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Plop - Cadence
Jean
 
myosotis
myosotis
Jean
Plop - Cadence OwtnJR0
Messages : 27
Pouvoir : transformation
Symbole : Quelqu'un se faisant percuter par une voiture
Occupation : Étudiant sciences politiques
Avatar(s) : OC - Hieu (kelogsloops)
Ven 12 Jan 2018 - 21:21
Il ne pleut pas encore lorsque Jean sort de l'académie Pricefield. C'est bien dommage, parce que ça donne toujours un bon effet. Ça annonce le meilleur ou le pire. Dans les films et les séries, par exemple, c'est quand il pleut qu'on sait que le personnage vit le moment le plus intense de son existence à l'écran. Souvent, il pleure. Parfois, il crie. Ah, et quelques fois, dans les drames romantiques ou les rom-com, c'est à cet instant précis que l'homme et la femme s'avouent leur amour avec des baisers bruyants et les vêtements qui leur collent sur la peau.  C'est sexy, c'est émouvant, ça vend du rêve et beaucoup de popcorn.

Mais Jean est seul et ne pleut pas. Il ne pleurera pas, ne criera pas et n'embrassera pas l'amour de sa vie.

En fait, Jean a mal à la tête. Il n'a envie de rien ; c'est l'effet pervers des systèmes administratifs. Oh, il n'a jamais douté que faire sa maîtrise à distance serait un casse-tête. Mais il n'a jamais pu prévoir les effets de cette foutue éclipse…

Jean est fatigué.
Jean en a marre.
Jean dit : arrête.

La fontaine devant lui est toujours aussi joyeuse contrairement à lui.
Joyeuse.

Est-ce qu'une fontaine peut réellement être joyeuse ?

Jean secoue la tête. Il n'a jamais été qualifié pour répondre à ces questions de langage, de métaphores et d'anthropomorphisme ; il préfère donc laisser cette responsabilité au narrateur, même s'il trouve ça vachement stupide comme image.

Jean regarde la fontaine (joyeuse ou non : pensez ce que vous voulez), les mains dans les poches de sa veste. Ses doigts jouent distraitement avec les pièces de monnaie qu'il collectionne là involontairement.

Et il a un déclic.

Mais pas tout de suite.

Ça lui prend du temps, à Jean, avant d'avoir son déclic.

Parce qu'il est tellement fatigué.

Il ne parvient à penser à rien.

Alors le déclic n'est pas immédiat.

Un pigeon s'envole pas trop loin de lui.

(C'est pas de tout suite)

Il oublie qu'il a du pain à aller acheter et que la boulangerie locale va fermer bientôt.

(Toujours pas)



Non sans blague ça lui prend cinq bonnes minutes à regarder la fontaine (joyeuse) sans rien penser avant d'avoir enfin l'idée de jeter une pièce de monnaie et de faire un souhait.

Mais… pour quoi faire ?

Il est pas assez superstitieux, Jean, et qu'est-ce que c'est idiot comme croyance populaire.

Mais il s'emmerde. Et il n'a rien à faire. Et il faut bien qu'il se sorte de sa léthargie.

Et il n'a rien à perdre, non ?

(enfin, si : 10 sous)

Il s'approche un peu plus de la fontaine et laisser tomber la pièce. Elle coule dans un « plop ! » bien senti avant de se poser au fond.

Et un vœux maintenant.
Ou merde est-ce qu'il devait faire son souhait avant de jeter la pièce ?
(non mais quelle importance c'est que pour rire, ça ne fonctionne pas vraiment ces trucs-là).
Mais quel type de souhait il doit faire ?

La panique commence à le saisir. Il se sent idiot de se tenir aussi près de la fontaine comme un con (il ne pleut peut-être pas, mais il n'y a pas foule dehors). Ses paupières se pressent et il soupire.

Ok. La première chose à laquelle il va penser sera son souhait.







Jean rouvre les yeux et regarde machinalement autour de lui. Il remarque personne qu'il connait, c'est bien, il se sent un peu plus en paix avec lui-même.

Les mains dans les poches, il tourne les talons et décide de rentrer chez lui avant qu'il ne pleuve.

