les poètes de sept ans
il y a le frissonnement de plume qui fait écho au printemps fébrile
le vent a dispersé les enfants comme des fleurs abîmées
aux couleurs déjà délavées par leurs mutineries puériles
(ce n'est que le printemps mais déjà
l'hiver ternit le point du jour)
quand le roi tire sa révérence et abandonne sa couronne de feuillages il est temps pour le rêveur
de laisser mourir les songes
on doit partir aussi.dans le creux de sa paume il y a la tiédeur de celle de plume
hermine s'abreuve de ses émois -- de ses mains maladroites elle séchera tous les azurs qui échouent sur ses joues
ses doigts cherchent ceux de nala pour reformer leur ballet de gamines égarées dans les sous-bois
(pour ne pas cette fois-ci se laisser happer
par les loups)
ses yeux ont la couleur de l'enfance évadée
elle coule un regard vers (les effarés) jaak hannah oskar
bon bah... salut !ses lèvres ne peuvent se fendre en un sourire
il ne reste que ses mots piteux dans le ciel tendre
(il faut partir hermine, sans te retourner)
ft. la puissance