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Mer 13 Déc 2017 - 21:08
I got my heart right here I got my scars right here
Musique'cause i've done some things that i can't speak and i've tried to wash you away but you just won't leave so won't you take a breath and dive in deep 'cause i came here so you'd come for me - halsey // haunting

« Bouge de là boule de poil... » Un ronronnement, des poils dans le nez, des pattes sur la tronche. « Oui je t'ai vu, maintenant, tu bouges... » Ronronnement plus poussé, coup de tête sur la joue droite ; il râle un peu, caresse l'animal avant d'le soulever avec ses deux bras bandés. « Tu vas pas m'laisser m'rendormir, hein ? » Ce chaton gris ; Moriarty ; il l'avait adopté le mois dernier ; histoire d'avoir sa petite propriété au milieu du territoire de Freyja et de ses chats. Le jeune homme se redresse, son corps tout courbaturé, endolori à en crever ; posant la petite créature sur son épaule ((encore trop petit pour être abandonné)). Blake avait très bien compris le message, pas besoin de lui faire un dessin ; c'était l'appel de la faim ((coup de boule affirmatif de la bestiole)) ; sourire d'un maître qui attrape sa béquille pour descendre les escaliers. Hier, il a fuit l'hôpital hier, pour ne pas rester entouré par les infirmières et les questions insistantes des médecins... "Vous avez voulu en finir ?" ; la réponse était pourtant évidente ((bien sûr que non)) ; mais la connerie des gens est sans limite. Devant la gamelle de son animal, Blake dépose la pâté, puis un petit bol de lait ; et évidement son regard se pose sur celles des chats de sa colocataire, dans un geste lent, il nourrit les autres bêtes avant de chopper son paquet de céréales et une bouteille de jus de pomme ((hors de question de boire du lait)).

C'est dans le canapé que le jeune homme se laisse tomber avec flegme, grimaçant de douleur comme jamais, attrapant la télécommande pour allumer netflix ; ça allait être la journée totalement chill. Mais avant cela, message à ses nombreux patrons pour dire qu'il ne viendrait pas bosser pendant quelques temps ((cause "accident de la route")) ; pas besoin d'en dire plus de toute façon. C'est à ce moment là qu'il voit les messages d'Harland, ceux du krou ; et l'un des tiens qui arrive... "T OU ? POURQUOI T'ES PAS A L'HOPITAL ?" .......... Le corbeau passe au-dessus de sa tête dans un croassement des enfers ; il aurait dû se douter, que si quelqu'un allait l'engueuler pour tout ça, ce serait toi ((Aaron)). Dans un soupir, le jeune homme rédige son message, tentant tant bien que mal de ne rien omettre. "Ecoute frère, j'me suis fait percuter par une bagnole hier, mais j'déteste les hôpitaux, alors quand j'ai vu que personne tournait autour d'ma piaule, j'me suis cassé... J'suis chez moi là." Le crew ((ou Harland)) avait du le prévenir... Great... Et il jette son téléphone plus loin sur le canapé Blake, il savait très bien qu'en disant ça, il te verrait rappliquer en moins de deux ; il s'attendait à s'faire boxer comme pas deux. Il lance un épisode de Sons of Anarchy alors que Moriarty vient se blottir sous son bras ; aspiré dans son récit, Blake en oublie de manger ses céréales.

La douleur le rappelle à lui, lancinante, elle vrille ses tempes, sa tête ; ça laisse place à une migraine horrible ; alors il s'allonge Blake, son chaton s'installant sur son torse sans miauler, sans ronronner, le regardant avec ses yeux ronds. Même chez l'animal, on peut distinguer une forme d'inquiétude ; c'est adorable. « Ne t'inquiète pas p'tit père, j'vais pas clamser... » Et pourtant, il transpire comme pas possible, sa respiration est un peu saccadé ; il sait Blake, qu'il a sans doute merdé ; mais l'hôpital lui rappelle la rue, la misère, l'absence d'un père et d'une mère ((sa solitude passagère)). Il inspire profondément, fermant les yeux, laissant l'obscurité lui donner un instant de répit ; pour aller mieux. Mais le plaisir n'est que de courte durée ((ou alors il s'est endormit sans s'en rendre compte)) mais la sonnette retentit, ça tambourine à la porte. C'est en se raclant la gorge qu'il gueule... « C'EST OUVERT ! »

Parce qu'il se doute de qui c'est
Pas besoin de lui faire un dessin
Y'a qu'une personne pour débarquer comme ça.
Il sait que c'est toi.

