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as an old memoria // (freyja)
Nana
 
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Nana
as an old memoria // (freyja) Bd76de9612aa6382318fef4b9aa8fed3
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Sam 11 Mar 2017 - 16:33
as an old memoria


De ses yeux clairs elle regardait l’adresse rayonner sur l’écran de son téléphone
(Passe me voir)
Elle hésitait
(Je cherche un modèle pour mes tableaux)
Elle attendait – quoi ? – un signe du destin, de Mona peut-être, qui lui soufflerait que c’était la bonne décision. Elle s’affairait à autre chose, Nana, posait son portable, revenait, son regard se posant toujours sur l’écran déverrouillé qui affichait en noir sur blanc l’adresse de Freyja.
Freyja était une jeune peintre que Nana avait rencontrée récemment,
(Jeu du sort ou fatalité, elle ne savait pas vraiment auquel elle voulait croire)
Et elle s’était laissée charmer par le moindre de ses gestes d’artiste au travail ; par ses doigts fins qui tenaient le pinceau, par les pigments qui s’écrasaient sur la toile vierge comme tant de fleurs naissantes, par ses yeux qui voyaient le monde comme personne d’autre ne le voyait.

Mélancolie amère,
Nana retrouvait dans ses tableaux le sillage d’une vie évanouie
souvenirs noyés dans l’écume du temps.
Elle aimait toujours s’enivrer de l’odeur de la peinture à l’huile.
Les tableaux toujours ils hurlaient son nom (Mona) en une plainte élégiaque (Mona) comme une danse macabre qui lui vrillait le cerveau
(Mona)
L’envie dévorante d’en savoir plus de trouver des réponses de savoir qui elle fût,
L’envie de l’oublier, de la faire disparaitre,
Elle et ses sentiments dévorants son amour infini inconditionnel que Nana ne saurait ressentir.
Nana voulait l’oublier et tout savoir d’elle,
Nana voulait l’oublier, mais si elle l’oubliait, qui s’en souviendrait ?

Attraction et répulsion pour son monde à elle qui n’était pas le sien,
L’art, la peinture, les séances de poses,
Alors que Nana ne croyait qu’à la valeur des mots gravés sur le papier ;
Ce désir de savoir entremêlé à la peur de ce qu’elle découvrirait.
Un dernier regard jeté à l’adresse, elle saisit son portable et sort de chez elle, typhon aveugle en quête d’une explication qu’elle ne savait comment obtenir, sur les traces de ce qui peut-être n’était que l’ombre de sa folie.
Besoin vital de chasser la fantasmagorie ou de l’embrasser.

Peut-être que ça ne la mènerait à rien.
Plusieurs fois elle avait voulu faire demi-tour.
Elle n’était pas Mona et elle n’était pas sûre que Mona ait un jour existé,
Peu importe à quel point elle pouvait l’obséder.

Puis elle pensait à Freyja, Freyja et sa douceur, Freyja qui avait cru en elle.
(Elle s’arrête à l’adresse qu’elle lui avait donnée)
Freyja qui était si délicate si innocente (si talentueuse aussi)
Enfin elle ose elle lève sa main tremblante
extatique
et doucement elle appuie sur la sonnette qu’elle entend résonner de l’autre côté de la porte.

ft. freyja

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Mar 21 Mar 2017 - 21:32
♫♪ — Les cheveux dans le vent ; elle court à un rythme régulier en ayant les bras chargés. Elle sert contre son cœur des bouquets de fleurs de toutes les couleurs. Elle est passée à la boutique de Salomé, elle a besoin de fleurs pour ses peintures ; une idée avait émergé dans son esprit au matin, alors elle ne voulait pas perdre son temps à flâné dans les rues à chercher un quelconque modèle humain. Peut-être que la jolie libraire se déplacerait pour l’être ; elle n’en sait trop rien, elle espère simplement ; elle avait donné une certaine heure à laquelle Nana pouvait passer si elle désirait être son modèle.
& l’heure tourne & tourne & tourne.

