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Up on melancholy hill [Estechou]
Jaakoppi
 
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Jaakoppi
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Lun 20 Fév 2017 - 21:10
Cinq fois déjà.
Relégué aux coulisses.

Comment faire confiance à ceux que l'on aime lorsqu'ils ferment les portes devant nous ? Il a envie qu'elle l'emmène avec lui. Il ne se plaint jamais mais il se demande, s'il pique une crise, y gagnerait-il en reconnaissance ?
Ou serait-il juste une marque supplémentaire sur son visage fatigué ?

Cela faisait un petit moment qu'elle ne l'avait pas amené à garder au bar, il a déjà 10 ans après tout. Il a bien essayé de négocier mais s'est arrêté en la voyant au bord des larmes. Apparemment l'école n'arrête pas d’appeler même sur son lieu de travail.

Alright be a good boy.

Ce n'est pas comme s'il se bat ou quoi, mais toujours ça jacte sur ses absences, son manque de participation, ses notes en chutes libres. Voilà la rançon de ses divagations.

Une tonne de travail supplémentaire à faire.
Ainsi qu'un nœud au ventre pour deux.
Il a envie de la rassurer et en même temps, il refuse de lui mentir...ainsi que de lui dire....
Il s'enlise sur place sans apercevoir de solutions.

Tout ça le pousse à s'enfuir d'autant plus loin, mais il ne peut pas la laisser à l'arrière. Chaque pas l'éloigne d'elle, attaque son cœur et l'envahit de doutes. Pourtant même au bord de la défaillance, il marche.
Marcher vers où ?

Les portes se referment derrière lui, Jaak regarde ses pieds, de mauvaise humeur. Il articule à peine un merci pour bien vouloir prendre soin de lui.
Marcher vers nulle part.

Les baskets comme scotchés au sol, les yeux humides, il laisse sa boge tomber au sol, la trainant derrière lui jusqu'au bar.
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Mar 21 Fév 2017 - 0:48
à bout de souffle

▬ deux minutes et t'auras l'droit à ta pause.

une journée de travail qui ne finie pas. une commande de bière ou d'une clope ce n'est pas compliqué, mais rien que dire bonjour on se sens vider de son énergie vitale. mais aujourd'hui, j'ai de quoi sourire pendant un moment... cette mère de famille à qui je ne lui dois rien, je ne me souviens même pas de son prénom. elle me fait confiance de son côté, sans savoir qui je suis réellement. Mais ce n'est pas elle, non. c'est son fils qui rayonne de couleur.

▬ allez c'est bon t'as fini de penser ? t'es un peu chiant quand même c'est pas une garderie ici.

je range les dernières pièces et me hâte de lui dire bonjour. je me pose au même niveau que lui barrant son chemin, mais sa tête tristounette me parle plus qu'autre chose. je sais. c'est difficile une mère comme celle-ci. la mienne était si fade de vie qu'on pouvait dire que je ne la connaissais pas. et si on vire loin dans le cliché des mères vides de compassion, je l’appelais quasiment par son prénom.

et bah alors ?

en parler peut faire du bien.


AAH C TROP NUL DSL
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Jaakoppi
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Mar 21 Fév 2017 - 1:18
L'envie de se barrer est forte, lorsque son chemin est bloqué par la compassion d'Esteban. Lui, la gorge nouée, le regard brillant mais toujours en bordure qui ne tombe point.

Tout son être souhaite s'éteindre.
L'humiliation est grande, alors qu'il se doit d'exprimer son chagrin. Il peut se taire, c'est vrai. Mais quel intérêt de se taire face à la rare personne toujours prête à écouter.
Il veut parler à défaut de pouvoir pleurer. Jaakoppi a tout de même une fierté.

Chez lui on pleure derrière les portes closes, la nuit, réfugié dans son lit, comme elle.
Puis lui qui écoute.

J'ai pas b'soin d'toi.


Quel mal y a-t-il de vouloir en finir avec écouter ?

Bouillir sous l'injustice. Elle peut sourire, elle peut rire, elle peut ignorer, quand bien même lui est sous sa douche toute la sainte nuit, une fois les rayons de soleil passé. Il ne l'a jamais vu pleuré.

L'image imaginaire suffit à le terrifier, le son de ses sanglots à le mutiler. Il voit toutes les gouttes d'eau, qu'il ne peut voir, comme autant de pétales tombant contre son dos. Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, un peu trop peut-être pour t'épargner, et de son point de vue, à Jaakoppi, pas assez pour te laisser me soigner.

