inondée d’un parfum infect, qui achevèrent de m’affaiblir. j’espère juste que tu bois vite, alors. si vous aviez deux martini, ou quelque chose du genre…

Comme je ne savais pas si je regrettais, je me suis figuré l’espoir chétif qu’elle ne parle pas trop, et comme mon ventre se ratatinait sous l’effet d’une défiance hilarante, j’ai échafaudé par avance des excuses malingres, des excuses pour je ne sais quoi. Peut-être pour m’enfuir, si elle devenait pénible.
tags @salome bateson
notes il est déjà gênant mdr
combien de lâches
sont venus ici
courir chimères
à coup de fusils

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Jeu 4 Jan 2018 - 18:52
Havana ooh na-na
Got me Feelin' like Ooh-ooh-ooh
Et son sourire s'étale devant une voix qui se perd dans un brouhaha, devant des sonorités qui trouvent néanmoins leur chemin. Son sourire est épais, taillé dans une sorte de joie carnassière. On a planté une auréole noire au-dessus de sa tête. Son rire rauque enveloppe le dialogue amorcé, elle ne sait plus s'il accouche de relents d'alcool ou si, vraiment, elle aime ce qu'elle entend. Elle se suspend à un profil, l'insolence lui frappe le cœur, l'esprit aussi. Tout s'accélère.  

T'es pas obligé de m'enivrer si tu veux pas. Je suis déjà saoule de toi.

L'accent frappe le dernier mot, et s'avouant, ses bras retombent lourdement sur le comptoir. Le menton entre ses mains, elle lève ses yeux verts et dévisage sans vergogne. L'odieux néon vient dévoiler aux prunelles curieuses le teint sombre d'une figure. C'est de la mauvaise graine ça. Il brille pas, ferait presque peur au contraire. Le fauve porte le sang des combattants. La violence de tout à l'heure raisonne toujours, suspendue dans un regard qui fait courir contre sa peau les frissons d'excitation. C'est en elle aussi. Rien n'est plus brut, plus attirant que ce joyau noir qu'elle croit avoir mis au jour.    

Le rejet lui donne juste envie de s'agripper. Ca lui pique un peu le bout du nez, elle remue sa méchanceté mais rien ne lui vient encore. C'est presque un compliment, et ça lui allume des étincelles mauvaises dans le regard ; Salome se sent comme une emmerdeuse depuis toujours. Elle aime titiller le franc-parler, elle aime et déteste à la fois cette façon de faire, comme si elle n'était rien. Juste une fille à enivrer. Il ne la connait pas. Elle va lui apprendre. Elle va lui apprendre à la connaître, à goûter aux flammes de sa déraison. Ca la prend comme une pensée hasardeuse, une morsure de serpent. Le visage chafouin, elle ajoute sans mystère.  

Je suis pas une fille : je suis une femme.

Elle se redresse lentement. Son dos se déroule, une cambrure folle assure. Quelque chose. D'éminent. Sensuel. Sa figure est allumée sans pourtant révéler si c'est bien fait exprès. L'odeur qui coule autour de son cou s'envole plus loin lécher les nasaux du myosotis.  

Un sourire moqueur joue enfin sur ses lèvres. Deux martinis. Comment il sait au juste qu'elle adore le martini ? Le hasard la fait doucement rire. C'est le destin qui l'arnaque. Pourquoi au juste est-ce qu'il change soudainement d'avis ? Elle ne le dira pas, mais le ravissement de Salome est alors évident. Elle se gorge doucement de cet effet qu'elle fait, car c'est facile de penser qu'on ne laisse pas indifférent. Elle l'emmerde, il lui paye un verre. Ce garçon a une logique anarchique. Tous les mêmes

Non c'est moi qui t'emmerde. Et ça sera toujours moi, cherche pas. Au même moment, le serveur dépose deux verres sur le comptoir. Elle attrape le sien d'une poigne trop assurée. Mais tout son être supporte un autre bras de fer, un face-à-face qu'elle ne compte pas perdre. Ton boxeur c'est de la gnognotte. Je suis pire.  

Bien sûr qu'elle boit vite, mais l'alcool ce soir ne touche toujours pas ses lèvres. Sans regarder, son verre claque contre le sien. C'est à une autre source qu'elle boit. Ce que Salome veut, c'est un cul sec Lethal.  

Essaye de me mettre k.o.    
   
☾ anesidora
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