on pourrait croire que lyh ne sait rien faire, l’adulte au comportement d’enfant devrait rester devant son ordinateur, avec plein de paresse, de mauvaise humeur, et sans envie de changer d’air. pourtant lyh fait bien parti des maniaques, il n’aime pas quand tout est en vrac dans sa baraque, alors toutes les poussières il les fait disparaître, pour rassurer son bien-être. il termine par l’habitat de son adorable rat, et lorsque la petite maisonnette est de nouveau parfaite, bien nettoyée, bien lavée, il remet le rongeur avec tendresse, puis il se glisse aussitôt dans un tunnel avec délicatesse, déjà déterminé à jouer. yong hui est ravi de voir que son ami lui est si dévoué, mais il fait une légère mou avant de lui caresser le cou.
- déso, tu joueras tout seul ion. j’ai plein de trucs à faire.
après le nettoyage, il faut ranger et lyh n’oublie jamais cela, surtout quand il y a une tonne de papiers, sur son bureau et par-ci par-là, il en ramasse une dizaine et retombe sur le journal de la vallée, celui sur les conséquences de la longue éclipse plus précisément, c’est en le retrouvant qu’il zappe complètement son rangement. voilà que les mystères continuent de le laisser aller, c’est trop dangereux pour lui, (c’est ce qu’on dit) il y a des choses qui devraient à jamais rester cachées, ((c’est pour cela que tous ses souvenirs se font arrachés…))
quelqu’un franchit la porte, (pas la peine de l’ouvrir avec lyh) tu es là, cher tuteur, ici pour “prendre soin” de lui, long yong hui se tourne en prenant un air occupé pour faire en sorte, que tout aille pour le mieux, que tout semble (enfin) harmonieux.
- ah salut, je range.
il remet le journal sur la table du salon comme s’il n’avait plus sa place entre ses mains, mais ce n’est pas malin, non, il aurait du faire plus attention, lyh manque toujours autant de concentration.
Le Tuteur
hellébore
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Mer 11 Avr 2018 - 2:00
Il vient rompre la quiétude d'une maison prison à quatorze heures tapantes, et Daehyun y emmène avec lui un printemps dont la douceur l'indiffère ; sur son sillage viennent mourir des rossignols qu'il méconnaît. C'est une visite de courtoisie à la précision religieuse, pour veiller les oisillons tombés du nids, et s'assurer qu'ils ne s'égosillent pas trop dans la lumière. Il lâche la poignée dans un geste d'habitude calculée, et abonde d'un sourire de montagne calme pour Yong Hui, en posant sa veste dans l'entrée. ‹ Bonjour › c'est un clairon tranquille, ‹ je t'ai ramené des donuts. › Il sait bien ce qu'aiment les pies du malheur.
Daehyun fait le tour d'un horizon déjà parcouru mille fois, où il ne suffit que d'une œillade pour percer à jour des secrets de papier - un ‹ Comment vas-tu aujourd'hui ? › lancé dans un faux hasard sur la routine horlogère - mais les murs sont les mêmes, et les parfums sont les mêmes, et cet enfant inattentif est le même : tout va bien dans les cages dorées.
Pourtant il s'accroche à son regard une irrégularité infantile ; ça pourrait n'être rien si ça n'avait pas la jolie forme d'une clef d'argent. Daehyun prend le ton des intentions infléchies, à peine détournées de leur cours - pourtant c'est tout un fleuve noir qui a percé les murs ici. ‹ Tiens, tu lis la presse maintenant ? › Il ramasse nonchalamment le journal et le feuillette ostensiblement : il n'a rien à mentir à la lumière, et c'est là que se tissent les plus beaux mensonges. Il feint une surprise de néophyte pour des fantasmes qu'il connaît bien. ‹ C'est vrai, c'est terrible ce qui est arrivé... › C'est trop fou pour les alouettes de vouloir tenter le soleil - derrière ses verres, Daehyun redresse une sévérité au miel d'un regard d'ombrage, d'où il peut tempérer les Icares. ‹ Tu t'intéresses à ce genre de choses ? ›
Long Yong Hui
luzerne
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c’est une bonne façon d’amadouer le sale môme avec quelques sucreries, il est (un peu) heureux mais ne court pas s’emparer d’un beignet précieux, il range pour le mieux ses conneries, de papiers qui foutent un bordel disgracieux. yong hui réfléchit à sa première question, comment pourrait-il aller ? quelle demande remplie d’attention, de la part d’un tuteur, (qui fait un petit peu peur)
- hm… ça va. et comme c’est propre maintenant, ici, ça va encore mieux. et toi ?