Se racler la gorge, le soupir nerveux, la langue qui se délie. Oui il a envie de parler à ses pupilles douces qui le regarde à sa hauteur, avec patience, de cette voix compréhensive.
Qui n'est pas la sienne.

J'ai besoin d'elle, mais elle, elle a pas besoin de moi, tu crois que je sais pas qu'elle rentre à la maison avant de venir me chercher ici ?? pourquoi elle vient pas de suite, pourquoi elle a les yeux bouffis lorsqu'elle reviens et les paquets de mouchoirs sont vides à la maison. Alors à la place d'avoir elle j'ai toi. Pourquoi...


Du tac au tac les mots se sont enchainés d'une voix mutine et sèche, d'un trop plein de ressentiment qui pour une fois, sort. Il renifle grandement, lève les yeux sur la lumière du bar, assèchent le superflu, puis les abaissent à nouveau prestement sur la figure face à lui.

...T'es meilleure qu'elle à ce jeu là ?

Et même les autres...mais les autres ils sont pas comme toi.

hrp:
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Mer 22 Fév 2017 - 3:12
un verre de vin et de lait pour ces pauvres gamins
quand la vérité frappe...
cette chose abstraite qui comble un plafond d'émotion, celle d'un besoin vital d'un père... d'une mère... mon regard se fond dans le siens. le songe s'illusionne dans mes pensés... qu'est-ce que ça fait d'être parent ? qu'est-ce qui fait d'avoir cet empathie paternelle que personne ne possède ? pourquoi tant de compassion face à de belles paroles qui me sont étrangères ? des paroles qui pincent et agrippent tes côtes quand tu sais qu'elles t'atteignent...

c'est vrai. c'est injuste.

on ne choisi pas de vivre, une seconde fois.

une main se pose sur son dos, suite à cette portée de voix qui résonnait comme... c'est pas grave. une main sèche les joues roses de cet enfant et des regards faufilent. je me relève et lui fait signe de nous diriger au fond du bar à une place séparée de la vue d'ensemble.

ma gorge se serre.

vois le bon côté des choses... il n'y a que toi pour en juger, et si c'est ce que tu ressens de moi, il faut voir ça comme un signe.

je pleure tlm ta rep est belle. il est 3h du mat et la mienne est toute foireuse
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Mer 22 Fév 2017 - 9:52
Les autres ils s'arrachent son cœur meurtri. Comme si c'était le plus beau des cadeaux, que de soigner les enfances blessés. Comme s'ils pouvaient la remplacer. Personne ne le peut.

Jaakoppi n'a pas envie de se faire sauver par autrui.
Qu'est-ce qu'ils comprennent les autres du besoin de cette main, contre sa joue, celle douce et chaude -Le réconfort des mamans. Lorsqu'elle est si proche et tout à la fois si distante. C'est un crève-cœur que d'en être privé sans d'autre raison qu'une nébuleuse obscure appelée protection. Derrière un sourire plus plein de solitude que de chaleur, elle peut bien lui dire que c'est une forteresse en son nom ;

Envers qui érige-t-elle réellement ces haut murs ?

Jaakoppi, quitte à ne pas pouvoir aider l'être aimé, préfère sombrer à ses côtés. Ça ne le dérange pas de tomber du piédestal des enfances insouciantes, en échange d'être dans ses bras tandis qu'elle vide ses peines.

Et elle, elle le pousse toujours plus, comme pour lui dire de vivre sa vie d'enfant. Sans se rendre compte petit à petit, jour après jour, qu'il n'aura pas d'autre vie que celle-ci, et si peu de temps restant...à bayer aux corneilles.

Dans sa caboche d'enfant c'est comme un compte à rebours entre sauver sa peau ou celle de sa mère, avec la possibilité de sauver ni l'une ni l'autre. Ses épaules s'affaissent sous le poids invisible, sous la pression de la main réconfortante d'Esteban aussi. De quelques centimètres il se penche, l'envie instinctive de se blottir dans ses bras l'envahit à ce moment.

Mais l'adulte se relève, et le gamin réalise qu'il a juste évité une balle en plein cœur. Ses joues rouges de colère autant que de tristesse s'accompagne à présent d'une pointe de honte. Il le suit sans broncher, sans comprendre ses mots, et ne les questionnant qu'une fois dans leur espace.

...Un signe de quoi ?

