No. 1 Party Anthem

Quelle heure – annihilation consentante de toutes les perceptions – quel jour –  s’éteindre consumé à force de consommer l’effervescence
Il – s’empêche de penser – s’ajuste à l’onde brûlante des liqueurs chamarrées dont il se ravage délicatement – prise les brumes d’hystérie que dissout l’âme globale de cette éblouissante obscurité – ô doucereuse amnésie  
ô folie consolée – souffle-moi encore une fois
l’ataraxie

il y a – cette apparition là -- calque calme sur fond d’heureuse confusion
un reflet d’ombre dans le noir brisé d’éclairs bleus et rouges
contraste d’immobilité marginale – revenant un peu trop vivant
qu’est-ce que tu fais toi ici dans ce grand cimetière privé de cieux ?

Il attrape une bière se fraye un chemin dans le labyrinthe euphorique des mânes en perdition
( rassuré d’appartenir à la bande des damnés )
Se glisse aux côtés de l’irrégularité – il peut bien se faire un peu spectre lui aussi pour quelques minutes oublier d’oublier
L’agnosie attendra …

« Salut mon gars »

Le brouillard mange les traits de l’humaine illusion – qu’importe ; il croit aux chimères sans les voir
avec l’habileté de celui qui ne sait plus rien – il lance à son compagnon des marges la bouteille – bougie – qu’il a cueillit
sans s’attarder sur l’envolée plonge corps et âme dans l’euphorique flot d’omission frelatée
il ne sent plus rien – sur sa langue sur ses lèvres – rien qu’un nuage d’orage vague
(mais il lui faut la tempête l’ouragan le typhon)

« Qu’est-ce que tu fais là tout seul ? Pourquoi tu viens pas avec nous ? Tu t’ennuies pas ? »

il me faut – un peu de tempête d’ouragan de typhon
ô caprice illusoire – rend-moi
mon ataraxie.

Now it's three in the morning, and I'm trying to change your mind