Aaron
 
myosotis
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Aaron
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Avatar(s) : Yata Misaki (K PROJECT) // Abe Takaya (OOKIKU FURIKABUTTE)
Jeu 14 Déc 2017 - 16:23

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LOOKING BACK
IN MY REAR VIEW
NOTHING, NO,
NOTHING CAN CHANGE YOU


Les doigts collés contre tes paupières, t’étires la peau fine sur les côtés, testant son élasticité. Parce que t’es profondément fatigué. Ils te tuent, tous. L’accident des uns fais la misère des autres. Et ton inquiétude exponentielle à celle d’une mère célibataire a atteint son paroxysme ce matin. Le regard hébété d’une secrétaire pour compagnon dans ce moment de solitude, tu t’es trouvé là, comme un con. « Il est parti, ce matin. » Les yeux ronds, t’es parti fulminer à l’extérieur, pour t’éloigner de cette odeur de naphtaline qui agresse tes narines. T’as envoyé plusieurs messages, faisant le deuil de ton humeur, de l’asphaltage de ta patience. Pour demander, savoir. Et le dernier que t’envoies, c’est au concerné.

Tes ongles viennent ratisser ton crâne avec énergie, envoyant balader ton bonnet sur le sol. Lecture de la réponse, fait. Et t’es toujours pas satisfait. Tu te demandes bien à quoi il pensait, appréciation du lieu ou non, toi c’est pas ça que tu prends en compte. Parce que toi, ta grande frayeur, elle est toujours pas passée. T’es toujours pas rassuré et la frustration a pas finit de se dissiper. Y a toujours des restes, t’es crispé. Et ces mots sont pas là pour te rassurer. Tu commences à écrire, il y a des majuscules, trop de lettres, ça forme un pavé indigeste. Tu finis par l’effacer.

Parce que dans le fond, t’es même pas sûr de vouloir crier, de l’écorcher davantage. Bonnet mal vissé, mais finalement ramassé, tu décides d’aller le voir. Si l’itinéraire te permet de t’oxygéner, ça t’aides pas à te dérider. Mine renfrognée, regard sec. Arrivé, tu sonnes, frappes, tu crées tout un ramdam. La réponse est presque immédiate, elle t’écorche un sourire que tu gardes tandis que tu déposes tes affaires dans l’entrée. Mais que tu perds bien vite en le voyant ainsi affalé. Tu t’adosses à l’encadrement de la porte, les bras croisés. « Hey. » Un soupir s’échappe, tes yeux se plissent et t’admire l’épave.

À mesure que t’observes, que les bandages desserrés s’enchaînent, ton sourcil se hausse. Comme l’indicateur d’une cuve qui sera bientôt trop pleine, qu’un débordement va avoir lieu, d’une pression qui risque de tout faire péter. « Putain…! » Le mot est lâché, il explose dans la pièce, l’acoustique s’éclate contre les murs. Tes tympans rediffusant tes propres battements, tu souffles. Tu te reprends, tu te contiens. Tu te laisses mourir dans le canapé, virant un peu ces pieds. Baskets sur la table, tu saisis le bol de céréales. T’en fourres quelques dans ta bouche. Parce que clairement, à partir du moment où c’est croustillant, on peut ni communiquer, ni écouter une quelconque conversation.

Ta main se tend instinctivement vers l’animal, doigts écartés, t’attends qu’il tende le cou pour venir les renifler, en profitant pour lui gratter l’oreille. « J’te demande pas comment ça va. Ça parle pour toi. » T’hausses une épaule avant de saisir le verre de jus de pomme, parce que maintenant t’as soif. Mais voilà, maintenant que t’as fais ton petit numéro, que t’as été imbuvable et que ça t’as aidé à te calmer, tu redescends. Tu reviens à la réalité. « … en vrai t’es con, j’ai eu les jetons. Mais bon, on va pas en parler trois ans, c’est fait. Pis c’pas comme si tu t’étais jeté sous les roues, t’es pas demeuré non plus. »

Tu plisses les lèvres en hochant la tête, comme satisfait par ta propre conclusion. Si t’étais pas venue le voir, la rancune aurait probablement grandit. Elle se serait injustement amplifiée, mêlée à une frustration qui t’aurais juste rendu con. Con et probablement inutilement cruel dans les mots. Alors que là, en face à face, tu relativises. T’oublies pas l’angoisse du moment, mais ça se diffuse peu à peu. Mais tu vois sa tête et un sourire grandit. « Attends. Me dit pas… ils ont vraiment cru que t’as voulu t’foutre en l’air? » T’éclates de rire, tu reposes le verre plein de liquide sur la table basse pour éviter d’en renverser. Rien pour ça, ça valait le coup d’être venu.

