nota bene ; n'oublie pas de m'appeler pour me rassurer pour me dire que tu es bien rentré
arsenick
Elle aurait pu pleurer tu sais, elle aurait pu verser tant de larmes elle aurait pu se vider de tout ce poids qui incombe ses épaules mais tu sais pourtant elle a choisit de subir elle a choisit de mourir, elle a décidé de dépérir pour toi Sick, pourtant tu n’as jamais compris tu n’as jamais saisi ; les enjeux de ses actes, tout ce qui se cachait derrière ce manque de tact tu n’as rien vu, elle t’a rendu aveugle Sick. Elle t’a privé injustement de tes sens, injustement de toi-même ; elle est si égoïste, mais tu sais sick au fond elle l’a fait pour toi, elle l’a fait pour elle, elle l’a fait pour vous elle a voulu te sauver, elle a voulu t’épargner, t’éviter ces douleurs ces maux qui lui dévorent le crâne qui lui bouffent l’esprit ; elle a voulu t’aider, te libérer de cette souffrance inouïe qu’elle a connu elle aussi tu le sais mieux que quiconque Sick, et puis maintenant
maintenant il n’y a plus rien. Il n’y a que le néant, que le vide si absolu qui semble la briser un peu plus à chaque instant. Elle se meurt Sick, elle se consume à petit feu, elle se réduit en cendres jusqu’à atteindre l’état de poussières, mais elle s’en fiche, elle n’en a que faire ; il n’y a que toi qui compte, que toi que tes sourires que tes beaux yeux pour qui elle tuerait. Elle s’est faite attrapée et aujourd’hui elle vit dans le mensonge, dans la félonie dans une vie devenue si illusoire. Elle s’est perdue Sick et toi tu refuses d’entendre ses plaintes ses pleurs silencieux.
Mais qui, qui pourrait t’en vouloir, surtout pas elle surtout pas la coupable ; alors vous vous en êtes allés chacun de votre côté, vous vous êtes retournés, elle une dague dans le coeur et toi avec de la rancoeur. Tu n’en as que faire, Sick et tu as bien raison. Elle t’a trahi, au fond.
Si laid le reflet qu’elle fixe dans le miroir, si sale si écoeurant si déplaisant, si e l l e de ses doigts fins elle dessine le pourtour de ses traits abîmés ; contour devenu flou et incertain elle se sent fêlée, comme un objet cassé impossible à réparer elle est toujours elle et pourtant son teint porcelaine est devenu cadavérique, ses cheveux de lune ont perdu de leur éclat et ses jolies lèvres sont écorchées par les mensonges déversés ; c’est subtil irréel mais quiconque la connaîtrait ne serait-ce qu’un peu saurait, verrait à quel point elle a fané sublime fleur profanée par ses propres péchés et puis il y a ses yeux si noirs d’encre de pétrole de charbon, si vides qui portent en eux l’horreur la peur, qui semblent vous dévorer comme la perfidie nuptiale elle est si fatiguée tu sais Sick, si amochée et elle ne se voit plus au travers de ce reflet inconnu elle ne se reconnait plus ; elle n’est devenu qu’un pantin articulé aux structures trop faible de ta seule poigne tu pourrais l’écraser, la disloquer elle a peur Sick, Arsène est terrifiée.
terrifiée d’elle-même terrifiée par ses problèmes mais surtout terrifiée angoissée désespérée à l’idée de te perdre ; elle est au courant Sick elle le sait, les femmes ne tiennent par leurs langues, elles parlent sans arrêt elles déversent leurs idées dans un torrent de paroles incompréhensibles et soudain soudain la nouvelle est venue la frapper soudain l’horreur est venu la trouver et toi joli photographe tu t’es retrouvé heurté. Pourquoi. Pourquoi tu n’as rien dit pourquoi tu ne lui as pas dit à elle ? Autrefois tu lui aurais sûrement demandé de ne pas t’inquiéter tu l’aurais sûrement appelé pour la rassurer mais là rien. Silence radio. Tu la rends folle et sans même t’en rendre compte. Tu la manipules de tes doigts, elle est à ta merci fixant désespérément ce téléphone à côté d’elle. Peut-être que. Peut-être que tu te rappelleras qu’elle avait besoin d’être informée qu’elle avait besoin de savoir que ce n’était pas grave que ça allait passer peut-être que tu te rappelleras qu’elle existe peut être peut être peut être peut être et le vase vola en éclat contre le mur sa lèvre tremble son corps tout entier tangue ses yeux s’écarquillent et le miroir ne lui donne toujours aucune réponse elle ne se voit plus elle ne s’entend plus elle ne répond plus d’elle-même elle va devenir hystérique tout va mal si mal qu’elle se sent défaillir qu’elle se sent littéralement mourir qu’elle veut crever tu lui broies le coeur tu lui retourne la tête tu fous le bordel Sick, et tu ne t’en rends même pas compte c’est si tragique si dramatique si pathétique si faible elle n’a qu’une faille elle le sait, si béante si apparente ; t’es son cauchemar t’es son idylle t’es si brûlant dans son coeur ;
elle se demande, elle se demande quoi faire, elle se demande si elle ne ferait pas mieux de se taire mais elle en est incapable alors elle prend ses affaires alors elle quitte cet état mortuaire, peu importe, peu importe si tu ne la reconnais pas peu importe si tu ne la vois pas, elle doit être certaine que tu vas bien certaine qu’elle s’est inquiétée en vain alors s’il te plait laisse la faire, laisse la t’approcher même si ça te révulse même si ça te répugne, elle te supplie Sick alors ne la laisse pas sur le bas côté elle ne le supportera pas pas un coup de plus.
