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| | Dim 6 Nov 2016 - 16:02 | | t'as le cœur qui bat à deux cent à l'heure; c'est pas seulement corporel, c'est aussi sentimental. t'as mal gérer. tu t'es levé du mauvais, comme certains diraient. t'as même trainaillé. et tu t'es retrouvé à sprinter. tu t'es même habillé comme un pieds. mais c'est pas grave, ça, méli c'est pas grave.
tu arriveras juste essoufflé, épuisé. mais c'est pas grave, ça, méli. parce que y a encore un petit espoir que tu n'y sois pas en retard. alors t'as l'espoir. le grand le beau
une fois sur place, tu ne ressembleras sûrement plus à rien. mais c'est pas grave non plus, ça. parce que t'y seras. et lui aussi. lui aussi. ophi.
dans ta tête c'est le big bang; explosion de tant de choses en peu de temps. t'as l'impression d'être un enfant. les idées qui te remplissent l'esprit, le cœur au bout des lèvres. t'as encore l'espoir, alors que c'est scientifiquement prouvé que tu seras en retard.
merde
t'as bien vu les aiguilles sur ta montre, les chiffres sur le réveil. t'as merdé. t'es à chier.
mais t'as toujours l'espoir. alors tu continues, manquant de bousculer deux trois personnes. c'est pas grave, c'est pas lui. c'est pas ophi.
alors tu arrives sur place, l’impression d'être le pire ami du monde. et t'as la voix qui t'échappe.
« OPHI ! » je suis ici
t'es un peu loin, mais tu le vois déjà. tu ne sais pas s'il t'a entendu, mais toi tu l'as vu. rien que cela, ça met ton cœur en flammes. tu ne sais pas comment tu fais, méli comment tu fais pour le mériter
mais ta tes lèvres qui s'étirent si chaleureusement, si naturellement. une dernière accélération et tu y es. à côté de lui. avec lui. à l u i
ô ophi
t'as l'air gêné, le visage stupide. et tu t'excuses déjà. comme d'habitude, quoi.
« J'suis désolé, j'ai mal géré le temps pour me préparer, désolé désolé ! » t'as mal gérer le temps pour te lever, oui.
mais t'es sincère. t'es désolé.
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| | Dim 6 Nov 2016 - 17:26 | | tu n'as jamais été ponctuel ophi ça a toujours été un défaut handicapant et incurable - il n'y a qu'une seule personne qui s'y soustrait puisqu'elle est toujours plus en retard que toi
toujours le même
alors tu as arrêté de t'en faire parce que lutter contre vos natures de personnes pas capables de se régler sur un fuseau horaire ne sert pas à grand chose, faut se l'avouer ;
t'as l'air terriblement calme, tu te fonds dans la masse tirant sur tes gants et resserrant un peu ton écharpe - t'aimes pas le froid ophi c'est pas fait pour toi
t'as besoin de chaleur
humaine ou non, ça te procure un sentiment de sécurité ((être un peu vivant)) et c'est toujours bon de se le rappeler ((d'être entouré)) parce que c'est si bon de fabuler ;
oh ophi tu as beau faire genre que tout est maîtrisé, y'a ton myocarde qui bat et se glisse entre tes côtes pour résonner - c'est agréable, tu te sens à l'aise un avant-goût euphorique sur le bout des lèvres de le savoir en chemin
méli ça devait être le nom d'un ouragan
parce qu'il chamboule tout dans ta vie - tes moeurs, ton calme, tes habitudes, tes tendances un peu moroses et névrosées comme s'il avait tout le bonheur du monde entre ses mains et qu'il voulait t'en asperger ; tu le trouves éblouissant, mais ça te tuerait de l'admettre pas vrai ;
ça aurait pu être le froid total entre vous - des pôles magnétiquement opposés, y'a pas grand chose qui s'assemblent chez vous t'es la peine lune et lui le soleil ardent et t'as peut-être souhaité baigner un peu dans sa lumière alors tu t'y es fait, tu t'es laissé entraîner dans son rythme de chapardeur sans pouvoir plus t'en dépêtrer depuis longtemps déjà - mais c'est pas moins un maux qu'une véritable bénédiction faut pas s'tromper ;
((tu entends)) o p h i ce surnom trop familier qui a sa sonorité tu relèves la tête, retournant ton regard vers sa silhouette qui accourt pour mieux rejoindre tes côtés et son sourire son expression gênée sa sincérité et ses excuses maladroites oh // tu lèves les yeux au ciel, un léger sourire en coin sur tes lippes taquines j'ai l'habitude, faut pas t'inquiéter un peu cruel, mais c'est plus fort que toi - ta main sur son épaule quelques secondes en guise de bref salut, tu la reglisses aussi sec dans tes poches, gêlé ça te va un café ? on sera mieux en intérieur que dehors vu le temps aller passons à autre chose, ça ne fait que commencer ; |
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| | Jeu 10 Nov 2016 - 0:25 | | tu l'as vu. tu l'as capturé dans ta mémoire, dans tes souvenirs. pour un jour, pour toujours. ses lèvres qui s'étiraient; si discret. cruelles diablesses tentatrices, qui dansent et enchantent. et toi, tu es époustouflé. et toi, tu n'as plus de volonté. car elle est là, cette infime partie de sa beauté.
le reste est dans sa voix, dans ses pas. et ses yeux. ces y e u x. vils démons charmeurs. ils ensorcèlent les âmes, réduisant l'homme à l'esclavage, de leur beauté glaciale. ils t'ont envoutés. désormais, tu es muet.
abasourdi par cette splendeur, celle qui résonne dans ton corps, dans tout ton cœur. tu n'es sensible car leur beauté, ou tout du moins, tu le pensais. mais ces mots sont tels du fer, de ceux qu'on plante dans la chair. et cela fait mal. pourtant; pour tant
pourtant, tu restes là, à sourire, béat. tu passes juste cette main froide contre le dos de ton crâne. « désolé. j'éviterais de recommencer, à l'avenir » et tu te dis que peut-être, la fraicheur gravera à jamais ces mots dans ta peau, dans ton cerveau. ce n'est pas le cas.
tu continueras d'être en retard, méli, car tu as toujours été ainsi. un homme vivant contre le temps, les aiguilles. qui se rend compte de sa bêtise après celle-ci. la vie est constituée d'ironie. la tienne aussi.
il y avait cette main gelée sur ce manteau rembourré. celle-ci. la sienne. qui te réchauffe l'intérieur, plus que le reste. plus que tout le reste. de cette ville, de ce pays, de cette terre, si ce n'est de la galaxie.
alors, cœur (pré)chauffé tes lèvres se sont plus étirées.
tu as besoin un bras autour de ses épaules, dans une accolade que tu aurais pu faire avec n'importe qui, mais que tu veux partager avec lui. alors tu le fais; tel le roi du monde.
ton souffle chaud se répercute sur sa peau. proximité amicale. amicale. parce que tu es son ami, méli. et c'est sensé être très bien ainsi.
alors, tu parles, la voix qui danse. « tout ce que tu veux; tout ce qui peut te faire plaisir ophie. » sincérité.tu es comme attaché, poings et pieds liés. pour quelques mots, quelques demandes. par ce regard tendre. « extérieur, intérieur, café, thé; je te suivrais au bout du monde ! » et c'est vrai; tristement terriblement vrai.
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