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Jeu 14 Déc 2017 - 19:28
Now I see you lying there Like a lilo losing air
Musiquej'suis pas suicidaire. j'ai pas envie d'sauter du haut d'un pont ou d'me tailler les veines, ou bien d'me mettre une balle dans la tête, nan. y'a juste des fois où si j'vois une voiture me foncer dessus, j'aurais pas l'réflexe de m'en dégager, parce que j'm'en fous. - quote random // pinterest

Y'a ton regard qui sonde son corps, qui sonde son âme ; il te regarde sans mot dire alors que tu t'avances ; que tu rages d'un coup sec, catégorique et sans bavure, faisant se cacher Moriarty sous son tee-shirt pendant quelques secondes... T'es vénère Aaron, ça se sent, ça se sait, ça se voit ; mais t'es surtout inquiet et soulagé à la fois ; alors Blake ne dit rien, il se contente de fermer les yeux en attrapant une poignée de céréales. Tu t'installes à ses côtés, virant ses pieds qu'il vient poser sur toi en mode "no race" ; y'avait pas de barrière entre vous ; proche depuis trop longtemps pour en avoir maintenant ((voleur de céréales)) - tu choppes sa nourriture, sa boisson et tu dis rien. C'est pesant pour lui, mais vital pour vous ; parce que tu te contiens et Blake le sait bien. Les bras derrière la tête en guise de coussin, il sent son chaton s'extirper de sous ses "jupes" ((tee-shirt officiellement)) ; s'approchant d'toi, par curiosité maladroite ; pourtant il te connaît déjà ((vu que tu squattes souvent par là)).

Tu caresses sa boule de poil tout en lâchant une phrase sur un ton plus posé, beaucoup plus calme ; mais t'as toujours cette air renfrogné sur le visage et ça blase Blake de te voir comme ça. Parce que t'as cet air fatigué, cet air éreinté ; tu t'rends même pas compte que toi aussi, t'as l'air d'un putain de déchet ((et il sait qu'il n'est pas le seul responsable de tes cernes foncées)). Il s'étire le jeune homme, râlant de douleur avant de vous foutre tous les deux sous son plaid, attrapant le verre de jus d'pomme que tu lui as subtilement volé ((ce qui est à lui est à toi)). Aaron, t'as même pas besoin de parler, il sait tout c'que tu lui dis Blake ; ouais, il a été con de se barrer de l'hôpital et il savait très bien que tu t'inquiéterais et pourtant, il l'a quand même fait ; parce que parfois, ton ami d'enfance, ton bro des familles ; il est putain d'égoïste. ((Se jeter sous les roues non, mais les éviter il aurait pu)).

Et il a un flash Blake, à la sortie du KFC, il entend de nouveau le crissement des pneus sur le sol goudronné, ce dérapage qui n'est pas contrôlé, sa carcasse qui fracasse le pare-brise et qui atterrit lourdement sur le pavé... Un temps de latence, il avait eu un temps de latence ; Blake aurait très bien pu l'éviter, mais quelque chose l'a empêché de bouger ((il ne saurait dire quoi)) ; la douleur sur son crâne l'empêche de se rappeler... Un voile blanc, impossible d'y penser ; impossible de se remémorer. Alors il plaque une main devant son front, devant ses yeux, grimace de douleur ; son crâne hurle sa souffrance ; c'est horrible ; c'est éreintant... C'est pesant. Et il entend ta voix, il sait que tu lui parles, mais Blake semble un peu perdu, incapable de retrouver ses repères ; c'est en se redressant en sueur qu'il attrape sa petite boîte à malice caché dans la table basse ; roulant un joint de cannabis pour éradiquer le mal à la racine. « Ils y ont tous cru. Tous. J'en suis certain ; sans exception. Même toi Aaron, j'suis sûr que cette idée t'as traversé l'esprit ; que j'voulais en finir. » Bizarrement solennel, un peu déprimant ; avec sa voix cassé et son ton nonchalant. « Mais non, je voulais pas mourir, j'ai juste... Pas eu le réflexe d'esquiver, mon corps à refuser de bouger ; mais je l'ai vu la voiture, je l'ai senti me percuter, j'me rappelle de mon corps quand il a percuté l'pavé... Mais j'me rappelle pas d'tout. » Et ce n'est pas un mensonge, Blake sait qu'il a des lacunes, qu'il y a des souvenirs qui ne sont plus que brumes, qu'incertitude ; il se rappelle d'Harland et de son inquiétude, de son corps qui heurte le bitume, mais il ne se rappelle pas ce qu'il faisait avec lui ce soir là ; un trou de mémoire ((amnésie sélective)).