Elle ne voit plus le temps passé, elle a des sacs à la pliure de ses bras ; eux aussi chargé, de peintures, de pinceaux et de tableaux. Mais également de dentelles, de rubans, de soies et de plumes, tous de couleurs pastel. Puis une fleur tombe au sol, puis deux, puis trois, cela créant un petit chemin menant jusqu’à elle. Ses pas ralentissent, elle fait demi-tour lorsqu’elle voit une autre fleur tombé ; revenant alors sur ses pas, elle ramasse les fleurs qui se trouvent à ses pieds. Elle aurait dû les attacher autrement. Alors elle fouille dans son sac où il y a les tissus, attrapant un ruban assez grand. Elle s’accroupit doucement en posant les bouquets de fleurs sur ses genoux, glissant par la suite le tissu en-dessous des différentes tiges ; pour finalement les entourer du ruban et terminer avec un joli nœud sur le devant.

Puis elle reprend son chemin jusqu’à chez elle d’une marche rapide, jusqu’à finalement courir à nouveau. Son souffle se fait rapide, elle a le cœur en fête à l’intérieur de sa poitrine ; le nez caché derrière son écharpe en laine, elle tire un peu dessus pour ne pas avoir trop chaud. & enfin ses pas ralentissent à nouveau ; pas pour récupérer une fleur tomber au sol, non. Simplement pour pousser la lourde porte du portail appartenant à la résidence où elle vit ; elle espère que si Nana a passé le portail, elle a pu passer sans difficulté ; après tout, c’est un bâtiment privé et assez luxueux. Ouvrant la porte du bâtiment, elle s’engouffre à l’intérieur en frottant ses chaussures contre le tapis se trouvant au sol. Il y a du monde près des ascenseurs, autant prendre l’escalier, bien qu’elle soit au dernier étage de l’appartement. Et elle monte, monte, monte, pour arriver à son étage à elle, puis elle te voit toi. Tu as déjà sonné à sa porte, tu es arrivé un peu plus tôt que prévu ; du moins à ses yeux. Freyja s’approche doucement de toi, serrant toujours les bouquets de fleurs contre son cœur.

« Bonjour Nana. » Elle esquisse un sourire qui semble sincère à première vue, mais il reste néanmoins ce sourire factice, celui comme le font les comédiens d’une pièce de théâtre ; elle a oublié depuis longtemps comment sourire. Ses sentiments joyeux sont enfermés au fond de son cœur, ils sont scellés au plus profond d’elle ; peut-être qu’un jour ils réapparaîtront, mais seulement si elle décide de donner la clé de son cœur à quelqu’un qui sera digne de sa confiance.

Mais pour le moment, c’est la clé de chez elle qui se glisse dans le verrou afin d’ouvrir la porte. Il y a quelques miaulements, les trois chatons viennent rapidement se frotter contre vos jambes. « J’espère que tu n’es pas allergique aux chats. » aux prunelles de ses yeux. « Ça me fait plaisir que tu sois venue, je reviens de mes achats pour mes tableaux justement. » Elle dépose les fleurs sur le meuble en marbre non loin de vous, y déposant également ses clés. Elle pose ses sacs au sol avant de refermer la porte derrière vous, ayant attendu que tu ne te sois pas privé pour entrer, elle avait fait un léger signe de tête, mais peut-être que tu ne l’avais pas vu.

« Tu peux déposer tes affaires sur le perroquet » ; pas l’animal évidemment, un meuble pour déposer ses vêtements. Elle retire doucement ses chaussures, glissant ses pieds dans ses chaussons. Elle fouille dans un placard coulissant, pour t’en passer une paire pour que tu sois à l’aise. « Tu désires boire quelque chose ? Une boisson fraîche ou bien un thé ? à moins que tu préfères le café ? »

Elle veut prendre son temps, ne pas te presser directement à se lancer dans sa peinture, elle veut que tu sois à l’aise. Elle ne veut pas te faire stresser ; c’est toujours un peu compliqué d’être modèle la première fois, on ne sait pas forcément quoi faire… Puis elle attrape ses sacs, allant les poser sur la table basse près du canapé de cette immense salle de séjour ; tout est à la pointe de la modernisation ; après tout, c’est un penthouse de luxe. Elle déteste certes l’argent, mais malheureusement lorsque son nom est connu dû aux parents, on se retrouve quand même avec des bâtiments de luxe. Même si elle cache son identité aux personnes qu’elle fréquente, sur les papiers, cela restera toujours Alekseïeva qui s’affichera. Elle pensait il y a encore quelques mois que son père ignorait où elle se trouvait, mais il le sait bel et bien. Mais elle n’est pas quelqu’un d’avare, & elle ne se vante pas de cet argent. C’est assez rare qu’elle invite des personnes chez elle ; pour éviter les questions la concernant, alors elle espère tout au fond d’elle, que tu ne seras pas trop curieuse Nana, que tu te contenteras simplement de ce luxe que tu vois et que ça se limitera à ça ; bien qu’elle se doute un peu que tu sois surprise qu’une demoiselle de dix-neuf vive là-dedans.
as an old memoria
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Nana
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Avatar(s) : felicia (fire emblem if)
Jeu 23 Mar 2017 - 17:04
as an old memoria