la voilà déjà devant ta porte, devant ton appartement immobile. Elle ne bouge pas, ses dents s’échouent contre sa lèvre inférieure alors qu’elle hésite ; son poing reste en suspens, à quelques centimètre du bois, c’est une mauvaise idée elle le sait et pourtant pourtant pourtant pourtant ses jointures claquent la paroi avec peu d’assurance, et elle recule de plusieurs pas, elle se colle contre le couloir et elle attend, les yeux clos, chaque son la percute chaque son la transcende la fouette la dérange le grincement de la porte qui s’entre-ouvre, tes pas ton souffle jusqu’à ta présence elle veut disparaître à cet instant ses paupières s’ouvrent, elle te dévisage te détaille s’assure que tout est parfait que tout est comme elle l’espérait elle grimace à la vue de ta lèvre fendue de ta peau écorchée de ton bras bandé elle sert les dents elle résiste elle se redresse elle se redonne de la consistance et soudain soudain une seule larme s’échoue roule descend le long de son visage de verre ça fait si longtemps qu’elle n’a pas pleuré si longtemps qu’elle n’a pas accepté de laisser un pleur lui échapper elle s’approche lentement elle semble possédée ses fins doigts s’accrochent à ton sweat elle s’assure que t’es bien là même si elle parait dérangée lui en veux pas trop Sick elle tombe, elle chute elle s’écrase au sol elle cède sous son propre poids le poids des remords le poids des regrets le poids de cette culpabilité qui semble la détruire elle est si faible sa voix s’étouffe s’enroue
musique — Les souvenirs sont comme des éclats de verres brisés qui jonchent le sol, comme le sang qui coule le long de son front pour mieux venir se coller à l'airbag qui s'est déployé aussitôt l'impact arrivé... Et c'est en sursaut qu'il se réveille, sur ce lit d'hôpital, l'odeur de javel, l'odeur de trop propre, un peu trop surfait vient lui irriter le nez, lui donner quelque peu la nausée alors qu'il se relève. C'est en se massant la tempe de sa main droite valide que la douleur de son bras gauche se déclare. Fracture du poignet gauche, entorse du coude, ouverture de la boite crânienne, peut-être ne s'en tirait-il pas si mal vu la violence du choc ; choc qui semble ancré dans sa caboche abîmée, dont il se rappellera encore pendant des années. Le choc n'a duré qu'une seconde, mais sa vie a basculé d'un coup, un poignet cassé, son travail allait en pâtir et c'était bien là son plus grand dilemme. Décevoir les autres, ne pas pouvoir respecter sa parole... Sunny. Il se souvient alors de la dernière visite de son petit frère ici, dans cet enfer et Sick ne peut s'empêcher de jurer entre ses dents en quittant son lit. Aujourd'hui, c'était le jour J, aujourd'hui, il sortirait, quitterait cet enfer pour retrouver son petit havre de paix, son paradis, son appartement. Déboutonner sa chemise fut une épreuve des plus difficiles, mais qu'il a pourtant réussi à accomplir seul après plusieurs minutes qui lui auront paru des heures. Il allait devoir compter sur Sunny et ce simple détail le faisait trembler de rage. Il n'avait pas été en faute, c'était bien son tour de passer, alors pourquoi avait-il fallu qu'un chauffard le fauche ? Pourquoi cela tombait sur lui et pourquoi à cette période de l'année, quand l'incertitude est à son paroxysme, quand les souvenirs du passé le font gerber ? Sick n'en sait rien, Sick ne sait plus, Sick ne réfléchit plus, il tente de passer outre en enfilant son tee-shirt à manche longue noir et son jean, épreuve des plus compliqués, mais hors de questions d'appeler une infirmière, ce n'était même pas une option envisageable.