Il effrite sa weed, la glisse dans le papier, éventre une clope pour en extraire le tabac, arrachant un morceau de carton pour en faire un filtre et le voilà qui roule son petit plaisir, assis en tailleur sur le canapé le temps de finir sa petite entreprise ((ou son oeuvre d'art ; au choix)). Une fois ceci fait, il se rallonge, virant Moriarty de là, il n'aimait pas fumer ce genre de substance prêt de son chaton ((pareille pour ceux de Freyja, il tient à la vie)) ; alors il te fait signe de les faire sortir et d'fermer les portes glissantes du salon avant d'attendre que tu reviennes, pour se servir de toi comme repose jambe. « Je voulais pas vous inquiétez, sache le, j'en suis désolé ; j'ai juste... J'crois que j'ai eu une absence. » Il croit avoir pensé à quelqu'un, que ça l'a sortie d'la réalité et qu'en revenant sur terre après son absence passagère, il fut rattrapé par la vérité ; celle d'une voiture qui l'a renversé. Il te tape avec son talon se remémorant ton rire. « Et c'pas drôle sérieux, j'ai la tronche d'un gars suicidaire ? J'te jure, entre les flics, les infirmières et les médecins, j'en pouvais plus, j'voulais juste rentrer chez moi. » La fumée virevolte dans la pièce, il inspire à plein poumon cette substance qui permet d'éradiquer toute ses angoisses, d'estomper ses migraines, d'atténuer sa douleur ; après plusieurs lattes bien mérité, il te tend son calumet de la paix, te jaugeant du regard. « Et putain, t'as vu ta gueule à toi ? T'as l'air d'être en fin d'vie ; tu dors des fois ou comment ça se passe ? »

C'est sa façon Blake
De te dire qu'il est inquiet
Et qu'il le sera toujours
Parce que t'es son frère
Pas de sang, certes
Mais y'a quand même l'amour qui va avec

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Ven 15 Déc 2017 - 0:18

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FOR HERE
AM I SITTING IN A TIN CAN
FAR ABOVE THE WORLD
PLANET EARTH IS BLUE
AND THERE'S NOTHING
I CAN DO


Ton rire s’arrête à mesure, il s’étouffe quand toi, tu reprends ton souffle. Sur son visage, tu lis une impression de douleur, quelque chose qui le tord, aussi bien à la tête qu’au cœur. Tu saurais pas décrire la différence, mais tu le sens. À force d’être aux côtés de l’un, vous avez sûrement appris à vous lire ainsi qu’à vous livrer à l’autre. Un briquet que tu fais glisser entre tes doigts, t’émet un reniflement, de ceux qui oppriment les rires, qui secoue légèrement tes épaules noyées dans ton sweat. « Toi? Te suicider? » Oh oui, il y avait eu des instants où t’aurais bien vidé les tiroirs par la fenêtre derrière son dos ou prétexter que t’étais mort pour pas rentrer. Pour pouvoir rester, veiller. « Je l’ai pas senti comme ça. Sinon je serais venu te finir. » Paroles cruelles, sincères, de celles qui tamponnent le cœur avec un sourire charmeur. Autant le tien, que le sien. Si ta violence, ton agressivité se retournent souvent contre lui, c’est parce que tu t’exprimes ainsi.

