histoire
cette partie n'est pas obligatoire.
Qui cum venisset ob haec festinatis itineribus Antiochiam, praestrictis palatii ianuis, contempto Caesare, quem videri decuerat, ad praetorium cum pompa sollemni perrexit morbosque diu causatus nec regiam introiit nec processit in publicum, sed abditus multa in eius moliebatur exitium addens quaedam relationibus supervacua, quas subinde dimittebat ad principem.
Quare hoc quidem praeceptum, cuiuscumque est, ad tollendam amicitiam valet; illud potius praecipiendum fuit, ut eam diligentiam adhiberemus in amicitiis comparandis, ut ne quando amare inciperemus eum, quem aliquando odisse possemus. Quin etiam si minus felices in diligendo fuissemus, ferendum id Scipio potius quam inimicitiarum tempus cogitandum putabat.
Utque aegrum corpus quassari etiam levibus solet offensis, ita animus eius angustus et tener, quicquid increpuisset, ad salutis suae dispendium existimans factum aut cogitatum, insontium caedibus fecit victoriam luctuosam.
boîte à souvenirs
Nom ♦ Dresden.
Prénom ♦ Valentine.
Nationalité ♦ Hollandaise.
Des pétales blanches se perdent dans le ciel, s'unissent et s'abandonnent dans une danse fascinante. Groningue semble comme figée, endormie sous un épais manteau de neige semblant absorber toute vie. La rivière Reitdiep se couvre d'un fin linceul de givre, encore trop friable pour que les enfants n'osent s'y aventurer. La Tour Martini, ou Martinitoren comme ils disaient, perce fièrement la monotonie de cette ville plate, les cloches sonnent sept fois berçant le jour qui se meurt au profit de la nuit. Un cri strident vient percer l'horizon, tandis qu'agonise la mère. Les muscles tendus, tirés, presque tétanisés par la douleur. Une goutte de sueur vient perler sur son front, glissant pour explorer ses traits déformés et enlaidis par l'existence qui trône depuis désormais trop longtemps entre ses reins. Une vie de labeur lui a creusé les épaules, durcit les traits, elle n'a pas atteint le quart de siècle qu'elle se laisse sombrer dans les bras de cet ange sombre espérant enfin y trouver du répit.
Il naît, l'enfant. De ses entrailles, il s'étire jusqu'à l'en faire crever; la mère. Amère. La mère morte. Ils hurlent en chœur et s'abandonnent chacun à un monde nouveau, son premier souffle sera son dernier; à elle. Le silence retombe, lourd et assommant, laissant place à une tension palpable. Le père se perd. Il ressent tout son amour dans ce dernier effort qu'elle fait pour le mettre au monde. Il n'a pas le droit de sombrer, cet enfant c'est son fardeau, l'écharde au fond du cœur qui ravive le souvenir de ce qu'il lui a pris. Il ne peut pas l'aimer. Il ne pourra jamais. Il ne sera jamais le père que Lulla voulait qu'il soit, il n'a plus la force d'avancer, pas sans elle. Ils la mettent en terre alors qu'il garde l'enfant dans ses bras. L'herbe humide imbibe le cuir de ses chaussures, la terre dégage encore l'odeur des pleurs de la nuit... Pétrichor, c'est comme un mot qui revient d’outre tombe, des souvenirs qui n'ont plus que le goût de cendres, son premier sourire qui s'efface pour laisser place au dernier soupir.
Ses bras se referment sur l'enfant. Il est chaud son corps, ça lui fait un bien fou et le déchire à la fois, en dedans, par ce qu'il lui a ôté toute sa chaleur et il ne peut même pas lui en vouloir. Alors il s'abandonne, il s'oublie contre un corps inconnu, se perd en lui. Il ferme son esprit un instant et fuit cet enfant qui lui fend le cœur. Il ne veut plus le voir, sentir ce souffle contre sa peau, car chacun de ses souffles il les lui a volé; à cette femme douce et dévouée, à son soleil désormais brûlé. Il se déteste de le détester, il est faible, bien plus qu'il ne veut se l'avouer.