Tu ne peux pas jouer à la charade, il ne te laissera pas faire. Les devinettes c'est des taquineries de petits, et eux, en ce moment, ils tentent de tacler des mots d'adultes.

Un signe entre devoir te délaisser pour ne pas trop s'attacher à ce qui ne nous appartiens pas, ou alors poser sa tête lourde de peine contre ton épaule et oublier un instant le manque de lien du sang.

hrp:
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Ven 24 Fév 2017 - 13:07
. . .
impuissant.
ce sentiment qui qui frustre lorsque autrui crie aide et compassion. oh esteban, tu voulais tellement le prendre dans tes bras, mais tu ne sais jamais bien réagir pour réconforter les autres. tu te sens coupable à t'en couper le souffle et suffoquer de mal-être à ton tour...

à t'en souvenir de cette fois. dans un semblant de vivisection, quand l'abandon frappait et te faisait chouiné en silence, avec cette laisse qui te sciait le cou, tu t’étouffais dans cette fumée prise dans cette pièce restreinte et nauséabonde, de cette plante qui avait choisi ta mort.

sale cabot.
réveilles-toi.


...
((ma tête))

nous voila à l'abri des regards (ce qui m'a poussé à me barrer). ma main passe alors dans les cheveux de ce petit homme, histoire de ne pas passer pour un mec sans cœur d'enfant. seulement, j'aurais tendance à lui dire de me lâcher prise. c'est vrai, il n'a pas besoin de moi... mais dans une dimension proche de celle qu'on galère, c'est moi qui a besoin de lui.

avoir quelqu'un qui t'épaule et si qui tu comptes, ça peut faire du bien....

alors que ces mots se prononçaient sans cri égard, j'avais envie de m'en foutre une. ça ne me ressemblait pas. oh putain d'anxiété, je ne sais même plus ce qu'il pense de moi...

vasy lâche toi sur le drama. jsp si j'ai répondu à tes espérances snif
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Ven 24 Fév 2017 - 22:46
Sa main dans ses cheveux, la chaleur d'un doux foyer, la pression d'une force qui lui manque.
Il se sent plus fort à tes côtés, redresse ses pupilles dans les tiennes, toujours pleines d'expectations ; rien de plus que ta présence compréhensive et rassurante.
À tes côtés, il n'a plus l'impression d'être l'enfant avec qui les adultes sont si condescendants. Il est autre.
Un enfant qui n'existe que dans cet endroit.
C'est un triste jeu.
De n'avoir besoin de toi que pour ça.

Existes-tu dans son cœur en dehors de ces murs ?
La réponse l'effraie.

Comme une famille ? (...... avec moi ?)

Sous le poitrail de Jaak, le muscle vital est encore fébrile, donne la mesure à tue-tête. Il fronce les sourcils, renifle, rattrape son souffle. Il tente de se composer, il n'est pas sûr d'avoir compris. Parce que c'est pour cela que les familles existent non . L'on s'épaule l'un l'autre...dans celles parfaites. On soigne les uns les autres, on se serre les coudes et on pleure sans honte.

Lui-même a rêvé plus d'une fois qu'Esteban...

Mais on n'est pas une famille. (Ce serait bien d'être une famille non ?) J'en ai déjà une. C'est pas la meilleure des familles mais c'est pas la pire non plus... (tu dis ça parce que tu en as pas...? de famille...? )

Parce qu'il ne te croise jamais en compagnie, parce que tu portes toujours, avant qu'il n'entre, ce petit air distant.
Rude. Il ne sait pas pourquoi cette idée lui fait du mal.
Sûrement parce qu'il aime l’ambiguïté de leur relation, il garde le cœur léger, il n'a pas besoin de culpabiliser. Il aurait pu se blottir dans ses bras et encore mentir au fond de soit. C'est qu'un jeu tout ça, rien de plus que des camarades. Sans penser qu'il pourrait avoir l'âge de son père.
Il est bien plus simple de prétendre.
Est-ce qu'il pense qu'il vient pleurer pour avoir sa pitié, son attention ? Non. Il est ici parce qu'il n'a pas le choix d'être ici, s'il avait le choix, jamais il ne foulerait ce carrelage.
Est-ce vrai ?
Jaakoppi serait en train de courir les champs et les rues, pensant à un autre Jack.
...est-ce vrai....?
Une fois à l'intérieur, tout est un autre monde. Un monde de possible, d'espoir qu'il ne souhaite pas avoir.
Plus haut tu me portes, plus dure sera la chute.
L'enfant répète la phrase dans sa tête, essuie le coin de ses yeux larmoyant avec sa manche.