T’es du genre à le secouer, même si son corps est brisé, à hurler, même s’il prétend être sourd. T’es un défibrillateur, tu fous des chocs, distribue des claques. Tu secoues les carcasses. Tu déverses sincérité vipérine et affection dans la même veine, quitte à empoisonner. Parce que tout comme un organe étranger, faut pouvoir te supporter.

Il te décrit ce qu’il a ressenti, la scène. Un sentiment inconfortable s’installe en toi et t’as l’impression qu’il s’est posé, pieds sur ton cœur. Qu’il te dit, prend pas garde à moi, je m’installe juste là. Qu’il vient te peser pour te rappeler. La nuque appuyée sur le dossier du canapé, ton regard est planté sur le plafond, il glisse parfois en direction du concerné, du frère pour sonder son visage. Voir quelle tête il fait, qu’est-ce que ses mots racontent puis, ce que ses traits trahissent, traduisent. Tu retires ton bonnet, gratte le haut de ton crâne, tu sens sous ton ongle la petite cicatrice révélatrice; soupire. « Fais en sorte de vite oublier. Facile à dire, tu le sais. Tu jettes le couvre-chef un peu plus loin, tu fais pas vraiment le malin avec ce conseil vaseux. Ça sert à rien de creuser le trauma. »

Et tandis que ton regard se perd dans la préparation minutieuse du joint, tu souris. Pas foutu d’éviter une voiture, mais toujours aussi bon à rouler. Comme quoi, ses réflexes instinctifs le trahissent. Il te fais signe de faire sortir les chats, de refermer derrière toi. Alors tu t’exécutes gentiment, docilement. T’en pousses certains légèrement, du bout du pied, pour les encourager à passer la porte, tu tentes de les compter. Mais tu perds vite le fils, alors tu te tournes vers lui tandis que t’observes que la pièce est sécurisée. « Mais vous en avez combien sérieux… Ça va devenir un arbre à chat géant cet appart. Revenant sur tes pas dans un soupir, tu finis par t’affaler à nouveau, ajoutant à voix basse, dis pas à Freyja que j’ai dis ça. » Sorte d’appréhension dans la voix, tu clos le sujet rapidement, c’est pas comme si t’avais envie de t’étaler dessus.

Nouvelle poignée de céréales en main, t’arrêtes de mâcher lorsqu’il s’excuse, les sourcils froncés. T’es pas bien sûr d’avoir entendu pour être honnête, il y avait de la friture sur la fréquence. Mais vu sa tête, tu te dis que t’as encore de la marge avant de t’auto-proclamer sourd. Tu secoues négativement la tête, silencieux, le regard plein de jugement. « T’as pas à t’excuser vieux. ‘fin, ça arrive, t’y es pour rien. » Ni pour l’accident, ni pour le fait que son entourage s’inquiète. Aussi fort qu’il le souhaite, t’aimerais lui dire qu’il empêchera jamais les autres de ressentir. Si tes paroles sont banales, que t’en rajoute pas des tonnes, tu sais que t’en as pas besoin, qu’il comprendra. Mais il te fais rire à nouveau et tu tousses faiblement quelques miettes restées coincées dans ta trachée, tendant désespérément ta main vers le verre. « J’en sais rien. C’parce que t’es un dur, du coup ils doivent se dire que t’as le cœur tendre. Une sorte de fragile mélancolique peut-être. » Tu ricanes bêtement, tu prends du bon temps.

Tu saisis le carton enroulé entre tes doigts et ses mots te donneraient envie de hurler. T’en perds ton sourire, il se répand. Tu voudrais lever les bras au ciel dans un râle animal, claquer ta langue contre ton palais. Pour dire non. Ne parlons pas de moi. Pas la peine d’en arriver là. Et c’est bien ça qui t’énerves, c’est pas lui, pas ses mots. Mais toi. Parce que tu pensais qu’en faisant comme d’habitude, ça passerait inaperçu, que ça éveillerait pas vraiment les soupçons. Et tu t’apprêtes à faire ce que tu détestes, la raison qui te pousserais à frapper la mâchoire d’un ami : mentir.

