?? ans
Allemand
Étudiant
Violent
SurdouéSolitaire
AmicalBizarre
DésintéresséMalsain
Très bavardMauvais
MaladroitDétruit
Premier souvenir Je prend une pomme, je la mange, j'en suis ravi.
Je hurle QUE J'ADORE ÇA.
Deuxième souvenir Une assiette tombe.
Il sursaute. Une femme s’approche. Son visage est vide. Un vide volontaire ? Elle est blonde et ses cheveux ondulés tombent sur ses épaules. Elle hurle. Elle hurle ses tripes comme si quelque chose de grave à provoquer sa rage.
-
TU N’ES QU’UN BON A RIEN !!Elle
le pousse, contre le mur.
Il se laisse tomber et se recroqueville. Elle le frappe à l'aide de coups de pieds.
Il s’isole.
Il souffre.
Mais
il ne pleure pas.
-
IMPARFAIT. IMPARFAIT. IMPARFAIT. IMPARFAIT. IMPARFAIT !!Elle continue. Ses coups. De répéter sans cesse, ce mot si dérangeant. Ce mot qui semble
l’agresser.
Non, en fait, c’est
moi qu’elle agresse.
Troisième souvenir Premièrement,
il se débat, ne comprenant pas la déception de son père. Ni de sa mère. L’homme
lui saisit le bras. Puis
le gifle si violemment qu’
il crût à l’instant, avoir la mâchoire brisée. La silhouette imposante
le secoue. Jusqu’à ce qu’
il se décide enfin à lâcher toutes ses larmes.
Deuxièmement.
Il sait ce qu’il va se passer, lorsqu’
il franchira la porte de sa maison.
Il a peur. En entrant,
il voit sa mère l’accueillir avec un grand sourire. En
lui demandant comment cela s’est passé à l’école ? Tu travailles bien ? Tu as eu des bons résultats ? « Mon maître m’a puni ce matin. »
Sourire effacée du visage de cette femme. Devenue d’un seul coup quelqu’un d’immonde. Dépourvue de cœur.
Elle
le tabasse sans prendre conscience des risques.
La bonne routine.
Il pleure. Mais
il commence à être habitué.
Troisièmement.
Il reste dans sa chambre. Trop effrayé à l’idée de ne pas se souvenir de ses cours appris récemment. Une voix rauque s’élève. La porte claque. L'homme rentre. Menaçant...
Un coup. Deux coups. Trois. Plusieurs. Dans le dos. Dans le ventre. Sur le visage.
Il hurle d’arrêter. Mais rien.
Il dit à ses camarades de classes que tout va bien. Les hématomes qui décorent sans arrêt
son corps, ce sont de petits accidents quotidiens.
« je suis tombé au foot. » « j’ai glissé pendant un cours de gym’. » Disait-
il.
Mensonges. Mais mensonges suffisant pour tout masqué.
Dernièrement.
Ses larmes ne sont plus.
Il les a sûrement toutes versée, à force.
Il n’a plus rien. Et perd l’équilibre. L’acharnement parfois
le manque quand les jours sont calmes. Et
il décide aussi de s’infliger la douleur. Sur
lui-même.
Besoin juste d’une lame pour se faire saigner.
Ça commence à
lui plaire. Mais rien n’est plus net dans cette maison.
Il aime et déteste à la fois
ses parents…
Peut-être est-ce une preuve d’affection ?
La haine…
Quatrième souvenir Il tient un couteau dans sa main.
Son sourire écœurant sur les lèvres. Devant les yeux vides de
ses géniteurs monstrueux.
(Il veut en finir.)
Et devant les yeux terrifiés, humides de cette jolie brune, dont
son amour pour elle, se transforme comme une bête qu’
il n’arrive plus à contrôler.
Alors qu’elle tente de l’arrêter,
il la pousse une première fois. (Comme s'
il voulait dans le fond la protéger.)
Mais elle semble toujours déterminée.
À vouloir stopper ce qu’
il avait tant prévu de faire.
Alors,
il compte dans la tête.
En visant son cœur. La lame pénètre,
1, 2, 3 fois…
Puis dans un murmure :
- Je t’aime, Lia…
Sa bien-aimée, les yeux gorgés de larmes, s’effondre à ses pieds.
C’est terminé.