Ses lèvres roses s’étirent en un sourire paisible quand son regard clair rencontre celui de la jeune peintre
Jeux de sourires
sourires feints
elles ne savaient plus vraiment ni l’une ni l’autre comment être vraies
égarées dans la frontière trouble entre mensonge et réalité.
Bonjour.
Les mots s’élèvent dans le silence de la cage d’escalier
(elle se sent comme un oiseau en cage Nana)
Elle semble oublier pourquoi elle a accepté de venir,
De s’offrir à ses yeux alors qu’elles étaient si différentes.
Nana se sentait si insignifiante.
Pourtant elle se faufile par la porte ouverte, fantôme empreint d’une douce mélancolie (trop tard pour renoncer)
Nana renonçait toujours et elle se détestait pour ça.

Elle pose ses yeux sur les chatons à ses pieds, elle entend à peine la question de Freyja, distraite par les questions qui tournent et retournent dans sa tête qui la font paniquer.
Elle aimerait disparaitre.
Non, je ne suis pas allergique, ne t’en fais pas.
(Elle l’est mais elle n’ose pas le dire parce qu’elle ne veut pas la vexer)
Elle regarde les fleurs qui cascadent sur le marbre blanc et un instant elle ne se sent pas à sa place
Comme une impureté dans un monde trop blanc.
Je suis ravie d’être là.
L’es-tu Nana ?
Elle veut s’en persuader faire taire cette peur qui la pousse à ne rien faire
à rester cette chose docile qui se lasse trainer par le temps
à ne plus se battre
à n’être que Nana.
Elle dépose ses affaires et elle a l’impression de se tendre elle-même un piège
(trop tard pour fuir désormais)
elle s’immerge dans ce monde de Freyja où elle ne savait trouver sa place et se laisse guider par ses paroles par sa voix d’une grande douceur.
Elle glisse ses pieds dans les chaussons qu’elle lui prête, emplit lentement cet espace qui n’est pas le sien et qu’elle a l’impression de noyer par son manque de confiance.

Un thé, ça serait parfait, merci.
Son regard clair s’aventure dans la pièce luxueuse
à mille lieues du studio de peintre cliché
à mille lieues des souvenirs de Mona.
Ça la rassure un peu
Parce qu’elle veut tout connaitre de Mona mais elle a peur parfois de ne plus distinguer sa vie de la sienne, que leurs destins se mêlent pour ne plus jamais se démêler comme le faisaient parfois leurs sentiments.
Ses yeux se posent sur la peinture (l’odeur de la peinture à l’huile lui faisait toujours tourner la tête) alors qu’elle s’installe sur le canapé,
Un peu intimidée.
L’effluve du thé emplit l’air et Nana se détend un peu. Elle semblait si paisible, Freyja.
Elle se promet de ne pas fuir, pas cette fois, pas encore.
Tout ce que tu as acheté, c’est pour aujourd’hui ? Tu as déjà une idée précise ?
Pour se détourner de ses angoisses elle préfère poser des questions futiles,
pour briser le silence et se réfugier dans les paroles de la peintre qui saurait toujours la rassurer
(c’était quelque chose dans sa voix dans ses gestes dans son aura)
Son cœur battait à lui déchirer la poitrine et sa tête était pleine de brume et pourtant elle s’aimait un peu plus parce que cette fois (pour une fois)
Elle n’avait pas fui.

ft. freyja

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Sam 25 Mar 2017 - 2:03
♫♪ — Elle acquiesce d’un léger mouvement de tête pour le fait que tu désires une tasse de thé ; un léger sourire étire ses lèvres roses ; et en douceur, elle attrape les fleurs à peine écloses. Plaçant également les sacs à la pliure d’un bras, elle s’aventure en direction de la cuisine ; les chatons la suivant en poussant de léger miaulement qui la font sourire un peu plus chaleureusement. Il y a pourtant ce qu’il faut dans leur gamelle, elle les avait nourrit avant de partir. Ils sont probablement simplement content de revoir leur maîtresse, et rien que ça, ça lui met du baume au cœur, car ils sont son petit bonheur.