Mentir pour mieux vivre, pour vous sortir de là. Tu l’attireras pas dans tes méandres, c’est bien une chose que tu te refuses qu’importe les circonstances. Et ta bêtise pudique, elle te pousse à prononcer ces mots. Un tiers de vérité pour mieux noyer le reste de mensonge, pour que ça passe plus facilement. Tu prépares un breuvage bien étrange, que t’espère qu’il avalera. « Rha mais laisse-moi tranquille! J’ai des migraines en ce moment. Au début je pensais que c’était la came, je me suis pris la tête avec le mec. Mais au final c’était pas ça. » T’avoueras pas que tu penses devenir fou, que tu portes le poids d’un deuil qui ne t’appartient pas. Que l’autre, celui qui a été, qui te donne l’impression de te hanter, viens régulièrement frapper à l’arrière de ton crâne. Qu’il te demande des choses que tu comprends pas, que t’entends pas.

« Faut dire que je suis rarement clean en ce moment. » Tu ris, passant ta main libre sur ton visage comme pour te débarbouiller d’une pellicule invisible. En réalité si tu y réfléchis, ça fait peut-être plusieurs jours que tu t’es pas demandé où tu te trouvais, l’heure qu’il était. Tu préciseras évidemment jamais à quel point t’as déconné, ce qui traîne dans tes veines pour te faire oublier cette haine. Que ce joint, à côté, c’est une douce récrée. Qu’il aura pas de goût amer, parce qu’il sera partagé. « C’est des périodes, ça arrive. » Mais dans le fond de ton occipital, y a cet animal, qui te susurres que t’as tort. Que tu le sais bien qu’il a creusé son terrier, qu’il s’est niché, installé. Qu’il compte pas te quitter. Mais qu’il te fera pas de mal, qu’il a rangé son arsenal. Que t’es à côté de la bonne personne.

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Sam 20 Jan 2018 - 1:50
If a moment is all we are
Musiqueand you're angry and you should be it's not fair // one more light

Aaron
T'es un champion Aaron
Et t'es spécial comme garçon
Sans doute parce que t'es un brin con
Mais on a pas foiré ta conception
Parce que t'as un grand cœur pour un couillon

Il reste suspendu à tes lèvres Blake, écoutant tes sentences, s'imprégnant d'tes intonations un peu fatales, un peu macabres, quelque peu détestables, mais vrai. Situation inextricable, il écoute sans rien ajouter, prenant un peu plus ses aises sur le canapé, restant de marbre à tes petites punchline ((se contentant de sourire pour acquiescer tes dires)) ; parler l'épuise, il sait Blake qu'il fatigue. Tu bouges, balances encore des trucs, pour t'affaler de nouveau sur le canapé, t'es une boule concentré d'hyper-activité, alors ton ami de toujours pose ses jambes une nouvelle fois sur toi et au moindre signe de mouvement, il te plaque de nouveau dans le fond du sofa, te toisant de son regard cerné de noir. Le regard de Blake est plus éloquent que des mots, il en a conscience. Et il cogite sur ce que tu lui as dis, sur tes conseils... Oublier. Si c'était aussi facile que cela, Blake ne serait pas autant torturé, pas autant timoré. Il ne sait pas trop où il va, juste qu'il y fonce à plein nez, sans vraiment réalisé qu'un jour, il finira forcément brisé ; qu'il partira sûrement en fumée.

Et alors, que restera-t-il ?
Des souvenirs d'une vie futile
Qu'il n'a pas respecter ni même chéri
Non, tout ça ne sont que des conneries.


Haussement d'épaules qui lui arrache un rictus de souffrance, il se glisse un peu plus sous sa couverture, caressant Moriarty du bout de son index, t'écoutant parler, encore et encore ; parce que t'es doué pour parler Aaron, tu l'as toujours été, beaucoup plus que lui. T'es peut-être pas vraiment un expert pour parler de toi, parce que t'es comme Blake, t'as une fierté et t'aimes pas ça, mais il comprend ; car il sait tout de toi, comme tu sais tout de lui (( normalement )). La chaleur l'enivre alors qu'un rayon de soleil s'abat sur vous, déchet de l'humanité que la vie finira par balayer ; vous êtes là, ensemble, encore à lutter contre un ennemi invisible, à pas savoir où vous allez, ni même où vous finirez (( et lui, ça le terrifie ; mais toi ? T'en a rien à carrer ? )) « J'peux pas oublier, c'pas dans ma nature d'rayer c'genre de choses. J'suis comme ça et on me refera pas. » Il sait très bien que tu en as conscience, que tu sais sur quoi est bâti son existence ; les souvenirs pour Blake ont leur importance. « J'préfère vivre, savoir et rectifier le tir, qu'oublier, être dans le doute et ronger par le regret. » Et il se tourne un peu, se calant avec d'avantage de confort, caressant sa boule de poil qui vient se loger prêt de son bras, donnant des coups de têtes pour d’innombrables caresses.

