Lizzie Lizzie,
Princesse des Campbell fait ses aveux
(De douces larmes perlent le long de ses yeux) ;
Lizzie Lizzie
Ne sait pas vraiment ce qu’elle veut.
L’humiliation grandissante,
De cette famille démente
(Vous le savez pourtant que
Vous vous mentez) ;
Mensonges effrontés d’une jeunesse voilée,
Déni des vérités d’une vie passée.Maman la lâche ;
Madame la frappe de ses
Mots sanglants d’une froideur glaciale ;
Monsieur pour une fois
(Pourrait-il vraiment se faire plus chaleureux, ça elle ne le sait point) ;
Peut-être plus calme et rassurant de ses paroles posées,
Alors que celles de Madame,
La poignardent dans son égo clinquant,
De petite princesse (elle le sait, pourtant,
Qu’elle veut un chihuahua et que Papa refusera).
Elle veut appeler John ;
Appeler Lola
(Rappeler à ses parents les joies
D’une jeunesse insouciante passée à vivre sans regret).
Idiote, défi ;
Peut-être Lizzie aurait-elle voulu prendre Madame pour cela,
Appeler Lola pour lui donner une raison d’accepter,
Son caprice de Mademoiselle dans l’image parfaite des Campbell en société ;
(Aucune Mademoiselle ne se promène sans son chihuahua non non,
Impensable dirait-on.)
Mais quelque part, Lizzie
Reconnait(ra) peut-être sa faute ;
Pousser le bouchon trop loin dans cette façade précaire,
Craqueler les rêves en sucre glacé d’une famille retrouvée (erreur
D’une mémoire défaillie).
Alors la jeune princesse reprend son air droit,
Se dégageant de la prise douce-amère d’une
Madame en berne,
(Monsieur a dit un gros mot ;
Attention grondera le tonnerre).
Lizzie retient ses deux petites larmes,
Et se plante dignement devant le Roi de la maisonnée ;
Pardon papa de t’avoir outragé,
Je comprends cette leçon de vie que
tu souhaites me donner.
Je tenterai d’en tirer un apprentissage qui me sera utile
(Car oui je n’ai que quatorze ans comme tu le dis) ;
Quant au chihuahua, je te laisserai en décider mais sache que,
Dignement je saurai te reconnaître que j’en prendrai grand soin – mon plus grand ami.
Puis s’enfuit la petite brune dans sa chambre haut dans les étages,
Sans un regard pour la froide Madame qui s’est permise,
De briser son petit cœur d’enfant (gâtée) ;
Mademoiselle est digne et fera tout pour tenir
Dans les paumes de ses mains creuses,
Les pièces de ce puzzle damné.