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la vie t'a offert une nouvelle vie ♦ ft Quinn M. Llewellyn |
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| | Lun 7 Nov 2016 - 21:11 | |
#72437a
Belle après-midi, ciel dégagé, soleil qui brille, une journée parfaite pour une balade en centre ville. Elle arpente les rues, découvre les œuvres d'arts des habitants dessinés sur les murs : certains ont fait un superbe travail tandis que d'autres ont opté pour la dénonciation de quelque chose. Comme toujours, l'artiste s'exprime par les moyens du bord, on le nomme souvent l'artiste de rue. Elle arrive au centre ville, la marche n'était pas longue, elle ne voulait qu'arriver à sa destination le plus vite possible pour observer les passants et comprendre leur fonctionnement. Une passion, pas tout à fait, elle cherche à repérer un réincarné, peut-être est-ce visible à l’œil nu.
Elle traverse la rue piétonne, fouille et déshabille presque la moindre personne via son regard, elle est pressée d'en découvrir un. Ils ne doivent pas être rares, ils sont discrets ou invisibles. Constance veut une preuve de leur existence, encore et toujours. Elle veut toucher au surnaturel, sentir le surnaturel près d'elle et le voir non pas en photographie, mais en réalité. Un face à face intéressant, une rencontre palpitante, l'excitation d'un potentiel danger s'ils sont dangereux et l'envie d'en connaître davantage sur eux. Elle est motivée et parée pour sa chasse aux réincarnés pendant que les autres préparent les grandes fêtes d'hiver.
L'étudiante continue son observation, elle tourne la tête sur sa droite et détaille ses confrères. Elle ne fait pas attention à ce qui se passe autour d'elle, se fait injurier pour les bousculades innocentes et fini par se stopper, gênant ceux derrières elle. Ils râlent, se demandent pourquoi elle ne bouge pas son popotin et continuent leur chemin. Comme d'habitude, la population n'est pas aimable, patiente et compréhensive. Elle soupire, elle en a marre. Elle cherche en vain, elle ne trouvera rien aujourd'hui, ça devient une habitude. Alors elle poursuit sa route, s'engage dans une rue du centre ville bondée d'inconnus et se balade en zieutant les alentours. Au loin, elle voit quelqu'un à l'apparence masculine, un jeune homme présume-t-elle, qui est seul ici. Comme elle. Constance décide de tester une phrase d'accroche pour lui adresser la parole, on ne sait jamais il pourrait accepter d'engager une conversation avec elle. Elle s'approche de lui, un grand sourire collé sur ses lèvres.
« Il y a beaucoup de monde, aujourd'hui ! Vous aussi, vous vouliez explorer le centre ville ? »
Une phrase servant de salutation, une question ensuite, elle tente le tout pour le tout. Elle ne calcule pas la chance qu'elle a d'obtenir une réponse, elle sait que c'est un pourcentage faible car peu de personnes parlent aux inconnus dans la rue. Ils envoient bouler les autres, ils les insultent, ils râlent et ils vont raconter à leurs copains leur mésaventure extraordinaire du moment. Une histoire qui sera racontée en boucle, mais toujours différente de l'original.
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Pouvoir : évolution
Symbole : Camélia en pot.
Occupation : Chômeur, ex vendeur à macdo
Avatar(s) : Kashuu Kiyomitsu - Touken Ranbu
| Mer 9 Nov 2016 - 0:45 | | I hope we won’t just pass by like the windfeat Constance
Les volets sont fermés. Subtiles éclaboussures de lumière – myriade blanche et grise explosant sur les murs en imperceptibles galaxies. Dans le demi-jour de la pièce se dessinent les lignes brouillées d’un bordel sans nom. Quinn déteste le désordre il déteste le chaos – y’a déjà trop de fouillis dans sa tête - mais les journées sont longues les journées sont fatigantes ; le soir rien n'y fait il ne voit que son lit – parfois il a même pas le courage de se déshabiller avant de se coucher - encore moins de démaquiller. Forte odeur de solvant. Y’a plus rien dans le frigo. « Putain ».
Mais faut bien vivre – même si Quinn ça le tue à petit feu.
En bas de l’immeuble un groupe de gars assis sur un banc le siffle en passant – il reste imperturbable. Mangez vos morts sales chiens galeux. Royal.J’espère que vous allez crever de la syphilis – putain ouais c’est bien dégueulasse la syphilis exactement ce qu’il faut pour des raclures comme vous.
Dans les rues y’a trop de monde, y’a trop de bruit, trop de vie, Quinn en a marre. Pense à ton futur super petit plat surgelé réchauffé au micro-onde – gastronomie à la queen - . En fait c’était peut-être mieux de rester tapi dans le noir et la faim. Quinn tire sur son col roulé – il a chaud - . Les gens le frôlent comme des ombres fatalement matérielles. De temps-en-temps on lui jette un « pardon mademoiselle » à l’aveuglette - pense à ton plat surgelé. Ton plat surgelé. Genre, de la ratatouille. Ou de la purée. Ton plat. Surgelé. Rengaine lancinante de l’existence.
« Il y a beaucoup de monde, aujourd'hui ! Vous aussi, vous vouliez explorer le centre-ville ? »
OVNI aux reflets blonds qui heurte Quinn comme une tempête. Il a un mouvement de recul – réflexe défensif. Qu’est-ce qu’elle lui veut ? Pourquoi elle lui parle ? Pourquoi lui ?
La repousser. Elle aussi elle est dangereuse – au fond y a toujours la violence, elle peut être bien cachée, elle peut revêtir une jolie apparence - comme celle d’une jeune fille avec des cheveux longs de princesse et des grands yeux plein de paillettes – ça reste encore et toujours de la violence. Mirage pervers. Sur le bout de la langue de Quinn y’a des mots blessants aux rondeurs acérées. Faut qu’elle s’éloigne. Faut se protéger.
« Non, pas spécialement. Je suis venu acheter à manger, là. » Quoi ? Non Les phrases traîtresses échappent à Quinn sans qu’il ne puisse rien empêcher – cette sensation vertigineuse quand on perd le contrôle...
« Et hum… Toi tu… Tu faisais quelque chose de particulier ? » Un petit instant d’inattention. Une seconde d’étourderie. Quinn a baissé sa garde – et il est tombé pitoyablement dans le piège de la violence déguisée. Aujourd’hui, le bourreau est un adorable petit bout de joie. Quinn s’en mord déjà les doigts.
codage par joy |
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