Son cœur se resserre un peu plus, le manque de sommeil se fait clairement ressentir, il a mal partout ; à la tête surtout ; alors il écoute, attrapant une cigarette alors qu'il évince la réflexion sur les chats de Freyja, te toisant de son regard assez inquisiteur, mais toujours blasé ; dans l'attente de la réponse à ses questions... Tu ne pourras pas y échapper et tu le sais, tes réactions le prouve. Tu prends ça trop à cœur, car t'élèves la voix Aaron, directement, sans le prendre à la rigolade, tu élèves la voix et les yeux de Blake se font plus sombre et perdent de leur saveur. Tu lui caches quelque chose, t'agis toujours comme ça quand tu ne dis pas tout ; t'es dans le déni du véritable problème et il le sait (( car vous êtes pareils, le revers d'une même pièce )). « Je sais comment tu fonctionnes 'frère', alors pas besoin de monter sur tes grands chevaux, c'est ce que tu fais quand tu caches quelque chose. Mais j'te rassure, je te harcèlerais pas de questions ; j'comprend ta position. Cependant... » Il marche un temps d'arrêt, rallumant sa cigarette qui s'était éteinte alors que tu lui rends le calumet de la paix, qu'il se décide à calciner pour évincer sa souffrance latente. « Soit pas dans le déni. Il y a quelque chose qui ne va pas et j'le sais, je le vois, c'est marqué sur ta gueule et c'est "pas la came". Oublie pas que j'ai un cerveau et que même avec le crâne fracturé et en bouillis, j'sais encore le faire fonctionner quand ça te concerne. » Son ton est un peu cassant, un peu froid, un peu distant ; mais il use de ses subterfuges juste pour te faire comprendre, encore une fois, qu'il est là, qu'il sera toujours là pour toi, pour te soutenir ; car t'es son frère d'âme, qu'il y a un "pacte de sang" qui vous lie à jamais et que tu pourras pas t'en extirper. Et oui Aaron, tu es piégé.

Son joint entre ses lèvres, il regarde le plafond, cherche ses mots, cherche quoi dire ; il est vrai que même si son cerveau est en bonne condition, la douleur à sa tête fulmine ; il a l'impression que c'est lui qu'on incinère et qu'on calcine (( il comprend enfin la détresse de l'herbe qu'il ingère sans ciller ; fils de pute jusqu'au bout des pieds )). « J'suis le premier à t'inquiéter, je le sais bien, tu peux pas m'le cacher ; mais sache que y'a ce principe qui nous lie... Tu sais ? La réciprocité. » Et Blake se redresse, Moriarty déguerpissant du canapé. Une main sur sa nuque qu'il masse, le jeune homme te tend de nouveau le saint Graal, la jolie marie jeanne avant d'relancer le vif du sujet ; celui qu'on aime pas aborder ; mais qui est nécessaire. « Alors ouais, tu m'inquiètes, ta gueule en vrac me fait peur et tu m'fous en pls quand j'te regarde. Donc désolé 'frère', mais déconne pas avec moi. » Il s'inquiète, comme un grand frère ; celui qu'il n'est pas bien évidemment ; mais Blake ne peut pas s'empêcher d'agir comme tel. Et y'a sa main sur ton épaule qui vient accentuer son regard, celle qui glisse dans ta chevelure pour mieux t'apaiser, pour mieux en rajouter à ses propos de 'frère' inquiet. « Fait pas ça Aaron, garde pas tout pour toi. Fait pas la même connerie que moi. »

Vous êtes aussi con l'un que l'autre
C'est LA vérité qui est votre



Aaron
 
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Aaron
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Sam 27 Jan 2018 - 15:04

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EVERYWHERE WAS THE ATMOSPHERE,
OF A LONG DEBAUCH THAT HAD
TO END; THE ORCHESTRAS PLAYED
TOO FAST, THE STAKES WERE
TOO HIGH, THE PLAYERS WERE SO
EMPTY, SO TIRED, SECRETLY HOPING
TO VANISH INTO SLEEP AND MAYBE...
WAKE ON A VERY DISTANT MORNING.


