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Reglement de comptes - pv melimelo |
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| | Mar 8 Nov 2016 - 18:37 | | “Putain, encore ce bâtard de jeunot…”tu grommelles, qu’a-tu donc fait pour te faire harceler comme ça au travail ? Ce gamin à la voix nasillarde, si tu le choppes, qui sait ce que deviendrait ses bijoux de familles. T’es beaucoup trop occupé par la vague de monde du mercredi midi -dieu, les lycéens sont des ventres sur pattes. Et en plus de ça, tous les jours depuis une semaine t’es obligé de te taper ce gros boulet, lui expliquer pour la énième fois, jours après jours que NON BORDEL DE MERDE on livre pas ici, on bouge son cul de gros porc et on ramène son fion sans se plaindre. Mais cet imbécile fini comprend pas, et au bout d’une semaine, Juda n’a décidément plus la patiente. Deux jours que dès qu’il comprend que c’est lui, il lui raccroche au nez en lui demandant toujours poliment de ne plus appeler. Et étrangement. Ce midi, il n’a pas rappelé. Tellement satisfaisant. Tu te sens satisfait, après cinq jours à lui répéter l’impossibilité de commander, il s’est enfin décidé à comprendre. Et si tu y avais pensé, tu aurais bien pris son nom pour faire une petite recherche sur internet, histoire que si tu croise sa -sans aucun doute- tête de turc, tu la lui écrase avec gentillesse, toujours, bien sûr. Tu peux donc travailler tranquille. L’heure de pointe, c’est pas le calme, mais lorsque le téléphone ne cesse de sonner, ça rajoute une pression certaine qui fait péter les plombs, et pas que les tiens. Parce que oui, il rappelle bien cinq fois, comme si, le fait qu’on lui dit non était impossible comme réponse. Malheureusement, ici c’est la vrai vie, il n’est ni une star, ni quelqu’un d’important. Alors, comme tout le monde il arrête de faire chier son monde et il se pointe ici. Le téléphone sonne. “Bon écoute mon gars, viens. Le fast-food est à cent mètre du centre commercial, en face du magasin de jouets et à côté du vendeur de burritos. P’t’être que t’auras un soda gratuit si t’es là en moins de dix minutes.”- Spoiler:
désolée c'est caca :c
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| | Jeu 10 Nov 2016 - 14:02 | | Cinq. C'est le nombre de fois que tu appelles ce pauvre fast-food, par jour, quand tu travailles. Cinq fois, chaque midis, jusqu'à temps qu'ils ignorent tes appels. C'est étrange, d'ailleurs, parce que tu as beau demander s'ils peuvent te livrer, ils te disent que non; mais toi, tu sais qu'ils mentent. Un fast-food, c'est pour aller vite. Et si ça va vite, ça roule ou ça se gobe. Alors forcément, ils livrent ce que tu gobes. CQFD, Méli. Alors tu continues, tu appelles, tu harcèles. Et ils te raccrochent, encore.
Pourtant, tu ne baisses pas les bras. Leur bouffe est trop bonne pour ne pas la manger, même si tu retrouves toujours à commander chez Domino's. Parce que eux, ils livrent. Pourtant, tu appelles toujours; l'espoir que ce soit une nouvelle qui t'annonce que fièrement que y a pas de soucis, ça arrive dans cinq minutes. Sauf que non, toujours pas. Mais t'as toujours l'espoir. Parce que de toute façon, tu ne sais plus comment y aller, en fait. T'as le trac qui est post-it sur ton bureau, mais tu n'arrives à lire que le numéro, pas les noms des rues.
Mais aujourd'hui c'est différent. Aujourd'hui on te dit comment y aller, comment t'y retrouver, alors ton cœur fait doki doki parce que tu vas enfin pouvoir manger. Et à peine le téléphone raccroché que t'es parti, go go. De plus, ils savent comment te parler : un soda gratuit ! Et étrangement, tu cours et tu arrives en cinq minutes parce – oh seigneur.
C'est littéralement à cinq minutes du bureau.
Cinq. Minutes. Cinq. Appels. Alors, tu mangeras cinq burgers. Promis, Méli, promis. Tu fais un peu la queue, mais t’arrive bientôt à la caisse, tout content. Tu ne sais pas qui tu as eu téléphone, mais c'est pas grave, tu passes ta commande tranquillement. Enfin … tu montres sur la carte ce que tu veux, tu décris ce que tu as eu la dernière fois, pour savoir ce que tu prends. Pauvre serveuse. Et en plus, tu oses dire : « Eh, on m'a parlé d'une boisson gratuite, aussi ! »
Bravo, t'es fiché comme le boulet qui fait chier tout le monde, cinq jours par semaines.
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| | Sam 19 Nov 2016 - 15:31 | | Ouais, heureusement que t’es le boss de ce fast-food. Le roi du restau c’est toi ici, tu l’as monté toi-même, tout seul, avec le fric que t’as réussi à faire avec tes années de travail -on gardera secret comment t’as réussi à réunir autant de fric en si peu de temps, secret professionnel que tu réponds toujours. Il a pas rappelé. Tant mieux. Et c’est là que tu tiltes. Et s’il se pointait ? Et s’il se pointait à ton lieu de travail ? Qu’est-ce que tu vas faire ?