Son sac est prêt, c'est le bras gauche en écharpe et son sac à bandoulière sur l'épaule droite qu'il quitte cette chambre d'hôpital sans se retourner, presque trop content de pouvoir fuir cet endroit à l'atmosphère morbide, endroit qui le répugne depuis son enfance, lieu qu'il évite le plus possible depuis de funestes souvenirs. Un soupir, un registre de sortie à signer, un rendez-vous au commissariat pour déposer une plainte qui n'aboutira nul part ; c'est le cœur à la fois gros, mais soudainement un peu plus léger que Sick sort de l'hôpital en direction de son appartement. Les transports en commun, les gens qui bousculent, qui sont pressés, qui n'en font qu'à leur tête, tout était en train de le rendre barge. Une semaine à l'hôpital et à peine sorti, le voilà qui ne peut s'empêcher de regretter, de rouspéter, de s'énerver comme pas permis ; intérieurement seulement, il serait déplorable de finir derrière les barreaux après avoir décollé quelques dents de la mâchoire d'un pauvre gars à sa sortie d'hôpital. C'est en prenant sur lui, en serrant les dents et la barre en métal que le jeune homme subit son trajet interminable. Un coup de téléphone, Sunny qui l'attend impatiemment, une marche descendue, c'est en face de son immeuble, un sourire aux coins des lèvres qu'il dit à son petit frère de regarder par la fenêtre... Et voilà un petit rouquin qui arrive plus vite qu'il ne l'aurait cru pour l'accueillir et le serrer dans ses frêles bras. Des retrouvailles et des rires, il n'avait pas disparu depuis bien longtemps et il ne s'était vu pas plus tard que l'avant-veille, mais la peur de Sunny de perdre son grand frère était palpable... C'est ensemble qu'ils remontent les escaliers jusqu'au cinquième étage, l'ascenseur étant en panne ; comme très souvent ces derniers temps.
Déposant ses affaires dans l'entrée, il ne put s'empêcher de constater le bordel que son frère avait laissé traîner et malheureusement pour lui, ce n'est pas blessé comme il est qu'il allait pouvoir ranger décemment. Un soupir, profond, mais avant qu'il n'ait pu exprimer quoi que ce soit ou même dévoiler une quelconque forme de mécontentement que le petit rouquin entama avec rapidité le rangement du salon et du reste de la maison. Rangeant ses affaires et jetant le linge sale dans la machine à laver, c'est une clope au bec que le jeune homme se dirige vers le frigidaire... Vide. Même pas une bière qui traîne, même pas un coca, rien. Sunny avait dû bouffer comme un goret, ou simplement manger dehors toute la semaine. Attrapant un papier pour y noter la liste des courses, il arrêta son petit frère dans son humble tâche avant de lui confier sa carte bleue et la quête d'aller chercher de quoi ravitailler le frigo. C'est en s'habillant plus chaudement à la vitesse de l'éclair que le jeune homme quitta l'appartement dans un bruit lourd ; toujours aussi hyperactif, toujours aussi bruyant ; c'était rassurant, bien qu'un peu épuisant... Le calme dans l'appartement le rend soudainement incertain, la frustration le gagne peu à peu alors qu'il se laisse choir sur son canapé avant de grimacer de douleur. Blessé, il l'était, il ne fallait pas qu'il l'oublie. Mais voilà, prendre soin de lui, c'est un concept abstrait pour Sick. Sa cigarette coincée entre ses lèvres, le regard figé sur son plafond, son esprit vagabonde par-ci par-là, il n'avait prévenu personne de son état, à part les collègues et encore... Mais la rumeur avait certainement dû tourner, dans le milieu artistique, parler, c'était comme dessiné ou photographier. Les gens aiment piailler. Sa cendre tombe sur son parquet, mais il n'y fait plus attention, cependant un bruit survient, quelqu'un vient de... Toquer à la porte ? Vraiment ? Il n'avait prévenu personne de sa sortie d'hôpital, pas même Sunny, qui pouvait bien venir ? Un démarcheur ? C'est en se dirigeant vers la salle de bain histoire de se passer un coup d'eau sur le visage histoire d'avoir l'air un peu plus réveillé qu'il jura entre ses dents ; une serviette à moitié sur la tête, tombant sur sa nuque, il se dirige alors avec nonchalance vers la porte. Il ne prend même pas la peine de regarder dans le trou de la porte, juste de l'ouvrir en vitesse, le regard blasé, presque indifférent comme à son habitude.
Mais voilà. Il s'était attendu à tout. Sauf à ça. Sauf à toi. Arsène. Tu es là Arsène. Presque incertaine. Tu n'es plus la reine de ton domaine. Ton visage dévoile tes émotions. Et lui ne change pas, toujours indifférent, toujours aussi froid, la colère d'autrefois n'est plus perceptible sur son visage, mais elle demeure dans un coin de son cœur ; un cœur qui t'appartenait autrefois ; mais dont il ne se souvient pas. Malgré tout ce que tu as fait Arsène, tu daignes te trouver là, sans l'ombre d'un scrupule, sans arrière-pensée, comme si c'était normal ; et il ne sait pas quoi faire Sick et encore moins quoi dire, parce que ton culot le sidère, lui subtilise sa pensée et lui arrache la rancœur d'entre ses lèvres abîmées. La fumée de sa cigarette stagne alors que le silence règne et tu lâches une injure qui le fait tiquer légèrement, hausser un sourcil avant de soupirer de dépit en fermant les paupières. « Sale con » que tu dis. Mais c'est pour ce « sale con » que tu chouines, que tu pleures, que tu t’effondres en t'accrochant à son tee-shirt. Et il aurait pu reculer et te laisser dans ta solitude s'il avait été dépourvu d'un cœur, mais il semblerait que ce soit la seule chose qu'il lui reste vraiment ; son empathie maladive. Malgré sa rancœur, il ne s'écarte pas, il ne dit rien, se contente de te toiser de sa hauteur, toi dont le regard est rivé vers le sol ; et il tombe avec toi, suis le mouvement avant de poser sa main valide sur le sommet de ton crâne ; ultime effort pour un geste de réconfort qu'il ne souhaitait pas t'offrir avant de libérer sa voix qu'il avait décidé d'enfermer en ta présence en guise de sentence.
