tes potes te surnomment O.D •• enfin 21 ans et on t’demande encore ta carte d’identité quand t’achètes des ‘teilles •• dog-sitter, et tu nourris le chat d’ta voisine qui est jamais là en semaine •• americano-coréen •• t’as grandi avec ton père •• né le 1er janvier, le seul jour de l’année où personne veut tiser •• myosotis, pouvoir de création et depuis tu dérailles

En suspens entre le monde adulte et l’enfance, en manque d’assurance, Dove, la réponse au bord des lèvres qui lui échappe sans cesse. C’est peut-être la vie qui l’intimide et qui rend ses paumes moites, aucune emprise, tout lui glisse entre les doigts comme du sable dans un poing serré. Souffle volé, regard fuyant, garçon éclipse qui a peur d’attraper le virus de la responsabilité, redoutant de se changer en grande personne.

Mais c’est que ces mains tremblent de saisir les choses, la respiration saccadée, l’envie de passer la tête hors de l’eau, percer le ciel. Dove a besoin de tout, et surtout de ce qu’il n’a pas, rêveur terre à terre. Y aurait un bac pro mec pété d’thune qu’il postulerait direct, consumé par l’impatience. Et ceux qui gravitent autour de Dove connaissent très bien cette impression d’étouffer qui survient en présence du garçon. Étoile en fusion en attente de supernova, qui brûle qui brûle sans cesse, on ne l’arrête pas, jamais. Que ça soit dans les mots ou les gestes Dove c’est un renouvellement constant, jamais à court de quoi que ce soit, on a du se tromper à sa création et lui filer une espèce de surcharge énergétique qui épuise les plus tenaces. Fil décousu de sa pensée, plusieurs pelotes d’Arianne dans le labyrinthe de son esprit, les idées se succèdent se bousculent se font la guerre. Dove écoute attentivement
reste kéblo sur c’que t’as entre les dents
entend son phone sonner
te zappe pour mater ses snap’
avant de reprendre le train en marche pour voler en éclats de rire à ta réplique.

Weirdo.
Touchant. Derrière ses jolies fringues comme sous un déguisement. Walter White dans sa psychose, à synthétiser la confiance en soi qu’il n’a pas histoire de s’en sortir. Histoire qu’on l’aime. Car s’il s’arrête de tchatcher sans cesse il a peur qu’on ne lui donne plus jamais la parole. Et si par malheurs on ne fait plus attention à lui, comment être sûr qu’on plaisante bien quand on lui lance avec le sourire
t’es vraiment taré Dove..



grande gueule •• excès d'assurance plaqué n'importe comment par dessus un manque de confiance en soi •• parle parle parle beaucoup trop •• toujours le dernier mot •• le rire facile •• incapable de tenir en place •• anxieux au possible •• rêveur malgré ses répliques terre à terre •• besoin de toujours plus •• accro aux belles fringues •• envahissant •• orgueil non négligeable •• arrogant pour la déconne •• nonchalant pour le style •• la mauvaise habitude d'inciter son entourage à faire des choses folles •• les animaux l'adorent les enfants peuvent pas le saquer smh •• trouble de l'attention avec hyperactivité, aggravé depuis l'apparition du pouvoir •• dans une école de graphisme jusqu'à ce qu'il se souvienne •• depuis y a bien trop d'idées dans sa tête pour que ça fasse sens et il a drop son futur

Prédestiné à une existence mortellement ennuyante, standardisée au possible, Dove ça t’aurait fait chier d’être banal ? Ça partait bien pourtant, bonne entrée en matière, une famille ni trop riche ni trop pauvre, pas d’maman mais il en faut plus pour faire débloquer les gens.

Ton père c’est un grand homme, dans tous les sens du terme. Quand on te voit à coté on se demande quand même si t’es bien son fils, tellement tu fais fillette avec ton mètre soixante et tes quarante-huit kilos tout mouillé. Le daron c’est une armoire à glace, les épaules carrées prêtes à recevoir tout le poids du monde, une barbe de bûcheron et des sourcils toujours froncés, comme s’il était constamment en pleine baston d’regards. C’est un type qui fait peur mais qu’est plein d’amour, maladroit dans l’affection, t’as mis du temps à le comprendre Dove parce qu’on passe tous par la phase "sale petit con" mais ça fait longtemps que tu lui en veux plus pour son coté un peu rustre. Ton vieux il t’a toujours poussé, que ça soit sur ton vélo le jour où t’as enlevé les petits roulettes ou bien devant les portes de ta grande école de graphisme le jour de ton entretien.

Ça démarrait tellement bien.

À dix-neuf ans t'as eu ton premier souvenir. Réminiscence d'un quotidien exaltant, des visages familiers sur lesquels t'es incapable de mettre un nom, une vie tellement plus excitante.
Tu piges pas trop pourquoi tu l'as perdue.
Et ça t'obsède, de pas savoir. On t'a filé une deuxième chance mais tu cours après la première, Dove,
tu t'laisses distraire
quitte à rater ton existence actuelle.

Tellement déçu, ton père, quand il assiste à ta sortie de route sans pouvoir agir.
Impossible de suivre la trame de ta vie avec des couleurs pleins les yeux,
en attendant Dove tu gardes des chiens et des chats, le temps que ça passe. Parce que les enfants peuvent pas te saquer mais les animaux au contraire ils t’adorent.
Et si ça dure jusqu’au restant de tes jours ?
Tu risques vraiment de devenir fou pour de bon.

ayo moi c'est sesame et j'ai hâte de vous voir bolosser dove
en vrai ça a d'jà commencé j'étais pas inscrit depuis 5 min que monsieur m'envoie des photos de gel douche smh (en vrai c le meilleur accueil qu'on m'ait jamais fait big up)
dans lprésent l'avatar de dove c'est un oc de ludicneeds, irl c'est DYSN
dans lpassé je sais pas encore ?? mais je trouve ça asap
à très vite hn