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IL BRAQUE UNE BANQUE SA TOURNE MAL ! ((NO FAKE)) ft. vito
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Ven 13 Oct 2017 - 1:52





Plic. Ploc. -- faisait le bruit de la pluie alors que la soirée s’était écoulée pour laisser la place à la lune si belle et aux ténèbres de la nuit.

Un pas devant l’autre, petite foulée précipitée qui s’arrête quand s’ouvre à elle les portes de verre embuées où s’y écoule des drainées --

-- de larmes non versées.

Encapuchonné, les mains mangées par les manches qui se frottent dans des frictions sans le moindre ménagement ; alors que s’y mêle le souffle pour se redonner - en vain - un semblant de chaleur -- il relève enfin le menton, découvrant son visage rougit par le froid et l’effort, ses prunelles tombant nez-à-nez devant les rayons calibrés et les lumières saturées - épaules qui s’affaissent et muscles qui se détendent alors recouvert de cette température si appréciée.

Il se frotte vaguement le visage, comme si l’heure tardive avait raison de lui alors qu’il venait de conclure une nouvelle soirée - tout du moins particulière ; et un frisson le parcourt, incontrôlable.

Il y avait pire, chuchotait sa conscience et elle chuchotait bien, sa conscience.

Dégageant sa chevelure d’une main nonchalante, il s’avance enfin comme si les lieux le connaissaient bien, de cette aisance qu’il aime et qu’il adore -- et il s’avance, observe, juge et attrape un paquet de clope et des reese’s d’une main avant de les fourrer dans la poche de son sweat le plus naturellement du monde alors que l’ongle de son pouce commençait déjà un grattage intensif dirigé vers les deux codes barres -- produisant ainsi le bruit infime du papier froissé.

Plic. Ploc. -- faisait la pluie et un, deux, trois petits pas avant qu’il ne reprenne son chemin, comme si de rien était, la marche plus assurée, comme s’il savait où aller ; direction la caisse, sans la moindre envie de payer et c’est dans cette optique qu’il débarque sous tes yeux - petit geste de la tête comme un bonsoir chuchoté, avant qu’il ne s’affale sur le comptoir qui vous séparait, les deux bras croisés et le dos arqué alors que ses prunelles sombres plongeaient dans les tiennes tandis qu’un sourire plus grand, toujours plus grand, venait s’inscrire sur les commissures de ses lèvres, formant ce sourire si beau, si vrai, si franc ; dénué de toute mauvaise intention ou de raison.

heeey mec, la forme ? j’passe en coup d’vent puisque j’étais dans l’coin et j’me suis dis que mon doux visage devait te manquer et que mon cœur épris se languissait… fit-il sans le moindre sérieux alors qu’il observait le cadran qui dévoilait trois heures du matin. tu finis bientôt ? reprit-il pour faire la conversation alors que son regard retombait - lorgnait - sur les éternels chewing-gum proposé à la caisse.


Une nouvelle fois, il se frotte le visage, une caresse sur le nez et appuie sur sa paupière à l'image d'un enfant trop grand -- et il semblait exténué, malgré l'entrain habituel que gardait le timbre de sa voix, si légère sans le poids du sens et du double sens ; parce que Reese disait les choses où ne le disait pas, avec cette simplicité si juvénile qui écrase le futile.

( il baille )


mmmmh... quel temps de merde...


et son ongle continuait à gratter.


Vito
 
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Vito
IL BRAQUE UNE BANQUE SA TOURNE MAL ! ((NO FAKE)) ft. vito 2fed52cad2a4f00c5cc8fe3e92c0b9c2
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Avatar(s) : keith (vld) + esmeralda (disney)
Jeu 14 Déc 2017 - 22:51
Les heures ont décidé d’imiter les ombres, le temps passe et elles s’allongent un peu plus à chaque tour de cadran dans la nuit sempiternelle de leur bulle d’été.
C’est vraiment quelque chose, cette curiosité qu’est le temps sur le point de s’arrêter.
L’échéance arrive, il ralentit encore.

Vito déroule le papier blanc recyclé, touché, c’est vrai qu’il en vole un par semaine dans la réserve . Il aime la texture, elle glisse sous la bille du stylo à encre même s’il faut attendre qu’elle sèche bien.
Et l’encre elle coule comme la pluie dehors et personne ne vient la déranger. Une heure, deux heures, trois heures. Jambe étirée, quatre heures, café soluble, le rouleau touchera bientôt le sol, déroulé comme le temps. C’est plutôt calme, ce soir, alors Vito a posé sa casquette sur le comptoir.
L’aiguille tourne.

L’atmosphère change, l’air accélère lorsque la porte s’ouvre. La lumière change un instant, se reflète dans le verre une fois, deux, ouverture, fermeture. Vito le perçoit avant de vraiment le voir, avec sa mine radieuse et son sourire rieur bravant les tempêtes.
Il se redresse - son dos craque un peu, mince, le temps passe vite - et sourit à son tour.

« Sh, le dis pas si fort, on pourrait nous entendre. »

C’est une façon plutôt correcte de dire bonjour, d’après lui.
Non, il rit un peu. C’est bête, et il est fatigué, c’est vrai. Comme d’habitude (non, beaucoup plus, mais ça aussi ni ne faut pas le dire si fort, il ne faut pas le dire tout court).
Ils taisent beaucoup de choses, ces deux garçons.
Vito observe la mine cernée de son colocataire. A le voir se frotter le visage comme ça, il est obligé de faire la comparaison avec un chat mouillé. C’est bien, il est plus chat que chien.

« Je sais pas. Dans deux heures peut-être. Quelle heure il est ? » Il enroule son rouleau de ticket de caisses mais abandonne assez vite - ils finissent en vaguelettes sur le comptoir, qu’il pousse du revers de l’avant bras. Il ne sait même plus ce qu’il a dessiné. Il descend de son tabouret pour s’étirer les bras, négligeant la casquette arborant le logo de la station. C’est seulement Reese, après tout.

« Ca va, mais toi t’as l’air crevé. Tu veux du café ? J’ai éteint les plaques pour les hamburgers mais je peux les rallumer si tu veux aussi, » dit-il d’un seul souffle en contournant le comptoir, demi-tour - double-sens en retour, tu peux rester là le temps que je finisse si tu veux. Ou peut-être même - j’apprécierais que tu restes. Ses pas de dirigent quoiqu’il arrive vers la machine à café. Sa boss lui a donné des jetons.
Il sait qu’une fois qu’il aura le dos tourné, un paquet de chewing gums viendra à manquer.

Temps de merde, tu l’as dit.
Peut-être que dans deux heures, la tempête sera passée.
Bien sûr.

« Reese, en fait tu préfères du café ou du cappuccin- »

La porte s’ouvre une nouvelle fois mais c’est bien plus violent. Elle rebondit dans ses gonds, râle, racle, le plexiglas gondole dans l’air avant de lutter pour faire le chemin inverse. Et Vito fronce les sourcils, un peu agacé par la porte malmenée, il n’a pas envie de se retrouver avec des courants d’air dans sa station. Cela devient le dernier de ses soucis lorsqu’il aperçoit deux silhouettes, et surtout l’éclat glacial d’un acier noir et mortel. Instrument de mort levé droit vers son ami - Victor en devient blême.

« La caisse, putain, dépêche toi. »

@reese

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