« Arsène. » Un prénom, le tiens. Un prénom qu'il ne pensait pas prononcer encore une fois, pas avec une intonation aussi froide, aussi détaché. Même si son cœur bat, quelque chose est mort en son organe vital et le souci de Sick, c'est qu'il ne sait pas quoi. « Qu'est-ce que tu viens faire ici Arsène ? » Il te pose cette question, parce que ça lui paraît être un bon commencement, parce qu'il ne comprend pas, parce qu'une réponse doit être donnée. « Et pourquoi tu chiales exactement ? T'aurais préféré que j'crève la bouche ouverte ? » Peut-être que ça t'aurait retiré une épine du pied, non ? Peut-être que tes remords auraient perduré ou peut-être se seraient-ils envolés ? Sa méchanceté va de paire avec son état pitoyable, il n'arrive pas à se montrer clément, même s'il aimerait bien faire autrement, c'est comme ça, c'est ancrer en lui ; cette rancœur qu'il pensait envoler est toujours là, mais l'indifférence prime. Alors il se redresse, sa main quittant le sommet de ton crâne avant de te tourner le dos et de se diriger dans le couloir. Il se retourne cependant, sa frange cachant son regard. « Ramène-toi et ferme la porte derrière toi, j'aime pas me donner en spectacle avec le voisinage. » qu'il dit en attrapant sa serviette et en se séchant un peu mieux le visage avant de se déplacer vers la cuisine, mettant de l'eau à chauffer pour du thé. « Je crois me 'souvenir' que tu aimes le thé, non ? Ahahaha. » 'Souvenir', il croit se souvenir oui, parce qu'il n'est plus certain de rien te concernant, comme il n'est plus certain de quoi que ce soit sur lui... Son mégot est écrasé dans un cendrier pas loin, mais c'est une nouvelle porteuse de cancer qui vient se nicher entre ses lèvres alors qu'il s'assoit sur une des chaises de la cuisine. « Comment t'as su Arsène ? Que je sortais de l'hôpital aujourd'hui ? C'est bien pour ça que tu es venue, non ? »
Et il sait qu'il est cruel avec toi. Il sait que ses paroles sont comme une lame qu'il t'enfonce sans états d'âme. Il sait qu'il te fait souffrir en bon sadique qu'il est... Mais tu sais mieux que personne que tu le mérites, pas vrai Arsène ? Pourtant, il ne peut s'empêcher Sick, d'être empathique et touché par ta détresse ; mais ça, jamais il ne te le dira, jamais il ne se l'avouera.
arsène&sick // 2 ans plus tard dsl // j'espère que ça t'ira ;; // 1811 mots
Pourquoi ? Pourquoi mon corps se disloque sous ton regard comme un vulgaire château de cartes n’étais-je pas ta reine il y a si longtemps je sais tu n’en as même pas souvenir mais qui pourrais-je blâmer à part mon amer insécurité j’ai été si s t u p i d e et aujourd’hui je ne suis rien de plus qu’un courant d’air dans ton sillage qu’une simple lueur trop éloignée pour que tu puisses me remarquer je le sais sick je t’ai été i n f i d è l e te trahissant de mes propres mains et je n’ose même pas murmurer ces quelques mots incertains p a r d o n n e m o i car je sais que je sais que jamais je ne pourrais surmonter ces erreurs passées.
Arsène est morte, Arsène est détruite blessée amochée par chacun de tes mots ; ils sont des coups qui viennent la heurter sans cesse et ton regard oh ton regard si profond si magnifique si doux sur sa peau vient finalement perforer son coeur ce coeur déjà en miettes en morceaux présent entre tes doigts ; elle est là à tes pieds, te suppliant à bout de force, et si l’insulte quitte ses lèvres ce ne sont que de bonnes intentions qui émanent de sa bouche malgré ta surdité malgré ton refus d’entendre ses sanglots, malgré ton refus d’entendre ses plaintes elle est là devant toi, se donnant toute entière ; à genoux embrassant tes pieds.