Elle a l’air calme Freyja, mais à l’intérieur d’elle, il y a une tornade. Une tornade d’émotions un peu folle, un peu étrange et elle n’arrive pas à mettre un nom sur cette sensation. C’est la première fois qu’il y a une réelle invitée chez elle, elle ne sait pas trop comment t’aborder, cela la fait quelque peu stressé, quelque peu tremblé. Alors elle inspire profondément pour pouvoir se calmer, pour se dire que ça va bien se passer. Ce n’est que toi Nana, tu es simplement venue pour être son modèle pour ses tableaux. Et pourtant son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine, elle a l’impression qu’il va sortir tellement qu’il bat vite. Ne panique pas Freyja, ce n’est que Nana. Elle est un peu comme Salomé ; une jolie rose un peu fané. Une rose qu’elle veut embellir à l’aide de ses pinceaux. Tu es ce bourgeon qu’elle a envie de voir éclore, elle prendra son temps pour que tu puisses apprécier ce tableau où tu es la pièce maîtresse. Parce qu’elle est comme ça Freyja, avant que ses tableaux ne lui plaisent lorsqu’il s’agit d’une personne ; elle aime voir une certaine contemplation dans votre regard lorsque vous réalisez qu’il s’agit bel et bien de vous.

Déposant les fleurs et les sacs sur le bar américain, elle commence à fouiller dans ses placards pour trouver sa boîte de thé, ainsi que le sucrier. Il y a différentes composition de thés ; elle a toujours aimé en acheté en fonction de ses voyages à l’étranger ; ses préférés restant ceux venant de France, d’Angleterre et du Japon. Alors elle fouille un peu afin de prendre quelques sachets, ainsi que quelques boîtes avec leurs plantes qui parfument et envoûtent vos narines. Et c’est dans un geste lent qu’elle attrape un plateau en argent dans un placard en hauteur, puis deux tasses en porcelaine faisant partie de sa propre collection, ainsi que leur soucoupe respective. Pour finir, elle remplit enfin la bouilloire électrique d’eau, attendant que cette dernière soit assez chaude avant de la transvasé dans la bouilloire de porcelaine.
Et lorsque l’échange est fait, elle dépose tout sur le plateau en argent, apportant le tout sur la table basse en face du canapé où tu es installé.

« C’est pour aujourd’hui, oui. » Elle retire ta tasse avec sa soucoupe, déposant le tout en face de toi. Ouvrant par la suite le sucrier, ainsi que les différentes boîtes de thés. « Fais-toi plaisir, ceux à droite proviennent de Kyoto, au milieu de Paris et à gauche de Londres. » Et elle attend que tu te serves pour en faire de même, mais avant de s’installer, elle retourne chercher les sacs ainsi que les bouquets de fleurs, attrapant cependant au passage une paire de ciseau à l’intérieur d’un tiroir. Elle aimerait couper les tiges des fleurs qui sont un peu trop longues ; elle a son idée bien en tête et elle compte bien la dessiner.

« Et pour mon idée, en fait, je vais devoir te passer quelques vêtements que j’ai créé pour cette occasion. Disons que… étant donné que tu as la peau claire et les cheveux roses, j’aimerais faire quelque chose dans les tons pastel… J’aimerais faire sortir un peu la pureté qui t’émane en m’appuyant sur les fleurs, mais également les plumes qui peuvent faire penser à un oiseau. La soie pour la douceur… Après pour les rubans rouge, c’est pour garder le ‘lien de la vie’. Mais j’ai fait quelques croquis déjà pour que tu saches comment te placer. »