Tu sais,
tu peux pas faire partie de ma famille Esteban...

(ma mère n'accepterait pas d'avoir sous les yeux je crois, quelqu'un de meilleur qu'elle. Dans le pire des cas, imagines, elle me laisse vraiment avec toi, pour mon bien ? Pour le sien...est-ce ce que je veux ?).
Il frissonne.

Il fait Non de la tête, un sourire lui-même déçu peint sur le visage.

...Mais tu sais c'est pas grave...
(si tu veux je peux faire partie de la tienne.)

Il y a une différence dans sa caboche, ce n'est pas sonner à la même porte, c'est comme un non-dit, d'un amant qui a deux maisons, mais remplacez l'amant par l'enfant. On peut être une famille secrète. Une famille qui aime regarder les étoiles, qui aime aimer, sans faux sourire, le cœur à fleur de peau. C'est beau.
C'est si beau.
Mais si on remplace l'enfant par l'amant cela devient une trahison.

...je...

Il déglutit, Jaak n'a pas envie de blesser Esteban, mais pourtant il va bien falloir. Il n'a pas envie de se blesser lui-même, mais pourtant il va bien falloir.
Parce que Jaak commence à comprendre Jack et il n'est pas sûr de pouvoir marcher à ses côtés dans l'ombre du cyprès, si Esteban lui offre la peur de ne pas avoir de main à tenir avant de traverser.

Est-ce que je peux avoir un truc à boire s'il te plaît ?

Il s'assoit enfin, pose son cartable à côté de lui, mais ne détourne pas les yeux des siens. Quelque part au fond de lui, il envie d’entrapercevoir sur le visage de l'homme, la douleur du rejet, qu'il lui fasse regretter celui-ci, le prie d'accepter ses excuses. Il a besoin de lui mais refuse d'admettre. C'est un petit garçon sage qui fait déjà bien assez de remous après tout.
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Sam 25 Fév 2017 - 14:59
#
sur un ton de soupire mais d'un air qui rassure.

ouai...comme une famille.

mais ai-je déjà songé d'en avoir une ? je n'ai pas un seul compagnon stable, je passe mon temps à me plaindre comme un lâche et je fume comme un gros malade ((je me restreins de le faire devant lui)). j'ai peur de ne pas bien faire... ne pas apporter assez d'amour au moment voulu. j'ai déjà du mal à m'occuper de moi même, alors deux ? peut être ? là serait une solution pour curer ma dépression ? ou me changer les idées occasionnels en quotidien ? peut-être ? peut-être. avec toi, surement

mon regard perce celui de jaak. ces mots que j'entends sont loin d'être honnêtes. je sais qu'il souffre, c'est trop cramé... pauvre enfant. il a besoin d'une mère après tout. pas d'un homme qui n'est pas foutu de prendre soin de lui.

pourquoi suis-je le meilleur à ce jeu là ?

c'est pas grave... mais tu peux en construire une, sans pour autant oublier l'autre.
allez, t'en fais pas, ça va aller
.
ne soit pas triste.

je délègue un sourire, un vrai, en haussant le sourcil naturellement. je vire le cendrier de la table, propre. les gens n'ont pas l'habitude d'occuper cette place.

j'vais t'chercher ça.

je m'éloignais jusqu'au guichet, et à un moment d'égarement, pendant je remplissais un verre de lait, mon sourire s'écroule pour laisser place à un visage épuisé de tristesse, mais discret, pour qu'on ne se pose pas trop de questions. mais toi, tu es triste parce que tu te pose trop de question. la patronne me baratine des mots. je ne les comprend pas. je ne les entends pas et je ne vais pas m’obstiner. fiches-moi la paix.

je reviens de suite, m'installant en face de lui, le verre demandé servi, ainsi qu'un café noir pour moi.

et voila petit bonhomme.

s'il te plait,
souris.

;(
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Sam 4 Mar 2017 - 23:11
Terrassé par le sourire d'Esteban il lui répond à peine, baisse les yeux sans le regarder s'éloigner.

Ses mains contre ses cuisses, à plat, il compte ses doigts, tente de penser à autre chose mais rien ne vient. Si ce n'est les mots de l'homme. Ah, pourquoi tant de cruauté.
Pourquoi ne pas l'avoir clairement rejeté, ou accepté.
Pourquoi lui laisser le dernier mot, la décision finale et tous les tourments qui l'accompagnent.