lyh s’approche de sa cuisine ouverte pour préparer du café, en sachant que cette initiative ne le fera absolument pas gaffer. puis, il réfléchit à toutes tes autres questions, en se mettant un poil la pression, de peur que ça soit pas une bonne idée de lire le journal, ou par crainte d’être encore tomber dans une situation infernale. il appuie sur le bouton de sa machine, et toutes les bizarreries de la vallée qu’il imagine, deviennent d’un coup un sujet, qu’il va vite vouloir aborder, avec toi, en espérant aucun rejet.
- ouais ça m’intéresse beaucoup, mais j’te cache pas que ça m’angoisse aussi.
il revient vers toi avec deux tasses, et t’en tend une, sans aucune grâce.
- tu crois que le foxglove today est fiable ?
cette demande ne semble pas sortir de nulle part, il aurait pu, au contraire, la mettre à l’écart, pourtant, il a une confiance aveugle pour toi, qu’est-ce qu’il est brave avec toi, (un vrai petit chien), il pense que tu lui souhaites que du bien, que tu es ce médecin totalement sain d’esprit, malgré ce léger mépris, qui peut se ressentir, qui peut le faire f u i r.
Le Tuteur
hellébore
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Lun 7 Mai 2018 - 17:23
Il a une tendresse carnassière pour Yong Hui en vérité, car Daehyun vient baigner dans le parfum d'une jeunesse affolée de vivre sans se savoir en cage : il n'a pas pitié des souris qui se laissent conter les vallées. Un soupçon vient peser sur la douceur de son sourire geôlier, mais il remercie le café de la voix des innocents et s'installe confortablement. Il sait très bien jouer la comédie de la prévenance : c'est un jeu assez simple qui consiste à tendre la main dans l'oisellerie, et laisser les moineaux croire qu'ils peuvent y manger. Il rouvre le journal pour feindre de s'étonner. ‹ Oh c'est vrai, c'est plutôt surprenant. › Ah mais ! Le travail n'est qu'à moitié fait : il sourit doucement d'entendre encore le son très précieux du doute. C'est le meilleur qu'il puisse entendre aujourd'hui : avec ce genre d'écho, Daehyun peut faire dire ce qu'il veut au silence.
‹ Hmm, vaste question, › son index tape un rythme de fausses pensées contre la tasse, ‹ on peut faire dire un peu ce qu'on veut à des faits je pense. C'est vrai, cette éclipse, c'était très étrange - mais... › oh c'est un miel qu'il sait bien faire des fleurs de poison à sa bouche : ça a le goût de la confiance jamais trop bafouée, et des deux mains tendues pour empêcher les chutes ; et ça lui donne un sourire melliflu pour les enfants qui en ont besoin : ‹ enfin, c'est un peu racoleur de tout de suite déterrer toutes ces théories, tu ne crois pas ? Ça peut finir par porter préjudice à la vérité juste pour faire vendre. Je trouve ça un peu malhonnête. › Il trouve ça triste, pour toi : c'est une pâle copie de fraternité qui crache des mots de quiétude de sa bouche, et qui a un rideau de souci au bord des yeux. C'est triste de se faire border par ce genre de mots : mais ça l'arrange bien, et après tout, il n'y a pas de mal fait sur ton cœur d'enfant. La bienveillance qui enveloppe son regard veut en fait dire : garde tes mains loin des pièges mon enfant, et là où je peux les voir. Il replie le journal dans un soupir léger, et ôte ses lunettes comme le font les gens las de l'ignorance (il lui semble que c'est comme ça). Il ne doit ni trop forcer son agneau à se détourner du soleil : ni le laisser regarder vers l'horizon. ‹ C'est vrai que ça peut être inquiétant tout ça, je te comprends. Mais moi, honnêtement : je n'y crois pas. ›
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