Pourquoi tu te poses cette question.
Tout ce que tu vas faire, c’est rester un humble serviteur, à lécher les bottes de tes clients, histoire qu’ils déboursent une somme folle pour de la merde en boite. Tu vas sourire ou tes employés vont le faire pour toi et comme toujours tout va bien se passer. De toute manière, il n’y avait que très peu de chance qu’il vienne, vu comment tu lui as parlé. Et entre nous, il serait vraiment con de tout de même venir. Parce que qui sait ce qui va se passer à la boutique arrière.
T’aides la nouvelle stagiaire à la caisse, histoire de lui montrer comment optimiser son temps pour aller plus vite sur les commandes. Deux mains gauches, t’es blasé. Qui t’as foutue un boulet pareille. Ah oui, c'est toi-même. Soi-disant qu’elle avait déjà fait ce genre de boulot pendant des vacances d’été.
Midi quarante-cinq. Tu tournes ta tête. A ta droite, t’as Joan (les vrais comprendront), un employé qui est là depuis déjà longtemps. Et jamais avant, tu l’as vu autant galérer avec un client. Pourtant, il n’a jamais de mal à comprendre ce que veulent les gens. Mais celui-là, faut dire qu’il est coriace. Faut dire, il se contente de pointer du doigt son menu en expliquant ce qu’il y a sur l’image. Comme s’il pouvait pas lire le nom de l’hamburger.
Le N’Tasty, tu penses. (sisi j’invente en live des noms d’hamburger, mcdo prends en d’la graine)
Joan comprend enfin de quel hamburger le client parle. Tes yeux coulissent une nouvelle fois vers lui, un décoloré d’à peu près ton âge. T’es méfiant, et pas que parce qu’il a l’air encore plus boulet et débile que ta nouvelle stagiaire. Cette voix te dit vaguement quelque chose et inconsciemment elle t’énerve.
« Eh, on m'a parlé d'une boisson gratuite, aussi ! »
Et là ton visage anxieux se change en un sourire démoniaque.
« Laisse Joan, va aider la nouvelle elle n’y arrive pas. Je m’occupe de ce client. Il a remporté le pactole celui-là, penses-tu. Alors ce sera un N’Tasty avec une boisson gratuite, plus frite, c’est bien ça ? »
Et peut-être qu’avec ça en plus, il aura droit à un arrière-goût de pisse dans son goblet.
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| | Jeu 1 Déc 2016 - 23:38 | | Non, vraiment, Méli, tu devrais partir très rapidement de ce restaurant, avant de te faire tuer, brûler, pendre, massacrer, ou qu'importe. Tu ne l'as peut-être pas vu, le regard choqué de la serveuse lorsque tu as fait référence à la boisson, mais pourtant il était bien là. Sauf que tu es trop stupide pour remarquer ce qui se prépare, pour comprendre le moindre truc de façon logique. Le pire, c'est probablement que tu n'as même pas senti le regard du patron sur toi, et tu n'as même pas compris pourquoi ton serveur changeait en plein milieu. Mais cela ne t'a pas dérangé, gros tas que tu es.
T'écoutes ce qu'il t'annonce, le visage concentré. Tu hoches la tête comme si tu voyais ce dont il parlait mais en vrai, tout ce que tu sais, c'est à quoi ressemble les frites et les boissons ici. Le burger, tu n'es même pas sûr que ce soit le bon, mais tu vas tenter. Le N'Tasty, qu'il dit. S'il est bon, tu le conseilleras à Dylan, si tu ne l'as pas oublié d'ici là. Alors, tout content, tu lèves un pouce en l'air, comme pour acquiescer, parce que tu n'es pas la moitié d'un boulet seulement. « Une grande frite, hein. » Ajoutes-tu même. En plus c'est chouette, ce serveur là à l'air sympa te dis-tu.
Grosse, grosse erreur Méli. Peut-être que tu as déjà oublié sa voix, parce que tu en entends beaucoup trop par jour, mais lui sait très bien qui tu es. Mais toi, tu n'en sais rien, alors peut-être que tu vas paraître stupide quand tu vas prononcer ces mots, mais t'es un peu trop con pour t'en soucier. « D'ailleurs, si je peux me permettre un conseil, faudrait mettre plus de dessins sur le prospectus de pub, au niveau de la map pour venir. Les noms de rues c'est compliqué. » Putain Méli, tu es le pire boulet du monde et tu oses t'appuyer de manière nonchalante sur le comptoir, grand sourire au visage, comme le petit boulet que tu es. S'il te gifle, tu vas pas la voir venir. T'es tellement affamé en plus de ça, que tu te rends même pas compte que tu parais stupide à dire que les noms de rues c'est compliqué. On dirait un mec qui n'a pas passé sa seconde année scolaire … oh mais attends, Méli, c'est un peu le cas. Toi et l'éducation, c'est pas vraiment ça. Toi et la politesse non plus d'ailleurs, d'où le harcèlement chaque midi. Franchement, si tu avais su, tu serais venu plus tôt. « Si j'avais su que c'était aussi prêt de mon travail, je serais venu il y a des années lumières de ça. » lâchas-tu en riant. |
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