Peut-être que la jeune renarde avait raison peut être qu’elle n’est rien pour toi qu’un spectre qu’un fantôme qu’un vague souvenir qui te rappelle un douloureux poids au fond de ta poitrine peut être qu’elle ne devrait pas être ici mais alors qu’elle entend son nom qui s’extirpe de ta gorge un soulagement interdit vient s’abattre sur ses épaules, ignorant la froideur qui pèse dans ces quelques phonèmes elle est habituée la chaleur a quitté son corps depuis si longtemps mais tout ce qu’elle se dit c’est que tu ne l’as pas o u b l i é e que ce nom est toujours gravé dans le creux de ta paume ne lui mens pas Sick laisse la espérer encore un peu bien qu’elle puisse percevoir la haine ton regard elle se dit que peut être au fond tout au fond de ton coeur quelque chose te dit de ne pas l’abandonner ne l’abandonne pas, comme ce vilain weary ; ne la laisse pas ; ne la délaisse pas ; savez vous que vous êtes en train de la tuer viles personnes sans même vous soucier de son être fracturé multiples brisures qui parsèment son corps ; vous continuez de la punir pour ses fautes fille du péché mais elle même s’est mise à genoux pour les expier et toi toi horrible jeune gens tu lui touches le crâne l’électrises de ton contact la rend plus humaine plus faible plus fragile et la douleur plus vive ; son coeur frôle l’arrêt, à chaque mot que tu prononces ; il tangue oscille menace de lâcher, tandis que ton visage trop lisse d’émotions se dresse vers elle. Te voir crever ? Peut-être que oui, elle aurait préféré. Elle aurait enfin eu quelque chose à te reprocher, enfin une bonne raison de te haïr. Elle n’ose plus bouger. Comme si la moindre esquisse de ses mouvements allait te faire disparaitre. Elle se fige dans l’instant, retient son souffle. Tu l’étouffes.
Surprise dans son regard alors que tu l’invites à entrer. Elle te regarde, plante son regard dans le tien, se demande si t’es sérieux – pas le temps de se poser la question que t’es déjà rentré dans ton appart. Si tes mots étaient durs, si tes mots étaient froids, méchants, cruels, elle s’en fichait. T’aurais pu la laisser sur la pas de la porte comme Weary l’avait abandonnée ce soir là. Alors, elle se redresse, serrant les pans de sa jupe dans ses poings pales, la lèvre tremblante.
Je ne chiale pas. chuchote-t-elle
ou peut être un peu.
Ses yeux sont larmoyant et l’unique larme qui avait roulé le long de sa joue avait été chassée dans le tissu de ses vêtements. Elle inspire longuement ; se redonne une consistance pour ne pas s’effondrer une nouvelle fois. Arsène n’est plus qu’un semblant de personne et ça la tuait de l’admettre mais ça la torturait d’autant plus que tu le remarques toi toi qui vois toujours tout (sauf peut être l’essentiel)
D’un pas peu assuré elle entre dans ta demeure ; elle se sent indiscrète mal à l’aise pas à sa place, la réalité la frappe elle comprend à quel point ces moments passés ensemble sont loin, ceux où ta maison était la sienne ceux où elle venait prendre goûter le dîner le petit déjeuner ceux où l’odeur du pain frais l’enivrait oui elle comprend qu’ils sont à des kilomètres de ce bonheur.
Regard circulaire autour de la pièce ; à la recherche peut-être d’un soleil ardent. Il n’est pas là. Ton coeur se serre un peu – Sunny avait toujours eu les mots pour réconforter, et son aura bienveillante et joyeuse aurait été un véritable soutien alors qu’elle se sentait flancher.
Je crois me 'souvenir' que tu aimes le thé, non ? Ahahaha.
Elle détourne le regard serre les dents contracte ses poings tremble un peu elle se sent défaillir un coup dans l’estomac elle veut se plier en deux pleurer dégobiller sa tristesse mais elle n’en fait rien après tout c’est arsène après tout elle n’est pratiquement plus humaine.
Du Earl Grey pour être plus précise. C’est vraiment que t’as tendance à zapper les détails.
[b]
comme le fait que je t’aime d’une manière déraisonnée.
Sarcasme palpable tristesse non cachée remords exposés elle n’a plus que ses yeux pour pleurer.
[b]Comment t'as su Arsène ? Que je sortais de l'hôpital aujourd'hui ? C'est bien pour ça que tu es venue, non ?
Elle te regarde. Elle laisse son regard te toucher t’effleurer sans la moindre pudeur. Ce corps qu’elle a vu grandir, évoluer, mûrir. Ce corps que chaque jour elle a aimé un peu plus. Elle ne se cache pas, elle laisse ses yeux vagabonder le long de sa peau, se plisser un peu lorsqu’ils arrivent sur ses blessures. Tu aurais pu mourir. Tu l’aurais tuée elle aussi.
