caractère
La personnalité de Clover est assez simple à vrai dire. Vraiment très simple même. Elle repose sur 2 piliers essentiels, comme 2 satellites qui gravitent autour de lui et qui règnent sa vie.
Tout d’abord, il a vraiment du mal avec les humains. Les mots sont faibles. Et là vous vous dites, « hé merde mec, t’es pas sensé les protéger ? » Et bien voilà,
« sensé ». La nuance est lourde. Et c’est plus fort que lui, il a du mal à les encadrer, eux et leurs bêtises. Il ne comprend tout simplement pas la psychologie humaine, ou tout du moins, à en cerner tous les contours. Il ne comprend pas ce monde dans lequel de tels petits êtres aussi insignifiants vivent et à quel point ils s’entêtent à le détruire. Bien sûr, il y a une raison à l’origine de toute cette rancœur vis-à-vis de l’Homme… Les racines de cette aigreur qui lui colle à la peau sont d’une sobriété étonnante…
C’est simple, il est la poisse incarnée. Et ce n’est pas une blague. Il n’a juste pas de chance. Vraiment pas. Il enchaîne les petits tracas du quotidien ainsi que les grosses emmerdes.
Vous voyez le type qui se fait arroser par une voiture parce qu’elle roule dans une flaque d’eau ? C’est lui. Vous voyez le type qui se retrouve enfermer dans les toilettes parce que le verrou vient juste de péter ? C’est lui. Vous voyez le type qui se fait bousculer dans une embrouille dans laquelle il n’a rien à voir et qui se pète le bras en tombant ? C’est encore lui. Les exemples sont multiples et infinis. Au petit détail qui fait mourir de rire jusqu’au problème qui vous donnerait presque envie d’avoir pitié.
Sa vie est une bonne grosse blague. Et à qui la faute ? Aux humains. Plus précisément à ces crétins qui ont eu le droit à une seconde chance. Du coup, ils ont tout pompé et Clover se retrouve maintenant à ramasser la contrepartie. Le principe du yin et du yang, m’voyez ? Faut bien rééquilibrer tout ça. Enfin, c’est ce dont il est persuadé. Alors le convaincre de jouer à l’ange gardien pour ces idiots… Très peu pour lui. Il n’attend qu’une chose : pouvoir se casser de cet endroit et revenir là d’où il vient.
Il n’en peut plus de cette ville. Le moindre prétexte est bon pour qu’il se plaigne. Ah ça, ronchonner, grogner, gueuler, il arrive très bien à le faire. « Je me plains donc je suis », ça devrait être sa devise. Et bon courage à celui ou à celle qui désire lui faire voir le bon côté des choses. Il cherchera quoiqu’il arrive à vous donner tort, vous convaincre que sa vision des choses est la bonne. Il est borné oui, sacrément borné même. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’écoutera pas ce que vous avez à dire. De façon assez surprenante, il est toujours attentif de ce que les autres peuvent lui raconter. On ne dirait pas comme ça mais Clover, il sait écouter. Il trouvera bien sûr toujours quelque chose à redire mais généralement, il se révèle être de bon conseil… Et il n’oublie jamais une conversation, ou un visage. Vous pouvez entrer dans sa vie d’une manière la plus insignifiante qui soit, sans même vous en rendre compte, mais lui, il n’oublie pas.
Malheureusement, Clover est bien obligé de rester dans ce trou pommé. Prendre son mal en patience. Et essayer de remplir ce rôle qui lui revient (ou plutôt, faire semblant de le remplir…). Car même si toute cette situation le ronge de l’intérieur, il ne reste pas totalement indifférent à l’univers qui l’entoure. Un peu malgré lui, il ne supporte pas faire les choses à moitié, Clover c’est un peu un perfectionniste non assumé. Alors, il essaie, bon gré mal gré, d’accepter cette nouvelle vie, semée d’embuches, et qui sait, peut-être qu’un jour sa vision des humains finira par changer ?