(et nous faisons le vœux qu'il se rappelle d'acheter du pain en marchant)
Cadence
 
magnolia
magnolia
Cadence
Plop - Cadence 1514092271-g
Messages : 34
Occupation : sdf
Avatar(s) : OC - Soltreis/Eriol_S2
Mer 17 Jan 2018 - 7:34
Somebody once told me the world is gonna roll me
I ain't the sharpest tool in the shed


le froid engourdit ses joues
mord ses pieds enrubannés de toile
éventrée çà et là ; l’étoile plastique
épousant sa cheville
r é c a l c i t r a n t e
des converses à son image ; décadentes.
(tant que les hivers canadiens restent au nord)

cadence pourtant persiste dans son insensibilité, veut se faire héroïque au seul témoin de son endurance ; lui-même.
entre ses lèvres s'échappe une volute
qu'il ne sait si elle provient de son souffle
ou de la pall dont il aspire la substance

entre ses lèvres s'échappe autre chose
un cri soudain de la conscience.

« J'AI FAIM MEEEEEEEEERDE »

parce que le corbeau est humain
voilà pourquoi il est hanté par
l'appétit, pour des siècles et des siècles...

un jour, néon lui a dit
que les hommes et les femmes ne tiennent pas longtemps sans s'abreuver, que la nourriture est une privation plus tolérable
un jour néon s'est trompé.
voilà tout.

et aujourd'hui cadence déambule
en le maudissant. de lui avoir claqué la porte au nez, de lui avoir raconté des salades,
parce que cadence n'en a rien à faire
de la science.
si elle ne parvient pas à lui fournir de quoi subsister
                       pour l'instant.

il lui prend l'envie folle de s'écrouler
dans la boue, de s'étaler
dans les rues. peut-être ainsi, devant la masse brunâtre et informe de son corps, les automobilistes s'arrêteraient en maugréant, mais cadence aurait le temps de leur demander un quignon de pain, juste un seul.

il ignore combien il est dégradant
de s'abaisser à pareil indignité
cadence n'en a pas assez
pour la préserver.
(il ignore volontairement ce principe)

et quand, dans son errance,
la fontaine chantonne à ses oreilles,
le corbeau ne peut s'empêcher
de penser au champagne ; à l'orangeade du mgdo ; au milkshake du tim ; à l'eau des abreuvoirs et de se remémorer envieusement ces instants où il avait le goût rafraîchissant de la vie contre son palais.

c'est fou, comme le temps passe vite
entre deux gorgées.

comme les événements s'accélèrent sous l'impulsion de la faim
comme nous ne sommes plus maître de nous-mêmes
comme le corbeau semble naturellement glisser vers la fontaine
comme il semble si aisément ignorer son voisin qui tout bonnement s'éloigne, après avoir tenté le destin (noyé au fond de la fontaine)

un jour néon lui a raconté
que les hommes et les femmes croient aux vœux et prédictions pour mieux affronter l'absurde de l'existence, que les fontaines servent d'intermédiaires entre une entité divine capable par le biais d'un centime - ou même plus parce que l'entité peut être vénale - d'exaucer les souhaits les plus chers.
un jour néon lui a dit de ne pas croire à ce foutoir.

qu'il fallait plutôt lire camus
avant de se prêter à ces bobars

mais il n'a pas prévu qu'un jour - toujours -
la faim aurait raison de cadence
et que plus rien n'aurait d'importance
ni le léger contact avec l'homme
qu'il effleure sur sa route
ni l'indécence de plonger la main dans l'eau glacée
est-ce qu'elle est potable ???

le contact de la pièce avec ses doigts
ouvre à son esprit un avenir brillant ;
d'un goût peu cher et sucré
aspiré le long d'une paille pliée.
cadence empoigne la monnaie
(un dix centime jeté il y a quelques secondes)
(un dix centime chargé d'espoir)
puis une autre, encore et encore.

ses doigts gelés n'en peuvent plus.
cadence satisfait se redresse,
la paume chargée de richesse.
ah ouais, j'crois que j'en ai assez là. parfait.

il suffit d'espérer
que le vœu de l'homme concernait la
charité.
coded by blair of shine & ooc



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