Si seulement on pouvait l'arracher sans son consentement, qu'il puisse rediriger ce sentiment de dégoût ailleurs qu'envers lui-même.
Mais il sait bien que la vie n'est pas aussi clémente, il l'a appris il y a longtemps, il ne sait plus à vrai dire, peut-être qu'il l'a toujours su. Au fond de lui.

Tous ces petits couteaux, à bout rond, les autres pensent qu'ils ne font pas de mal. Il est vrai qu'avec la pointe l'on tue plus facilement mais avec des rondeurs on tartine petit à petit la douleur. Une couche après l'autre. Tout autour de son cœur. Ça a l'odeur des boutons d'or.

Esteban revient avec un verre de lait, une tasse de café. Il murmure un merci et reste bloqué sur leur différence. Évidemment, il n'est qu'un enfant. Le contraste entre la couleur laiteuse et l'aromate intense le rend tout aussi envieux que honteux. Oui, qu'un enfant qui devrait grandir. Et s'il n'a pas envie ? À quoi bon croître il n'a plus envie de goûter d'amertume. Il en a assez bu.
Il en assez vu, entendu et ressenti.
La boisson d'Esteban est loin de lui faire envie.  

Quelques années en arrière il se souvient avoir voulu toujours plus de lait, lien entre maternité et fortification. Il voulait avoir les bras assez solides pour porter Maman. Jaak se sent pathétique. Il réalise aujourd'hui que jamais il n'aurait les épaules pour, ni le courage. Se l'avouer puis l'accepter est ce qui le rend morose.
Dans les tréfonds, il a toujours voulu être celui pris dans les bras.
Ne plus toucher terre.
Ressentir l'euphorie de voler pour la première fois.

Le gamin remonte ses mains sur la table, attrape son verre pour le porter à ses lèvres. L'odeur est si douce. Il s'imagine baigner dedans tandis qu'il déglutit bruyamment chaque goulée.
Il en a marre de toujours avoir cette crampe au ventre.
Jaak repose le verre vide avec précaution, son torse reste bien droit, il n'essuie pas sa bouche. Son esprit est ailleurs.
Il ne sourit toujours pas, désolé Esteban, il est loin d'avoir le cœur à cela.

Esteban.
Il pondère ses mots.
Tu fais quoi lorsque ça va plus toi ? Parce que tu dis que ça va aller mais moi je crois pas.

Ses doigts se resserrent contre le verre.
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Dim 26 Mar 2017 - 21:21
Le temps s'écoule des regards et fibres émotionnels dans ce bar à l'aspect feutré. J'ai l'allure d'un papa banal et confiant qui promène son gosse à chasser la jeunesse, alors que je ne suis qu'un garde-enfant aux heures perdues... et j'ai l'esprit léger. j'observe ces inconnus du bar qui ressemble lumineusement à des milliers d'autres.
Et ça ne peux être que le gosse qui pèse moins mon dos, de mes lourdes pensés.

Ma tasse... je n'ai pas décider quoi en faire. Ai-je soif ? à ce moment si précieux de tendresse espiègle ? Non, je n'ai pas soif. je remarque aussi cette différence entre lui et moi. Moi qui ne boit pas de lait. Habituellement plus.

...Comment je fais ?

J’expire du nez, les mains dans les poches, mon regard se fixe au dessus de nos têtes. Je potasse mes mots sur un ton de confort qui convient plus à moi qu'aux autres fois. Comment je fais ?

J'aurais du mal à te contredire....

Comment je fais ?!

Disons que je vis au jour le jour. S'il m'arrive quelque chose contrariant, je me dis tant pis et je repars sur d'autres bases et façon de penser, histoire de... histoire de pas bloquer.

Je redresse mon dos et pose mes mains sur la table, tourne la tasse d'un doigt avec scrupule. Mon regard évite maintenant de croiser le sien. J'ai le sentiment d'avoir répondu comme un con.
Jaakoppi
 
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Lun 27 Mar 2017 - 18:38
Perdu entre fuir ou se retourner.
Dans ses propres limbes, en face à face avec son ticket de sortie.
Tu l'es, Esteban, lorsqu'il lève les yeux emplis d'espoir pour croiser les tiens.
Celui sur lequel repose cette responsabilité.
Peut-être même que tu ne te rends pas encore compte, de son poids.
Si lourd
Et proche de s'envoler tout à la fois.