À la boîte, ça parle beaucoup. Les rumeurs les ragots les potins de ce monde superficiel qui se veut a r t i s t i q u e qui fait preuve d’une pseudo sensibilité vous le savez tous les deux ce n’était pas de l’inquiétude, juste la nouveauté du matin les quelques exclusivités partagées autour de la machine à café dans les toilettes alors qu’on applique une couche plus épaisse sur des cils cartonnés un fait divers balancé entre deux clopes lors de la pause du midi mais pas pour elle c’était une b o m b e une horreur alors qu’elle travaillait patiemment ses oreilles avaient trainées un instant (elle ne prend jamais part aux conversations) et elle n’avait qu’une envie
courir.
te serrer dans ses bras, s’assurer que tu vas bien te toucher écouter ton coeur battre mais elle n’a rien fait elle a juste attendu désespérément un signe de vie mais aucun aucun alors si elle est là que peut-elle dire ?
Rien. Parce que t’en as rien à foutre.
Je..M’inquiétais.
Elle se balance légèrement sur ses pieds.
Mais tu as l’air d’aller plutôt bien. Je crois.
Physiquement peut-être. Quelques blessures mais ce ne sont que des égratignures à côté de cette douleur qui te taraude elle le sent elle ne sait pas pourquoi après tout tu as tout oublié elle a fait en sorte que tu ailles mieux pas vrai pourquoi ces cicatrices qui jonchent ton coeur anciennes et nouvelles semblent te torturer ?
parle moi. confie toi. déteste moi si ça peut t’aider. je suis prête à tout endurer.
Que se passe-t-il ? Ce n’est pas dans tes habitudes de ne pas être prudent sur la route.
Les mots semblent banals sans intérêt une discussion bien futile mais tellement profonde elle cherche des réponses dans tes yeux mais elle se demande si elle saurait encore aujourd’hui les trouver car au fond tu as bien changé.
1366 w. | arsenick | #dea2a2 | j'suis grave à la bourre dsl jtm
V é h é m e n c e Sentiment de violence Une pique envoyée Qui lui comprime la trachée D é c a d e n c e Une envie intense De te blesser Comme jamais il ne la fait
Il reste imperturbable, malgré ta détresse, malgré tes larmes, malgré ta pique qui lui fait hausser un sourcil. Il aimerait dire tant de choses Sick ; mais rien ne sort pour l'instant, et de sa seule épaule valide, il attrape en hauteur la boîte de thé, préparant l'infusion. La bouilloire est en instance d'ébullition ; c'est en se laissant choir sur une des chaises de la cuisine que le jeune homme attrape son paquet de cigarettes, en dégainant une en vitesse et l'allumant dans un geste lent ; contraste étrange. Il ne peut pas rester muet, il ne peut pas faire celui qui n'a rien entendu, il ne peut pas faire la sourde oreille. Il y a des choses qui doivent être dites, encore aujourd'hui ; surtout aujourd'hui. « Je ne zappe pas les détails, loin de là, on me les efface, sans me laisser aucun choix. » Haussant les épaules, un sourire mesquin et presque aussi joyeux que celui d'un gamin vient se loger sur ses lèvres ; il ôte la cigarette d'entre ses lippes, la tapote au-dessus du cendrier en rajoutant toujours avec ce même faciès détestable, ce même sourire exécrable. « C'est plutôt toi qui, pour le coup, zappes les détails, tu n'crois pas Arsène ? »
O u i C'est bien toi qui oublies Toi qui as tout détruit T'as appuyé sur le bouton Celui de l'a u t o - d e s t r u c t i o n T'as tout envoyé à la benne Est-ce que t'en souffre Arsène ?
La bouilloire le sort de ces songes, alors il se redresse, son sourire s'estompant aussi vite qu'il était apparu, les sourcils se fronçant légèrement, le jeune homme ne dit rien, plus rien ; le silence sans fin. Attrapant une tasse dans l'un des placards de la cuisine, il commence à verser l'eau bouillante à l'intérieur, en glissant la boule à thé en même temps. Il n'a pas besoin de l'entendre Sick, il le sait, oui, tu t'inquiétais. Mais cela ne répond pas à sa question, il ne sait pas comment t'as pu avoir cette information, il ne sait pas ce qui t'a pris de venir ici... T'es peut-être un peu maso Arsène, c'est vrai, il te fait souffrir non ? C'est un connard avec toi, pas vrai ? Alors pourquoi t'en redemande Arsène ? Qu'est-ce que tu espères ? Qu'est-ce que tu cherches ? Il n'est pas partisan du jeu du chat et de la souris, il ne souhaite pas te courir après et il ne veut certainement pas que l'inverse se fasse. Il ne cours qu'après une personne.
