Le 20 avril 2007
Cher Gabriel,
Je te dois des excuses pour mon silence ces derniers mois. Je suis partie dans un endroit très loin d'ici, et je ne pouvais pas t'écrire. Maintenant je suis revenue, mais, je comprendrais bien que tu ne veuilles pas me pardonner après tous ces courriers sans réponse. Je viens tout juste de les découvrir dans ma boîte aux lettres. Tu n'as donc jamais cessé de m'écrire... Tes lettres sont des trésors très précieux, je ne les oublierai jamais, peu importe tout ce qui est arrivé, et tout ce qui arrivera, je n'oublierai jamais. Merci de m'avoir attendue, Gabriel.
Ce poème est très joli, je te remercie de me l'avoir envoyé.
Je crois que naître est déjà une chose très importante ; parce que, tu apportes de la joie à ta famille, et en même temps, il y a beaucoup d'épreuves à surmonter lorsque l'on est en vie. Alors, je crois que les êtres humains méritent bien de recevoir des cadeaux comme récompenses de leur existence. Ce sont des cadeaux de remerciement, tout le monde te remercie d'être venu au monde et de vivre, alors, je pense que tu peux bien accepter ces cadeaux le jour de ton anniversaire, je ne pense pas ça soit un pêcher, au contraire, c'est montrer sa gratitude et sa bonté que d'être reconnaissant de la gentillesse des autres. Après tout cela, tu as bien mérité de recevoir des cadeaux.
J'oublie le plus important : Gabriel, joyeux anniversaire, et merci d'être né. Je suis sûre que ta maman ne regrettera jamais ta venue au monde ; peu importe tout ce qui arrivera. Je pense que l'amour d'une mère est un sentiment assez fort pour durer le temps de toute une vie, peut-être même au-delà, alors ne t'inquiète pas, car tu seras toujours, toujours aimé.
Tu m'as beaucoup manqué aussi, là où j'étais. D'abord, j'ai dormi, longtemps, très longtemps, mais j'ai fait un rêve. Tu étais là, il y avait ton visage mais tout est un peu flou, je ne me souviens plus très bien. Il me semble que nous mangions, nous étions dans une cuisine. Il me semble que quelque chose d'important s'était produit. Et, je n'arrivais pas à porter la cuillère à ma bouche, elle était tellement lourde. Plus lourde qu'une grosse pierre. Tu étais toujours là, mais je crois que tu ne disais rien, et pour une raison que j'ignore, cela me rendait vraiment triste.
Les rêves sont quelque fois bien étranges, n'est-ce pas ?
Je te remercie de ta franchise. Cela va sans doute te paraître étonnant, mais je suis heureuse que tu ne ressentes plus de telles choses pour moi, car, je ne suis pas une personne à aimer. Je ne veux pas que tu sois malheureux. Telle que tu la décris, Daphné semble très douce et très gentille. Elle te rendra sans doute très heureuse, alors je suis très contente que tu l'aimes.
Quelque fois, je pense cela aussi. Mais je ne vois pas pourquoi Dieu s'intéresserait aux personnes comme moi, même pour une punition. Alors je ne sais pas.
Continue de me parler de Daphné. Comment est-elle ? A-t'elle les yeux marrons ou bleus ? Est-ce qu'elle préfère les choses sucrées ou salées ?
Je suis très heureuse de pouvoir échanger à nouveau avec toi. Tu m'as toujours manquée, même quand je dormais.
Gabriel, je te remercie de ne m'avoir pas oubliée. J'ai hâte de lire les paroles de cette chanson.
Ton amie, Plume