Résistant entre s'abandonner et se déchirer,
Se défiler ou prendre les armes.
Abdiquer dans le cocon ou transpercer les fibres qui embrouillent sa vue.
Détruire ce voile de l'enfance au lieu d'attendre qu'il glisse naturellement à ses pieds.
Il ne sait pas, entre les deux.
S'empêtre les pieds dans le linceul. (d'un autre)

Toi aussi il le sent, tu pondères les mots qui vont suivre.
Si décisif, et banal à la fois, dans ce bar, dans cette journée.
Deux âmes parmi tant....d'autre.
Dans cette vie,
Qu'est-ce que la mort lorsqu'elle semble plus vivante que jamais ?

Et si...Jaak trouve le courage d'attraper de ses mains autant bénites que maudites -oh pardonne-moi Hannah- le tissu laiteux avant l'heure. (S'il réussissait enfin à écouter ce que son fantôme disait)
Murmure en écho, perdu, et pourtant retrouvé.

Sa bouille attentive boit tes mots, tes gestes, ta gêne, tes mimiques, mais elle n'a pas la capacité de les analyser comme un grand.
Alors l'enfant choisit de retenir tes mots, ça lui parle.
De penser différemment, cette force de passer outre ce qui nous dérange.
(mais il ne comprend pas tes notions)
Un peu comme Tom..? Non...Tom semble enfermé dans une rage qui le dépasse, qui a germé puis grandit en lui et dans laquelle il s'est empêtré -Jaak est sûr que même Tom ne sait plus pourquoi il est toujours en colère.
Un peu comme...
(il ne connaît pas son nom)
Il trouve ça effrayant, cette force-là, il ne sait pas comment l'obtenir, cette nonchalance.
Est-ce qu'il a envie de l'obtenir ?
Est-ce que Esteban est plus heureux en l'ayant obtenue ?
Est-ce que ça fait de lui un adulte épanoui ?

L'enfant relâche son verre, pose ses mains comme toi, en imitation.

De pas bloquer pour quoi ? Parce que tu as un but ? Si on passe au-dessus de tout on peut même passer au-dessus des autres, de ce qui est décisif. Tu sais moi j'ai une collection de jolies pierres. Elles sont un peu grises, mais lorsque tu les passes sous l'eau pendant un moment tu as le droit de voir leur vraie couleur, et c'est si joli...

Même s'il ne comprend pas tout, même s'il se raccroche à tes mots et parfois tes sourires il ne peut pas faire comme si il ne voit pas, tes iris fuyant la confrontation. Est-ce que tu as peur en tant qu'adulte de te faire juger par un enfant ? Parce que tu sais qu'au fond de toi ce n'est pas la solution ? Y en a-t-il seulement une ?

...penser autrement, si tu fais ça à chaque fois tu arrives pas à un moment ou tu n'as plus rien de différent à penser ? On doit se sentir un peu vide à ce moment, un peu arrivé au bout des choses. Est-ce que c'est fatigant Esteban ?

D'être un grand.  
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Dim 9 Avr 2017 - 18:12
petite bouille à la maturité d'un grand. je le regarde dans les yeux, vif. il a posé les questions que je pensais tout bas. sa façon de mimer mes gestes retrouve ce que je croyais éperdu au fond de moi. cette confiance, accompagnée d'une pointe de douce humeur, qui ne fonctionne qu'avec des enfants comme toi. pourquoi, qu'on me dirait. je n'en ai pas décidé autrement. je n'suis qu'un enfant mal grandi d'expériences mal menés... je ne veux pas de ces adultes en manque de compassion.
et je souris parce qu'il m'imite, son innocence palpite mon âme, mais ses mots me questionnent.

si j'ai un but ? de vouloir s'en sortir. c'est tout.

j'attrape d'un geste léger la tasse qui m'était fraichement servi par moi-même, et avale quelques gorgées de cette substance amère noire, avant de la reposé à moitié vide.
(vide de sens)

je suis un peu achevé par ces questions, qu'on pourrait étaler au fil du temps. pourtant j'ai l'air sympathique. ce n'est peut être pas cette curiosité enfantine, mais la fatigue qui reprend le dessus, la journée qui défile sous nos yeux, ou le mec à au piano que je n'ai pas aperçu.

oui c'est fatiguant... mais sans limite, crois moi. on fini par trouver c'qui est de mieux. on grandit p'tit à p'tit.

je passe ma main d'un geste vite fait sur la crinière lisse de cet enfant. je me dis qu'au final, il finira jamais de m’épater.