Celle dont le prénom rime avec le tien P h i l o m è n e Celle que t'as emmerdée pour un rien Bravo A r s è n e
Un coude posé sur la table, son regard croise le tien dès lors que tu daignes lui poser une question ; une nouvelle question ; à laquelle il n'a pas forcément envie de répondre. Et pourtant, ça te concerne également ; alors autant jouer franc jeu, autant user de son honnêteté primaire et cinglante ; celle qui fait aussi mal qu'une putain de balle. « Un souvenir. » Il se fond un peu plus dans le dossier de sa chaise, son épaule meurtrie cognant le meuble, le faisant grimacer légèrement. Mais il continue sur sa lancée, après avoir évacué son trop-plein de fumée. « J'me suis souvenu d'un truc. » Son regard vient se heurter à son plafond, la cigarette coincée entre le bec, le vague à l'âme, il cherche comment raconter l'enchaînement de circonstances. « Je sors avec une fille maintenant, je l'ai ramenée chez elle et en rentrant, j'ai eu un flash, un souvenir effroyable. J'ai pas contrôlé le volant et BAM ! » Il se redresse sur sa chaise, tapant sur la table du poing en haussant une épaule. « J'me suis pris un mur. Ma voiture est ruinée. »
Qu'est-ce qu'il peut dire de plus ? Est-ce qu'il doit vraiment rajouter quelque chose ? Certainement que oui, car il a appris des choses, il en a compris d'autres ; alors il doit parler, évacuer, dire ce qu'il a sur le cœur ; pour soulager ses sombres pensées. « En parlant de ma petite amie... Je suppose que l'appellation "Philomène" te dit quelque chose, n'est-ce pas ? » Joue posée dans le creux de sa main, accoudé sur la table, son regard se plonge dans le tien, prêt à te faire face avec son calme olympien. Prendre des pincettes ? Non, certainement pas. C'est en expulsant la fumée de ses narines, qu'il reprend posément. « Apparemment, t'as eu une altercation avec elle ? J'veux que ça soit clair Arsène, j'veux pas que tu l'approches et encore moins que tu lui fasses du mal ; compris ? »
Grondant comme le tonnerre Pourfendeur comme l'éclair Pour elle, il deviendrait Lucifer Plongeant dans la gueule de Cerbère Posant ses deux pieds en Enfer
Son ton est glacial, il le sait, il ne joue, il est comme ça. Mais il doit te faire comprendre les choses Arsène, même s'il essaye d'apaiser sa rancœur à ton égard, c'est encore trop frais dans sa tête ; surtout depuis que les souvenirs rappliquent, qu'ils s'enchaînent, ne lui laissant aucun putain de répit. « On est dans la confidence ; alors maintenant que j'ai répondu à ta question ; j'veux savoir la vérité 'ma belle'. Pourquoi ? Pourquoi t'as effacé mes souvenirs ? Qu'est-ce que tu m'as pris ? » Il croit connaître la réponse, mais il ne sait pas si c'est bien la vérité, alors il repose la question, avec une pointe d'animosité. Il a besoin de savoir Sick, il a besoin de comprendre ; car la douleur est vive et à tes côtés, elle se ravive. « Je sais que tu me caches quelque chose Arsène, j'te 'connais' ; enfin, je croyais te connaître ; alors vas-y ; vide ton sac et dis moi tout. Toute la vérité. »
Est-ce que t'en est capable Arsène ? Sick en doute, il ne sait absolument pas si la vérité finira par pointer le bout de son nez. Pourtant, il espère, en silence, que le mensonge se désintègre, assurément.
arsène&sick // putain jsp cmb de mois après // sorry ma belle jtm j'suis trop tebé jpp ;; // ???? mots // PLS MDR
et quand les souvenirs te cognent et quand les mots cherchent bastogne et quand il y a la violence juste dans le regard juste dans ta façon de remuer le poignard bien planté entre ses côtes arsène elle se tait ; arsène elle étouffe la douleur arsène elle n’accepte que pour seule et unique peur celle de te perdre ; arsène elle observe tes coups dessiner des aquarelles d’ecchymoses sur ta peau porcelaine venir les gratter au couteau venir les brûler au briquet venir les frapper au marteau – arsène arsène elle sait qu’elle aussi à peint une oeuvre quelque part à l’intérieur de ton c r â n e qu’elle est partie vainqueur pensant t’avoir rendu le monde meilleur – arsène elle sait qu’elle a merdé. qu’elle a tiré à côté que la balle aurait pas du t’effleurer, arsène, elle sait. et parfois, elle voudrait oublier.
alors elle sourit ; courbe sensuelle a m è r e sur son visage.
Évidemment.
évidemment que c’est sa faute ; déteste la – c’est mieux que de faire comme si elle n’existait pas.
les deux pieds plantés au sol, essayer de ne pas exploser en plein vol garder l’équilibre ne pas tomber du fil tanguer tanguer ; la mesure rompue par le sifflement de la bouilloire lui permettant de reprendre son souffle de se rappeler de respirer qu’il s’agit des choses essentielles pour ne pas clampser.
et comme un grand acteur la mise en scène est parfaite ; ta voix qui tonne pour raconter des gestes pour expliquer l’ampleur de l’acte ; les lumières braquées sur toi – chaque réplique comme spectacle destinée à l’abattre le mot souvenir et puis le mot sortir et puis le gigantesque bam qui vient éclater expliquer à quel point t’étais retourné (et à l’intérieur ça s’entrechoque) arsène qui se désarticule arsène qu’a du mal à imprimer sur sa pellicule émotionnelle la tonne de sensations qui la traversent.