Dans la sauvegarde de ton esprit, de ta mémoire sélective, les mots s’imprègnent. Et lui, l’autre, il est comme une disquette à l’ère du cd-rom, il est obsolète. Toi tu te braques et dans le regard de Blake tu vois bien que tu débloques. Mais tu t’en fais pas, tu paniques pas face à cette vue là. Tu sais, tu sens que t’es capable de pire, que le fond, t’es pas encore prêt de le toucher, de te fracasser contre. Tu gardes les chiens en cage, t’ignores les sirènes. « Bien sûr qu’on te refera pas. » Reniflement pour rire, vous avez toujours été doués pour étouffer les pulsions mortuaires, celles qui viennent pour vous décrépir. Et tu te dis Aaron, que si quelqu’un est incapable de se faire remodeler par des conneries, c’est bien lui. Tête trop dure, croyances trop ancrées, pire que fidèle à lui-même. Sa propre vie en religion, il en a tiré ce qu’il est aujourd’hui. « Ça m’étonne pas de toi. Trop têtu. » Si lui peut pas vivre dans le doute et le regret, toi, t’es devenu roi dans la pratique. Œillères en bandoulière, t’es le maître de ton mal-être.

Tu sais quand on te mens et pourtant, t’es toujours incapable d’en faire de même. D’imiter tes paires pour t’en sortir. Ta mâchoire elle se crispe et tu fixes le vide, t’apprécies pas qu’on te prenne en flag, qu’on vienne te mettre le nez dans ta propre merde. Alors tu te masses la nuque, incertain. En réalité, tu te forces à te taire, à pas gueuler ni t’énerver. Parce que Blake a rien fait, a rien demandé. Alors tu te forces à hocher calmement la tête même si on te sens prêt à craquer comme une allumette. Tu peux pas t’enflammer pour un rien, pas maintenant et encore moins contre lui. « J’sais bien… » Même en te forçant, ta voix est agressive, cassante. À elle seule on dirait qu’elle cherche la merde, à tout faire péter. Tu contrôles rien, tu le sais bien. T’as l’impression que si tu l’ouvres, ça sera pour vous enfoncer. « On en parlera à tête reposée. » Que tu lâches en contorsionnant ta nuque pour la faire craquer, le malaise ancré. T’y mets fin, tu martèles sec pour être sûr qu’on reviendra pas dessus. Affaire classée, affaire à suivre.

« La même connerie que toi? » Sourcil arqué, ton intérêt a été piqué et t’es prêt à traquer. Et face à ta propre bassesse, tu ressens de la faiblesse. Tu te souviens pas avoir été déjà aussi affamé, aussi prêt à sauter sur l’autre pour retourner la situation. « Tu me chantes quoi là? » T’aimes pas être acculé entre l’envie et la culpabilité, c’est un mélange explosif qui a tendance à te faire agir bêtement. Tu passes tes deux mains sur ton visage, tu les presses contre ta peau que tu contorsionnes violemment. Parce que tu la sens maintenant, l’odeur putride de la conversation houleuse qui résultera rien de bon. « J’te jure qu’on parlera de moi un de ces quatre. T’pourras m’engueuler, m’insulter, t’inquiètes pas pour ça. » Parce que y a aucune fierté à tirer dans ce que t’as fais. Qu’en disant ça, tu fais qu’empirer le doute. Quand t’es mauvais comme ça, y a rien à faire de toi.

« Sache juste qu’on aura pas cette conversation chez moi. J’ai rendu les clefs, j’habite plus là. » Tu souffles un nuage épais devant toi. « Faudra que tu viennes au Manoir pour me voir. » Et tu balances ça comme ça, les sourcils noués. Parce que t’es inquiet et que t’as raison de l’être. T’as pas été clair, ni honnête. Que t’as jeté une vérité, toi qui évitais maladivement de délivrer quoique soit. Tu regardes droit devant toi, mais ta pupille, piquée de curiosité et éclatée, elle a glissée sur le côté, pour apercevoir le visage de ton ami, de ce frère, à qui tu tentes de la faire à l’envers. Parce que tu pries intérieurement, tu te dis, Blake, t’énerves pas. J’en vaux pas le coup, tu le sais bien.

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