(dis moi, penses-tu que ça va mieux ?
ou j'suis nul à ce jeu ?)
Jaakoppi
 
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Lun 24 Avr 2017 - 19:44


L'écoute est présente.
Même pas d'un centimètre non monsieur il ne remue pas.
Sage comme une image il prête attention à tes mots
pleins d'expériences et de ressentis.

Ce serait bien si on pouvait se plonger dans les émotions des autres et les ressentir à l'unisson. Tout serait plus facile. Communiquer, aimer, comprendre, pardonner.

Ça réglerait tous les problèmes entre lui et sa maman dont elle ne se rend même pas compte.
Ça réglerait tous les soucis à l'école entre lui et Tom.
Et comme ça il pourrait savoir si Lou-Anne l'aime aussi fort qu'il l'aime lui.
En attendant
Ça,
n'existe pas.
(Peut-être que les grands magiciens savent y faire mais alors pourquoi ne pas partager avec le reste de l'humanité ? C'est étrange, est-ce que c'est un sort aussi compliqué ? )

À la place comme tu le dis les gens cherchent à tâtons
ce qui est le mieux.
Et le mieux est différent pour tout un chacun, parce que le mieux de sa maman semble tout à fait différent du mieux que tu possèdes Esteban, et ça, c'est encore différent du mieux dont rêve notre enfant.

Mais lui
Lui il n'a pas trouvé Esteban.
Enfin il n'a trouvé que la fin.
Le garçon dans ses rêves.
N'a pas
Non
N'a pas voulu
petit à petit comme tu dis.
Il avait une limite.
Il est juste... parti.
(Jaak en est à présent sûr).
(Il ne comprend juste pas pourquoi).
Alors qu'il faisait si beau dehors. . .
Le mieux
dans la finalité
ça fait si peur
/ froid dans le dos
/ peu de temps passé à
chercher le mieux
Comment peut-on en arriver à une telle conclusion ?

Jaak confus
Jaak qui regarde ta tasse à moitié bue
Et lui qui a déjà descendu la sienne.
La différence peut-être entre croquer la vie à pleine dent et la savourer.
La différence entre adulte et enfant ?
Une différence que le mirage ne voulait pas connaître ?
Jaak n'en a parlé à personne pour l'instant, mais Esteban il lui fait confiance. Il sait que c'est quelqu'un de bien, qu'il le prendra au sérieux.
Qu'il ne lui rira pas au nez qu'il ne pensera pas qu'il est
Qu'un enfant
Avec trop d'imagination.

Dit Esteban...
Tapote ses doigts contre le bois.
... ... ...  faut pas le dire à maman mais ... j'arrête pas de faire des rêves mais ... c'est des rêves réels tu vois ? Je sais pas comment dire mais dans ces rêves la personne il ...
Il fronce les sourcils, se bloque un peu, il se rend compte d'à quel point ça a l'air ridicule comme ça. Mais il est trop tard à présent, il doit aller au bout de sa phrase.
... il a refusé de chercher le mieux. Et c'est...
il hausse les épaules, sent les larmes monter, fait la moue, regarde ses douze doigts, renifle et essaie de se calmer, sa cage thoracique s'est emballé rien que de se souvenir de tous ses sentiments, eux aussi, enfermés dans une cage loin d'être dorée. ...est-ce que tu crois c'est ce dont les enfants parlent à l'école ? Les myosotis ?

Ramène ses doigts à lui, les serre en poing, sur le qui-vive prêt à se défendre, même s'il te fait confiance vois-tu, Jaak est tout aussi prêt à décamper en courant s'il se rend compte que c'était une mauvaise idée.
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Sam 29 Avr 2017 - 13:31
on peut lire dans les yeux les coups de tête d'un enfant face aux leçons de vie qui ouvrent l'esprit. moi, je vois un enfant enthousiaste, sage, borné de lucidité. et il avait besoin de parler.
mais son regard s'étend au petit creux de l'angoisse. j'ai du surement dire quelque chose de flagrant... les déclics défilent à la suite. quand on comprend une chose, on en comprend d'autre. ce petit homme perd confiance au fil de ses sanglots, et me la donne, accompagnée de larmes et d'une pointe anxiété.