toujours plus toujours plus toujours plus fort toujours sans le moindre effort il est si aisé pour toi de la blesser si facile pour toi de la léser si facile pour elle te ramener sur terre d’exploser, te balancer tout à la gueule sans ménagement– ou te laisser sans réponse. disparaitre, laisser le doute planer, refuser de donner la moindre information t’aidant à te répéter dans ce merdier.
elle peut faire ça aussi arsène ; alors pourquoi t’amuses tu avec elle ? pourquoi te joues tu d’elle ? comme si ses armes étaient devenues inutiles face à toi ? — sûrement parce qu’elle serait incapable de faire quelque chose contre toi ; et qu’au fond, tu en as bien conscience. foutue. malchance.
et à la simple évocation de la maligne ; il lui en faut pas beaucoup plus pour qu’elle reprenne consistance– cette jeune fille qu’elle sitôt détestée cette jeune fille qu’elle voudrait te voir délaisser comme tu as osé le faire avec e l l e
et tu poses des questions ; toujours plus de questions, des questions qui vous bouffent des questions qui vous dévorent des questions toujours pensées jamais exprimées et pourtant bien présentes bien ancrées voraces et empoisonnées.
elle aurait voulu t’expliquer arsène ; elle s’en est toujours sentie incapable arsène ; et si tu la délaisses elle va faire quoi arsène –
elle s’approche, s’assoit à ta table et elle te considère arsène ; elle s’accorde (pour une fois) le temps– le temps de laisser son regard courir le long de tes traits, voir si tout est en place, pas trop usé, pas trop abîmé. voir que t’as toujours de la haine dans le regard ; c’est bien. au moins, il y a quelque chose. pour toi, ce n’est pas trop tard.
(quelques secondes pour te désirer) quelques secondes pour t’aimer un peu plus que ce qu’elle aurait bien voulu t’accorder.
Étant donné que c’est moi qui possède les informations, tu devrais sans doute demander ça un peu plus gentiment.
encore cette armure ; encore cette foutue parure pour éloigner les lances dangereuses
Avant de commencer par le sujet qui t’intéresse tant je vais revenir à Philomène.
le centre du problème (elle aimerait bien dire ça ;) elle sait qu’elle n’en est pas le droit. – elle n’est pas si menteuse –
Je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté. Mais ne t’inquiète pas, quand il s’agit de blesser, je t’assure qu’elle est douée, elle aussi.
elle se souvient des flashs ; elle se souvient de son panache de sa façon de se tenir pour masquer la femme briser et cruelle qu’elle est en réalité. – un bébé avorté –
ses doigts se referment doucement sur la tasse, et elle songe. comment tourner les choses ; devrait-elle jouer au théâtre elle aussi ou simplement tout jeter sans aucun soucis – l’un comme l’autre ; elle n’y arrivera pas –
elle se frotta légèrement l’oeil droit ; penser penser trop penser et finalement se perdre et ne pas sortir de la mêlée.
En effet, tu ne me connais pas tant que ça.
sûrement parce qu’il te manque la moitié de ce que vous avez vécu autrefois – si ce n’est plus –
Je l’ai fait parce que j’étais jeune. Et stupide. Parce–
la gorge qui s’arrache la langue qui ne veut pas parler te revoir sur ce lit dans ce blanc immaculé ce monde aseptisé ; la douleur sur le visage tes battements de coeur dessinés sur l’écran noir – arsène qui veillait jour et nuit, avant qu’il ne soit trop tard ; avant qu’elle prenne la décision fatidique.
Parce que tu n’allais pas bien. Et que je voulais t’aider.
sa main qui se dresse ; t’arrêter avant que tu ne décides de parler.
Je sais que je ne l’ai pas fait. Pas la peine de me le redire. Et ne pense pas qu’utilise mon pouvoir à peine acquis a eu de bonnes retombées. J’ai aidé personne, pas même moi. J’me suis même pas sentie mieux en te voyant sortir de l’hôpital.
sans doute parce que le plus important était parti au cours de cette nuit et elle s’était simplement dit « qu’as-tu fait, arsène ? » la plus belle connerie de toute sa vie.
Maintenant tu te rappelles non ? Du moins, de tes souvenirs. Alors qu’est-ce que tu veux savoir de plus ? Ce que je t’ai enlevé d’autre ?
elle ferme les yeux ; elle s’endort, ignore – c’est ce qu’elle fait de mieux.
T’as pas envie de le savoir, et je n’ai pas non plus envie que tu le saches. Je pense que c’est tout juste ce qu’on peut supporter, tout les deux.
parce qu’au fond vous avez déjà creusé votre tombe à l’instant même où arsène a tout effacé et que toi tu t’es rappelé.
1078 w. | arsenick | #dea2a2 | cinquante ans plus tard
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