Et elle enlève le ruban rouge qui relie toutes les fleurs, les éparpillant légèrement sur la place libre sur la table basse ; commençant alors à couper les quelques tiges un peu trop longue. Mais ses mains vagabondent vers les sacs en plastique, attrapant les plumes, les rubans et la soie. Puis les tableaux, les pinceaux et la peinture. Elle s’installe tranquillement sur la table, l’utilisant comme un plan de travail. Elle regroupe un peu tout ce qu’elle veut pour les différents tableaux qu’elle aimerait peindre ; elle a des idées plein la tête ; mais elle réfléchit un peu car elle ignore par où commencer. Alors elle se redresse, allant chercher son carnet de croquis sur un meuble dans la salle de séjour où vous vous trouvez. Et elle revient tranquillement, remarquant qu’il y a quelques partitions mélangées avec ses dessins ; elle les retire, les déposants sur l’accoudoir d’un fauteuil blanc. Et elle s’installe doucement au fond de ce même fauteuil, observant ses différents croquis avant de finalement poser son regard sur ta jolie silhouette.

« Hmm, j’aimerais bien tenter celle-ci » et elle te glisse en douceur un croquis, alors qu’on peut y voir une silhouette féminine de dos, des plumes tombant vers le sol alors qu’elles ont l’air ancré dans sa peau au niveau de ses omoplates. « Je trouve qu’il s’y cache une certaine détresse… Celle d’un oiseau à qui on a empêché la capacité de voler. On peut y voir un ange déchu, mais c’est du déjà-vu… » Elle veut faire quelque chose d’un peu plus original, pour que ce soit sa propre peinture. « Après il y a des choses plus simples, mais c’est en fonction de toi aussi. Je ne veux pas te forcer si tu ne te sens pas à l’aise, tu n’auras que des vêtements en soie sur toi en plus, je fixerais les plumes sur ta peau.»

Et elle se fait finalement son thé pour te laisser le temps de réfléchir, prenant deux sucres, ainsi qu’une cuillère qu’elle avait déposé sur le plateau d’argent ; puis elle retourne couper les tiges de ses fleurs, coupant également les épines appartenant aux différentes roses.
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Dim 9 Avr 2017 - 23:05
as an old memoria


Sans réfléchir ses doigts se glissent vers le thé anglais,
mal du pays,
mal de la famille perdue,
elle voulait retrouver de goût de son enfance comme une réminiscence doucereuse de son passé délaissé.
Elle n'était jamais retournée dans son pays et pourtant les sonorités maniérées de l'Angleterre roulaient toujours sur sa langue.
Elle s'absorbe un instant pour le tintement de la porcelaine alors qu'elle se sert une tasse de thé,
apaisée par ces souvenirs heureux qu'elle avait enfouis et ignorés
(parce que ça faisait toujours si mal)

Au mot pureté elle lui sourit
(si elle savait)
Si elle savait Nana comme tu es impure, une trainée qui joue à la sainte
ave marie ecce ancilla domini
Récite tes prières dont tu ne connais pas le sens Nana pour oublier qui tu es vraiment
cette fille imparfaite tellement imparfaite tellement humaine.
Elle laisse son regard vagabonder sur les fleurs les plumes les rubans,
un peu honteuse de cette imposture de ce mensonge qui prend le pas sur son vrai visage
(un peu honteuse d'être ravie du compliment aussi)
Parfois elle ne sait plus vraiment qui est Nana et qui est cette fille qu'elle prétend être
mais pure elle est certaine que ce n'est pas elle
(son opalescence est tâchée de boue elle n'a rien de la fleur innocente)
J'aime beaucoup cette idée. Je te fais confiance, c'est toi qui à l'oeil pour ce genre de choses.

Elle pose ses yeux clairs sur le croquis, parcourt du regard les lignes sombres tracées sur le papier.
Elle est un peu rassurée Nana de voir une silhouette de dos,
soulagée en quelque sorte dans sa pudeur de fille qui se hait
(Mona n'aurait pas hésité)
(Elle n'était pas Mona)
Elle se noie dans la détresse mélancolique du croquis de la pose du futur tableau
Oiseau tombé du ciel
Humanité déchue aux ailes arrachées
Elle se retrouvait un peu Nana dans cette créature imparfaite un peu cassé qui jamais ne touchera le sublime du bout des doigts.
Je... je suis un peu plus rassurée à l'idée d'être de dos, c'est vrai. C'est plus facile, pour commencer.
Nana lui offre enfin un sourire un peu plus sincère un peu moins vacillant.
Après je ne veux pas que tu te limites pour moi. C'est ton tableau, ton travail, il faut que ça te ressemble.
(elle ne voulait pas être la barrière qui étoufferait son art)

ft. freyja

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