...

inspire. mes yeux fermés, mes sourcils dessinent sur mon visage l’inquiétude, mais à la fois la compassion. expire.

c'est ça,
les myosotis.


je prend un ton plus faible, et approche ma tête au centre de la table, les bras croisés, les coudes à plats.
(que dire)

tu sais, il m'arrive aussi de faire de genre de rêve. souvent ce sont justes des images qui défilent. parfois ça me donne envie de vomir, et je me sens mal au fond de moi.
est-ce que ça t'arrive aussi ?


je rêve d'un chien malheureux, qui voulait juste être aimé, accessoirement torturé, torturant l'âme d'une victime désignée.
(moi)

si ce garçon a refusé de chercher le mieux, c'est que la vie a décidé pour toi de rattraper son coup.

ne t'inquiètes pas,
ça reste entre nous.
Jaakoppi
 
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Jaakoppi
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Jeu 11 Mai 2017 - 4:07


mâche dans sa tête le mot qui
y tourne telle une toupie
oh combien il redoute celui-ci
si tabou entre lui et sa maman
oh combien effrayant d'être un et autre
tout à la fois tout d'un coup
il reste chamboulé sur place sous cette révélation
soupir fébrile, enfin il comprend les tenants (pas l'aboutissant).

Les écoutilles tout ouïe, ses cils battent avec effervescence le temps d'accuser la réception.
Tout ça, c'est des mots qui n'ont jamais traversé les lèvres de maman, et lorsqu'une fois il avait émis le son.
Son visage soudainement fermé l'avait rendu muet.
(il n'en a plus jamais reparlé)
Jusqu'à maintenant,
jusqu'à toi.

Ta position en confidence l'invite à faire de même
Pourtant il ne le fait point. (lapin prit dans les phares)
Il a peur à sa place
À la place de sa maman (elle a dilué ce monstre du placard en lui)
Dans un manque de mots plus terrifiant que la réalité elle-même (il imagine, triste enfant d'été)
Alors c'est l'envolé, Esteban, de ses lèvres scotchées, frémissante, lorsque tu racontes.
Que tu l'es.
Il est sur le point
Ses artères pulsent il a chaud tout d'un coup il resserre ses poings il reste droit pourtant il est là à valser à vaciller de toi à lui de lui à toi sans savoir sur quel pied danser tout en sachant très bien il peut te faire confiance il le sait mais et toi tu continues de parler lui regarde ses doigts mais oui mais il a cette sueur froide en lui cet étau et cette sensation apaisante cet apogée qui ne veut pas se taire lorsqu'il y repense c'est les salines qui remontent telle la marée jamais bien loin en cette journée il faut croire Esteban il faut croire alors que son visage se stabilise dans une expression fermée que ce ne sera pas aujourd'hui non
qu'il racontera.

Déglutir.

Oui


À nouveau.

Moi aussi.


il souffle fort par le nez dans un rire mort-né.
Son pouls bat toujours dans ses oreilles.
C'est drôle ce que tu dis. Il ne redressera pas ses yeux.
Il sait que c'est faible mais il ne peut pas s'en empêcher,
Jaakoppi n'est pas à la hauteur de sa maman. (souvent il se demande ou elle puise toute cette force de porter l'armure)
Expire (vraiment il a envie de s'esclaffer...)

"la vie a décidée"

D'une voix qui tressaute, il a tenté de faire genre, de prendre ça avec humour, de se sentir exalter
(...pour mieux s'écrouler)
de se dire que ça confirme qu'il a de quoi être un vrai magicien. Peut-être même qu'un jour il pourra inviter sa maman à un évènement et ils seront tous deux heureux, pas content, heureux.
(il s'est réellement avachi, lui aussi coude sur la table, bras croisé, visage camouflé entre eux pour sangloter sur la pointe des pieds, beaucoup renifler surtout)

Jaak reste un enfant fasciné par la liberté (sa liberté) et s'il n'a pas cherché le mieux tout du moins était-il
heureux en disant bonne nuit.
Mais la vie à décider.
Si ce n'est pas le comble de la tristesse ceci
Un enfant qui s'endort le sourire aux lèvres, pour dix ans plus tard venir hanter un autre môme jusqu'à l'en faire pleurer.
Sur le coup
Jaak ne peut pas comprendre
C'est dur d'encaisser ça
Il ne veut pas l'accepter
(que la vie fut si cruelle)
que ce soit si vide de sens de n'être au fond qu'un pantin.
Jaak n'est,
pas un enfant croyant en ce qui ne fait point rêver les enfants.
Alors la vie elle peut prendre sa valise, remballer ses décisions et s'en aller très très loin.
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